Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Travaux pratiques

C’est une banalité de dire que le travail d’avocat pénaliste est difficile à faire comprendre.

On n’est certes pas aidés par les fictions télévisées qui colportent clichés sur la profession et personnages caricaturaux, mais l’acte de défendre celui que tout le monde rejette à cause de l’horreur que suscite son geste, et qui n’a parfois lui-même même pas les armes pour se défendre, à savoir les mots pour s’expliquer, peut paraître incongru, tant il serait plus simple d’être avec la foule qui crie vengeance.

Je vous propose de lire un récit, qui devrait être obligatoire pour les étudiants qui se sentent attirés par une carrière de pénaliste. Car c’est un (long mais passionnant) récit d’une affaire, à présent ancienne, depuis le terrible récit des faits, jusqu’au jugement de l’affaire, du point de vue du jeune avocat commis d’office pour défendre un des accusés. En le lisant, vous saurez ce que c’est qu’être avocat pénaliste. Même si ce n’est Dieu merci pas le quotidien du métier, il faut être prêt à faire face à des dossiers comme ça.

Un avertissement s’impose. Les faits sont d’une dureté incroyable, et l’auteur ne nous en épargne aucun détail comme ils n’ont pas été épargnés aux jurés, qui n’étaient manifestement pas préparés à se prendre cette claque dans la figure. Les âmes sensibles feront mieux de s’épargner cette lecture. Je parle sérieusement.

Si vous vous sentez assez fort, prenez vous 15 minutes, et filez chez mon confrère Maître Mô. Il vous parlera de Noël. Et dites-vous bien que ce n’est pas un récit imaginé. Tout est vrai, y compris la chute.

Noël, chez Maître Mô.

Commentaires

1. Le lundi 10 janvier 2011 à 02:35 par malpa

J’ai un peu scrupule à émettre des réserves, mais “tout est vrai”, ça veut dire que en avez eu confirmation de la bouche ou de la main de Maître Mô ? ou l’affaire avait été suffisamment médiatisée à l’époque, au moins dans le milieu des professionnels de la justice ? ou vous étiez en relation avec une autre partie pour l’avoir entendue d’une autre source ? C’est pas qu’on veuille des preuves, mais enfin “tout est vrai”, c’est un peu comme “mon client est innocent”, c’est un peu court… Surtout que Maître Mô a le génie de la mise en drame. Il aurait voulu l’inventer qu’il ne l’aurait pas écrit autrement…

2. Le lundi 10 janvier 2011 à 02:43 par malpa

Ma dernière phrase est mauvaise, elle a l’air de ne pas faire crédit à Maître Mô de la présomption de sincérité. Je voulais dire : un écrivain professionnel de fictions ne l’aurait pas mieux écrite.

3. Le lundi 10 janvier 2011 à 03:04 par L'architecte

Je pleure pour l’humanité

4. Le lundi 10 janvier 2011 à 03:30 par Druss

Récit effrayant. Mais rassurant sur la capacité des avocats à défendre n’importe qui.

Ce qui m’horrifie cependant c’est que les jumeaux aient été rendus à leur mère. Ce ne sera pas la première aberration des services de l’enfance hélas. Et même pas la pire malheureusement.

5. Le lundi 10 janvier 2011 à 04:22 par Maître Mô

@Malpa : Je ne sais pas trop si j’ai le génie de la mise en drame, mais là, de ma propre main, je vous le confirme : à part les prénoms, évidemment, tout est vrai (je suis d’ailleurs ravi que mon confrère Eolas l’ait cru sans avoir besoin de me le demander, ce dont je le remercie, comme du lien…), y compris la chute, que je n’aurais pas osé inventer. Non plus.

(Par ailleurs “mon client est innocent”, c’est souvent vrai aussi, au fait !)

6. Le lundi 10 janvier 2011 à 05:51 par Alkoviak

Etant en chine, le site de Maitre Mo est bloque par la censure chinoise. Quelqu’un aurait-il la gentillesse de copier l’article dans un .doc/.odt et l’envoyer au mail suivant : Alkoviakarobasehotmail.com

Je vous en serais infiniment redevable.

7. Le lundi 10 janvier 2011 à 06:43 par Myriam C

Voilà Alkoviak, c’est envoyé !

8. Le lundi 10 janvier 2011 à 07:17 par Galuchat

Terrifiant !!!

Remarquable narration.

9. Le lundi 10 janvier 2011 à 08:05 par Rico

J’ai découvert votre blog, et celui de Maître Mô par la suite il y a un peu moins de deux ans, et je dois vous remerciez pour ces récits aussi vrai dans le fond que juste dans le point de vue adopté;
vous n’êtes en effet pas étrangers à ma décision de préparer le concours d’entrée au CRFPA cette année.

10. Le lundi 10 janvier 2011 à 08:18 par pilhaouer

Quelque chose me gêne … J’ai lu, en diagonale, à cause du côté insupportable, et je le regrette car effaçant un peu de réalité monstrueuse on perd aussi de l’humanité contenue dans ce texte.
Ce qui me gêne, c’est la saleté, dans tous les sens et aspects du terme.
Elle me gêne aussi parce qu’on en fait l’attribut du lumpen…
Il est vrai que Monsieur Papon était sans doute très propre sur lui, un bel homme avec un QI flatteur, exprimant sans doute rarement sa cruauté, à supposer qu’il eût été cruel . Le QI de Monsieur BUSH ne nous a pas été révélé mais ce born again fortuné avait lui vaincu l’alcoolisme, un type bien structuré, avec des convictions et des certitudes, une morale d’enfer.
Le pauvre Gilbert tombe entre les pattes de Noël, Denis et compagnie , ce qu’il ne méritait pas.
Noël, Denis et compagnie devaient-ils devenir ce qu’ils ont été ?
Comment se fait-il que Maurice et Georges inspirent aussi de la répulsion, certes, mais finalement bien moins que Noël, Denis et compagnie ? Question d’hygiène? Question de classe ?(Quelle classe ! Quelle classe ? )
Pourtant les résultats statistiques des comportements respectifs des premiers et des seconds sont incomparables … …
500 000 enfants seraient morts à cause du blocus de l’Irak.Une dame très clean a rassuré ceux qui doutaient : “c’était un choix, un choix difficile, mais c’ est le prix … …” (Madeleine A., toute brillante)
Je ne sais si Noël, le vampire crasseux a tenté de se justifier de façon aussi élégante …

11. Le lundi 10 janvier 2011 à 08:53 par petit comique

J’avais lu le texte la semaine dernière directement à la source, superbe et terrifiant à la fois. Tout mon respect à maître Mo.

@ Alkoviak …. Alkoviak, comme la dame du même nom ?

12. Le lundi 10 janvier 2011 à 09:04 par Régis Hulot

C’est curieux de voir que des gens doutent spontanément de la capacité de l’être humain à se transformer en monstre.
J’ai lu, presque coup sur coup, Les bienveillantes, Les disparus, le Journal d’Hélène Berr, et je termine le Voyage au pays des Ze-Ka de Margolin. A chaque fois, on rencontre l’horreur, un peu plus, et cette étrange propension de l’être humain à nier l’humanité d’autrui, à reconnaître en l’autre une personne de même valeur et de même dignité que lui.

C’est certainement le grand progrès du judéo-christianisme en général, et du christianisme en particulier (que mes amis juifs me pardonnent), que d’avoir affirmé l’égale valeur, dans l’absolu, de toutes les personnes humaines, et de nous avoir permis de ne pas en rejeter une partie (“les autres”) au nom de critères aussi changeants que contestables.

Merci à Me Eolas, et à Me Mô qui nous aident ainsi à conserver intacte notre dignité en respectant d’abord celle des autres.

RH

13. Le lundi 10 janvier 2011 à 09:07 par Paul

@Pilhaouer (10). On frôle le point Godwin, là non ?
Il y a toujours, entre 2 êtres humains, beaucoup plus de points communs que de différences (Par exemple, l’ADN de 2 humains pris aux hasard est commun à 99.5%), ce qui explique sans doute pourquoi on s’attache tellement plus aux différences qu’aux similitudes.
Il est déplorable que cette recherche des différences se transforme souvent en ségrégation, rejet, racisme ou autres haines, au lieu d’émulation, empathie, fraternité (vous savez, le mot un peu désuet qui est encore lisible sur nombreux bâtiments de France) et autres formes d’amour.

Il est encore plus déplorable que cette vérité générale qui devrait être évidente soit régulièrement utilisée de manière biaisée, comme vous le faites.
Dire que soeur Térésa et Pol Pot avaient plus de ressemblances que de différences est stupide, même si c’est bien évidemment vrai pour ce qui est de ces 2 être humains (que peu connaissent), et violemment faux pour ce qui est de ce que ces 2 personnalités incarnent pour la postérité.

14. Le lundi 10 janvier 2011 à 09:45 par malpa

@Maître Mô

Merci pour votre réponse.

@ Pilhauer

Si on veut éviter de parler pour ne rien dire, il faudrait dès le début éviter les comparaisons sans raison. Noël était jugé pour tentative d’homicide en réunion, avec actes de torture et de barbarie, et vous nous comparez ça avec l’histoire de Maurice qui a comparu pour crimes contre l’humanité, et celle de Georges qui, me semble-t-il n’a pas comparu, mais dont les actes se plaideraient eux aussi en crimes contre l’humanité. C’est comme si vous nous disiez que télécharger illégalement une chanson c’était la même chose que voler une baguette de pain…

15. Le lundi 10 janvier 2011 à 09:50 par Spica

Je n’ai même pas réussi à tout lire d’un coup… La première fois, j’avais du m’arrêter au milieu tellement j’avais envie de vomir. Je comprends que certains jurés ne s’en soient pas remis. Je n’ai pas pu finir la lecture avant le lendemain…

16. Le lundi 10 janvier 2011 à 10:12 par bernadic

Le Parquet a-t-il fait appel de cette condamnation en fin de compte légère pour de tels comportements?

On colle parfois des peines plus sévères à de simples braqueurs ou à des tontons incestueux.

17. Le lundi 10 janvier 2011 à 10:34 par Ti

Cela n’a pas dû être facile à vivre puis à écrire, même des années après.
Il a fallu pour cela un immense courage, que l’on ne peut que respecter.

18. Le lundi 10 janvier 2011 à 10:47 par Clafoutis

@ Régis Hulot (12)
“C’est certainement le grand progrès du judéo-christianisme en général, et du christianisme en particulier (que mes amis juifs me pardonnent), que d’avoir affirmé l’égale valeur, dans l’absolu, de toutes les personnes humaines, et de nous avoir permis de ne pas en rejeter une partie (“les autres”) au nom de critères aussi changeants que contestables.”

Les victimes des croisades, les juifs montés sur le bûcher, les protestants dragonnés, les chevaliers de la Barre roués, et les convertis de force en Amérique devenue latine vous approuvent avec les larmes aux yeux tellement c’est beau, ce que vous dites.

19. Le lundi 10 janvier 2011 à 10:48 par Mun

Juxtaposition de “simple” et “tontons incestueux” (@16). Je ne doute pas que ce soit fortuit, mais ça reste proprement beurk (en revanche mon oxymore ne tient pas du hasard).

Et d’autres part, je ne me sentirais personnellement pas capable de “trouver l’impossible équilibre : celui qui doit être fait entre l’horreur des faits et la grande misère de ceux qui les ont commis”, alors que je n’aurais vécu que la lecture d’un billet.

20. Le lundi 10 janvier 2011 à 11:06 par Flo

Terrifiant…

Merci d’avoir partagé ce moment de justice pénale.

21. Le lundi 10 janvier 2011 à 11:36 par H.

Bonjour,

J’ai lu l’intégralité de ce très beau billet de Maître Mô. Au delà de sa cruauté, il m’a remis en mémoire une rencontre avec le père Guy Gilbert dont c’est pratiquement le quotidien. Je me souviens des cas qu’il avait mentionnés que l’on a peine à imaginer tellement ils nous paraissent hors-norme. Et pourtant, les acteurs de l’institution judiciaire sont en permanence confrontés à cette réalité (que l’on ne veut pas voir). J’éprouve un profond respect pour tous ceux ou celles qui en font leur quotidien (je pense, entre autres, aux juges des enfants).
Une remarque au passage. Avec la suppression du service national il y a bientôt seize ans, la société s’est trouvée privée de l’ultime filtre qui lui permettait de contrôler et de limiter un tant soi peu ces dérives que je crois malheureusement inévitables. Je ne suis pas du tout certain que la réflexion (ou plutôt son absence) qui a prévalu à cette décision ait pris en compte cet aspect. Indépendamment des actions entreprises par les acteurs sociaux, je nous vois bien démunis face à ces phénomènes et j’ai bien peur que ce genre d’affaire augmente.

@ Clafoutis

La profondeur de votre remarque me rappelle cette réflexion d’Einsein sur l’infinitude relative de l’espace intersidéral.

22. Le lundi 10 janvier 2011 à 11:56 par sir yes sir

voilà un billet qui me rappelle comme mon rôle d’accusateur public est parfois plus confortable (mais pas plus facile, car trouver la juste peine à requérir est souvent une tache ardue) que celui de défenseur.

Ce qui fait le plus mal c’est bien sûr la chute, qui illustre comme la souffrance engendre la souffrance, comme l’abjection n’engendre souvent que l’abjection… Que de tristesse.

23. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:07 par Le Parisien Liberal

edifiant. de quoi en décourager plus d’un qui hésite ;-)

24. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:08 par calli

Merci à Maître Mô et Maître Eolas pour ce retrolien et cet article. J’ai lu en diagonal le passage des tortures, oui en effet, âmes sensibles s’abstenir… peut être que j’aurais du…
Je suis effrayée par ce qui est inimaginable et s’est produit… Je me destine à la profession d’avocate et oui je crois que ça fait du bien de lire ce genre d’histoire pour nous rappeler que non “il n’y a pas que le droit des obligations et la procédure dans la vie d’avocat”… Ca me conforte dans mon idée que le pénal n’est pas pour moi, je ne supporterai pas. Oui c’est de la négation pure et simple.
Et pour revenir sur un autre de vos articles que vous aviez publié il y a déjà quelques temps sur votre blog, maître Eolas, quant aux honoraires des avocats. Ca ne les justifie qu’encore plus à mes yeux. Le prix à payer pour que la Société puisse dormir tranquillement sans avoir à savoir toutes les horreurs qu’elle génère et qu’il faut prendre en charge pour respecter nos Droits.
Oui il faut avoir du courage.

Maître Mô, je ne sais pas quoi dire, peut être juste un “merci de faire votre métier avec autant d’application”.

25. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:23 par cali

Je ne suis ni avocat ni en lien avec la justice. D’ailleurs le récit m’a donné envie de pleurer.

Mais je cherche un discours parlant justice, qui malgré l’horreur des faits, l’émotion ou la médiatisation demeure mesuré, serein et équilibré autant qu’il est possible. Parce que votre discours subjectif mais posé, voire distancié sur ce que vous connaissez est un équilibre à la surmédiatisation des affaires judiciaires, l’étalage d’horreurs et d’émotions brutes, et aux effets d’annonces politiques. Et puis ces mots à propos d’équilibre, m’ont marqué :
“celui qui doit être fait entre l’horreur des faits et la grande misère de ceux qui les ont commis”.
Merci pour votre blog

26. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:26 par malpa

@ Régis Hulot (12)

Vous avez raison, il faut au moins être monothéiste et plus précisément judéo-chrétien, et chrétien en particulier (que mes amis juifs me pardonnent) pour arriver à penser l’égalité en absolu de tous les êtres humains. Un païen n’y arrive pas, c’est comme ça. D’ailleurs Noël peut pas être un judéo-chrétien, j’le sais pas mais je le sais, sinon ce serait pas possib.

@ H. (21)

Après le H, il y a un U ?

Chers voisins : j’ai eu une réponse de Maître Mô alors voilà, c’est la fête, et pour l’occasion, on sort le troll… Désolé pour la gêne occasionnée.

27. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:31 par défense

Une inhumanité très humaine… Mais ne pourrais - en aucun cas - assurer leur défense. Ne pourrais par conséquent exercer votre noble profession dont j’admire la passion pour le droit, la justice, la déontologie, principes et idéaux que je partage sur un plan général. D’une complexité incroyable effectivement que d’avoir à défendre “ça”.

Merci pour ce lien vers votre confrère Maître Mo

28. Le lundi 10 janvier 2011 à 12:43 par Sin

Allez savoir pourquoi, ce qui m’a le plus touché, c’est la chute. Finalement, après tout ce qu’il a subi, Gérald redevient marginal. Et criminel. Une “chance” pour sa victime qu’il n’ait pas cherché à reproduire ce qu’il avait vécu dans les grandes largeurs.

Un tel récit dans le pays qui est l’image même du luxe dans le monde, voilà une bien belle ironie. Je suppose que pour Noël et sa clique, Hermès devait être une maladie vénérienne.

29. Le lundi 10 janvier 2011 à 13:25 par Organe

The horror, the horror.

Mais 10 ans de sureté pour _tout_ ça? Apres que Maitre Mo ait defendu que _tout ça_ etait le resultat d’une vie où il n’y avait jamais eu que de l’horreur pour se construire? Comme si 10 ans de taule allait fournir le cadre pour obtenir un autre resultat?

C’est vraiment incomprehensible. Je ne suis pas hortepyromane mais je ne comprends pas comment un cas aussi ouf malade d’horreur peut retrouver le jour aussi rapidement alors que tout laisse penser que les memes causes (aggravees par la prison) auront rapidement les memes consequences.

30. Le lundi 10 janvier 2011 à 13:42 par civis pacem

si je puis me permettre de donner un conseil ici, afin de mieux “saisir” (???)le parcours de Noël et Gerald et déconstruire un peu plus la machinerie infernale :
Bourreaux Et Victimes - Psychologie De La Torture de Francoise Sironi.
cela peux paraitre excessif, certes, pour l’avoir lu, c’est un apport essentiel.

31. Le lundi 10 janvier 2011 à 13:57 par Elbereth

Merci pour ce billet Maître Mo. C’est vraiment instructif sur votre travail d’avocat et cela m’a permis de comprendre pourquoi certains avocats aiment bien défendre “l’indéfendable”.

Organe @29 > Je pense que priver de liberté ces personnes est une bonne chose mais il faudrait les re-construire. Ce qui ne se fait malheureusement pas (je pense, mais je ne connais pas le milieu carcéral ni ce qui s’en suit). J’ai vraiment pitié pour eux s’ils sont remis en liberté sans aucune forme de reconstruction. Et du coup j’en ai peur pour les futures personnes qui les croiseront.

32. Le lundi 10 janvier 2011 à 14:19 par Vuuv

Ce qui est frappant dans l’article, c’est qu’on aperçoit en filigrane le devoir le plus terrible de l’avocat : devoir défendre au mieux de sa sincérité les horreurs les plus indéfendables. J’imagine que pour certains ce serait une manière facile de perdre toute conscience et tout sens moral, mais ce qui est fort chez Maître Mô - et qui est vrai aussi pour vous, Maître Eolas - est que cela aiguise votre conscience encore davantage, vous rend fins psychologues, fins observateurs de l’humanité, et par là, remarquables avocats.

Je n’aurais jamais pu faire ce métier…

33. Le lundi 10 janvier 2011 à 14:23 par sir yes sir

je rejoins certains commentaires, il est vrai que ce n’était pas très cher payé (strict point de vue de parquetier) mais je crois que l’essentiel n’est pas vraiment là. Comment trouver la juste mesure face à des êtres à qui nul n’a enseigné le moindre repère, la moindre norme, la moindre notion du vivre ensemble ?
En outre je ne peux m’empêcher d’être assez pessimiste : peut-on reconstruire Noël et Denis ? En partant de quelle base ? Ma réflexion n’est pas péjorative, ce n’est pas un jugement de valeur. En revanche les quelques enseignements que j’ai pu tirer de professionnels de la psychologie et psychiatrie, bien plus compétents que moi, m’ont fortement laissé entendre que beaucoup de choses se jouent dans l’enfance : apprendre à appréhender l’autre, intégrer le sens de l’interdit, renoncer à la toute puissance des pulsions… De ce fait, non seulement je suis certain que la prison ne donnera pas à ces hommes ce qui leur a manqué (la prison ne construit pas, en aucun cas, au mieux et je dis bien au mieux elle aide à donner des outils à la réinsertion : un travail, un logement, choses nécessaires mais pas suffisantes dans le cas qui nous occupe), mais je ne suis même pas sûr qu’autre chose y parviendra.

34. Le lundi 10 janvier 2011 à 14:56 par villiv

j’ai donc un billet de retard sur ce blog, et un autre chez Maître Mo aussi désormais…

je vais aller lire ce billet de ce pas, mais vu les commentaires postés ici, je pense qu’il me faudra plus que 15 minutes, des pauses apparaissant nécessaires dans cette lecture qui s’annonce difficile

Merci en tout cas à vous, chers Maîtres !

35. Le lundi 10 janvier 2011 à 14:58 par pilhaouer

Intervenant pour la première fois sur ce site (que j’apprécie) j’ai apparemment choqué Paul (13) et Malpa(14), ce dont je suis navré.
Leurs réponses sont un début de polémique (point godwin, parler pour ne rien dire, etc) mais peut-être me suis-je mal exprimé, peut-être ont-ils mal compris, peut-être ai-je touché juste…)
Juxtaposer les noms du malheureux Noël inconnu et ceux de Georges Walker et Maurice Patapon trop connus exposait en effet à une réplique simpliste du type point godwin.
Et merci à Paul pour la drôlerie de la comparaison Mère Théresa- Pol Pot. Rassurons-le tout de suite : il n’est pas seul à les connaître!
Merci à Malpa pour l’hilarante comparaison entre télécharger illégalement une chanson et voler une baguette de pain… (Noël, c’est le premier terme de l’alternative ou le second?)
Pour rester sérieux, quoique l’horreur soit souvent exorcisée par le fou-rire, c’est humain, je précise que je n’ai, moi, aucun doute sur la véracité du texte de Maître Mô («Maître Mô a le génie de la mise en drame. Il aurait voulu l’inventer qu’il ne l’aurait pas écrit autrement… Malpa) .

C’est un beau texte, terrible, choquant et sur lequel, justement, il ne faut pas s’interdire de réfléchir.
Ce que j’ai voulu exprimer (post 10) est un point de vue de classe qu’on a parfaitement le droit de ne pas partager à condition de trouver les bons arguments.
Oui, j’oppose un «réprouvé» Noël, qui sera oublié demain avec deux personnages (sinistres, infiniment plus inquiétants et dangereux , selon moi) Georges et Maurice dont on me dit que l’un a été jugé et l’autre pas encore ( au passage et quel hasard, le second s’en est fort bien tiré et je ne suis pas inquiet pour le premier mais Noël crève en taule (oui, je suis stupide au point de penser que la thérapie ou la religion qui a sauvé Georges …)
Donc j’ai opposé un homme inconnu, moche et sale à des personnages célébres, riches, propres, appartenant à la classe dominante
Beaucoup plus que l’opposition flagrante entre ces individus, c’est la différence de regard porté sur eux qui me paraissait intéressante mais le mélange était incongru et ,bien que n’étant pas sage, je sais qu’on regarde le doigt plutôt que la lune.

Alors, je vais m’enfoncer un peu plus, puisqu’on m’y incite : Invoquer son humanité pour extirper Noël de l’enfer des monstres … c’est bien, c’est très bien, seulement voilà … Malpa parle étrangement de … «fraternité (vous savez, le mot un peu désuet qui est encore lisible sur nombreux bâtiments de France) »
Là, vraiment, la moutarde me monte au nez:
FRATERNITE, dites-vous?!!! Pourquoi oublier au passage LIBERTE, EGALITE … Parce qu’on sait trop ce qu’il reste de ces formules creuses ?
LIBERTE? Qui s’arrête là où commence celle de ceux qui dominent!
EGALITE ? Qui cesse dès la naissance!
FRATERNITE ??? Vous connaissez l’histoire de l’épouse du Maître de Forges visitant une famille pauvre et que l’aïeul ulcéré tente d’étrangler … tout comme Noël a voulu étrangler son avocat …

36. Le lundi 10 janvier 2011 à 15:02 par Archi

j’ai lu le réit de Maître Mô jusqu’au bout sans broncher alors que d’habitude je suis plutôt troublé par ce genre de récit, certainement la chute y est pour beaucoup …
Mais ce qui me trouble un peu (quand même) c’est l’absence d’expertise psychiatrique.
Je n’arrive pas à croire que l’on est tout à fait normal lorsqu’on est responsable de telles horreurs, misère sociale ou pas misère sociale.
d’autre part, on espère que les enfants rendus à leur mère sont suivis …
Le quotidien des avocats pènalistes et des juges est éprouvants et votre récit nous le confirme.

37. Le lundi 10 janvier 2011 à 15:07 par bryan havana

Villiv, nous prenons note de votre volonté de lire la prose de Maître Mo et vous souhaitons bon courage. N’hésitez pas à nous faire part des éventuelles difficultés que vous rencontrerez au fur et à mesure de cette lecture.
D’une manière générale, merci de nous tenir informés de votre emploi du temps.

38. Le lundi 10 janvier 2011 à 15:22 par Clafoutis

@ H. (21)
Votre commentaire peut s’appliquer à tout un chacun, au gré des détestations ponctuelles. Il ne constitue pas un argument.
Puisque vous aimez citer Einstein, je vous propose ceci : « Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l’expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle peut selon moi changer cela ».
Et malheureusement aucun bon chrétien ne s’est trouvé sur le chemin de Noël et de Gérard.
Je ne sais si Me Mô est chrétien, juif ou musulman (tiens au fait, vous ne citez pas ce monothéisme parmi les sources de progrès humain ?) ou résolument athée, mais c’est lui qui défend ces égarés révoltants et pitoyables. Et nous fait partager son effroi et sa douleur.
Merci à lui.
Et remballez votre crucifix (quelle horreur) inutile et taché du sang des autres.

39. Le lundi 10 janvier 2011 à 16:21 par Skippy

Je me permets de recopier lâchement ici mon commentaire sur le site de maître Mô, l’adressant évidemment aux avocats (de passage ou non), mais également aux commentateurs qui semblent déplorer « l’indulgence » du tribunal (indulgence pas si flagrante que ça, puisque les peines me semblent correspondre grossièrement aux réquisitions (qui, j’imaginent, correspondent peu ou prou au maximum prévu pour les actes commis) minorées de quelques accusations, pour les raisons évoquées dans le billet) :

—-
En “off”, en vue de l’audience, on y arrive un peu, parfois : je crois absolument nécessaire qu’il parvienne à assumer vraiment ses actes, à les expliquer pour les véritables raisons

Quel sens aurait une condamnation si le prévenu ne comprenait pas profondément ce qu’on lui reproche ? Je pense que cette mission de l’avocat de la défense, même si elle n’est pas nécessairement celle que l’on attend de lui, est (surtout dans un cas comme celui-ci) bien plus importante que la part liée au procès lui-même. Sans elle, la justice n’a aucun sens.

Merci pour ce billet, et de bien faire votre travail.
—-

Autrement dit, enfermer un quidam qui ne comprend pas pourquoi il est enfermé est moins efficace pour la société que de l’éliminer, puisqu’il n’a aucune raison de ne pas récidiver à la fin de sa peine. Pour qu’une peine soit rédemptrice, il est nécessaire que le prévenu la comprenne comme juste. Alors la peine est utile pour lui et pour la société, et non plus un simple exutoire pour les victimes et le bon peuple. De ma très faible connaissance du système judiciaire français, je ne vois personne de mieux placé que l’avocat de la défense pour jouer ce rôle, de faire prendre conscience à l’accusé de la gravité de ses actes et comprendre qu’il mérite ce qui l’attend — lorsqu’il est coupable, évidemment.

40. Le lundi 10 janvier 2011 à 17:16 par défense

@ 30

J’ajouterais à la référence que vous nous donnez ces deux ouvrages célèbres : If this is a man et Les naufragés et les rescapés

41. Le lundi 10 janvier 2011 à 17:29 par ceriselibertaire

Certains accusent la société mais il s’agit avant tout des tréfonts de la nature humaine. On a entendu parler de barbare mais est-ce que tout homme n’a pas un fond de barbarie en lui. Heureusement les hommes civilisés sont les plus nombreux. Cette histoire je pense marquera ma mémoire.

42. Le lundi 10 janvier 2011 à 17:35 par knop

Je n’ai pas pu aller au bout de l’histoire…
Je suis allé directement à l’épilogue: c’est triste.

43. Le lundi 10 janvier 2011 à 17:37 par L'épingle

@ Clafoutis

Si vous pouviez aussi éviter de nous faire du prosélytisme, j’en serais ravi. L’hôpital qui se fout de la charité.
Et si vous voulez des arguments, l’Eglise (et je ne suis pas chrétien au cas où), c’est aussi les Paix et Trêve de Dieu, la conservation des apports de l’Empire Romain, une tentative permanente d’arrêter la décomposition de la société suite à la chute de Rome. Ce n’est pas par ailleurs le christianisme, c’est les hommes chrétiens. Il en va de même pour l’Inquisition, les dragonnades. Rien n’est beau et joli, ou méchant et tout noir, pas même l’atheisme et sa confiture droitdelhommiste. Ce qui rend vos interventions totalement impertinentes (morale chrétienne =/= chrétiens).
C’est cela qui vous est reproché, si vous n’êtes pas capable de le voir. Après tout, il est tellement facile de tirer sur “les méfaits de l’Eglise”, cette action anti-conformiste si conformiste…

44. Le lundi 10 janvier 2011 à 18:45 par civis pacem

@40
le premier est plus une biographie, alors que l’ouvrage dont je vous parlais est un traité. Quant au second, il va être lu.
merci à vous !

45. Le lundi 10 janvier 2011 à 18:47 par 13zenrv

@clafoutis (18) :

Les victimes des croisades, les juifs montés sur le bûcher, les protestants dragonnés, les chevaliers de la Barre roués, et les convertis de force en Amérique devenue latine vous approuvent avec les larmes aux yeux tellement c’est beau, ce que vous dites.

Votre réponse est, d’un certain point de vue « amusante », puisque vous avez vous-même recours aux apports de la morale judéo-chrétienne pour juger sous un angle éthique les (ex)actions de l’Église (ou plutôt, des États qui s’en réclamaient) dans l’histoire. D’un mot savant, c’est ce qu’on appelle une ontologie. Tout ce que vous décrivez n’aurait pas arraché un battement de cil à un romain antique.

Je partage ici le point de vue de l’épingle (43). On ne peut rien comprendre au droit moderne, et surtout au droit pénal, si on oublie les deux apports fondamentaux de l’Église à la pensée occidentale :

- le principe général d’égalité entre tous les êtres humains devant Dieu (prenez par exemple Pothier sur le mariage, qui écrit vers 1750 au début de son traité que l’homme et la femme sont égaux, même s’il passe les autres 300 pages à détailler les inégalités civiles coutumières entre les sexes),

- le principe d’intériorité et de personnalité des notions de bien et de mal. La religion chrétienne, plus que les autres, ne se contente pas de l’accomplissement des rituels. Il faut avoir en plus la conscience de ses actes, et un acte licite s’il est accompli dans un but nuisible, devient immoral.

C’est à cette aune que vous pouvez juger du passé historique des hommes qui se réclamaient de Dieu par une religiosité dévoyée. C’est à cette aune que fonctionne encore aujourd’hui le droit pénal occidental. Et malgré les immenses torts de nombre de ses représentants, il s’est trouvé perpétuellement dans l’Église d’autres voix pour marteler ces deux principes avec une conviction sans cesse réitérée.

Et je dis ça, alors que moi-même je suis désormais sur une position laïque et sceptique. Mais c’est un héritage dont j’ai conscience.

46. Le lundi 10 janvier 2011 à 19:16 par Clafoutis

@ L’épingle (43)
Prosélyte, moi ?
Que nenni : libre à chacun de croire ce qu’il veut.
Mais que que l’on ne me glisse pas en douce, à propos d’une histoire horrible que j’ai découverte sur le site de Maître Mô avant de lire le commentaire d’Eolas, une affirmation aussi contestable que “C’est certainement le grand progrès du judéo-christianisme en général, et du christianisme en particulier…” - et je ne vais pas m’étendre sur les temps modernes : les religions (toutes !) sont un merveilleux support pour déclencher et justifier les atrocités qui permettent de gagner le Paradis aux dépens des Autres.
Dire que c’est la faute des hommes est un truisme. Et les athées ne sont pas blanc/bleu. Pas plus -mais pas moins- que les prêtres, mollahs, rabbins, hindouistes et bouddhistes.
Mais ils ne se camouflent pas derrière une divinité d’amour et de bonté (avec à la clef une promesse de récompense non vérifiable) pour commettre et faire commettre leurs exploits sanglants : l’hypocrisie s’ajoute alors à l’infamie.
Ceci n’ôte rien aux mérites des innombrables religieux (de toutes les religions) qui ont su se conduire conformément à leur morale, qui rejoint alors celle de l’athée.
Quant à la “confiture droitdelhommiste” que vous croyez bon de stigmatiser, j’ai bien peur d’entendre là un commentaire “anti-conformiste si conformiste…” qui fait florès en ce moment, malheureusement.
Pour ma part, le troll est terminé.

47. Le lundi 10 janvier 2011 à 19:29 par défense

@ 44

Désolée de m’insurger en faux, mais “Si c’est un homme” n’est absolument pas une biographie de Primo Levi, mais bien un récit-témoignage “dépassionné”, clinique, à la manière d’un chimiste (il était chimiste de formation), rédigé par lui immédiatement après sa captivité, dans lequel, bien au-delà de son expérience, il donne à voir les différentes réponses des êtres humains à des conditions - inimaginables pour nous a priori - de violence, de cruauté et d’actes de barbarie.

Dans lequel il montre également la solidarité ou l’amitié ou encore la simple aménité comme valeurs salvatrices qui lui ont permis de survivre.

Et dans lequel enfin il évoque la fameuse “zone grise” des victimes qui deviennent bourreaux, thème qu’il développera ultérieurement dans son ouvrage “Les Naufragés et les Rescapés”.

Deux ouvrages à valeur universelle à mon sens pour toute personne qui voudrait comprendre les mécanismes de violence et de destruction opérés par l’humain, mais également les possibilités d’adaptation (on reste vivant) ou de non-adaptation (on meurt) de l’humain dans des conditions de violence - le mot est faible - extrême.

PS : A noter que “Si c’est un homme” est inscrit au programme des manuels d’Histoire en Italie au-delà de sa renommée dans le monde entier - de même qu’a traversé les frontières son livre “Les Naufragés et les Rescapés”.

48. Le lundi 10 janvier 2011 à 19:47 par défense

@ 44

De mon côté, j’ai noté les nom et ouvrage que vous citez. Je ne connaissais pas Françoise Sironi. Vous avez eu raison de citer un livre, un essai, sur la question, car, en soi-même, si on a toujours vécu une vie chaude et douce on n’est pas à même de comprendre ou de se mettre à la place de l’autre avec la meilleure empathie du monde.

Le fait divers relaté par Maître Mo ainsi que l’expérience relatée par Primo Levi sont pour la plupart d’entre nous des choses qu’il nous est et nous sera toujours impossible de réellement appréhender. Aussi des témoignages de survivants à la violence extrême, quelle qu’elle soit, ou des études sur la question peuvent nous y aider faiblement.

Merci à vous également…

49. Le lundi 10 janvier 2011 à 19:59 par défense

@ 44

Dernier post - mille excuses…

Elle a l’air effectivement d’être quelqu’un de référence (après avoir fait un tour sur Google), avec beaucoup de courage, sur ces questions limites, dont on aimerait qu’elles n’existent tout simplement pas.

50. Le lundi 10 janvier 2011 à 20:10 par ancalagon3

<mode troll>

Vous avez raison, il faut au moins être monothéiste et plus précisément judéo-chrétien, et chrétien en particulier (que mes amis juifs me pardonnent) pour arriver à penser l’égalité en absolu de tous les êtres humains. Un païen n’y arrive pas, c’est comme ça. by Malpa

Donc concrètement dans la même phrase vous dites :
Que vous êtes chrétien.. et en distinguant bien les différentes religions et en classant (Chrétien>Juif»Païen), vous nous dites que vous seul pouvez concevoir l’égalité entre les hommes.

Implicitement les musulman (monothéiste mais pas au même niveau qu’un chrétien) et les athées n’existent même pas et sont en tout cas encore plus fatalement que le païen, incapable des prouesses réalisées par vous et ceux qui partagent vos croyances…

Un petit athée qui pense qu’il a les même capacité que vous à concevoir la morale… vous dit bravo.

</mode troll>

Pour parler du billet, en effet ça doit être… perturbant, pour le moins, d’être l’avocat du vampire hygiéniste…

51. Le lundi 10 janvier 2011 à 20:20 par f3et

@50 (ancalagon3) Quel dommage que le smiley d’ironie n’existe pas… Vous croyez vraiment que Malpa écrivait au premier degré “Un païen n’y arrive pas, c’est comme ça” ? Relisez-le, vous verrez à qui il répondait…

52. Le lundi 10 janvier 2011 à 20:47 par michèle

c’est avec le même désespoir que j’ai lu ce texte et que je viens de voir le film d ‘isild Le Besco “bas fond” qui reprend aussi un fait divers du même genre
bref voyage au confin de l’humanité, avilissement des êtres humains livrés à eux mêmes, sans éducation sans culture et surtout sans amour .

53. Le lundi 10 janvier 2011 à 21:57 par malpa

@ Pilhaouer (35)

Désolé de vous avoir fait frôler l’apoplexie, la comparaison entre le téléchargement illégal et le vol de la baguette de pain est une référence à un épisode des aventures de maitre-eolas, que les vieux fidèles se racontent encore quelquefois à la veillée sur d’anciens vinyles d’Eddy Mitchel. C’était un peu private joke, j’avoue. Si par hasard vous avez envie de juger sur pièce, c’est ici.

Après, vous respirez un bon coup, et ça ira mieux.

@ Ancalagon 3 (50)
Décidément, ces trolls nouvelle génération sont trop subtils pour moi. J’ai pas pigé comment il marchait le vôtre.

54. Le lundi 10 janvier 2011 à 22:09 par David

Quel désastre… Comment ne pas pleurer sur le destin de ces hommes torturés par leurs démons intérieurs ou leurs congénères. Sans l’avoir voulu, la pitié que je sens monter me vient plus encore pour les tortionnaires que pour leurs victimes, pour ces hommes dont les actes montrent le délabrement de leur vie, leur misère morale semblant faire étrangement écho à la misère qu’a été leur vie jusque là.

Merci Maitres Mô, Eolas et les autres qui mettez tant d’application à les défendre, merci de la charité - amour, si l’on préfère - que vous avez pour eux, du regard que vous posez sur eux sans les juger, du dévouement dont vous faites preuve pour ne pas renoncer, pour les défendre coûte que coûte, pour ne pas les abandonner, eux dont plus personne ne veut.

Merci du fond du coeur, il me semble que c’est pour nous tous que vous vous battez, pour que notre monde soit un peu meilleur. A défaut de pouvoir vous aider, mes prières iront ce soir pour vous et surtout pour ceux que vous défendez.

A ceux qui jugent le christianisme sur le mal qu’ont fait ou font les chrétiens, je suis convaincu que vous jugez trop vite. Si les chrétiens ne sont pas meilleurs que d’autres, cela ne signifie pas que le christianisme ne rend pas meilleur, d’abord parce qu’il peut être mal compris voire détourné, ensuite et surtout parce qu’il ne faut pas comparer avec les autres gens, mais avec sa vie sans cette relation à Dieu, pour voir ce que cela apporte.

55. Le lundi 10 janvier 2011 à 22:17 par Holmes

@ Maître Mô (5) : “Et j’ai le souvenir, aigu, pendant cette scène kafkaïenne et ô combien ravageuse pour se défendre…” (Noël)

Scène kafkaïenne ? Taratata et choucas !

Derrière l’une de ces portes, siège sans doute le tribunal chargé d’instruire son procès. Joseph K. marche au hasard, se perd dans un dédale gris de corridors encombrés, monte et descend des escaliers qui le ramènent toujours à son point de départ. Et son angoisse ne cesse de grandir… Un matin, on l’a arrêté. Sans qu’il sache pourquoi : nulle raison apparente à ce drame qui, soudain, a bouleversé la vie sans histoires de ce petit employé honorablement connu. Mais s’il ne lui est pas possible de savoir de quoi on l’accuse, Joseph K. tente du moins de comprendre qui s’acharne contre lui. Devant le juge d’instruction il va certainement pouvoir s’expliquer, dissiper le malentendu, accuser à son tour les désordres d’une procédure dont il est la victime.
Mais tout se passe comme si les questions les plus simples lui étaient interdites. Une étrange mécanique judiciaire est en marche… Le Procès - KAFKA -

56. Le lundi 10 janvier 2011 à 22:29 par Lalael

Maître, je vous supplie de me pardonner pour mon infidélité, car j’ai posté mon commentaire sur le site de votre confrère… :)

et oui ce commentaire un peu léger ne pourra faire que nous faire du bien après la lecture d’un billet si cru et fort

57. Le lundi 10 janvier 2011 à 22:33 par jean

“Votre réponse est, d’un certain point de vue « amusante », puisque vous avez vous-même recours aux apports de la morale judéo-chrétienne pour juger sous un angle éthique les (ex)actions de l’Église (ou plutôt, des États qui s’en réclamaient) dans l’histoire. “

Non, pas besoin de la morale judéo-chrétienne pour cela. Sauf à prétendre que la seule morale qui permet de porter ces jugements. Mais ce n’est pas le cas. Tant pis si cela vous échappe.

“D’un mot savant, c’est ce qu’on appelle une ontologie.”

Ouvrez un dictionnaire. En voulant faire le savant, vous prouvez que vous êtes un cuistre.

58. Le lundi 10 janvier 2011 à 23:03 par civis pacem

@ 47. défense

j’ai utilisé le terme de “biographie” mais votre définition est somme tout plus juste !

“Les Naufragés et les Rescapés”… je vais m’y pencher sérieusement…
merci à vous

59. Le lundi 10 janvier 2011 à 23:17 par Citations...

… en écho à l’article qui pose question de Maître Mo notamment à la fin du troisième § :

“Cette opération terminée, chacun est resté dans son coin, sans oser lever les yeux sur les autres. Il n’y a pas de miroir, mais notre image est devant nous, reflétée par cent visages livides, cent pantins misérables et sordides. Nous voici transformés en ces mêmes fantômes entrevus hier au soir. Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d’un homme. En un instant, dans une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît : nous avons touché le fond. Ils nous enlèveront jusqu’à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste.”

“J’ai donc touché le fond. On apprend vite en cas de besoin à effacer d’un coup d’éponge passé et futur. Au bout de quinze jours de Lager, je connais déjà la faim réglementaire, cette faim chronique que les hommes libres ne connaissent pas, qui fait rêver la nuit et s’installe dans toutes les parties de notre corps ; j’ai déjà appris à me prémunir contre le vol, et si je tombe sur une cuillère, une ficelle, un bouton que je puisse m’approprier sans être puni, je l’empoche et le considère à moi de plein droit. Déjà sont apparues sur mes pieds les plaies infectieuses qui ne guériront pas. Je pousse des wagons, je manie la pelle, je fonds sous la pluie et je tremble dans le vent. Déjà mon corps n’est plus mon corps. J’ai le ventre enflé, les membres desséchés, le visage bouffi le matin et creusé le soir ; chez certains, la peau est devenue jaune, chez d’autres, grise ; quand nous restons trois ou quatre jours sans nous voir, nous avons du mal à nous reconnaître. Nous avions décidé de nous retrouver entre Italiens, tous les dimanches soir, dans un coin du Lager ; mais nous y avons bientôt renoncé parce que c’était trop triste de se compter et de se retrouver à chaque fois moins nombreux, plus hideux et plus sordides. Et puis c’était si fatigant de faire ces quelques pas, et puis se retrouver, c’était se rappeler et penser, et ce n’était pas sage.”

“L’histoire de mes rapports avec Lorenzo est à la fois longue et courte, simple et énigmatique. En termes concrets, elle se réduit à peu de chose : tous les jours, pendant six mois, un ouvrier civil italien m’apporta un morceau de pain et le fond de sa gamelle de soupe ; il me donna un de ses chandails rapiécés et écrivit pour moi une carte postale qu’il envoya en Italie et dont il me fit parvenir la réponse. Il ne demanda rien et n’accepta rien en échange, parce qu’il était bon et simple, et ne pensait pas que faire le bien dût rapporter quelque chose. Les personnages de ce récit ne sont pas des hommes. Leur humanité est morte, ou eux-mêmes l’ont ensevelie sous l’offense subie ou infligée à autrui. Les SS féroces et stupides, les Kapos, les politiques, les criminels, les prominents grands et petits, et jusqu’aux Häftlinge, masse asservie et indifférenciée, tous les échelons de la hiérarchie dénaturée instaurée par les Allemands sont paradoxalement unis par une même désolation intérieure. Mais Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n’appartenait pas à ce monde de négation. C’est à Lorenzo que je dois de n’avoir pas oublié que moi aussi j’étais un homme.”

Primo Levi

60. Le mardi 11 janvier 2011 à 01:20 par Holmes

@ citations…(59)

En parallèle,

“Il apparaît à des signes nombreux qu’est venu le temps d’explorer l’espace qui sépare (pas seulement dans les Lager nazis !) les victimes des persécuteurs. Seule une rhétorique schématique peut soutenir que cet espace est vide : il ne l’est jamais, il est constellé de figures abjectes et pathétiques (elles possèdent parfois les deux qualités en même temps), qu’il est indispensable de connaître si nous voulons connaître l’espèce humaine, si nous voulons savoir défendre nos âmes au cas où une épreuve semblable devrait se présenter à nouveau, ou si nous voulons simplement nous rendre compte de ce qui se passe dans un grand établissement industriel.”
Naufragés et Rescapés - Primo Levi -

61. Le mardi 11 janvier 2011 à 03:37 par 13zenrv

@Jean (57)

Ouvrez un dictionnaire. En voulant faire le savant, vous prouvez que vous êtes un cuistre.

Argumentation ad hominem circumstantiæ. Inopérant et irrecevable.

62. Le mardi 11 janvier 2011 à 09:07 par pat

@clafoutis
Lles prosélytes sont furax! merci de votre votre intervention, qui rappelle utilement l’hypocrisie et l’arrogance religieuses, trop souvent comparses des pouvoirs politiques

63. Le mardi 11 janvier 2011 à 09:21 par bryan havana

C’est Régis Hulot qui écrit “C’est certainement le grand progrès du judéo-christianisme en général, et du christianisme en particulier (que mes amis juifs me pardonnent), que d’avoir affirmé l’égale valeur, dans l’absolu, de toutes les personnes humaines, et de nous avoir permis de ne pas en rejeter une partie (“les autres”) au nom de critères aussi changeants que contestables.“… et c’est Clafoutis que l’on fustige. Étonnant !

64. Le mardi 11 janvier 2011 à 09:48 par villiv

waouh, sacrément… édifiante la lecture du Billet de Maître Mô !!

dur, même, mais il faut “les défendre tous” comme dirait Me B…

en parlant de défendre (et de détendre l’atmosphère puisqu’il le faut aussi, toujours, ce qu’a d’ailleurs réussi Maitre Mô dans son billet, en parlant notamment de la première jurée à s’être évanouie… sacrée exploit que de parvenir à placer cela, et merci car cela … détend aussi ;-) )

en parlant de défendre, donc, avez vous vu passer cette décision de l’Assemblée plénière qui parle de Nos Droits à tous au delà des Droits de telle ou telle Société

je veux parler de celle par laquelle la Cour juge que :

Attendu que, sauf disposition expresse contraire du code de commerce, les règles du code de procédure civile s’appliquent au contentieux des pratiques anticoncurrentielles relevant de l’Autorité de la concurrence ; que l’enregistrement d’une communication téléphonique réalisé à l’insu de l’auteur des propos tenus constitue un procédé déloyal rendant irrecevable sa production à titre de preuve ;
c’est ici en intégralité

65. Le mardi 11 janvier 2011 à 10:16 par Petruk

@clafoutis
“Ceci n’ôte rien aux mérites des innombrables religieux (de toutes les religions) qui ont su se conduire conformément à leur morale, qui rejoint alors celle de l’athée.”

Je vous remercie, dans votre infinie bonté, de bien vouloir reconnaitre que certains croyants sont capables de dépasser leur basse condition pour se rapprocher du stade suprême et supérieur de la morale athée.

66. Le mardi 11 janvier 2011 à 10:43 par Leslie

N’y a t’il pas, devant le malheur de ces réprouvés, quelque chose d’un peu indécent à vouloir faire un concours de compassion entre les différentes religions et l’Athéïsme ?

Pour ma part, j’ai une tendance à mettre tout ça dans le même sac : celui des gens qui tiennent à avoir raison sur des choses relevant de la pure conviction personnelle et subjective… Athée, juif, musulman, chrétien… quand ça se conduit mal, ça se conduit mal. Je veux croire qu’une confession particulière (ou son absence) n’est pas un gage de professionalisme et de qualité humaine…

67. Le mardi 11 janvier 2011 à 12:08 par padawann

Morale athée, mais ce qu’il ne faut pas lire !!! et dire que je suis athée, et me reconnait si peu dans ce que vous écrivez, clafoutis. Je plussoie Petruk.

En tout cas, une chose est éclairante : la simple lecture du billet extrêmement intéressant et bouleversant de Me Mô a suffi à réveiller immédiatement une polémique mêlant religion, métaphysique et morale. Comme quoi, même chez les athées, l’influence du passé est rapidement présente quand on parle de monstre…

68. Le mardi 11 janvier 2011 à 13:56 par Lafaille

Dur de finir la lecture quant on est une âme sensible.Votre confrère maître Mô manit l’émotion à la perfection. Merci pour cet électrochoc . Je vous souhaite À tous deux des dossiers plus légers cette année et beaucoup de bonheur.

69. Le mardi 11 janvier 2011 à 14:00 par Simone

L’épingle (43), vous qui parlez de prosélytisme, rendez donc à césar ce qui lui appartient. Si c’est bien Clafoutis qui a réagi, peut-être un peu maladroitement, sur le sujet des religions, il n’en demeure pas moins que c’est ce cher Régis Hulot (12) qui a rendu au préalable un vibrant hommage (ni pertinent ni nécessaire) au christianisme dans le cadre de ce fait divers tragique si bien retranscrit par Maître Mô.

70. Le mardi 11 janvier 2011 à 14:33 par Holmes

Vouée aux codes ? Censurée ?….

en parallèle à Citations (59) la phrase de Primo Levi, dans “Naufragés et Rescapés” ?

3ème essai : “Il apparaît à des signes nombreux qu’est venu le temps d’explorer l’espace qui sépare () les victimes des persécuteurs. Seule une rhétorique schématique peut soutenir que cet espace est vide : il ne l’est jamais, il est constellé de figures abjectes et pathétiques (elles possèdent parfois les deux qualités en même temps) qu’il est indispensable de connaître si nous voulons connaître l’espèce humaine, si nous voulons savoir défendre nos âmes au cas où une épreuve semblable devrait se présenter à nouveau…”

71. Le mardi 11 janvier 2011 à 14:35 par malpa

@ padawann (66)

C’est tout à fait la réflexion que je me faisais. Remarquez aussi que tous ces sursauts religieux sont centrés non pas sur Noël, qui était pourtant le personnage principal du billet de Maître Mô, mais sur Gérald, la victime. Il y a une tendance générale du lecteur Môien/Eolasien à s’identifier à la victime, pas au bourreau. Ce qui est sans doute naturel, on a tous peur que nos enfants tombent un jour sur un Noël, beaucoup moins qu’ils en deviennent un. Et pourtant… Pour que nos enfants ne tombent pas sur un Noël, à part prier, je ne vois pas trop ce qu’on peut faire. Enfin si : les enfermer et devenir nous-mêmes des Noël (et l’idéologie communautariste est précisément cela). Par contre, pour qu’ils n’en deviennent pas, là il y a un vrai travail d’humain libre et imaginant et fort. Est-on sûr de le faire avec autant d’énergie que Maître Mô a mis à le défendre, et en prenant autant de risque ? Alors on se dit qu’on est protégé par notre milieu social, notre vécu et notre religion de l’amouuur, on se dit qu’on a bien de la chance, et on retourne prier pour que le destin nous évite de croiser les Noël…

72. Le mardi 11 janvier 2011 à 15:24 par fredo

Etant dans le meme cas qu’Alkoviak :
”6. Le Lundi 10 janvier 2011 à 05:51 par Alkoviak

Etant en chine, le site de Maitre Mo est bloque par la censure chinoise. Quelqu’un aurait-il la gentillesse de copier l’article dans un .doc/.odt et l’envoyer au mail suivant : Alkoviakarobasehotmail.com

Je vous en serais infiniment redevable.”
je serais egalement tres reconnaissant a celle ou celui qui pourrait m’envoyer le recit a chewsniarobasehotmail.com
Merci d’avance

73. Le mardi 11 janvier 2011 à 15:29 par Holmes

Vouée aux codes..
Face cachée (pour les adeptes du “côté obscur de la force”) :
Le système Berhgek avait mis au point un animal dérivé de Rancer dont la fonction était de tuer les intrus…

74. Le mardi 11 janvier 2011 à 15:33 par candida albicans

cas limite ou pas ?
La peur de la sanction est inopérante, la prison ne répare rien ni personne, elle protège les bons citoyens, un certain temps, c’est tout. Et eux les innommables, sont-ils responsables, conscients de leurs abjections ?
La prévention et l’aide, encore et toujours, par les services sociaux, les associations, les familles s’il y en a, sont les seuls moyens viables et économiquement efficaces, ça peut paraître simplet mais je veux y croire. Tout le contraire de la vulgate des idéologues pseudo néo ultra libéraux, et autres guignols qui causent dans le poste.
PS busiricole : on a même créé un délit d’aide et de solidarité avec les plus démunis, les sans papiers.

75. Le mardi 11 janvier 2011 à 16:29 par Citations...

@ Holmes

Le problème, si on peut dire, avec Primo Levi et ses deux œuvres universelles mentionnées ici, c’est que l’on pourrait citer les deux textes… dans leur intégralité.

L’article de Maître Mo - Maître Mo lui-même - pose en somme les mêmes questions que Primo Levi sur ce que ce dernier appelle la “zone grise”.

Hommage donc ici à Maître Mo - et naturellement à son confrère et notre hôte bienveillant, dans cette discussion où l’Histoire et la religion s’entremêlent étonnamment, ouvrant à un autre débat : est-il nécessaire d’avoir en soi un système de croyance ou de pensée afin de s’y raccrocher dans la survie ?

Levi pour sa part postule que non, qu’il a survécu sans faire appel, ni à la philosophie, ni à des convictions politiques, ni à la religion, mais seulement grâce à l’aménité d’inconnus comme des trouées dans la nuit ou grâce à l’amitié inconditionnelle d’un ou deux autres parcourant le même tunnel que lui.

A noter enfin que certains passages dans ses livres sont parfois fort drôles et qu’il possédait un humour à froid saisissant. Ni pathos ni geignardise ni grandiloquence chez cet écrivain mais comme il le voulait une écriture la plus neutre possible, dépassionnée, avec des traits d’humour ici et là.

76. Le mardi 11 janvier 2011 à 16:39 par Narduk

@73

Quand on y réfléchit le délit d’aide et de solidarité avec les plus démunis est l’aide à des personnes en situation irrégulière. Entrées ou séjournant en France de façon illégale, il s’agit d’un délit. N’existe-t-il pas une loi sanctionnant la complicité (la complicité pouvant être d’apporter une simple aide, non ?).
Après nous pouvons discuter politique d’immigration et tout le reste mais il ne faut pas oublier ce point. Par contre si ma logique est inexacte, merci de m’en faire part.

77. Le mardi 11 janvier 2011 à 17:00 par Clafoutis

@Narduk (75)
Un cambrioleur tentant de s’échapper à la nage est en train de se noyer. Vous plongez et le sauvez. Êtes-vous complice “…(la complicité pouvant être d’apporter une simple aide, non ?).”  ?

78. Le mardi 11 janvier 2011 à 17:08 par Simone

@ Candida albicans (73)
Il est par contre possible, sans pour autant s’exposer pénalement, de faire preuve de solidarité envers les plus démunis disposant de papiers. Et ils sont nombreux !
@ Clafoutis (76)
Votre réponse à Narduk n’est vraiment pas pertinente. Je vous préférais pourfendeur de grenouilles de bénitier.

79. Le mardi 11 janvier 2011 à 18:35 par pendragon

j’avoue la lecture du texte (magnifiquement écrit) de mon confrère MO m’a attristé, la chute sur le poids du monde sur ses sujets étant peut etre le plus sombre de tout cela.

J’ai ressorti mon marc aurèle - un stoicien très humain - et pas un philosophe à large poitrail et blanche chemise en tout cas

et j’ai trouvé ca

« Réfléchis souvent à l’enchaînement de toutes choses dans le monde et à leurs rapports réciproques, elles sont pourrait-on dire entrelacées les unes aux autres et, partant, ont les unes pour les autres une mutuelle amitié, et cela en vertu de la connexion qui l’entraîne et de l’unité de la matière » Pensées pour moi-même (VI, 38).

80. Le mardi 11 janvier 2011 à 18:45 par candida albicans

indice google
torture barbarie assassinat viol assises
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ma réponse à ma question cas limite ou pas ?

81. Le mardi 11 janvier 2011 à 19:03 par Un flic

Défendre tout le monde même les pires représentants de l’humanité… c’est un progrès de notre civilisation.
Défendre tout le monde au prix: de l’hypocrisie, de la mauvaise foi, du vice de forme, de la victimisation des auteurs, de la culpabilisation des citoyens et des victimes, du rejet des institutions et des acteurs du procès pénal (policier, procureur, juge, expert…), de la mise à bas révolutionnaire de la procédure pénale plutôt que de sa réforme est purement IRRESPONSABLE.

Je ne compte pas mes heures pour chercher la vérité et défendre la société dans son ensemble. L’avocat ne compte pas ses heures pour défendre son client… Les deux sont indispensables mais il serait de bon ton de cesser de prétendre que la justice au sens noble n’est que d’un côté.

@ Narduk (75)
Votre logique est inexacte: l’entrée ou le séjour irrégulier n’est pas un délit mais relève de la police administrative. En conséquence on ne saurait être complice d’un étranger en situation irrégulière en lui apportant une aide.
Par contre la traite des êtres humains est une infraction, et l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier des étrangers en est une autre. Mais il ne s’agit pas du tout de complicité en donnant à manger mais bien d’infraction qui vise “le passeur” ou “le réseau”… L’étranger lui n’est pas inquiété pénalement.

De plus si vous faites partie d’une association reconnue qui apporte son aide aux irréguliers vous ne pouvez être inquiété pénalement en fournissant nourriture, soins, logement…

@Clafoutis (75)
Raisonnement totalement faux. On ne peut être reconnu complice d’un vol en sauvant de noyade le voleur qui a pris la fuite. C’est même une obligation légale que de porter assistance à personne en péril, obligation à laquelle est bien sûr tenu le policier venu l’arrêter (sous peine de poursuites pénales…) Maintenant si vous sauvez la vie du voleur et que vous l’aidez à prendre la fuite avec son butin au nez et à la barbe des forces de l’ordre vous pourrez être reconnu soit comme complice soit comme co-auteur du vol… il faudrait creuser un peu plus le cas d’espèce…

82. Le mardi 11 janvier 2011 à 19:15 par Narduk

@ Un flic (80)

Merci pour ces précisions.

“Défendre tout le monde même les pires représentants de l’humanité… c’est un progrès de notre civilisation.
Défendre tout le monde au prix: de l’hypocrisie, de la mauvaise foi, du vice de forme, de la victimisation des auteurs, de la culpabilisation des citoyens et des victimes, du rejet des institutions et des acteurs du procès pénal (policier, procureur, juge, expert…), de la mise à bas révolutionnaire de la procédure pénale plutôt que de sa réforme est purement IRRESPONSABLE.

Je ne compte pas mes heures pour chercher la vérité et défendre la société dans son ensemble. L’avocat ne compte pas ses heures pour défendre son client… Les deux sont indispensables mais il serait de bon ton de cesser de prétendre que la justice au sens noble n’est que d’un côté.”

C’est peut-être l’un des posts le plus intéressant de ce blog depuis très longtemps qui ne donne pas dans la brosse à reluire ou le troll de 12.

Merci.

83. Le mardi 11 janvier 2011 à 20:09 par carnet

@ pendragon en 78

m’empresse de la noter merci

84. Le mardi 11 janvier 2011 à 20:29 par Fieffégreffier

@ 71 fredo
Texte envoyé

85. Le mardi 11 janvier 2011 à 20:59 par MKC

Un récit poignant, mais dont l’ambiguïté morale est finalement inexistante dans la mesure où les coupables sont punis à la fin - ce qui ne remet pas en question les qualités littéraires du texte ou ses lumières perturbantes sur l’âme humaine.

Je serais toutefois encore plus intéressé par la chronique d’un avocat qui aurait fait innocenter un client qu’il sait coupable.

Pour le reste, beaucoup des commentaires lus ici m’évoquent le souvenir enfantin du courrier des lecteurs de ces magasines de jeux-vidéo, où d’autres adolescents faisaient les cabotins dans l’espoir d’attirer l’attention du maître des lieux. Comme je suis quelqu’un de positif et que le ton est aux références littéraires légèrement pompeuses, disons que c’est ma madeleine de Proust.

86. Le mardi 11 janvier 2011 à 22:07 par candida albicans

@ 81 Un flic
la mise à bas révolutionnaire de la procédure pénale plutôt que de sa réforme est purement IRRESPONSABLE.
svp ôtez moi d’un doute, s’agirait-il par hasard du projet de l’américain en chef, ou bien me trompe-je ?

87. Le mardi 11 janvier 2011 à 22:09 par aime casser

@ MKC en 85

Les auteurs que vous qualifiez de “références pompeuses”, Marc-Aurèle, Primo Levi, ainsi que Mme Françoise Sironi, vous saluent avec tout le respect qu’ils doivent à votre haute valeur morale autant qu’intellectuelle et à la précision définitive et sans appel dans le jugement que vous portez sur vos semblables, devant tant d’intelligence nous ne pouvons que nous incliner et graver dans nos mémoires votre magnifique assertion si juste si bien vue si simplement modeste : “ses lumières perturbantes sur l’âme humaine” comme c’est beau…

88. Le mardi 11 janvier 2011 à 22:33 par cé ki proust

@ 85

Veuillé je vou pri nouz écléré de vo lumières : cé ki “proust” ? “Madeleine de” koi ? Cé dingu se queu vous ete kulturé vous ossi hein

89. Le mardi 11 janvier 2011 à 23:05 par Madeleine de Proust

Madeleine, voyons. La copine d’Alain. Alain Proust.
(OK, je ==>)

90. Le mardi 11 janvier 2011 à 23:25 par ado boutonneux

@ M. MKC en 85

si on joue au moins intelligent avec vous on n’est pas sûr de ne pas perdre

waf waf (dit le brave cabot)

91. Le mardi 11 janvier 2011 à 23:45 par candida albicans

pour revenir au sujet de la responsabilité des monstres,on peut évoquer les états modifiés de conscience, notamment par l’alcool et autres psychotropes, par les privations sensorielle et affective, ou la perte de tous rapports sociaux normaux
je laisse la porte ouverte pour ne pas risquer de la défoncer.

92. Le mardi 11 janvier 2011 à 23:57 par manga

@ qui déjà ? ah ouais : 85

“récit poignant”.
oui, poignant, c’est le mot.

93. Le mercredi 12 janvier 2011 à 00:17 par pat

Alors c’était comment ce rendez-vous avec notre Président, Maître Eolas ???

94. Le mercredi 12 janvier 2011 à 00:42 par Adriadri

Les 120 journées de sodome n’ont qu’à bien se tenir. Beurk !

95. Le mercredi 12 janvier 2011 à 00:44 par Syllogisme

“L’homme est un loup pour l’homme”
Pour reprendre les termes du juré avant que celui-ci ne s’évanouisse…”Mais ce n’est pas possible”!
C’est bien ça pourtant, on ne veut pas y croire, on ose penser que c’est une invention…
Alors oui, les peines peuvent sembler bien négligeables au vu des chefs d’accusation mais la défense, en son sens le plus noble, a pleinement rempli son rôle !
Capitaine, mon capitaine !

96. Le mercredi 12 janvier 2011 à 01:20 par Questions

Merci à Maître Mo et à Maître Eolas son “hébergeur” le temps d’une discussion, merci beaucoup.

En ayant lu vos deux articles, puis les commentaires, les questions qui me viennent à l’esprit sont les suivantes : comment fait-on pour défendre si on ne supporte littéralement pas la personne que l’on a en face de soi, à quelles ressources fait-on appel, est-ce que l’on fait appel par exemple au fait d’avoir à se livrer à un exercice purement intellectuel et de haute voltige, ainsi que le ferait un mathématicien devant une équation particulièrement complexe ? Ou est-on simplement ravi de se confronter professionnellement à un difficile dossier qui de toute façon fera honneur à son parcours vis-à-vis de ses pairs ? Ou bien en vient-on à avoir soi-même le “goût du sang”, c’est je crois ce qu’a affirmé Maître Gérès dans une interview accordée à la presse - des propos qui n’engagent que lui ?

Autre question pour reprendre un des commentaires lus : pour survivre dans des conditions de sentiment d’imminence permanente de la mort, à quoi peut-on se raccrocher ? A des convictions religieuses, philosophiques, politiques ? Ou bien justement ce sentiment de mort imminente empêche-t-il de penser et de se raccrocher à quoi que ce soit ? Ne vit-on pas dans un présent permanent qui ne permet ni pensée, ni souvenir ni projet, ni passé ni avenir ?

Enfin, sur le fait qu’avoir subi la violence rend violent, encore des questions : est-ce qu’il n’y aurait pas un “tout ou son contraire” ? A savoir, soit en ayant connu la violence on devient quelqu’un qui ne la reproduira jamais, et éprouvera au contraire de l’empathie pour ceux qui en sont victimes, soit en ayant connu la violence on devient malgré soi violent et l’on voit en soi se développer cette tendance comme une sorte de virus qui serait venu intrusivement se loger dans son coeur et son cerveau ?

Enfin, qu’en est-il de ceux que l’on appelle des “pervers”, c’est ainsi que les experts psychiatriques les dénomment ? A savoir des gens pour qui les autres sont des choses avec lesquelles ils prennent plaisir à jouer sans avoir de notion autre que celle du jeu, de la satisfaction de son propre plaisir, de la réalisation immédiate de tout ce que l’on veut sans limites, et sans jamais considérer l’autre comme un semblable, un sujet, mais toujours comme un objet de satisfaction immédiate de ses pulsions ?

Voilà quelques questions auxquelles je n’ai pas de réponse.

A vous lire, l’un ou l’autre dans un futur billet, ou auparavant, à lire les commentateurs de vos blogs.

97. Le mercredi 12 janvier 2011 à 01:48 par Leila

Profonde tristesse pour les répprouvés…

Je rejoint l’avis 33, en pensant que la société ne peut plus rien faire pour Noel, Denis et Gérard, c’en est trop tard… Il n’y a que lui-même qui puisse se sortir de son horreur, et le seul moyen que je connaisse, le plus puissant qui soit, c’est la foi.

98. Le mercredi 12 janvier 2011 à 04:35 par Münchausen

C’est les Béruriers revus par Dantec, cette histoire.
Honnêtement, j’ai beau tout lire en détail, je n’arrive pas à percevoir les protagonistes, ça reste de la littérature pour moi. Les individus pris isolément, ça va, je peux les concevoir, mais la situation dans son ensemble, pour moi c’est du Dantec. Je pourrais lire le livre mais vraiment pas raconter l’histoire comme l’avocat le fait.

99. Le mercredi 12 janvier 2011 à 08:10 par candida albicans

exégèse du quantum
au tribunal chacun a joué son rôle pour le mieux. il m’apparait qu’au final, la peine carcérale a été calibrée au strict minimum pour éviter, autant que décemment possible, de transformer la prison en hôpital psychiatrique.

100. Le mercredi 12 janvier 2011 à 09:57 par BlackBird

Au vu de vos mises en garde j’éprouvais comme une crainte à lire ce texte.

L’auteur n’épargne rien à son lecteur et c’est mieux comme ça, car cela permet d’en comprendre mieux la chute et le travail que fait la Justice.

C’est un texte que chacun devrait lire, tout comme le texte “ça se passait comme cela” sur votre blog et le texte “Une mère, sa fille oubliée dans une voiture, et la justice” sur le blog du Monde Chroniques Judiciaires. Afin de pouvoir vraiment se forger une opinion plus juste.

Ces textes permettent de comprendre réellement le métier d’Avocat et le but de la Justice.

Pour nous les mékeskidis, cela nous arrive de donner plusieurs fois par jour notre jugement sur ce que nous lisons en quelques minutes dans les journaux. C’est tellement plus facile de condamner l’ensemble du système judiciaire en disant que telle peine pour tel crime, c’est quand même pas cher payer plutôt que de comprendre réellement ce qu’il y a en jeu.

Votre blog m’a permis de comprendre de nombreuses choses sur le fonctionnement de la Justice et je vous en remercie.

101. Le mercredi 12 janvier 2011 à 10:01 par prisons versus hp

@ 99

Encore un débat potentiel que celui que vous soulevez : la suppression de “lits” en hôpital psychiatrique, en faveur de la psychiatrie dite “hors les murs” depuis des années, du fait de certaines théories en matière de psychiatrie, mais surtout à cause d’un déficit volontaire de crédits publics et de moyens à l’intérieur de lieux devenus moyenâgeux comme Ville Evrard ou Esquirolle, pour ne citer que les plus “célèbres” par leur ignominie, d’une part ; engorgement par conséquent des prisons, qui sont peut-être cependant encore un lieu préférable aux précédents cités, d’autre part.

D’où des individus sains d’esprit qui se retrouvent à Esquirolle, criminels, mais sains d’esprit, d’un côté ; et de l’autre, des fous dangereux, des schizophrènes, des psychotiques imprévisibles, qui se retrouvent en prison où ils ne devraient pas être et où ils menacent la vie des autres prisonniers et du personnel d’encadrement carcéral.

Bref, du n’importe quoi n’importe comment tout ça à cause de l’argent des pouvoirs publics au mépris de la fonction publique, au mépris des rôles initiaux attribués à ces deux types d’établissements, au mépris des individus eux-mêmes, menacés d’un côté comme de l’autre dans leur intégrité physique et psychique.

Merci l’Etat et sa politique argentiste faussement “sécuritaire”.

Je suis pour les peines de prison, si on a commis, sain d’esprit, un passage à l’acte grave, ayant entraîné des dommages irréversibles, voire la mort d’autrui, et pour des peines lourdes : pas d’angélisme ; je suis contre l’anéantissement dû à la camisole chimique, autant pour ceux qui se retrouvent là alors qu’ils n’y ont rien à y faire, que pour les “fous” que l’on traite bien mal dans notre société dite civilisée.

En tout cas, si demain je commettais un crime, je préférerais la prison à l’hôpital psychiatrique, dans les deux cas la violence, mais d’un côté on peut s’organiser entre détenus, la combinazione, dans l’autre cas, quatre infirmiers qui arrivent, un shoot de neuroleptiques à travers le pantalon, le cabanon ou la chambre d’isolement, renseignez-vous c’est pire paraît-il que le mitard, puisqu’en chambre d’isolement les “fous” sont nus dans une pièce qui comporte un semblant de matelas et un seau hygiénique et c’est tout, sans fenêtre sans contact sans rien pendant des mois, mis à part l’oeilleton, la barbaque infâme, et les infirmiers qui viennent pour des shoots réguliers qui détruisent à terme les neurones.

Oui, à tout prendre, je préférerais la prison, sa promiscuité, sa crasse, le bruit, mais tout de même son cantinage, ses visites de la famille éventuellement, et surtout, surtout, mon esprit et mes facultés intellectuelles intactes.

102. Le mercredi 12 janvier 2011 à 10:10 par Simone (en mode hors sujet)

@ Un flic (81) et ses interlocuteurs

- “… l’entrée ou le séjour irrégulier n’est pas un délit mais relève de la police administrative.
L’article L. 621-1 de l’Ordonnance n° 2004-1248 du 24 novembre 2004 relative à la partie législative du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile nous indique pourtant que l’étranger qui a pénétré ou séjourné en France sans se conformer aux dispositions des articles L. 211-1 et L. 311-1 ou qui s’est maintenu en France au-delà de la durée autorisée par son visa sera puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3.750 €.
En ce qui concerne l’aide à l’entrée et au séjour irréguliers qui constitue un délit puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende, rappelons que ne peuvent être poursuivis les conjoints, les membres proches de la famille de l’étranger et surtout les personnes physiques ou morales, lorsque l’acte reproché était, face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l’intégrité physique de l’étranger, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace ou s’il a donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte. (article Article L. 622-4)

- “Je ne compte pas mes heures pour chercher la vérité et défendre la société dans son ensemble. L’avocat ne compte pas ses heures pour défendre son client… Les deux sont indispensables mais il serait de bon ton de cesser de prétendre que la justice au sens noble n’est que d’un côté.”
Je plussoie.

103. Le mercredi 12 janvier 2011 à 10:29 par prisons versus hp suite

La technique : celle des journalistes.

Avec caméra cachée ou non, vous prétendez venir rendre visite à quelqu’un et vous allez voir à Ville Evrard à quoi ça ressemble inside…

Pour la prison, je ne sais pas encore, visiteur de prison (bénévolat), par exemple, inside de nouveau. Ou les visites des avocats à leurs clients.

Il n’y a que comme ça que l’on peut mieux appréhender les choses faute de les vivre à l’intérieur de soi, puisque seule compterait l’expérience pour comprendre ” pour de vrai “.

Encore un débat cela dit, puisque des scientifiques, des psychiatres, des neuroscientifiques, des médecins, peuvent peut-être mieux rendre compte au public du psychisme des intéressés : bourreaux ou victimes, sains d’esprit avec passage à l’acte ou fous avec passage à l’acte, victimes vivantes ou non, ayant subi un traumatisme irréversible ou non, mieux rendre compte au public que les intéressés criminels ou victimes eux-mêmes ; à voir…

Personnellement je crois plutôt en l’expérience, au “vécu”, mais je n’en suis pas certain à 100%…

104. Le mercredi 12 janvier 2011 à 12:45 par Albatros

Recit Poignant !

Il faut avoir de reelles ressources internes pour y faire face. Non seulement tout etudiant pour etre avocat penaliste devraient lire de tels recits - et pour ceux qui passent le cap - leur apprendre a gerer emotionnellement ce type d’affaire. Encore que dans ce recit, nous nous refugions (pour justement y faire face !) tres souvent derriere le fait que nous avons affaire a des personnes tres limitees intellectuellement parlant. Il est vrai que des atrocites operees par des individuels embarques dans une folie collective sont encore plus incomprehensibles (cf. Primo Levi), dans ces cas-la, cela n’engendre pas la violence en retour comme Gerald, mais le mutisme, le suicide, la continuation sournoise de la souffrance dans les generations qui suivent, etc.

Oui, tous doivent etre “entendu” par un avocat - c’est la seule maniere de faire exploser les verites, les souffrances.

Mais pourquoi donc ce sont des jeunes, plein d’enthousiasmes mais pas tjrs competents par manque d’experience, qui s’attachent toujours a cette tache ? Pourquoi un seul avocat pour des affaires si difficiles humainement parlant ?
L’affaire Outreau reste tjrs dans ma tete.

105. Le mercredi 12 janvier 2011 à 15:20 par villiv

@ bryan havana #37

euh… merci et pas de souci, je vous tiendrai naturellement informé de mon planning minute par minute (quoique je crains discerner une pointe d’ironie dans votre commentaire, ce que je comprends aisément tant mon commentaire était d’une importance capitale)

bon, en tout cas, nous ne sommes pas ici pour polémiquer (ni pour personne d’autre d’ailleurs… ;-) désolé c’est nul mais mon planning me le permet ;-) )

et je confirmerai donc simplement ce que j’ai indiqué en #64 : la lecture du billet de Maitre Mô est édifiante… pas évidente comme annoncée mais édifiante

106. Le mercredi 12 janvier 2011 à 16:34 par EL-HASSAN

@Regis Hulot :
Et les musulmans ?

107. Le mercredi 12 janvier 2011 à 17:16 par eczistenz

A Un flic et Simone
Peut être que la justice au sens noble est aussi bien représentée par la police, mais euh… qu’en est il des droits de l’homme ?

108. Le mercredi 12 janvier 2011 à 18:05 par serge

je me souviens d’un article de la chroniqueuse du Monde qui racontait l’interrogatoire de personnalité du prévenu un peu rustique jugé dans une affaire de viol sordide: “j’ai bon caractère, j’ai bon appétit, je tombe facilement amoureux…………”

109. Le mercredi 12 janvier 2011 à 18:08 par Simone (toujours en mode hors sujet)

@ eczistenz (107)
La Police a avant tout pour mission de vous protéger contre les atteintes à vos droits fondamentaux.
Et si, dans ce but, paradoxalement elle doit parfois restreindre vos droits ou libertés, encore faut-il veiller à ce que ces restrictions soient strictement limitées, encadrées et admises notamment par les instances internationales.
C’est pourtant évident, non ? ;-)

110. Le mercredi 12 janvier 2011 à 20:05 par Clafoutis

@ Simone (hors sujet) (102)
J’abandonne mon cambrioleur (77) piètre nageur aux forces de l’ordre qui doivent le sauver avant de le gaver : l’eau est trop froide - je risque l’hydrocution.
Dans la rue, un soir, un pauvre hère plus ou moins bronzé (on voit mal sous les lampadaires au mercure) sollicite (en anglais !) ma bienveillance : “je n’ai rien mangé depuis hier…”.
Personne à l’horizon me permettant de me défausser sur l’éventuelle compassion d’autrui. Et il me reste des nouilles de midi et un demi-poulet (surtout pas la côte de porc que je me réserve pour demain - en plus sa religion peut entrer en conflit avec son estomac : ne lui compliquons pas la vie). Il pleut. Le type a l’air vraiment désemparé - et il parle anglais aussi mal que moi.
Dans une bouffée de judéo-christianisme non maîtrisée (surtout de christianisme, d’après M. Hulot - non pas lui; il est en vacances chez mon oncle - Régis bien sûr !), je lui ouvre ma cuisine. Et lui offre un yaourt, au miel de surcroît. Je suis fier de moi.
Naturellement, ces gens-là, plus on leur en donne et plus ils en demandent : ” pouvez-vous me conduire au 74 rue machin où je pourrai dormir. Je connais quelqu’un”. Heureusement ma voiture est en réparation. Je lui explique en détail : “not possible, my car is broken”. Je lui donne 10 € - non : 20 (10, c’est un peu mesquin), avant qu’il me demande à dormir chez moi (j’ai vu “Welcome”)…
Il comprend, me remercie “very much” et sort de chez moi.
Pas de bol, en refermant la porte, je vois une patrouille et j’entends “Monsieur !”. C’est mon affamé qui est ainsi interpelé…
Cinq minute plus tard on sonne à ma porte. J’ouvre : un policier me dit “Bonsoir, Monsieur”…
Instantanément je me rappelle que, si c’est un clandestin, je ne risque rien ” lorsque l’acte reproché était, face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l’intégrité physique de l’étranger”. Mais il n’y avait pas de danger actuel ou imminent ! Quant à son intégrité physique, il pouvait tenir encore 24 h sans mon demi-poulet, mes nouilles et mon yaourt ! En plus je lui ait donné de l’argent (sans le déclarer au fisc), ni demander un reçu ! Quel con : je suis donc passible de “de cinq ans d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende” puisque j’ai favorisé le séjour irrégulier d’un étranger…

Simone, que va me dire le policier, qui n’a sans doute pas rempli son quota ?
Vais-je devoir solliciter les bons office de Maître Mô ou de Maître Eolas (ça va sans doute me coûter un max de toute façon - pauvre de moi comme chantait GB…)

111. Le mercredi 12 janvier 2011 à 20:11 par Cams

Un texte que tout étudiant en droit désireux de devenir avocat pénaliste devrait lire ? Vous voulez une pénurie d’avocats pour la fournée 2011 ?

112. Le mercredi 12 janvier 2011 à 21:27 par Holmes

@ Clafoutis (110)

“The cherry on top”“…

Bouffée délirante ? Folie raisonnante ?

113. Le mercredi 12 janvier 2011 à 22:00 par Simone

@ Clafoutis (110)
Simone, que va me dire le policier, qui n’a sans doute pas rempli son quota ?
- Bonsoir m’sieur, Police Nationale, (puis pointant du doigt votre pauvre hère plus ou moins bronzé) c’est bien l’individu qui s’est introduit chez vous pour voler de la nourriture et de l’argent ?
Il n’y a plus qu’à répondre oui pour vous sortir d’affaire et donner satisfaction à ce sympathique représentant des forces de l’ordre qui pourra ainsi rentrer au central avec un “beau” dossier (infraction à la législation sur les étrangers, vol ou encore violation de domicile).

114. Le mercredi 12 janvier 2011 à 22:29 par murguette

(rien) et (respiration)

115. Le mercredi 12 janvier 2011 à 23:03 par Les Naufragés et les Rescapés - La "zone grise"

Cette discussion-ci est étonnante sans doute du fait que nos mots nous semblent peut-être bien pauvres pour discuter d’un tel sujet - ou plutôt qu’il semble difficile d’aborder de façon exhaustive toutes les thématiques internes à la relation de ce fait-divers. Thématiques juridique, psychologique, essentiellement, un voyage à l’intérieur du droit à être défendu, du droit à défendre, et à l’intérieur du psychisme des individus, de nous… C’est pourquoi le recours à ceux qui sont “passés par là” est celui que je préfère utiliser, plutôt que de me dire : moi j’aurais fait ci, je ferais ça, j’aurais comme ligne de conduite, etc., etc.

En parallèle au commentaire en 70, même auteur, même livre-témoignage :

“Le réseau des rapports humains n’était pas réductible aux deux blocs des victimes et des persécuteurs.  On voit se manifester avec évidence la tendance, plus, le besoin, de séparer le mal du bien, de pouvoir prendre parti, de répéter le geste du Christ au Jugement dernier : ici les justes, là les réprouvés. L’arrivée était, au contraire, un choc, à cause de la surprise qui lui était associée. Le monde dans lequel on se sentait précipité était effrayant, mais il était aussi indéchiffrable : il n’était conforme à aucun modèle, l’ennemi était tout autour mais aussi dedans, le “nous” perdait ses frontières . On entrait en espérant au moins la solidarité des compagnons de malheur, mais les alliés espérés, sauf des cas spéciaux, étaient absents ; il y avait à leur place mille monades scellées, et entre celles-ci une lutte désespérée, dissimulée et continuelle. La classe hybride des prisonniers-fonctionnaires en constitue l’ossature, et, en même temps, l’élément le plus inquiétant. C’est une zone grise, aux contours mal définis. Plus l’oppression est dure et plus la disponibilité à collaborer avec les oppresseurs est répandue parmi les opprimés.”

116. Le mercredi 12 janvier 2011 à 23:49 par Mikcey

15 minutes : c’est optimiste … Je compte plutôt 45 minutes - 1 heure.

117. Le jeudi 13 janvier 2011 à 10:28 par ali

Un profane croit qu’un procès sert souvent à punir, c’est oublié que le procès c’est un moment pédagogique, on essaye de comprendre avant de juger, pourquoi notre société abrite-t-elle des individus capable de choses aussi atroces?

C’est à mon sens la raison d’être première d’un procès, la sanction vient après.

118. Le jeudi 13 janvier 2011 à 10:29 par Clafoutis

@ Simone (113)

Vous me conseillez de mentir à la Police ?
Jamais : vous devez savoir ce que coûte un faux témoignage facilement détecté par le bavard commis d’office.
Décidément, la Police n’est plus dans la Police.

Vous avez dû faire vos études dans un établissement catholique, avec option “rugby”, pour botter ainsi en touche !

@Chère loque (112)
On ne fera jamais assez l’éloge de la folie.

119. Le jeudi 13 janvier 2011 à 12:16 par candida albicans

mais que fait la police des blogs ?
c’est un acte de piraterie caractérisé par ou pour 117 timberland-bottes.com/
ce message est jetable

120. Le jeudi 13 janvier 2011 à 12:54 par Holmes

@ clafoutis (112)

“…aussi vide et nue qu’un tableau noir avant l’entrée du professeur…” - LOCKE -

121. Le jeudi 13 janvier 2011 à 15:16 par Holmes

@ Clafoutis

112…119…numéros interchangeables , majuscule oubliée

122. Le jeudi 13 janvier 2011 à 16:02 par Mun

De faire des phrases incomplètes j’devrais ptet m’abstenir.

123. Le jeudi 13 janvier 2011 à 16:36 par Lelfe

@ malpa:
C’est un fait, ce sont des valeurs judéochrétiennes. C’est sûr que ça doit faire mal, de penser que ces valeurs laïques sont en réalité des valeurs laïcisées. Pourquoi ne pas simplemement se dire que cette religion aura au moins servi à ça?
@ Clafoutis:
Ce n’est pas parce que ça a été mal ou pas appliqué par les adeptes de ladite religion que l’Evangile en est diminué. Je vous signale ainsi qu’à côté des bûchers, on a des St Vincent de Paul, les ancêtres des organisations caritatives actuelles, et le passage de l’aumône - obole à la charité - fraternité que la morale laïque transforme (affadit?) en solidarité.
Que vous n’adhériez pas ne me gêne pas, mais n’enlevez pas à cette religion ce qu’elle a apporté à vos valeurs “occidentales”.

Par ailleurs… bons ang, quel texte! Je suis élève avocate. Le pénal me fascine bien que je n’en fasse pas. Mais la chute… j’ai failli en pleurer là, au cabinet, dans mon bureau…

124. Le jeudi 13 janvier 2011 à 20:09 par kris

Ce blog me donne la nausée, ou comment justifier et avec le sourire l’acquittement de criminels, et ce au nom du droit. Par contre le droit de la victime on s’en tape, elle a eu droit à son avocat, et ce serait, évidemment, faire preuve de “vengeance” que de condamner un criminel à la peine qu’il mérite. “Peine qu’il mérite”, oula, je sens bondir de leurs chaises en cuir les avocats nauséabonds.

125. Le jeudi 13 janvier 2011 à 20:27 par jipé

Si Gérard perçoit des allocations et si il est handicapé mental, il doit bien être sous tutelle/curatelle: pourquoi l’a-t-on laissé, livré à lui-même, dans la rue, à la merci de n’importe quel sadique, avant comme après avoir été enlevé?

Et pour les auteurs, comme ils n’ont pas été condamnés à la perpétuité qu’ils encouraient, j’espère qu’ils ont eu un suivi durant leurs peines afin que leur état s’améliore à la sortie.
Mais, connaissant les moyens de la justice et surtout de l’administration pénitentiaire ainsi que l’état de nos prisons, en étant optimiste, à la sortie, leur état restera peut-être le même qu’au début de leur peine.

Sinon, puisqu’on parle de cas de séquestration et torture, puis-je citer un autre cas avec les mêmes caractéristiques, mais où la fin est encore plus tragique: une mère et ses enfants vivant ou ayant grandi dans un environnement de misère morale et de jeunes voisins agissant dans un cadre de mentalité de foule torturent à mort une jeune fille?
(ne lisez pas cette avant de dormir ou de manger!)

126. Le jeudi 13 janvier 2011 à 21:32 par toto

@ kris

vous etes nostalgique des années 1300 ?

127. Le jeudi 13 janvier 2011 à 21:53 par Crapaud Rouge

Chapeau bas à Maître Mô !

128. Le jeudi 13 janvier 2011 à 22:04 par kuk

@toto :
:D

129. Le jeudi 13 janvier 2011 à 22:26 par toto

Bon, toujours kris (123)

Noel a été condamné à la peine qu’il méritait ! Donc qu’est ce vous auriez voulu de plus ? Qu’il n’ait pas été défendu ?

Rappel :

« Article 10. Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. »

« Article 11. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. »

Y a un problème, kris ?

130. Le jeudi 13 janvier 2011 à 22:29 par Holmes

@ Mun (“De faire des phrases incomplètes j’devrais ptet m’abstenir.”)

“… aussi vide et nue qu’un tableau noir avant l’entrée du professeur…”
est l’épigraphe du chapitre 20 (Locke) du livre de Jostein Gaarder LE MONDE DE SOPHIE.

131. Le jeudi 13 janvier 2011 à 22:39 par Crevek

@Lelfe : Il faudrait arrêter de croire que les valeurs judéo-chrétiennes sont nées avec cette pensée. Nombre de “lois” morales existaient bien avant que le judéo-christianisme s’impose (il s’en est largement inspiré). L’empire romain avait une justice (certes n’étant pas autant évoluée que la notre) mais qui condamnait les meurtriers, les voleurs, les assassins. Les asiatiques qui sont peu affectés par les valeurs judéo chrétiennes ont aussi pleins de point moraux en commun avec nous. Il faudrait arrêter de croire que le monde de la morale est née avec ces religions.

@Kriss : ce qui me fait vomir moi, ce sont les gens qui sous couvert d’empathie préconise une justice expéditive, tournée seulement sur le droit des accusateurs (pas encore victime puisque l’affaire n’est pas encore jugée à ce stade). Ce que ça donne ? Des accusations bidons de viols, d’harcèlement sexuel (qui viennent finalement discrédité les vraies victimes) parce que justement on met la futur victime trop en avant. La Justice c’est un juste milieu pas un parti pris.

132. Le vendredi 14 janvier 2011 à 00:28 par candida albicans

c’est le moment de planter mon drapeau avec le point godwin benoit

133. Le vendredi 14 janvier 2011 à 07:22 par Alkoviak

Merci Myriam C #7 pour l’envoi. J’aurais effectivement regrette de manquer ce magnifique texte.

Une réponse très en retard pour #11 - petit comique
Oui Alkoviak comme la dame. Vous êtes la première personne a avoir fait la relation avec ce roman depuis les 13 ans que j’utilise ce pseudonyme. Pour le dire grossièrement, je suis sur le cul…

134. Le vendredi 14 janvier 2011 à 10:56 par bryan havana

@ Crevek
+1
Il faut arrêter de croire un peu niaisement que les valeurs d‘“humanisme” sont nées à Bethléem (ou sa banlieue proche).

135. Le vendredi 14 janvier 2011 à 14:30 par fugu

Les valeurs humanistes sont une invention chrétienne ?

Ignorance crasse ou simple culot effronté ?

136. Le vendredi 14 janvier 2011 à 15:46 par Clisthène

Touchant, mes respects à maître Mô qui est mis au miroir du “devoir défendre au mieux de sa sincérité les horreurs les plus indéfendable”…
L’être humain peut se transformer en monstre, et de manière plus contemporaine, le profit transforme bon nombre d’entre nous en monstre , ou esclave de l’idéologie marchande.
Jetez un coup d’œil là dessus.

http://lecancanier.over-blog.com/ar…

137. Le vendredi 14 janvier 2011 à 16:39 par EL-HASSAN

@Kris

Mon Cher Kris les “avocats nauséabonds” te disent Merde.

Tu n’as visiblement pas le niveau requis pour consulter ce blog; va plutôt voir du côté de PMU.fr

138. Le vendredi 14 janvier 2011 à 17:03 par pepe

rien à voir avec le sujet
vous êtes devenu une question du trivial pursuit master

“quelle est la profession du blogueur français Eolas ?”

une forme de consécration non ?

139. Le vendredi 14 janvier 2011 à 20:50 par villiv

Trivial pursuit master … Carrément ?!

Bientôt le prix Nobel !!!!

Mais lequel ??

;-)

140. Le vendredi 14 janvier 2011 à 22:04 par Lelfe

@ Crevek et les autres : évidemment.
@ fugu : ni l’un, ni l’autre.
Il y aurait de quoi disserter longtemps et il est évident qu’il y a des formes d’humanismes partout. Mais notre société (à nous, ok?) et notre droit, entre autres, sont fortement imprégnés des valeurs chrétiennes, elles-mêmes d’ailleurs imprégnées de ce qui a précédé, tant le judaïsme que les cultures préexistant là où le christianisme s’est par la suite imposé.

Je fais remarquer simplement que la formulation et la conception occidentales des valeurs humanistes plonge ses racines dans la culture chrétienne (et ce que celle-ci a repris d’autres sources, on l’aura compris j’espère).

Je ferai également remarquer que morale et humanisme ne sont pas synonymes et que si toute société a une morale et des valeurs, les conceptions de l’homme sont précisément très différentes. On cite l’Asie? Parfait exemple. On n’a pas dit “meilleur” ou “moins bien” mais différentes.

A moins que vous ne préfériez un relativisme peu subtil pour trouver à notre société d’autres racines, même si plus lointaines, afin d’éviter de reconnaître l’évidence de celles que vous semblez exécrer?

141. Le vendredi 14 janvier 2011 à 23:21 par Florane

Merci pour votre blog que je lis volontiers. Merci spécialement pour le lien vers le très beau texte de MaîtreMô. Je suis médecin en prison, confrontée à cette misère et cette grandeur mêlées, toujours surprenantes, qui fondent l’attachement de nos métiers. L’homme, non évaluable, non prévisible, toujours capable certes du pire, mais toujours aussi capable du meilleur, eh oui… même au coeur du pire. Merci.

142. Le samedi 15 janvier 2011 à 01:22 par nemethona

@ 88:

Il s’agit de Marcel PROUST. Je vous conseille la lecture d’un bon dictionnaire pour avoir le résumé de sa vie, et si la lecture de son œuvre est trop ardue, elle existe en version bande dessinée. Vous comprendrez mieux l’histoire de la madeleine.

Quant au récit de Me Mô, je n’aurais pas dû le lire le soir: on va se coucher avec une profonde tristesse pour l’humanité. (heureusement que dans les métiers du droit, il n’y a pas que le pénal et ce type d’histoire: les âmes sensibles ont des refuges!)

143. Le samedi 15 janvier 2011 à 11:38 par Questions

Rien ne vaut l’expérience ?

Quelqu’un parmi les commentateurs a-t-il vécu quelque chose qui se rapporterait à l’atteinte de l’intégrité, à la mal-traitance, à la criminalité, à la non-assistance, à l’homicide d’un tiers, et pourrait-il nous relater en bref son expérience à l’épreuve des faits : les faits eux-mêmes, le relai - ou non - par la police puis par la justice, et de quelle façon, le ou les procès d’assises, la partie civile et la défense, la ou les condamnations, les séquelles traumatiques ou non et de quel ordre ? (Ce en résumé et sans pathos évidemment.)

Ou bien - de l’autre côté de la barrière - un avocat en droit pénal évoquer ici de façon schématique et résumer ici dans les grandes lignes la défense d’une affaire criminelle ?

(Puisqu’il y a débat sur ce blog-ci relayant en confrère le blog d’origine.)

144. Le samedi 15 janvier 2011 à 17:05 par Marcel le routier

@141

Madeleine de Saint Exupéry, la femme de Proust le champion auto, bien sur que tout le monde connait.
( Votre precision hors de propos est aussi ridicule que vaniteuse).
Vous avez raison, couchez vous avec une profonde tristesse pour l’humanité, et lisez tous les post’..
“L’histoire de la Madeleine” étant la confiture la plus étalée des gens sans culture.

145. Le samedi 15 janvier 2011 à 17:48 par Marcel

Bah, rien de sensationnel dans ce récit. Ce qui doit gener certains c’est que ça arrive en France, dans notre beau pays civilisé et riche, mais il suffit d’aller un peu aillieurs pour se rendre compte que la nature humaine est ainsi faite. Si vous voulez des exemples j’en ai à revendre.

146. Le samedi 15 janvier 2011 à 19:21 par malpa

@ tous ceux qui ont déjà lu le récit de Noël chez maitremo

Je ne saurais trop vous recommander d’y retourner et de lire le commentaire 135-3, signé de Maître Mô lui-même, en réponse à un énervé de la répression en 135. Je crois que je vais l’apprendre par cœur.

@ Ce qui ne sont pas encore allés chez maitremo

C’est le moment (les précautions décrites par maitre-eolas restent valables), et si vous ne devez lire qu’un seul commentaire, c’est le 135-3

147. Le samedi 15 janvier 2011 à 22:04 par sniper

@ malpa en 145

Chaque être est unique par conséquent tout est du cas par cas.

On ne peut établir de système d’échelle pour ce qui concerne la souffrance individuelle.
Se dire : “j’ai plus souffert que lui” ou “il a plus souffert que moi” ou “celui-ci a plus souffert qu’un autre”, etc., n’a pas de sens.
Car chacun a ses variables individuelles. Car chacun a son unicité qui rend sa réponse unique à la souffrance.
Réponse différente de celle d’un autre.

Partant de là on ne peut donc théoriser ni établir de discours général-générique-princeps sur la souffrance.
Tout ça c’est de la “parlotte”, même si c’est bien de parler et d’échanger comme nous le faisons ici ou sur le blog de Maître Mo.

La réponse de chacun étant unique, la relation d’une expérience vécue est la seule chose intéressante, loin des théorisations en tous genres.

Quant au travail de l’avocat : idem. Ce n’est qu’un homme qui établit une relation donnée avec un client donné, qu’il soit criminel ou victime, et de la relation unique établie entre ces deux êtres naîtra sa plaidoirie, on reste encore une fois
dans le cas par cas.

Ce qui fait que entre le criminel, la victime, les avocats, le président de la cour d’Assises, les jurés et tutti quanti, la justice fait de son mieux. Ou plutôt fait au mieux. Mais un procès n’est jamais qu’une pièce de théâtre. Une symbolisation de “la société tout entière jugeant l’un des siens”. Et le jugement n’est qu’une approximation et une cote toujours mal taillée. Mais c’est déjà bien.

Toute théorisation face au cas par cas me paraît par définition impossible.

Enfin chacun est seul dans son expérience et ne peut rien partager.

Vous vivez quelque chose, moi je vis quelque chose d’autre, un troisième quelque chose d’autre encore, et toute la compréhension, la sympathie voire l’empathie du monde ne servent pas à grand-chose puisque vous n’êtes pas moi je ne suis pas lui il n’est pas vous, etc.

Mon constat n’est pas optimiste :
1. Du cas par cas
2. Aucune théorisation possible
3. Pas de partage de vécu possible non plus

Demeure la volonté intellectuelle ou morale d’aide, de soutien, le degré de sympathie ou d’empathie, mais cela reste au stade de la volonté intellectuelle et non au stade du “ressenti” ou de la symbiose.

En résumé, et tout en considérant et estimant vos propos ainsi que ceux de Maîtres Mo et Eolas, je ne suis pas d’accord avec vous trois quant à une théorisation possible de la souffrance prenant appui sur des modèles psychiques, ou sociaux, le caractère unique de chaque être humain rendant sa réponse unique elle aussi.

On n’en finirait pas d’explorer l’univers des possibles : X ayant eu une enfance heureuse et devenant un bourreau, Y ayant eu une enfance malheureuse et devenant un bourreau, XX ayant eu une enfance heureuse et ne devenant pas un bourreau, YY ayant eu une enfance malheureuse et ne devenant pas un bourreau, etc. Heureux - malheureux : il n’existe guère de définition valable pour tous et chacun, donc…

… on en revient
… au cas par cas.

148. Le dimanche 16 janvier 2011 à 01:13 par sniper

NB : Merci à Maître Mo et à Maître Eolas pour avoir osé aborder
un sujet aussi tabou, aussi complexe, et aussi dérangeant que la violence extrême.
De permettre avec générosité qu’ait lieu cette discussion, en navigant d’un blog à l’autre.
D’accueillir comme toujours la contradiction éventuelle, émanant des commentaires.

Peut-être finalement que tout le monde a raison, sur un tel sujet.
Du moment que chacun parvient, par l’élaboration d’un cadre de pensée qui lui est propre : religieux,
philosophique, sociologique…, à appréhender ça de la façon la plus respectueuse de l’humain possible.

149. Le dimanche 16 janvier 2011 à 03:56 par cé ki proust

Pourre M. Nemétonnassepas, poste restante n°141

rebonjourre meusieu,

a merssi hein ! il déssine des bd alors… c cool ! jador sa !!! par con tre je vouz avourai queu moi lé diktionair, bof… c pa mon truc du tou…. o la la oui, g hat de la conètre l’istoire de cett povre madeleine. vouz èt trisst pour l’umanité. ben moi sa me rend trisst vous savé queu vous soiyé trisst.

alé, come di le prôverb : “toussain en novembre, noel en décembr”. ya pa lfeuolac, vou vou zan rmétré. olékeur !

150. Le dimanche 16 janvier 2011 à 12:35 par holmes

@ cé ki proust (149) (“…ya pa lfeuolac, vou vou zan rmétré. olékeur !”)

Ka-Kar-dé ! - Cas d’Ecole -

151. Le dimanche 16 janvier 2011 à 17:25 par Rôti de Veau

@El hassan en 137 : n’étant pas avocat, je ne revendique pas les mêmes privilèges qu’un vaillant général d’Empire, ayant donné son nom à une petite station de métro (mais dans le 15 ième). Victor Hugo y a consacré un chapitre entier dans les Misérables (vol2, chap XV : cf http://www.gutenberg.org/files/135/… )
Cependant, j’ai trouvé dans le chef d’oeuvre de Kris un bout de phrase qui était interessant:
“Peine qu’il mérite”, oula, je sens bondir de leurs chaises en cuir les avocats nauséabonds.
Je suppose qu’il peut m’arriver d’avoir des ennuis avec la justice (vraisemblablement à titre de victime, d’ailleurs). L’expérience risque d’être assez traumatisante (j’ai été mon propre avocat une fois, c’était simple, j’ai gagné mais j’étais assez stressé… je sacriefierais au confort).
J’imagine donc que les clients d’avocats (coupables, innocents, qu’importe) sont plus stressés que la moyenne.
Et que se passerait-il si, à la place d’un moelleux fauteuil en cuir, ils devaient s’assoir sur des parpaings branlants? sur des planches à clous?

J’ai lu dans ce blog un avocat provincial qui s’offusquait des frais de secrétariat des avocats parisiens. Sachant, pour mon malheur, que les parisiens sont plus stressés que les provinciaux, être accueilli (alors qu’on est dans une situation inconfortable) par un juriste pestant contre la photocopieuse qui s’est volatilisée dans un nuage de fumée, l’imprimante qui réduit en confettis les papiers et les feuilles qui jouent à cache-cache risque d’achever un client potentiel, ce qui peut être évité avec une bonne secrètaire……

152. Le dimanche 16 janvier 2011 à 19:11 par point de détail

@ 151

… ou ” bon secrétaire ” : c’est une profession mixte aujourd’hui (40 % d’hommes) ce qui valorise d’ailleurs ce métier

153. Le dimanche 16 janvier 2011 à 19:40 par Lelfe

Merci à L’épingle et 13nrv.
Aux autres (clafoutis et consorts): ce n’est pas le sujet! Pourquoi vous croyez-vous obligés de reprendre tout un chacun lorsqu’il exprime ses réactions à ce texte de Me Mô?

154. Le dimanche 16 janvier 2011 à 19:57 par rené streit

Maître Mô
Vous avez défendu un cas désespéré. Je ne sais pas si vous l’avez fait par humanité ou par défit!.
La sanction de 10 ans d’emprisonnement pour le prévenu était pour vous une peine équitable compte tenu de ses antécédents chaotiques…
10 ans d’emprisonnement pour 2 mois d’atroces souffrances pour la victime…c’est peut être équitable?
Seulement voilà le compagnon du prévenu à récidivé. Ce risque ne peut pas être écarté pour celui que vous avez défendu!
Je m’interroge s’il ne serait pas préférable d’écarter définitivement ces monstres de la circulation, non pas pour les punir mais pour protéger les citoyens!

155. Le dimanche 16 janvier 2011 à 23:14 par candida albicans

Rôti de Veau vs El hassan vs Kris

“Surrender, brave Frenchmen!” Cambronne replied, “——-.”

{EDITOR’S COMMENTARY: Another edition of this book has the word “Merde!” in lieu of the ——- above.}

156. Le lundi 17 janvier 2011 à 00:28 par barèmes 10 ou 20 piges pas logiques

Pénal : les ” barèmes ” en vigueur sont généralement étonnants.

Exemple : vous demandez à n’importe qui pris dans la rue s’il préfère se prendre une balle à bout portant et mourir tac ! dans l’instant ou bien se faire torturer abominablement pendant des mois, il optera évidemment pour le ” premier choix ” si je puis dire.

Les barèmes ne tiennent pas compte de cette évidence, et l’homicide volontaire avec préméditation en plus donne lieu à plus d’années avec peine de sûreté assortie que les sévices sur une longue durée mais sans décès du supplicié.

C’est pas logique puisque cela ne correspond pas à ce que ” préfèrent ” les quidams, tout un chacun.

Evidemment il y aura toujours des maso pour adorer se faire torturer mais je pense pas qu’ils soient très nombreux…

157. Le lundi 17 janvier 2011 à 12:53 par Reptans

La question a déjà été soulevée, mais je ne crois pas qu’elle ait eu de réponse.
La victime a certainement été soignée physiquement. OK, mais quid de son intérieur ? je parie que rien n’a été fait, et qu’aucune soin psy n’a été réellement apporté. Quittons le domaine de la justice un instant, et entrons dans celui, plus hasardeux, de la psy : a-t-il aussi vécu son calvaire comme un viol ? et est-ce un hasard s’il viole, à son tour ?

Quand aux deux bourreaux, même question : à part les envoyer en tôle, on a fait quoi ? rien bien sûr. Enfin je ne sais pas de source sûre, mais vu l’état des prisons …

158. Le lundi 17 janvier 2011 à 13:40 par Peau de Vache

Bonjour, Madame Levure en 155
Merci de m’avoir plongé dans la perplexité (depuis 40 ans, je pensais que V. Hugo avait un énorme talent pour consacrer un chapitre entier à Cambronne sans le citer explicitement, ce qui est du grand art.. mais peut être ai-je lu une version expurgée).

Bonjour, Monsieur de Détail:
avec la parité, les hommes peuvent même être sage-femmes (alors que, dans le passé seules les femmes avaient accès à la sagesse, d’où l’interet d’une secrètaire féminine).

Merci, Monsieur Sac en Cuir en 157, de me permettre de contempler mon futur radieux de mes yeux bovins.

159. Le lundi 17 janvier 2011 à 15:16 par candida albicans

Le Mot de Cambronne est un moyen métrage écrit et réalisé par Sacha Guitry en 1936, sorti en 1937, transposition de sa pièce Le Mot de Cambronne, écrite également en 1936.
« Comédie en un acte et en vers ».

Madame Cambronne, qui est anglaise, c’est historique, aimerait bien savoir ce qu’est ce fameux « mot de Cambronne », qu’elle n’a jamais entendu. De la difficulté à faire répéter au général Pierre Cambronne son célèbre mot

160. Le lundi 17 janvier 2011 à 15:50 par Panse de Brebis

Au debut du 19 ième siècle, la mémoire du dernier soulèvement écossais de 1746 devait être encore présente (un peu comme la seconde guerre mondiale chez nous, c’est le même décalage, avec un poids plus grand de la transmission de la mémoire par les vieux, faute de télé et de nain-ternet). Actuellement encore, l’Ecosse se distingue de l’ongleterre par une cuisine encore plus execrable, un parlement, des lois et une équipe de rugby distincts (plus leur accent, qui rend leur prononciation incompréhensible, comme s’ils prenaient plaisir à écorcher la langue de leurs ex-oppresseurs).
Et que lis-je dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre…
Que ce brave général a été soigné par “Mary Osburn, d’origine écossaise, durant sa captivité”…

161. Le lundi 17 janvier 2011 à 19:30 par ancienne secrétaire féminine

@ Peau de Vache en 159

je suis une ancienne secrétaire féminine mais comme j’étais moins sage que mon homologue masculin notre boss a préféré garder mon homologue masculin qui était plus sage que moi et ne voyant pas l’intérêt du coup d’une secrétaire féminine pas sage du tout il m’a licenciée

l’intérêt d’une secrétaire féminine en voyant à quel point je faisais mon boulot par-dessus la jambe bâclais tout arrivais en retard et étais tête de linotte ne lui est pas vraiment apparu si vous voyez ce que je veux dire tandis que mon homologue secrétaire masculin était très sage ponctuel perfectionniste réparait la photocopieuse d’une main tout en clavetant un courrier de l’autre et en répondant au téléphone coincé entre son oreille gauche et son épaule le tout avec une conscience professionnelle et une abnégation réellement extraordinaires

vive la parité heureuse d’être licenciée j’attendais que ça j’ai saisi cette chance pour aller faire des trucs un peu moins galère et un peu plus rigolos aujourd’hui le métier de secrétaire c’est vraiment un truc de bonne à tout faire et puis recevoir des ordres et les exécuter en étant réactive et force de proposition je peux vraiment pas ça me ruine le moral

162. Le lundi 17 janvier 2011 à 21:35 par ancienne secrétaire féminine

@ Peau de Vache en 159

de façon générale ça me porte sur les nerfs d’obéir alors si en plus c’est pour des petites tâches fastidieuses à la c… et souvent sans en comprendre ni les tenants ni les aboutissants je laisse ça à des sages hommes puisqu’ils ont aujourd’hui - comme vous le dites très justement d’ailleurs - accès eux aussi à cette belle sagesse

(fin du horsuj mille excujes…)

163. Le lundi 17 janvier 2011 à 22:02 par alfred

@ 159 et 162-163

Si vous me permettez, je viens de lire cet échange, et pour faire le lien avec la discussion qui nous occupe, ne pourrait-on pas dire que nous n’avons qu’une vie, laquelle peut être menacée, voire brutalement abrégée, alors raison de plus pour, peut-être, tenter de pleinement se réaliser affectivement et professionnellement, même lorsque les barrières de toute part sont élevées, ou bien paraissent infranchissables, ceci est valable pour les femmes et les hommes, tous confondus dans une même aspiration à trouver son désir et à être entièrement soi.

164. Le lundi 17 janvier 2011 à 23:37 par ???

Sac en cuir ???

165. Le mardi 18 janvier 2011 à 00:21 par ???

(pourtant je suis accro à ce blog… j’ai du louper un épisode…)

166. Le mardi 18 janvier 2011 à 07:19 par Veau d'Or

Bonjour Monsieur d’Interrogation en 164 et 165.
Les sacs en cuir se référaient à une publicité parasite (du “spam”, de la daube: quelle horreur ) pour des articles de luxe en cuir, autrefois en 157, et qui a disparu (on peut le déduire des décalages dans la numérotation)peut être pour ne pas donner des idées de promotion à ma mère ..

Bonjour Madame ancienne secrètaire féminine:
Je ne voulais pas vous bouleverser ni vous rappeler de mauvais souvenirs (et convenez qu’on dit plus facilement d’un secrètaire masculin qu’il fait partie des meubles) en réagissant à 123, et aussi , avec beaucoup de retard, à http://www.maitre-eolas.fr/post/200… -dont les commentaires étaient encore plus sexistes que les miens,- si les miens l’ont été, c’est du fait de ma maladresse et sans intention de blesser-

167. Le mardi 18 janvier 2011 à 08:49 par Simone (en mode garde à vue)

Où il sera, entre autres, question de l’audition libre (vous savez, cette prérogative abominable grâce à laquelle le policier, usant de sourdes menaces, peut faire avouer tout et n’importe quoi aux innombrables innocents qui composent la clientèle habituelle de nos très peu hygiéniques commissariats) ;-)
http://www.lemonde.fr/politique/art…

168. Le mardi 18 janvier 2011 à 09:05 par Simone (en mode garde à vue)

Interview d’Angélique dans le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/actualite-fr…
Avec au moins une petite perle :
“…une personne interpellée ne doit pas obligatoirement faire l’objet d’une mesure de garde à vue, dès lors qu’aucune mesure de contrainte n’a été prise à son encontre.” L’interpellation ne serait donc plus contraignante pour l’interpellé !?
Et une statistique qui va faire bondir Maître Eolas : “Pour mémoire, je rappelle qu’aujourd’hui, 50 % des personnes mises en cause, c’est-à-dire plus de 800 000 personnes, sont d’ores et déjà entendues hors garde à vue.” Quelle horreur !
Et en ce qui concerne le rôle du Parquet, il n’y a visiblement aucune discussion à avoir : “La chambre criminelle de la Cour de cassation comme la Cour européenne des droits de l’homme estiment d’ailleurs que la garde à vue peut être placée sous le contrôle du parquet jusqu’au troisième ou quatrième jour. En France, le juge des libertés intervient déjà dès le deuxième jour. Nous sommes parfaitement conformes à leur jurisprudence.
A la question de savoir si les avocats pourront être présents 24h sur 24, sur l’ensemble du territoire, dans les locaux de garde à vue, le ministre loue la capacité d’adaptation des avocats : “Il appartient aux avocats de s’organiser mais je n’ai pas de doute sur le fait qu’ils répondront présent.”

169. Le mardi 18 janvier 2011 à 10:26 par ancienne secrétaire féminine

@ M. Veau d’or en 166

oui je vous avoue que j’en étais toute chose de lire cela sur ce blog liberté égalité fraternité rafraîchissant à souhait et qui tire vers le haut

” et convenez qu’on dit plus facilement d’un secrétaire masculin qu’il fait partie des meubles ” :
vous avez de humour votre jeu de mots est très drôle ruquier je ne sais si vous l’appréciez… n’eut pas fait mieux !!!

merci pour votre réponse !

170. Le mardi 18 janvier 2011 à 13:51 par Holmes

@ Veau d’Or (166) …”en foie gras poêlé”

Don’t Worry
Be Happy

Moonlighting !!!

171. Le mardi 18 janvier 2011 à 14:21 par ranide

Il semble que l’audition libre ce soit bel et bien fini. Voir cette dépêche.

Ca permet aussi de mesurer le poids politique énorme d’Angélique.

172. Le mardi 18 janvier 2011 à 14:34 par Simone (en mode garde à vue)

En effet Ranide, abandon (provisoire ?) de l’audition libre.
GAV pour tout le monde ?
Comment dit-on déjà ?… l’enfer est pavé de bonnes intentions… ah oui, je crois que c’est cela.

173. Le mardi 18 janvier 2011 à 14:51 par Fassbinder

@Simone

Alors vous définitivement, “faites semblant” de pas comprendre !
Audition libre= vous appelez avocat du client !
C’est pourtant claire et lisible, non?

174. Le mardi 18 janvier 2011 à 14:55 par ranide

Ce serait si simple de considérer que le droit à l’avocat naît du soupçon et non pas de la mesure de contrainte.

Tout serait à l’endroit alors.

Pour l’application généralisée de la GAV, c’est vrai qu’on peut se poser la question. Mais il y aura alors vraie gav et gav édulcorée. J’imagine mal les policiers feront durer une gav plus qu’une audition libre si ce n’est pas nécessaire. La gav c’est aussi contraignant pour les forces de police, surtout si ça dure. Et puis on n’est pas non plus obligé de croire que tous les policiers sont d’affreux fachos, insensibles aux libertés individuelles, n’est-ce pas Simone ;)

175. Le mardi 18 janvier 2011 à 15:11 par ranide

@ Fassbinder

Je crois que Simone a raison de soulever l’ambiguïté du propos. D’ailleurs le rédacteur de la dépêche a bien du mal à être clair.

D’un côté, un régime unique de gav, c’est la sécurité juridique assurée et ça compte. Parce que sinon, il y aura toujours des cas limites.

Et puis vous savez, les gav un peu édulcorées ça existe déjà. J’ai déjà visité des gardés à vue (bon, plutôt en zone gendarmerie qu’en zone police) qu’ils n’étaient là que pour quelques heures et qui le savaient, qui avaient été informés des raisons de leur convocation, qui étaient venus avec tous leurs papiers pour se défendre et qui avaient conservé par-devers eux tous leurs petits effets personnels.

Et puis savez l’audition libre… : tenez je vous convoque pour 16 heures, je vous explique qu’on vous avez droit à un avocat, qu’en moyenne il faut attendre une heure ou deux avant qu’il arrive et que je finis mon service dans 2 heures : alors au choix, vous acceptez de renoncer à l’avocat et d’être entendu tout de suite (bah, c’est pas grand chose ce qu’on vous reproche) et vous finissez ce soir ; ou alors, et c’est votre droit de demander l’avocat mais on ne finira pas ce soir et faudra revenir demain (variante, vous passez la nuit au poste ou à la brigade parce que je vous place en gav).

Oui, l’enfer est pavé de bonnes intentions.

176. Le mardi 18 janvier 2011 à 15:44 par Simone

@ Ranide
Et puis on n’est pas non plus obligé de croire que tous les policiers sont d’affreux fachos, insensibles aux libertés individuelles…
Mais si, il faut continuer à le croire… pour espérer garder le peu d’autorité qu’il nous reste ! ;-)

@ Fassbinder
Faire du droit prospectif est tout à votre honneur mais la voie que vous voulez emprunter ne semble toujours pas envisagée par le législateur.
Et j’ai donc en effet un peu de mal à comprendre en quoi la généralisation de la garde à vue (qui malheureusement risque d’être la conséquence directe de la doctrine actuellement défendue) soit nécessairement une bonne chose.
Personnellement, j’entends la très grande majorité de mes mis en cause sous le régime dit de l’audition libre. Je prends préalablement rendez-vous avec eux en leur expliquant l’objet de notre entretien. Ils viennent généralement à l’heure convenue (souvent en avance… l’impatience de mettre un visage sur une voix très certainement). Je les accueille avec le sourire et leur proposant de me serrer la main. Je les accompagne jusque dans mon bureau. Je leur rappelle l’objet de mon enquête et les raisons qui me poussent à vouloir leur poser des questions. Je ne leur parle ni de garde à vue, ni d’avocat, ni de médecin, mais je leur pose poliment mes questions. Je note le plus fidèlement possible leurs réponses. Parfois ils me disent la vérité. Parfois ils estiment que ne rien dire ou mentir les sortira d’affaires alors qu’ils devraient se rendre compte que tous les éléments (ou presque, à charge comme à décharge) se trouvent déjà dans le dossier. Au bout de quelques heures (avec ou sans pause déjeuner) ils repartent tranquillement chez eux. Et voilà.
Certes ceci n’est pas vraiment représentatif de l’activité classique des services de police ou de gendarmerie (comme ne sont pas vraiment représentatifs les enquêtes pour viol ou assassinat)… mais m’obliger à l’avenir de notifier leurs droits à tous mes mis en cause et les faire passer (matériellement, ce sera inévitable) par les cellules de GAV, ça me dérange… et cela n’a (je vous assure) rien à voir avec l’intervention du fameux avocat que je désire soit-disant tant laisser à l’écart de mes investigations.

177. Le mardi 18 janvier 2011 à 16:37 par ranide

@ Simone

Et si bêtement, le législateur prévoyait que la convocation doit expressément mentionner que la personne convoquée peut venir assistée d’un avocat, ainsi que le motif de la convocation ?

Ce ne serait pas plus simple ?

178. Le mardi 18 janvier 2011 à 16:57 par Simone

@ Ranide
Ce serait en effet plus simple si tous les mis en cause (entendus librement ou non) avaient la possibilité de se faire assister d’un conseil. C’est d’ailleurs, selon moi, le seul moyen de faire baisser le nombre de garde à vue.

179. Le mardi 18 janvier 2011 à 17:13 par récap59

Bonne année Simone (176)

L’audition libre telle que vous la pratiquez, la vraie, sur rendez-vous, sans contrainte ni violence, restera autorisée à mon avis quoi qu’il arrive.

D’ailleurs pour moi votre interlocuteur pourrait très bien se faire accompagner de son avocat, et le lieu du rendez-vous pourrait être convenu librement entre vous.

Ce qui était critiqué dans la version initiale du projet de loi n’a rien à voir : une fausse audition libre sur interpellation, avec contrainte, pour contourner les garanties offertes à l’intéressé par la garde à vue.

Bonne année ranide (174)

“Ce serait si simple de considérer que le droit à l’avocat naît du soupçon et non pas de la mesure de contrainte.”

A mon avis, ni l’un ni l’autre. J’ai l’impression que vous prenez le problème à l’envers. Vous vous demandez d’où vient le droit à l’avocat alors qu’il faut se demander d’où vient le droit de vous empêcher de le voir.

Vous avez le droit à tout moment de consulter votre avocat, même si aucun soupçon ne pèse sur vous, même si vous n’êtes exposée à aucune contrainte.

Par contre si jamais vous êtes placée en garde à vue sous le régime actuel, qui viole la CESDH, alors subitement vous êtes privée du droit de consulter votre avocat pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, au moment précis où vous en auriez peut-être le plus besoin !

L’enjeu n’est pas de créer une nouvelle base légale vous permettant de consulter votre avocat, mais de supprimer l’ancienne base légale utilisée pour vous l’interdire.

180. Le mardi 18 janvier 2011 à 17:28 par ranide

@ Simone

oui, en effet. D’ailleurs le ministre angélique est en ce moment à la tribune et réaffirme que l’objectif est de diminuer le nombre de gardes à vue.

@ Recap59

Très bonne année à vous aussi.

En même temps, s’il n’y a pas de soupçon qui pèse sur vous, il n’y a pas trop de raison pour que vous ressentiez le besoin de consulter un avocat ou d’être assisté lors de votre audition.

J’ai quand même le sentiment que sur le fond que nous sommes d’accord.

181. Le mardi 18 janvier 2011 à 17:51 par Simone

Bonne année à vous aussi Récap59
L’audition libre telle que vous la pratiquez, la vraie, sur rendez-vous, sans contrainte ni violence…” Mes bottins restent cependant à portée de main. ;-)
Ce qui était critiqué dans la version initiale du projet de loi n’a rien à voir : une fausse audition libre sur interpellation, avec contrainte, pour contourner les garanties offertes à l’intéressé par la garde à vue.
Pour peut-être aussi (et surtout) éviter d’alourdir inutilement des procédures de délits flagrants simples susceptibles d’être traitées très rapidement et dans lesquelles l’intervention d’un avocat n’apporte rien ou pas grand chose. Ce n’est pas parce qu’une procédure peut être dévoyée qu’elle est intrinsèquement mauvaise. Sinon, ce sont toutes les mesures de contrainte mises à la disposition des forces de l’ordre qu’il faut bannir.
Je n’en fais le reproche à personne mais je constate que la paranoïa est actuellement très répandue avec des théories selon lesquelles “on” cherche coûte que coûte à contourner les garanties normalement offertes aux gardés à vue, et avec des avocats qui pensent que les policiers n’ont qu’une seule obsession (à part bien sûr celle de transformer n’importe quel innocent en coupable idéal) : celle de les garder éloignés des locaux de police ou de gendarmerie pour pouvoir continuer leurs exactions. Ces théories sont malheureusement la base de nombreuses réflexions. D’où mes réactions.

182. Le mardi 18 janvier 2011 à 17:54 par Fassbinder

@Ranide

Bonjour,

“Et puis vous savez, les gav un peu édulcorées ça existe déjà. J’ai déjà visité des gardés à vue (bon, plutôt en zone gendarmerie qu’en zone police) qu’ils n’étaient là que pour quelques heures et qui le savaient, qui avaient été informés des raisons de leur convocation, qui étaient venus avec tous leurs papiers pour se défendre et qui avaient conservé par-devers eux tous leurs petits effets personnels.”

Je ne trouve rien à redire quant à ces mesures. N’étant pas des faveurs octroyées à l’individu elles devraient être de plein droit

“Et puis savez l’audition libre… : tenez je vous convoque pour 16 heures, je vous explique qu’on vous avez droit à un avocat, qu’en moyenne il faut attendre une heure ou deux avant qu’il arrive et que je finis mon service dans 2 heures : alors au choix, vous acceptez de renoncer à l’avocat et d’être entendu tout de suite (bah, c’est pas grand chose ce qu’on vous reproche) et vous finissez ce soir ; ou alors, et c’est votre droit de demander l’avocat mais on ne finira pas ce soir et faudra revenir demain (variante, vous passez la nuit au poste ou à la brigade parce que je vous place en gav).”

Désolée, mais je n’opte pour aucune de vos propositions, elles sont biaisées de part et d’autres par des “menaces” !

Je vais vous dire ce que je ferais et “conseille” à toutes personnes appelées à être entendu sous ce régime :

J’appelle mon avocat dès réception de ladite convocation, je lui fais part de la date, de l’heure et du lieu du “rendez-vous” afin qu’il puisse se libérer et “le caler”dans son emploi du temps.
Si cela n’est point possible, j’appelle mon interlocuteur (flic) pour reporter le rendez-vous à une date ultérieure et lui fais prévaloir mes droits à être entendu en présence de mon avocat.
L’audition libre n’étant pas une interpellation ou une contrainte, je suis d’autant plus libre de m’y rendre accompagné de celui-ci.

2ème option

Ne voulant pas faire perdre du temps à ces chers OPJ et le mien en passant, je ne me rendrai pas à cette convocation et à toutes celles ultérieur, en invoquant mon droit à garder le silence. Si ces conditions ne sont pas “retenues” par les flics, ils pourront dès lors en référer à leurs procureurs qui procèdera à un déferement si necessaire !

Conclusion
Une audition libre, c’est une garde à vue sans entrave certes mais sans doute aussi pernicieuse que cette dernière et se révèle parfois plus dangereuse pour la personne auditionnée :
Mise en confiance par le gentil OPJ et se sentant “favorisée” par sa bienveillance alors qu’il n’en est rien, elle “révèle” bien plus de faits (à charge ou à décharge) qu’elle ne le croit !
Audition libre = dossier “foiré” pour la défense.

PS : Dans mon cas (puisque vous me le demandiez), j’ai opté pour la seconde même si j’ai la peur au ventre d’un défèrement éventuel devant le procureur, mais mes droits y seront respectés et ça me soulage…:)

183. Le mardi 18 janvier 2011 à 17:56 par Fassbinder

@Simone

lire ma réponse plus haut…

Par ailleurs Simone, ne vous inquiétez pas quant à votre “pseudo incompréhension” sur la présence des avocats en audition, les procureurs vous soutiendront d’une autre manière ! ;))

184. Le mardi 18 janvier 2011 à 18:23 par Pied de Veau

Ne voulant pas faire perdre du temps à ces chers OPJ et le mien en passant, je ne me rendrai pas à cette convocation et à toutes celles ultérieur, en invoquant mon droit à garder le silence.

Comment ferez vous pour invoquer ce droit de façon

  • dépourvue d’ambiguité quant à votre identité (ce qui exclut le téléphone, les courriers -élctroniques ou basés sur des plumes d’oie-, les signaux de fumée..)
  • et cohérente avec votre voeu de silence?

Gardons nos têtes sur nos épaules

185. Le mardi 18 janvier 2011 à 18:28 par Simone

@ Fassbinder
L’audition libre n’étant pas une interpellation ou une contrainte, je suis d’autant plus libre de m’y rendre accompagné de (l’avocat).
Votre si cher OPJ n’étant (pour l’instant) pas contraint légalement de vous recevoir avec qui que ce soit, vous ne pouvez lui imposer personne, même votre conseil.
Ne voulant pas faire perdre du temps à ces chers OPJ et le mien en passant, je ne me rendrai pas à cette convocation et à toutes celles ultérieur, en invoquant mon droit à garder le silence.
Vous avez en effet le choix de ne pas déférer aux convocations… jusqu’au moment où on vous y contraindra par la force publique. (art 78 CPP)
Ensuite, une fois face à votre “interlocuteur (flic)” vous pourrez à loisir exercer votre droit de garder le silence.

186. Le mardi 18 janvier 2011 à 18:34 par Fassbinder

@anide

“En même temps, s’il n’y a pas de soupçon qui pèse sur vous, il n’y a pas trop de raison pour que vous ressentiez le besoin de consulter un avocat ou d’être assisté lors de votre audition.”

Euh oui et c’est plutôt logique. Mais n’appelle t-on pas cela une audition de témoin dès lors, qu’il n’y a aucune charges(soupçons) à son encontre, me trompè-je ?

187. Le mardi 18 janvier 2011 à 18:36 par Simone

La garde à vue resterait sous le contrôle du procureur de la République et ne serait pas confiée au juge des libertés et de la détention (JLD), selon un amendement voté aujourd’hui en commission des lois de l’Assemblée et présenté par le gouvernement. Le procureur conserverait donc l’autorité pendant les 48 premières heures.
http://www.lemonde.fr/politique/art…

188. Le mardi 18 janvier 2011 à 18:52 par Fassbinder

@Simone

“Votre si cher OPJ n’étant (pour l’instant) pas contraint légalement de vous recevoir avec qui que ce soit, vous ne pouvez lui imposer personne, même votre conseil.”

Très bien, j’en prends note et me conforte dans l’idée que “la liberté” de ladite convoc n’était que chimère à mes yeux, j’ai donc choisi la bonne option…

“Vous avez en effet le choix de ne pas déférer aux convocations… jusqu’au moment où on vous y contraindra par la force publique. (art 78 CPP)”

Aucun doute, quant à votre pouvoir de m’y faire déferer par une prise de corps…
Mais, voyez vous cela fait bientôt plusieurs mois que les menaces de ces flics m’ont été faîte de visu (visite dominicale des gros bras de la PN) et pourtant, je n’ai point changer ni d’adresse de domicile, ni de n° de mobile…

Alors, quid de leurs menaces à me ferrer les poignets si je ne les suivais pas d’après leur appel les charges à mon encontre étaient si conséquentes !
Esbroufe quand tu m’y tiens !

189. Le mardi 18 janvier 2011 à 19:02 par Simone

Fassbinder, puisque vous aimez parler de vos expériences personnelles, pourquoi n’allez vous pas au fond des choses et ne nous narrez vous pas en détail votre relation toute particulière avec la maréchaussée ?

190. Le mardi 18 janvier 2011 à 19:22 par Fassbinder

@Simone

Je me réfère à mes histoires personelles en toute logique :

Je ne me permettrais jamais d’être le porte parole des personnes injustement accusées, des personnes victimes de viols, des victimes d’incestes, des torturées ou des “maquées” …
Mes histoires sont les miennes, je “blogue” ici en com comme tout un chacun fait part de sa vision personnelle…

“ne nous narrez vous pas en détail votre relation toute particulière avec la maréchaussée ?”

J’ai bien peur que vous n’en ayez “chaud au coeur” à les lire, mes relations particulières avec vos collègues commençant dès ma puberté et se continuent jusqu’à ce jour. Mon dernier “amoureux” se revélant de la PAF, j’attendrai un peu d’en savoir plus, avant de…

191. Le mardi 18 janvier 2011 à 20:53 par Fassbinder

@Pied de veau

Bonsoir,

Mes excuses de n’avoir pu lire votre com en bonne et due forme avant…utilisant le flux rss de ce blog, sa mise à jour est si aléatoire…

Sur ce qui est, n’ayant pas très bien saisi le fond dans votre comm, pourriez-vous être un peu plus explicit dans vos propos !
Merci. :)

“Comment ferez vous pour invoquer ce droit de façon

◦dépourvue d’ambiguité quant à votre identité (ce qui exclut le téléphone, les courriers -élctroniques ou basés sur des plumes d’oie-, les signaux de fumée..)
◦et cohérente avec votre voeu de silence?”

192. Le mercredi 19 janvier 2011 à 00:38 par En mode hors-sujet tout comme les autres

Ouh ouh… Pardon de vous déranger pendant votre petite causette, mais, depuis le commentaire n°158, n’est-on pas dans le hors-sujet pleinement assumé ?

(OK. Bon ben dans ce cas je vais pas me priver non plus, y’a pas de raison après tout : @ Myster Holmes, donc, en 170. Depuis que je lis ce blog, et que même parfois je m’y aventure, savez-vous que je n’ai jamais pleinement saisi vos posts sibyllins au charme mystérieux qui ravit celui ou celle qui les lit ?…)

Peut-être que le thème de la discussion est tellement… que l’on éprouve tout naturellement le besoin de s’évader et de parler d’autre chose… La prochaine fois je poste une recette de cuisine ou ce qui me passe par la tête à ce moment-là…

Vous parliez de garde à vue. Et alors ? Que se passatte-t-il après ? Les poulagas ont mis en prison les avocats c’est bien ça ?

193. Le mercredi 19 janvier 2011 à 01:19 par Erratum

” Poulagas ” => Policiers

194. Le mercredi 19 janvier 2011 à 01:33 par Fassbinder

@fayot en 198

Hé hé, ce qu’il est trop mignon votre com… il n’est qu’il me rappelle une chose “ces petits boutonneux à binocles” à l’école bien propre sur eux, tapant des crises d’asthmes et s’exclamant le doigt bien en l’air :

Maître, maître ! ya Zerbib et Mouloud qui se passent des mots et qui font hors sujet, on arrive pas à travailler à cause d’eux, je peux les amener au dirlo !

“Peut-être que le thème de la discussion est tellement… que l’on éprouve tout naturellement le besoin de s’évader et de parler d’autre chose… La prochaine fois je poste une recette de cuisine ou ce qui me passe par la tête à ce moment-là…”

Mais faites, faites ! Je ne puis vous assurer d’aimer vos recettes de fayots à toute les sauces mais bon, pas de jaloux !

PS : Nul doute que si vous aviez un peu plus “traîner” avec Zerbib et Mouloud, auriez-vous compris que Holmes fait référence par jeux de mots, à la littérature et au cinéma en réponse aux commentateurs…

195. Le mercredi 19 janvier 2011 à 02:41 par Eh oh Fassbinder on se calme

@ machinchose juste avant, Fassbinder

alors primo : faut pas taper sa crise comme ça mon pote

deuxio : pas de discrimination ni dans un sens ni dans l’autre : pourquoi les “boutonneux” porteraient-ils forcément des “binocles”, et pourquoi ceux à cause de qui on arrive pas à travailler s’appelleraient-ils forcément “Zerbib” et “Mouloud” ?…

tertio : j’ai eu beaucoup plus traîné que vous ne l’imaginez avec lesdits… Zerbib et Mouloud précisément :)

quatro : j’aime bien quand même votre com, et comme vous je n’aime pas les fayots ni au sens propre ni au sens figuré

enfin : ça me gonfle pas plus que ça les hors sujets, vu que je l’ai fait moi-même plus d’une fois durant cette discussion sous des pseudos divers… une bonne dizaine de fois environ…

a propos de la GAV : après le coup d’Etat constitutionnel du CC, Jean-Louis Debré désormais plus puissant que Nicolas Sarkozy ? (ça serait plutôt bien)

nb : puisque vous insistez je vous ferai un chili con carne avec de la tequila plus après un truc qui se fume

196. Le mercredi 19 janvier 2011 à 03:26 par Smith, Wesson et moi

@ Fast

C’est vrai vous êtes soupe au lait vous hein

197. Le mercredi 19 janvier 2011 à 03:39 par Fassbinder

@touché coulé en 195

deuxio : pas de discrimination ni dans un sens ni dans l’autre : pourquoi les “boutonneux” porteraient-ils forcément des “binocles”, et pourquoi ceux à cause de qui on arrive pas à travailler s’appelleraient-ils forcément “Zerbib” et “Mouloud” ?…

L’appelation de “boutonneux à binocles” est un générique en soi-même cad “un chanceux de la vie” tout comme Zerbib et Mouloud…
Une sortie en dehors de “votre cercle” s’impose réellement lorsque tout est pris au premier degré…

tertio : j’ai eu beaucoup plus traîné que vous ne l’imaginez avec lesdits… Zerbib et Mouloud précisément :)

Je vous crois sur parole, ayant beaucoup “traîné” pour ne dire plus, avec des Jean-Marie et des Marie- Chantal, cela m’absous donc, de tout acte ou de revendication “raciste”

“enfin : ça me gonfle pas plus que ça les hors sujets, vu que je l’ai fait moi-même plus d’une fois durant cette discussion sous des pseudos divers… une bonne dizaine de fois environ…”

Vous connaissez donc ce fameux dicton :
Voyez donc la poutre qui est dans votre…

“a propos de la GAV : après le coup d’Etat constitutionnel du CC, Jean-Louis Debré désormais plus puissant que Nicolas Sarkozy ? (ça serait plutôt bien)”

C’est plutôt une bonne nouvelle, je saurai à quoi m’en tenir pour 2012…J’étais sûre que le Gaullisme tel le phoenix renaîssait toujours de ces cendres ! :)))

“nb : puisque vous insistez je vous ferai un chili con carne avec de la tequila plus après un truc qui se fume”

Ok, j’adore le chili avec une bonne téquila frappée mais seul bémol quant à votre proposition, n’ayant jamais fumée “de truc” et ne le concevant pas dans l’avenir, votre “invite” tient-elle toujours ou pas ? ;))

198. Le mercredi 19 janvier 2011 à 04:05 par Fassbinder

@196 pseudo bidon comme son précédent

No comment !

199. Le mercredi 19 janvier 2011 à 09:18 par @touché coulé en 195 => Du fond des océans où j'ai rejoint les plastiques, les algues, et les petits poissons...

@ Fassbinder

” L’appellation de “boutonneux à binocles” est un générique en soi-même “

J’aurais plutôt parlé d’ “expression rebattue ” qui traduit un manque d’imagination dans la pensée ainsi que dans la rédaction, idem pour Zerbib et Mouloud ; par ailleurs je ne possède (hélas pas ou tant mieux au contraire) de ” cercle “, coterie, happy few, comme vous voudrez, bien au contraire, ayant le goût des rencontres hétéroclites fondées avant tout sur la qualité intrinsèque d’une personne indépendamment de son ” appartenance socio-culturelle “.

” Je vous crois sur parole cela m’absous donc de tout acte ou de revendication “raciste” “

Vous savez, je crois que c’est plus complexe qu’on ne le croit le racisme, il y a un racisme actuel inter communautés, un ” racisme de classes ” marxiste, un racisme anti femmes, un racisme anti handicapés, tout cela en donnant au mot ” racisme ” un caractère ” générique ” comme vous le dites. ” Pour ne pas dire plus ” : vous aussi ? ” Plus si affinités ” c’est ça ? Comme moi, donc. Puisque j’ai failli me marier avec un Smaïn et étais prête pour cela à devenir musulmane ça m’était égal mais sa famille ne voulait pas d’une Française de souche dans son lignage…

Enfin, à propos du racisme je voudrais citer ici l’exemple d’un aide-soignant originaire de l’Afrique noire, qui me parlait de l’époque actuelle, qui veut que l’on ferme la porte aux immigrés, qui veut voter FN aux prochaines élections, ainsi que l’exemple d’un chauffeur de taxi marocain qui lui aussi dans un discours ” tous pourris ” a décidé de voter FN aux prochaines élections… Comme il me le disait ” les socialos tous des menteurs, Sarko lui aussi il a menti il m’a déçu, le FN au moins ils font ce qu’ils disent ” - no comment comme vous le dites vous-même, je l’ai écouté attentivement, mais je n’ai rien répondu pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, cela m’a simplement rappelé que beaucoup de gens dont on n’imaginerait pas un seul instant qu’ils pourraient voter FN puisque ce vote leur sera nocif eh bien ces gens vont le faire en 2012 !!!

“ Voyez donc la poutre ”

Oui, à cette nuance près que mes hors sujets étaient ponctuels, tenaient sur trois-quatre lignes à la fois et non sur cinquante commentaires d’affilée. Je voulais juste replacer les choses dans leur contexte. Maître Mo fait un billet sur un sujet précis, lequel est relayé par Maître Eolas, et à ma connaissance ce sujet n’a rien à voir avec celui de la réforme de la garde à vue, c’est tout.

“ C’est plutôt une bonne nouvelle, je saurai à quoi m’en tenir pour 2012… J’étais sûre que le gaullisme tel le phoenix renaissait toujours de ces cendres ! :))) “

Le gaullisme n’a nul besoin de renaître de ses cendres puisque, tout comme le mitterrandisme, ou le mendes francisme, ou le léon blumisme, il fait partie de notre héritage politique en France. Ces quatre modes de gouvernance ont été sont et seront toujours une référence pour les gouvernements actuels et futurs et, je le crois, pour un certain nombre de mandats encore. Jean-Louis Debré n’est lui qu’un épiphénomène. Ne jamais oublier dans la mémoire collective que lorsque de Gaulle est parti en Grande-Bretagne pour monter la Résistance contre l’occupant et contre le pétainisme, il était alors un illustre inconnu, bien seul, et non désiré du tout du tout par Churchill (par contre je reconnais que ses relations avec les communistes résistants eux aussi c’est une autre histoire). Donc de Gaulle n’a pas été de Gaulle tout de suite comme ça par miracle il a d’abord été un inconnu indésirable en Grande-Bretagne, puis un indésirable pour Roosevelt et les Alliés anglo-saxons qui souhaitaient s’offrir la France comme on se partage un petit Lu.

Quant au gaullisme, il y a de bonnes et de mauvaises choses, mais je crois fondamentalement que les bonnes l’emportent sur les mauvaises, comme pour le mitterrandisme.

” Ok, j’adore le chili avec une bonne téquila frappée mais seul bémol quant à votre proposition, n’ayant jamais fumée “de truc” et ne le concevant pas dans l’avenir, votre “invite” tient-elle toujours ou pas ? ;)) “

Je parlais d’un bon cigare évidemment. Vous n’avez jamais rien touché à d’autre, même à ce qui est autorisé maintenant dans certains pays du monde, voire légalisé, et que l’on trouve y compris dans les hôpitaux ? C’est pourtant pas grand chose la ” cigarette qui fait rire ” fumée ponctuellement et non de façon addictive bien sûr, le seul problème c’est la provenance, c’est aussi que c’est ridiculement cher, et enfin que c’est souvent coupé de saloperies diverses. Les gens en France marchent bien à l’alcool qui est une drogue dure addictivement parlant et qui est bien plus cause de mortalité - voyez les statistiques à ce sujet.
Mon invitation tient toujours, les petits conflits sur un blog étant chose dérisoire à mes yeux, et qui ne méritent pas que l’on en tienne rancune ou autre. Quelle importance ? Dans le fond ? Les choses réellement cruciales ne se situent-elles pas ailleurs ?

” @196 pseudo bidon comme son précédent No comment ! “

Je vous ferai remarquer qu’il est dans la définition même d’un pseudonyme d’être bidon. Ensuite je varie les pseudonymes c’est exact exactement comme on ” change le profil de sa photo ” sur un réseau social. Mais quelqu’un d’un peu attentif non aux pseudonymes mais à la rédaction des posts peut faire le lien immédiatement et me ” percer à jour “, ce qui m’indiffère d’ailleurs, je change tout le temps de pseudo parce que cela m’amuse. Et il se trouve, chose extraordinaire, que j’aime bien ça, m’amuser…

Bon, pour finir, ” POURQUOI TANT DE HAINE ? ” et tant de haine teigneuse on dirait ?

Moi, c’est l’indifférence qui prime, ou éventuellement la sympathie, quelque chose entre les deux.

Bien à vous, je vous aime bien, je vous trouve marrant(e) et bien sûr que mon invitation tient toujours :)

Je vais signer si vous le permettez d’un nouveau pseudo : Yellow Submarine

A bientôt !

(PS : non relu j’aurais peut-être écrit un truc un peu différent ou remanié mais il est déjà tard ce matin donc je vais cliquer de ce pas sur “envoyer” à bientôt de nouveau ok ?)

200. Le mercredi 19 janvier 2011 à 09:26 par Regrets éternels

Smaïn un homme génial, pas comme sa famille à la c… !!!

201. Le mercredi 19 janvier 2011 à 09:42 par Allez plus de pseudo...

… mon vrai prénom : catherine - katie du fait des amis.

et vous c’est quoi derrière ” fassbinder ” ??

p… j’ai compté le nb de lignes de mon post en rép au vôtre, enfin bon bref c fait et j’ai vu sur quelques autres billets des posts qui faisaient une page entière - 1 500 s à 2 000 signes env - alors je garde le coeur léger - et joyeux qui plus est :)))))))))))))

202. Le mercredi 19 janvier 2011 à 09:54 par Ben alors ???

Ben alors la répons ? On est en train de faire un gros dodo vu que vous avez posté à trois heures et des brouettes

C’est une perte de temps le sommeil

La vie elle est belle raison de plus pour dormir quatre heures maxi et puis év. on se rattrappe le we ou le mercredi

A tout’

203. Le mercredi 19 janvier 2011 à 12:27 par bryan havana

Ceux qui voulaient du “hors sujet” sont servis !
Quant à la garde à vue, il s’agit d’un sujet récurrent qui intéresse tout particulièrement Maître Eolas. Évoquer ici les évènements actuels qui agitent cette question ne semble donc pas incongru.

204. Le mercredi 19 janvier 2011 à 13:18 par Fassbinder

@Maître Eolas

Bonjour,

C’est juste pour vous avertir au cas où vous lisez pas votre blog, ya Katie qui fait du hors sujet et qui floode sur votre billet Maître…et de plus, elle nous traîte aussi à moi et mon amie Simone…:)))

C’est assez gênant pour les bons élèves (dont je fais partie bien sûr) de se concentrer.
Pouvez-vous la bannir siouplaît ?
Merci. :))))

205. Le mercredi 19 janvier 2011 à 14:20 par Holmes

Fût-ce sous pseudo…

“Bof” (A.M.)

La devise de Nietzsche : “Tout esprit profond s’efforce d’être clair.”

et les méandres de l’ombre sont faits pour impressionner les pauvres d’esprits (ou en esprit-de-vin).

206. Le mercredi 19 janvier 2011 à 17:11 par pseudo !

Sur Alberto Moravia : ” Tout son style est ainsi, désarmant de simplicité . En cela il est de ceux à appliquer le mieux la devise de Nietzsche, ‘tout esprit profond s’efforce d’être clair’, que l’on peut compléter d’un ‘et les méandres de l’ombre sont faits pour impressionner les pauvres d’esprit’.  Ses nouvelles - ” Les Nouvelles Romaines I et II “, mais aussi ” Bof ! ” -, qui sautent gaiement de la joie à la tristesse, sont des bonheurs. Il écrivit à une période de sa vie sous pseudonyme.

Retour au(x) sujet(s) - celui de Maître Mo ou celui de la GàV puisqu’effectivement il n’est pas incongru du tout de les lier bien au contraire, et ainsi que le souhaite - à bon droit - le commentaire numéro 204.

Et puisque l’on est dans le pénal : ” La mort viendra et elle aura tes yeux “

207. Le mercredi 19 janvier 2011 à 18:27 par Ris de Veau

@Lieur de Tonneau, en 191
“Sur ce qui est, n’ayant pas très bien saisi le fond dans votre comm”
Moi non plus, je ne comprends rien à vos commentaires. Mais ce drame de l’incommunicabilité ne me fait pas toucher le fond (même pas un fond secret de pension).

208. Le mercredi 19 janvier 2011 à 19:12 par Fassbinder

@véxé en 207

“Moi non plus, je ne comprends rien à vos commentaires.”

C’est donc saugrenu d’y avoir répondu, mon cher !

PS : mon com n’avait rien de bien “méchant”, je n’avais réellement pas compris…

209. Le mercredi 19 janvier 2011 à 19:55 par Holmes

@ Pseudo ! (206) (“La mort viendra et elle aura tes yeux”)

Devin :

1) Celui qui prétend découvrir ce qui est caché, soit dans le passé, soit dans le présent, soit dans l’avenir.
2) Le devin ou serpent boa.

“J’ai alors dessiné l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre…Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés…” Le petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry

210. Le jeudi 20 janvier 2011 à 00:19 par Pseudo !

@ Holmes en 209

Vous avez une bibliothèque de combien d’ouvrages au juste ? 5 000, 6 000 ??? Plus ?!
Sans compter ceux que vous avez bien sûr remisés au grenier, dans la cave, et puis dans le garage…
Si vous cherchez quelqu’un pour les classer : par thèmes, puis par ordre chronologique, puis par tri alpha, etc. :)

(Je ne fais naturellement pas état des tirés à part, extraits de conférences, photocopies d’articles divers,
en plus des données stockées et régulièrement mises à jour sur les disques dur et de sauvegarde de votre ou de vos
différents ordinateurs pc et mac pour faire bonne mesure…)

Merci pour l’extrait de Saint-Exupéry

211. Le jeudi 20 janvier 2011 à 11:10 par Holmes

@ Pseudo ! (210)

“N’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi.”

Lire le commentaire subtil de Simone (28) dans Avis de Berryer : François Rollin.

212. Le jeudi 20 janvier 2011 à 12:38 par Pseudo !

Biathanatos ?

Merci pour la lecture de ce commentaire

Bonne journée :)

213. Le dimanche 23 janvier 2011 à 11:56 par kris

@El-Hassan : je te dis de même mon vieux, de même; :)

214. Le mardi 25 janvier 2011 à 12:30 par Clopine Trouillefou

Que sont devenus, que deviennent les bébés ? Le seul espoir de l’histoire réside en eux. Mais il faudrait qu’on s’y mette tous…

215. Le mardi 25 janvier 2011 à 14:21 par Côte de Veau

@213
Pour permettre à tous d’admirer la profondeur de votre pensée et la richesse bien fondée de votre argumentation, il faut reprendre votre “post” originel en 124 :

Ce blog me donne la nausée, ou comment justifier et avec le sourire l’acquittement de criminels, et ce au nom du droit. Par contre le droit de la victime on s’en tape, elle a eu droit à son avocat, et ce serait, évidemment, faire preuve de “vengeance” que de condamner un criminel à la peine qu’il mérite. “Peine qu’il mérite”, oula, je sens bondir de leurs chaises en cuir les avocats nauséabonds.

Je ne saurais trop vous con seiller, si vous avez l’estomac fragile, de prendre des cours de lecture au lieu d’aller clamer votre nausée et de l’entretenir.

En effet, il est improbable que

des criminels aient été acquittés dans cette histoire

quiconque ait souri

que l’avocat, maître Mo, ait gagné quoi que ce soit, a fortiori de quoi se payer des chaises en cuir
(même en consignant des bouteilles?) et il a quand même failli se faire etrangler par les menottes de son client sur un banc de bois….

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