Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Prix Busiris pour Franck Louvrier

Décidément, pour être récipiendaire du prestigeux prix, il y a mieux qu’être ministre, il y a conseiller du président. Franck Louvrier, rosissant de l'honneur qui lui est fait, prend la pose, après avoir, pour se faire remarquer, mis une cravate à pois avec un costume à rayures. Le photographe a été admis à l'Hôtel Dieu pour d'importants saignements oculaires.

Et aujourd’hui, c’est le conseiller à la présidence de la République pour la communication et la presse qui est récompensé, pour cette tribune dans Le Monde, intitulée Internet et son potentiel démocratique

Le conseiller commence son propos par une présentation de l’importance prise par l’internet dans le débat démocratique. Dans les démocraties d’abord, comme aux États-Unis, où le président Obama a mené une formidable campagne sur le net qui a été déterminante dans son succès lors des primaires démocrates, et dans les dictatures ensuite, où Twitter a été l’outil avec lequel les opposants à Ahmadinedjad ont dénoncé les fraudes et raconté ce qui se passait malgré le blocus médiatique de l’État (avec moins de succès, hélas). 

Jusque là, on ne sort pas du niveau de la banalité : le conseiller dit ce que tout le monde sait déjà. Au moins peut-on se réjouir de ce que la nouvelle semble arrivée à l’Élysée. 

Le conseiller va ajouter deux arguments : d’une part, le niveau de contrôle de l’État sur le contenu et l’accès de l’internet est un étalon de son niveau démocratique (retenez bien cet argument, il va devenir particulièrement savoureux et a été déterminant pour l’attribution du Busiris). D’autre part, le danger principal contre ce phénomène de communication libre et directe est la manipuation, le mensonge, et la désinformation. Que des séides des États dictatorieux se fassent passer pour des citoyens de leur pays et fassent circuler des fausses informations.  

Sur ce dernier point, si en effet l’impossibilité de vérifier la source peut donner libre cours à des rumeurs, il y a des limites : si un compte twitter ThanShweRules publie un tweet disant qu’Aung San Suu Kyi est très contente d’être assignée à résidence et que la vie au Myanmar, c’est trop LOL, personne ne le prendra au sérieux. Mais bon, pointer les faiblesses d’un service qui peut provoquer un enthousiasme excessif est toujours très sain. Jusque là, tout va bien. 

Et puis brutalement, on bascule. Et on comprend que le conseiller de l’Élysée n’est pas venu nous faire partager ses réflexions sur l’internet mais faire l’article pour un produit avarié qu’on veut à toute force nous faire avaler. 

Ce qui menace Twitter, c’est moins la censure que la contrefaçon, la copie, en somme, le faux. Ainsi,  face à l’émergence de ces nouveaux outils de communication, l’enjeu central pour nos démocraties est de savoir protéger l’authenticité de ce lien numérique entre les citoyens du monde. L’enjeu est la vérification des sources, dont la responsabilité repose sur la vigilance des professionnels de l’information.  

Admirez le glissement sémantique en jouant sur le double sens du mot faux. Est faux le mensonge, et est faux le tableau qui n’est que la copie de l’original. Faux témoignage, faux Picasso : même combat. Et plus dangereux encore que la censure, arme de l’État - et en France l’État est votre ami-, il y a la contrefaçon, la copie, qui est synonyme du faux.  

On devine la suite : puisqu’il y a plus dangereux encore que la censure par l’État, qui est tout désigné pour vous protéger ? Réponse : l’État, avec comme arme… la censure. 

Cette grande menace nous concerne tous. Et si c’est grâce aux actualités américaine et iranienne que nous sommes sensibilisés au potentiel démocratique de ces nouveaux médias, c’est bien la France qui est à l’avant-garde. Plus que tout autre débat sur la planète, c’est le cas Hadopi qui pose aujourd’hui les questions auxquelles nos sociétés devront répondre demain sur le terrain de la démocratie. 

Là, le lecteur ne peut que se dire qu’HADOPI et la démocratie sur l’internet n’ont aucun rapport. La parade de Franck Louvrier est rudimentaire mais efficace : puisqu’il n’y a aucun rapport, il faut affirmer qu’il y en a bien un, mais c’est juste qu’il est bizarre. 

Le parallélisme des deux débats fait apparaître de curieuses similarités. Sur le pouvoir multiplicateur d’Internet, il en est de même pour la viralité des contenus sur Twitter que pour la circulation des oeuvres musicales : les mécanismes de la censure sont incomplets.  

On sent une pointe de regret sur ce dernier point : l’État a ceci de commun avec les acheteurs de viagra qu’il redoute plus que tout l’impuissance. Mais admirez surtout l’assimilation de la viralité des contenus de Twitter au piratage. Qui retwitte télecharge un film. 

Telle l’éclaircie dans la tempête arrive un moment de lucidité :

Aucune solution technologique ne peut vraiment mettre fin à la copie, et le Conseil constitutionnel a reconnu définitivement l’accès à Internet comme un droit fondamental des Français.

Mais cent fois sur le métier Louvrier remet remet son ouvrage, et c’est reparti  pour le délire :  

La question de la protection des oeuvres se joue donc ailleurs, dans la nécessité de protéger le caractère personnel des messages : l’oeuvre d’art a cela de commun avec le témoignage sur Twitter  qu’elle exprime le point de vue sur le monde d’une individualité originale.  

Je pense que Franck Louvrier devait penser à ce tweet en écrivant cela.  

Son sens et sa valeur reposent sur le caractère singulier et inaliénable d’un témoignage personnel mis à la disposition de tous. Ainsi il en va de même pour l’étudiant révolté des rues de Téhéran que pour l’artiste qui enregistre sa chanson à Paris : l’enjeu est de s’assurer que la vaste diffusion de son message n’étouffe jamais le lien qui l’unit à chacun de ses destinataires.  

Bon, là, on bascule juste dans l’indécence. Si Franck Louvrier demandait à son collègue Jen-David Lévitte ce qui se passe à Téhéran, il réaliserait que les préoccupations des étudiants iraniens ne sont pas exactement les mêmes que celles de René la Taupe.  

Et au cas où une personne arriverait à suivre et réalise que c’est du grand n’importe quoi, arrive la conclusion-mystère pour clouer le bec :  

Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens. 

Et toc. Même Frédéric Mitterrand ne l’a pas comprise celle-là.  

La conclusion se veut lyrique :  

Notre société doit reconnaître la dette que nous avons tous envers celui qui a la générosité de partager avec nous son témoignage le plus précieux - quel que soit son support. Faire comme si celui-ci n’existait pas reviendrait à briser le sens du partage, qui est au coeur de l’expérience artistique comme de la vie démocratique. Reconnaître le caractère inaliénable d’un témoignage personnel, tel est le sens profond de la réflexion en cours dans Hadopi, qui rayonne bien au-delà de l’industrie du disque, jusqu’au sens de notre vie en commun dans une démocratie. 

Ce qui au passage nous livre un scoop : la HADOPI sera compétente pour la contrefaçon des tweets. Et ça, c’est une bonne nouvelle. 

Mais redevenons sérieux un moment, l’heure est grave. J’ai annoncé un prix Busiris ; il faut y mettre les formes. 

L’affirmation juridiquement aberrante consiste à assimiler le mensonge à la contrefaçon en jouant sur l’ambiguïté du mot faux. La contrefaçon est une copie ou une représentation d’une oeuvre ou d’une marque sans l’accord du titulaire des droits. On ne parle de faux en propriété intelectuelle que quand l’oeuvre a un seul original ou un nombre déterminé de copies officielles (un faux Picasso, un faux Chanel). De fait, si un morceau protégé récupéré illégalement sur internet est une contrefaçon, ce n’est certainement pas un faux. C’est une copie, exactement comme le fichier qu’on télécharge légalement sur un site payant. Le morceau est le même. Il y aurait faux et mensonge au sens où le dénonce Franck Louvrier si un site proposait en télechargement un fichier RenéLaTaupe.mp3 qui s’avérait en fait être le Dardanus de Rameau. Mais je ne crois pas que Franck Louvrier milite pour la transparence des noms de fichiers sur les réseaux P2P.  

La mauvaise foi consiste d’une part dans l’assimilation du combat des opposants iraniens à la protection des intérêts pécuniaires des artistes français. Non que cette cause soit méprisable ; mais ce n’est décidément pas la même. Et d’autre part dans le rappel grandiloquent de l’importance de l’internet dans la vie démocratique et de la protection que le Conseil constitutionnel lui a donné en oubliant que c’est précisément contrele projet HADOPI que ce droit a été proclamé. Lire dans cet article que le niveau de contrôle de l’accès à l’internet est un étalon du niveau démocratique pour promouvoir un projet de loi visant à priver en masse de l’accès à l’internet pour protéger des intérêts privés expose au lumbago intelelctuel, tant le lecteur n’a pas l’habitude de tordre la logique avec cette rapidité.

L’opportunité politique est caractérisée par l’objet de cet article, qui est de faire une nouvelle tentative de promotion d’un projet de loi voulu à toute force par le gouvernement, à portée purement interne, et qui porte atteinte à tous les principes vantés par cet article.  

L’Académie en formation restreinte décerne donc ce prix avec mention très déshonorable et adresse ses félicitations au récipiendaire.  

La discussion continue ailleurs

1. Le lundi 24 août 2009, 20:07 par Entreprises et web, audience du net, référencement du web et

Franck Louvrier Twitter et Hadopi

Franck Louvrier, conseiller en communication du président de la République Nicolas Sarkozy, a joué au spécialiste dans Le Monde. Ce n’est pas le premier ni le dernier mais Franck Louvrier......

Commentaires

1. Le dimanche 23 août 2009 à 00:50 par XS

Notre ami Franck Louvrier a été si rapide dans ses raccourcis téléphonés (on lui avait pas encore coupé sa ligne) qu’il vient de remporter le prix Buiris

Buiris? Google reste assez ébaudi devant. Rachida va en faire une crise de jalousie!

On se demande au passage pourquoi Le Monde accepte de publier de tels “points de vue”.
A moins, ce que Franck Louvrier affirmerait presque, que Hadopi ne permette de couper la connexion Internet de Kim Jong Il et des dictateurs birmans! (bien sûr pour avoir téléchargé un film avec Pierre Arditi doublé en tamoul)

2. Le dimanche 23 août 2009 à 00:50 par ladyteruki

Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est à quoi cela sert à Louvrier de faire publier cette tribune ? Je veux dire par là que HADOPI 712 passera, ou pas, mais une tribune dans Le Monde n’y changera rien. J’en conclus, Maître, que dans les cabinets, les prix Busiris remportés par certains font des envieux.

3. Le dimanche 23 août 2009 à 01:02 par Tawak

Il y aurait faux et mensonge au sens où le dénonce Franck Louvrier si un site proposait en télechargement un fichier RenéLaTaupe.mp3 qui s’avérait en fait être le Dardanus de Rameau.

Argh, Maître Eolas a succombé à René la Taupe … Courage, Maître, courage !

4. Le dimanche 23 août 2009 à 01:03 par Bruno

Vous pouvez rassurer grand-mère.

Enquête
L’impuissance masculine, c’est fini !
LE MONDE 2 | 21.08.09 | 15h03 • Mis à jour le 22.08.09 | 18h45

5. Le dimanche 23 août 2009 à 01:04 par Jean Barasse

Peut-être que les labels pour les sites de la presse “officielle” sur Internet, introduits justement par la loi dite Hadopi, ont joué pour quelque chose dans l’acception par le Monde de la publication de ce… torchon ?

Mais là, du coup, on ne mélange plus serviettes et torchons. C’est tout un tas de torchons…

6. Le dimanche 23 août 2009 à 01:06 par theo

Très fort.

Ce monsieur fait l’apologie de la censure après avoir fait l’apologie des tweets iraniens qui, justement, contournent le mécanisme de censure mis en place en Iran.

HADOPI aura décidément complètement fait péter les plombs à la majorité. Ils ne s’en sortent plus de ce boulets qu’ils se sont eux même accroché aux pieds.

7. Le dimanche 23 août 2009 à 01:25 par Bruno

@2 par ladyteruki “Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est à quoi cela sert à Louvrier de faire publier cette tribune ?”

Peut-être pour qu’on se méfie un peu plus de ce qui est publié ailleurs, sur Internet, par exemple au New-York Times.

8. Le dimanche 23 août 2009 à 01:28 par Azur

Je ne l’aurai pas dit mieux que théo … faire l’apologie de la censure, j’en reste coi.
Plus l’État censure, plus le pays est démocratique ? Ils sont forts ces conseillers !

Eolas:
C’est plus subtil. Plus un État censure, moins il est démocratique. Mais parce qu’on vous ment sur internet, on va le censurer pour ceux qui télechargent. 

Oui, c’est du n’importe quoi.

9. Le dimanche 23 août 2009 à 01:32 par Antoine Block

Au risque, moi aussi, de mettre en rapport deux choses qui en ont peu (de rapport…), les contorsions logiques de M. Louvrier me font penser à l’hypothétique future loi sur la burqa. Dans les deux cas, on réclame d’interdire au nom de la liberté et de la démocratie.

10. Le dimanche 23 août 2009 à 01:33 par Matth

Un cas d’école, j’applaudis!!!

Comparé le message gratuit d’un tweet et le message payant d’une chanson c’est d’une mauvaise foi rare.

11. Le dimanche 23 août 2009 à 01:34 par Wyrm

En mathématiques, quand on part de l’axiome A et que la conclusion est non A, on revoit sa copie…
Plus généralement, en sciences (y compris “sciences humaines”), lorsque la conclusion est aussi visiblement opposée à l’hypothèse initiale, c’est que le raisonnement est aussi à revoir.
Cela vaut ainsi pour toute chose sensée: tout raisonnement qui conclut par la négation de ses axiomes est erroné.
Il n’y a qu’en politique qu’on peut affirmer une chose, conclure par l’inverse, et dire que tout va bien.

Mais avec les nombreux sophismes (tels que le double sens du faux) utilisés régulièrement par nos “chers” (au sens littéral, vu ce qu’ils nous coûtent) dirigeants, j’imagine que raisonner correctement n’est pas une priorité. L’important est de trouver des phrases chocs, du niveau des publicités les plus outrageusement “lessiviennes” (un mot à moi pour décrire la catégorie de pubs sans message réel, se résumant à nous assommer d’un slogan basique et parfois sans le moindre sens: “la lessive qui lave plus blanc que blanc” pour en référer à un comique célèbre).

Bref, un Busiris un peu moins direct que d’habitude, mais tout aussi mérité par son Lauréat.

12. Le dimanche 23 août 2009 à 01:34 par Alceste

Félicitations à M. Louvrier. Est-ce que M. Louvrier viendra relever le gant ici comme M. Bonnet dans l’épisode précédent ? Ce serait intéressant.

Eolas:
Ah, non, pitié, la foire au parano et le concours du commentaire qui apporte le moins, ça sufit. 

13. Le dimanche 23 août 2009 à 01:36 par ianux

Ah d’accord, le prix Busiris, c’est quand on nous prend pour des buses, en fait. Je comprends mieux maintenant… Oui, oui, accordé…

14. Le dimanche 23 août 2009 à 02:06 par Léna

Je me demande s’il est plus effrayant que M. Louvrier pense sa tribune ou pas.

15. Le dimanche 23 août 2009 à 02:13 par lrbabe

Contrairement au premier commentaire je remarque avec étonnement que Google connait la définition du prix Busiris.

Excellent article sinon, comme d’habitude.

Louis-Rémi

16. Le dimanche 23 août 2009 à 02:22 par Brendalf

J’ai beau retourner la phrase Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens. dans tous les sens, la triturer, extrapoler… Rien n’y fait, je n’y comprends pas.

J’ai alors tenté de voir si ca devenait compréhensible si on y rajoutait des mots, mais toujours le vide total. Dommage, j’aurais vraiment voulu saisir le lien entre la contrefaçon et le piratage, entre twitter et le téléchargement illégal, entre HADOPI et les élections iraniennes…

Merci encore Maïtre de vos billets si enjoués.

17. Le dimanche 23 août 2009 à 03:40 par Bruno

@16 par Brendalf “J’ai beau retourner la phrase “Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens. ” dans tous les sens, la triturer, extrapoler… Rien n’y fait, je n’y comprends pas.”

Selon Me Eolas, il s’agirait de la conclusion-mystère pour clouer le bec. Ca me convient. Mais la phrase ne me parait pas tout à fait dénuée de sens, je connais ses mots ainsi que certaines de ses formules. Dans un proche avenir, nous aurons peut être une explication de texte, éventuellement celle de Frédéric Mitterand. En attendant, on pourrait peut être relire Impostures intellectuelles.

18. Le dimanche 23 août 2009 à 04:18 par Kata

Ho ho, c’est un bon celui-là ! dans mon top 5 grâce à sa conclusion collector. Derrière, toutefois, l’indéboulonable “summa cum laude” du conseiller spécial sur la désormais célèbre décision du CC. René la taupe peut se prosterner.

19. Le dimanche 23 août 2009 à 04:47 par Peha

J’aurais vraiment aimé follower ThanShweRules :D
trop déçu !

Eolas:
Ne vous gênez pas, il a déjà 4 followers. 

20. Le dimanche 23 août 2009 à 05:16 par Expat

La démocratie et la censure c’est un peu comme le gruyère et les trous : Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous or plus il y a de trous, moins il y a de gruyère donc plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère.

Et en fait vous savez quoi … a la base, dans le gruyère, il n’y a pas de trous … si il y a des trous c’est que le gruyère est raté.

Sinon, bientôt sur vos écrans :

http://images.google.fr/images?q=si…

Mais puisque l’on vous dit que c’est pour votre bien …

21. Le dimanche 23 août 2009 à 07:16 par Z.

Maître,

avez-vous des nouvelles du photographe ???

Eolas:
Je vois que certains ont toujours le réflexe de vérifier les propriétés des images.

22. Le dimanche 23 août 2009 à 07:33 par Mathaf Hacker

Sacrée Anasthasie, on la chasse par la porte et elle revient par la fenêtre. En plus nous avons eu le culot d’envoyer une statue de la liberté au pays du premier amendement. Ridicule.

23. Le dimanche 23 août 2009 à 08:38 par chris

Qu’on se le dise : il est interdit de dupliquer, cloner la c…..ie ! Investissons dans les boîtes à musique, ce sera plus simple.

24. Le dimanche 23 août 2009 à 08:38 par chatel

HADOPI nous protegera des fausses clientes dans les Intermarche. merci a notre presiment

25. Le dimanche 23 août 2009 à 08:55 par Seth

Le doute m’assaille mais ne devrait-on pas parler d‘“ayant cause” au lieu d‘“ayant droit”? Car si certes du point de vue du matraquage médiatique ayant droit sonne beaucoup mieux (après tout un “ayant droit” est quelqu’un qui a “plus” de droits que l’individu lambda il est donc normal que ceux-ci bénéficient de lois spéciales au détriment du quidam de base), “ayant droit” ne s’emploie-t-il pas uniquement dans le cadre des diverses caisses sociales qui “ouvrent un droit” à leurs “membres” (remboursements, indemnités…)?

Dès qu’il s’agit de la défense du droit d’auteur, il ne s’agit plus de la défense du droit à bénéficier de reversements de la part des diverses caisses chapeautées par la SACEM. On devrait donc parler d‘“ayant cause”, l’ayant cause étant le titulaire d’un droit transmis par son auteur (le créateur du droit en question, pas l’écrivain), et qui a donc cause pour faire valoir ce droit.

Je ne sais pas si c’est moi qui raconte des bétises mais je n’ai jamais vu cet “ayant droit” ailleurs que dans la bouche des journalistes (enfin si, sur mes feuilles de sécu).
On n’écrit quand même pas monsieur Johnny H. ayant droit à la propriété intellectuelle ou ayant droit d’auteur? Ou plus simplement monsieur J. M. Le P. ayant droit à la liberté d’expression? L’implicite suffit amplement je pense.

Ou bien est-ce que le législateur dans son infini cheminement vers la simplification du droit français a décidé qu’ayant droit = ayant cause?

26. Le dimanche 23 août 2009 à 09:17 par chris

Il semblerait que Mr. X mélange aussi hadopi et le A(H1N1) en employant, (en créant) le mot “viralité” (“viralité des contenus sur (…)”. En recherchant cette chose dans le site CNRTL centre national de ressources textu… et autres copains, nous avons le message : erreur, cette forme est introuvable.

A quand le vaccin contre la sottise ?

27. Le dimanche 23 août 2009 à 09:25 par Baba O'R.

Mais c’est qu’ils vont être assez nombreux, les busirradiés, pour faire la farandole sur la danse des canards.
Nous vivons une époque formidable!

28. Le dimanche 23 août 2009 à 09:39 par Malina

Il n’essaie pas plutôt de dire que faire un RT sans avoir acheté le tweet correspondant, c’est comme uploader du Luc Besson piraté ?

29. Le dimanche 23 août 2009 à 09:57 par Malavita

l’État a ceci de commun avec les acheteurs de viagra qu’il redoute plus que tout l’impuissance

L’impuissance et la contrefaçon…

Eolas:
Bien vu. 

30. Le dimanche 23 août 2009 à 10:07 par Sevan

Cher Maître,

Merci de pointer une fois de plus ces aberrations teintées de mauvaise foi ! Et avec un style inimitable !

Encore une occasion de constater que nos dirigeants semblent de plus en plus perdus face à la complexité des situations actuelles et essaient de les résoudre en établissant des règles ‘simples’ issus de raisonnements simplistes. Ce qui ne fait qu’accentuer l’impression qu’ils ne vivent pas dans le même monde que nous.

31. Le dimanche 23 août 2009 à 10:11 par marc

et le monde qui publie ça…
dommage qu’il ne publie pas cette note en “droit de réponse”…
vous devriez le leur proposer, non?

Eolas:
Le Monde a raison de publier une tribune d’un conseiller spécial de l’Élysée. C’est une contribution au débat, dont la publication ne veut pas dire approbation par la Rédaction. Et Franck Louvrier nous en apprend beaucoup sur la position du Gouvernement à l’égard de ce texte. Il passera aux forceps s’il le faut, la réalité n’a plus aucune prise à ce niveau. L’opposition a intérêt à peaufiner son recours au CC. C’est le seul contre pouvoir encore efficace.

32. Le dimanche 23 août 2009 à 10:13 par Hervé

@16 par Brendalf “J’ai beau retourner la phrase “Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens. ” dans tous les sens, la triturer, extrapoler… Rien n’y fait, je n’y comprends pas.”

C’est pourtant pas difficile, même si la formulation est faite pour laisser penser à la profondeur de la réflexion. L’idée est qu’il ne faut pas croire le premier venu. Tout ce que l’on lit sur Internet n’est pas forcément vrai. Il faut savoir qui le publie, et pourquoi (au moins). Une fois que l’on a au moins ces trois informations (quoi, qui, pourquoi), on peut commencer à donner un sens à tout ça.

L’inconvénient, c’est que cela s’applique aussi au texte de M Louvrier. On ne me fera pas croire que tout ce que fait ou dit l’Etat est vrai (j’ai des preuves) ou est bon pour moi en tant qu’individu (je n’ai pas de preuves, mais ça me paraît logique).

33. Le dimanche 23 août 2009 à 10:19 par Stef

…et pour la LOPSI 2 ?

Selon MAM le texte ne visera pas à « surveiller à la « Big Brother » mais « à protéger les utilisateurs d’internet ».

Quand je pense à toutes ces années passées très dangereuses sans la LOPSI, je dis merci au Gouvernement de penser à ma sécurité en m”envoyant des « chevaux de Troie » dans mon système pour, selon FD, etc, etc.

34. Le dimanche 23 août 2009 à 10:26 par Cinsault

“Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens” … Il s’avère que ce texte est une contrefaçon grossière par quelque facétieux adepte la méthode S+7 (http://www.gef.free.fr/SplusN.php).

La phrase originale éclaire mieux le débat:
“Que la réclamation de la soûlographie soit partie intégrante de la conspiratrice du sens. “

(Franck Louvrier est conseiller à la prescience de la Réponse pour la commisération et la presse.)

35. Le dimanche 23 août 2009 à 10:45 par Anto

vous cherchez la petite bête Maitre… tout le monde ne lit pas votre blog, et finalement quels français sont capables de faire le distinguo entre “faux” et “contrefaçon” de manière claire ; pas beaucoup, je pense. D’autant que Franck Louvrier est un communicant, non pas un juriste ; bref, son métier est de parler clairement. Si pour se faire il faut des raccourcis pour avoir un propos limpide auprès de la majorité des français, plutôt que de s’enfoncer dans des détails complexes qui finalement n’aident en rien à la compréhension, le brave homme ne va pas réfléchir longtemps.

Eolas:
Quand vous dites que son métier est de parler clairement (outre le fait que c’est antinomique avec être communiquant), vous pensez à quel passage de son texte ? “Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens” ? Ou “Sur le pouvoir multiplicateur d’Internet, il en est de même pour la viralité des contenus sur Twitter que pour la circulation des oeuvres musicales : les mécanismes de la censure sont incomplets” ?

En fait, je crois que vous avez une telle haine contre le gouvernement en place, que vous sautez sur le moindre prétexte pour le rabaisser. En faisant cela, vous finissez par desservir votre propos, pourtant louable, qui consiste à rectifier certains propos (parfois malhonnête du point de vue du droit) et transmettre quelques notions de droit à vos lecteurs.

Eolas:
Je crois que pour ceux qui ont une adoration servile du gouvernement, toute expression critique est insupportable et forcément haineuse. Je sais pour ma part que si mon blog était l’expression la plus haineuse que subissait le Gouvernementm tout le monde à l’Élysée serait fort heureux. 

En effet, en occultant sciemment toutes les boulettes du même acabit faites par l’opposition en vous concentrant exclusivement sur la majorité, quitte à proposer des billets sur des sujets franchement mineurs comme celui-ci, votre impartialité en prend un coup. Et lorsqu’il n’y a plus d’impartialité, il n’y a plus non plus de crédibilité…

Eolas:
Dire ça quelques jours après que je me sois pris le débarquement des Grands Inquisiteurs Bonnetiens pour avoir osé insinué qu’un journaliste engagé ne faisait pas une présentation exacte des faits est assez savoureux. Quoi que je dise, je nai aucune crédibilité pour les imbéciles. Ça me réjouit plus que je ne saurais le dire, et déduis avec joie de vos propos que je me passerai désormais de votre lectorat. Inutile de fermer derrière vous.

36. Le dimanche 23 août 2009 à 11:02 par jugeotte

@35,

magnifique!!! parce que, sans rire, vous pensez que le propos de Monsieur Louvrier est, je vous cite, “limpide”. Et que, si par métier -je suis ravie d’apprendre que communiquer dispense d’avoir des formules juridiquement satisfaisantes- il est tenu à “parler clairement” au prix de quelques… raccourcis, je vous cite encore, disons alors que Monsieur Louvrier fait très mal son métier.
C’est en effet, parce qu’on laisse passer des approximations, pour ne pas dire des confusions, du type de celles relevées dans le billet, qu’on peut glisser, glisser, jusqu’à dire n’importe quoi. L’argument angélique qui consiste à faire croire que les politiques n’ont pas à être rigoureux sur le choix de leurs mots, ou sur la construction de leur réflexion, afin d’être plus proches du Français lambda, est tout simplement atterrant!
Tous les pouvoirs -dans la sphère privée et publique- s’enracinent dans le pouvoir des mots. Le pire étant cette démagogie rampante par laquelle on estime que “ce n’est pas grave” d’avoir dit ceci plutôt que cela.

37. Le dimanche 23 août 2009 à 11:02 par teupoui

Le principe de faire valider les sources des Twitt par un organisme contrôlé par l’Etat est particulièrement savoureux juste après avoir vanté les mérites de Twitter pour les opposants d’Ahmadinedjad, dont la plupart de ceux qui ont pu être identifié par l’Etat Iranien et n’ont pas été exécutés croupissent en prison… Et très inquiétant pour l’avenir d’Internet en France.

38. Le dimanche 23 août 2009 à 11:17 par Z.

@ Anto, § 35 et Jugeotte, @ 36

Quand on quitte le politique pour une fonction institutionnelle qui contribue à la prodution des textes, c’est-à-dire de la norme, on se doit d’être rigoureux. Or ce raisonnement repose sur un sophisme indépendamment du bien-fondé ou non des lois HADOPI. De la rigueur, de la rigueur…

39. Le dimanche 23 août 2009 à 11:22 par Thau

@Anto 35

Attaquer Eolas sur ce thème, après le billet sur Olivier Bonnet, blogueur clairement engagé (très) à gauche, c’est du grand n’importe quoi … Aller Franck, on t’a reconnu.

40. Le dimanche 23 août 2009 à 11:32 par jugeotte

@38

Vous m’avez bien lue?
Je dis à Anto@35, très exactement, que c’est par manque de rigueur dans le choix des mots, et dans la réflexion, que l’on peut, en disant n’importe quoi, faire croire n’importe quoi.
M’associer à ce que je dénonce, mérite, une lecture moins rapide de mes lignes, merci.

41. Le dimanche 23 août 2009 à 11:33 par jugeotte

une virgule de trop après “mérite”. On n’est jamais trop rigoureux en effet, cher Z!. Je disais donc, merci de ne pas m’associer à ce que je dénonce.

42. Le dimanche 23 août 2009 à 11:37 par Parlamente

D’accord avec Thau (39): @35 lisez le billet précédent, où Eolas est présenté par certains commentateurs comme un “anti-gauche”. Cela ne fait que confirmer ce qu’Eolas a remarqué depuis longtemps: un jour sur deux on le croit de gauche, un jour sur deux de droite, avec toujours l’accusation paradoxale d’être “partisan” et de se laisser guider dans ses billets uniquement par ses appartenances politiques…qu’on est finalement bien incapable de prouver!
Un peu de sérieux, Anto.

43. Le dimanche 23 août 2009 à 11:49 par justiciable

L’Académie est généreuse car le style de Mr Louvrier est tellement absurde et ampoulé que soit on ne peut le soupçonner de démagogie , soit il a une très haute idée des facultés de ses concitoyens.
Ce que j’en avais compris était “La censure est la meilleure garantie de la liberté d’expression via Internet reconnue comme liberté fondamentale” ….”
Donc il s’agit plus d’une manifestation dadaïste ou situationniste que d’un Busiris. Mais je comprends que dans votre bonté vous ayez voulu le récompenser.
Je vous en remercie en son nom Me.

44. Le dimanche 23 août 2009 à 12:30 par XS

Lire dans cet article que le niveau de contrôle de l’accès à l’internet est un étalon du niveau démocratique pour promouvoir un projet de loi visant à priver en masse de l’accès à l’internet pour protéger des intérêts privés expose au lumbago intelelctuel, tant le lecteur n’a pas l’habitude de tordre la logique avec cette rapidité.

Pour le lumbago intellectuel, il faut illico demander à Madame Bachelot de mettre en place un plan blanc, dès fois que cela deviendrait pandémique. Il va surement falloir confiner l’Elysée.

Pourtant, sur ce site après les échanges entre Eolas et Olivier Bonnet, on a pas l’habitude de tordre la logique avec une certaine rapidité.

Bonne analyse aussi de Fabrice Epelboin sur owni.fr. Le problème de la majorité actuelle sur Internet (malgré les efforts de Lionel Tardy) est de confondre Internet avec un grand espace de vente (commerciale), avec du temps de cerveau libre qui serait à vendre par Coca-Cola. Cela c’était le Web O.x.

“Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens.”. Au delà du caractère ampoulé de sa phrase, FL enfonce une porte ouverte qui était déjà dépassée lors de la généralisation de HTTP en 1996. Cela fait 10 ans que les internautes font attention à la source de ce qu’ils lisent, et filtrent les infos et leur niveau d’interêt et d’authenticité. La formation à l’existence des hoaxes et du phishing fait partie de l’éducation de base internet, et il est intéressant d’ailleurs de voir que lorsqu’on forme des personnes agées à Internet, cela pose des problèmes culturels. Il est à cet égard beaucoup plus intéressant de décrire Wikipedia à des personnes qui ne ne connaissent pas, que Twitter qui est un stade temporaire de la convergence entre le blogging, l’IM et le chat.
Si HADOPI veut lutter contre les sources erronées, il faudrait par exemple rajouter un amendement qui ordonne la fermeture des connexions Internet des administrations qui répandent des canulars, ou (comme dit plus tôt), qui manipulent Wikipedia avec des IP anonymes.

45. Le dimanche 23 août 2009 à 12:31 par Mathaf Hacker

Mais pourquoi ont-ils donc traduit le nom de Mauli Scheisse en René la taupe ? M. Louvrier est passé par là ?

46. Le dimanche 23 août 2009 à 12:32 par XS

Rectificatif:
Pourtant, sur ce site, après les échanges entre Eolas et Olivier Bonnet, on a l’habitude de tordre la logique avec une certaine rapidité.
;-)

Eolas:
Le terme échange est impropre en ce qu’il suppose une certaine réciprocité dans la communication.

47. Le dimanche 23 août 2009 à 12:48 par XS

@45 Mathaf Hacker

Mais pourquoi ont-ils donc traduit le nom de Mauli Scheisse en René la taupe ? M. Louvrier est passé par là ?

Richtig! On a perdu une partie importante de la “construction du sens”. Quand on voit la VO, on ne peut s’empêcher de penser aux partisans de la loi HADOPI chantant leur amour pour cette loi:
Ich liebe dich, obwohl du Scheisse bist !

48. Le dimanche 23 août 2009 à 12:59 par Bardamu

Il est heureux que l’Académie veille, fût-ce au mois d’août.

Je serai moins sévère que notre hôte : M. Louvrier a de toute évidence mis au défi la rédaction du Monde en lui envoyant un argumentaire très grossier (le conseiller s’ennuie à l’Elysée où il est de garde, alors il se moque de la presse, voire du projet Hadopi par dérision, comme l’a noté Eolas in fine).

Car à la lecture de l’article, le lecteur de bonne volonté sera difficilement acquis à la cause gouvernementale : l’effet de conviction est nul. M. le conseiller veut donc se faire un nom en humiliant son employeur : “quoi, Sarkozy utilise des deniers publics pour qu’on le conseille ainsi !?”

49. Le dimanche 23 août 2009 à 13:15 par René

Il me semble important que tout le monde connaisse les paroles de René la taupe afin de pouvoir chanter en choeur avec ses enfants d’1 ou 2 ans :

A noter que la version Youtube est tronquée, voici les paroles complètes :

Ce que dise les autre moi je m’en fous complètement.
t’es peut être qu’une merde mais t’es toujours dans le vent

et le refrain :

j’t kiff malgré que tu sois d’la merde
de la bien bonne, vraiment d’la merde
jamais quelqu’un ne m’a tant manqué

quand vos enfants vous chanteront cela le matin avant de partir à l’école : vous pourrez vous dire , ah vraiment ils m’aiment ces gosses !

50. Le dimanche 23 août 2009 à 13:21 par Z.

§ 40, Jugeotte
Je n’ai jamais dit que je n’étais jamais d’accord avec vous, puisque j’épouse en tous points le contenu de votre post ! Je faisais le lien thématique qui unissait nos écrits respectifs pour que nos amis du blog puissent nous suivre…
Si vous voulez bien libérer la mouche maintenant…

51. Le dimanche 23 août 2009 à 13:34 par Z.

@ Anto, § 35
dans la droite ligne de 39 à 42
Il importe peu que le maître de ces lieux soit de droite, de gauche ou d’ailleurs. Libre à lui. Il n’est pas inféodé à qu(o)i que ce soit. Il met en avant une approche critique, selon une démarche souvent propre aux juristes d’ailleurs et certaine une idée de la justice qui est souvent celle de l’avocat , approche et démarche avec lesquelles on peut ne pas être d’accord. Je pense qu’il faut arrêter de crier au complot chaque fois qu’un billet heurte la sensibilité de tel ou tel parti politique ou telle ou telle philosophie.
Vous remarquerez que le texte de M. LOUVIER peut être critiqué indépendamment de ce que chacun pense d’HADOPI. Les personnes qui sont favorables au texte doivent être inquiètes quand elles examinent les arguments de ce monsieur.

52. Le dimanche 23 août 2009 à 13:38 par René

Pour Mussipont qui est proche de la frontière :

http://www.youtube.com/watch?v=u8cx…

et les paroles :

http://www.youtube.com/watch?v=pVbQ…

53. Le dimanche 23 août 2009 à 13:41 par jugeotte

Dont acte, Z, mais avouez que la liaison (“et”) que vous faites pour amorcer vos remarques laissait penser à un rapport d’analogie entre ce qu’a dit Anto et ce que je lui ai répondu, d’autant que vous ne nous dissociez pas plus dans la suite.
Je suis donc ravie de lire que vous acquiescez à mes propos.

54. Le dimanche 23 août 2009 à 13:49 par Djaron

” le niveau de contrôle de l’État sur le contenu et l’accès de l’internet est un étalon de son niveau démocratique”

désolé je suis tombé de ma chaise en lisant ça !!!

grosso modo plus le gouvernemen tcontrole tous les medias et leurs contenus, internet en tete, plus on est dans une bonne démocratie ???

nan mais ca devrait etre puni par une loi d’oser dire en public des énormités pareilles !

grosso modo la chine est le modele ultime de démocratie idéale à atteindre ? je pige mieux maintenant

désolé je vais vomir !

Eolas:
Je crois que Franck Louvrier voulait dire le contraire : plus un État contrôle le contenu et l’accès à internet, moins il est démocratique : cf la décision du CC qui le protège de l’enthousiasme du législateur. Tout le sel vient du fait qu’il dise cela pour vanter un projet vivsant à permettre des suspensions massives de l’accès à l’internet. Où quand le gouvernement revendique vouloir moinsde démocratie pour défendre des intérêts pécuniaires privés.

55. Le dimanche 23 août 2009 à 13:49 par Z.

@ Jugeotte, § 53
J’avoue, oui, après relecture.
Je suis content, et la mouche aussi…

56. Le dimanche 23 août 2009 à 13:55 par Axonn

Le titre de la tribune est déjà affligeant : “Internet et son potentiel démocratique”.

En 1992, ç’aurait été un bon titre. Mais aujourd’hui, on a l’impression que ce type croit que l’internet a besoin d’une régulation gouvernementale pour être un outil utile à la démocratie. C’est exactement le contraire : l’utilité de l’internet pour la démocratie a depuis longtemps dépassé le stade du potentiel, et c’est précisément parce que les gouvernements n’exercent que peu de contrôle.

Et effectivement, Eolas résume en disant que “le niveau de contrôle de l’État sur le contenu et l’accès de l’internet est un étalon de son niveau démocratique” : vu comme cela, oui, on comprend bien pourquoi “c’est bien la France qui est à l’avant-garde. Plus que tout autre débat sur la planète, c’est le cas Hadopi qui pose aujourd’hui les questions auxquelles nos sociétés devront répondre demain sur le terrain de la démocratie”.

Sauf qu’on est à l’avant-garde parmi les méchants, en fait.

Enfin, c’est un peu du chauvinisme national quand même. Sa phrase, clairement, s’adresse à des gens qui n’ont aucune idée des débats au sujet du logiciel de sécurisation chinois, des faux positifs du filtrage australien, et du grand débat sur la neutralité du réseau qui a agité les USA et l’UK.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la Net Neutrality, je ne tenterai pas de le résumer, mieux vaut que vous lisiez une explication détaillée. Mais le fait que l’expression est peu connue en France montre à quel point nous sommes en fait dépassés par ces débats.

57. Le dimanche 23 août 2009 à 14:25 par klorydryk

Et hop ! Il l’a pas volé celui-là !
J’en avais lu une petite partie sur @SI, mais là, on a des morceaux encore bien plus croustillants. Le Monde n’a pas un comité de relecture pour les Tribunes ?

58. Le dimanche 23 août 2009 à 14:30 par visiteur teur teur

en quelques mots : Schopenhauer : “l’art d’avoir toujours raison”, ou la faculté d’entrainer l’auditeur vers le terrain que l’on veut en usant d’un parallèle suffisamment obscur pour faire croire à la cible que l’argument coule de source et sortir victorieux du débat. La grande classe! Et le tout sans transpirer, chapeau l’artiste! un très beau prix busiris!

59. Le dimanche 23 août 2009 à 14:45 par poilaunez

« …l’utilité de l’internet pour la démocratie a depuis longtemps dépassé le stade du potentiel… »

ou pas : .

60. Le dimanche 23 août 2009 à 14:56 par Axonn

@ poilaunez

Le bannissement d’une personne sur un forum, racontée par un journaliste qui veut absolument y trouver des motivations mercantiles, prouve que l’internet n’a aucune contribution positive pour la démocratie ?

61. Le dimanche 23 août 2009 à 14:58 par Hervé

@ Eolas:

Vous écrivez: “Quoi que je dise, je nai aucune crédibilité pour les imbéciles. Ça me réjouit plus que je ne saurais le dire, et déduis avec joie de vos propos que je me passerai désormais de votre lectorat. Inutile de fermer derrière vous.”

Tss tss, vous êtes sur une mauvaise pente. Retour de vacances difficile? On ne traite pas d’imbéciles ceux qui ne pensent pas comme vous. Quand un sujet a une interprétation politique, on se réjouit de lire qu’on est de gauche *ET* qu’on est de droite. Enfin, il me semble que ce blog est plus fait pour éduquer que pour convaincre. Laissez les non convaincus tranquilles. Après tout, ils viennent lire non? C’est donc que c’est intéressant. Et qui sait, à force d’éduquer…

Je sais que vous savez cela, mais un rappel amical ne peut pas faire de mal.

Eolas:
Je ne traite pas d’imbéciles ceux qui ne pensent pas comme moi (nonistes exceptés), mais ceux qui dès lors que j’exprime un point de vue non conforme au leur y voit un aveuglement haineux ou idéologique, ou ma participation à une conspiration contre leur champion, pour citer des exemples récents. Ce n’est pas une injure mais un diagnostic. Que certains se sentent visés, et je serais désobligeant de leur donner tort. 

62. Le dimanche 23 août 2009 à 15:00 par poilaunez

« 60. Le Dimanche 23 août 2009 à 14:56 par Axonn

@ poilaunez

Le bannissement d’une personne sur un forum, racontée par un journaliste qui veut absolument y trouver des motivations mercantiles, prouve que l’internet n’a aucune contribution positive pour la démocratie ? »

Ah bon, j’ai dit tout ça ?!?

Eolas:
Ah, j’ai eu peur que votre commentaire n’ait été amputé, je ne comprenais pas.

63. Le dimanche 23 août 2009 à 15:44 par Budi budi

J’te kiffe grave Maître bien que … :)

http://www.youtube.com/watch?v=lAUl…

64. Le dimanche 23 août 2009 à 15:52 par Iskendor

Je viens de lire l’article sur le Monde… Gran-di-ose…
Mais bon, d’habitude sur ce blog, on s’intéresse à de vrais problématiques juridiques, parce que là, c’est juste du n’importe nawak…
Ca ne mérite même pas un Busiris tellement c’est affligeant.

Pour le Monde, entre le fait de pisser dans sa baignoire pour économiser de l’eau, les propos de Louvrier et tout un tas d’articles tous aussi renseignés les uns que les autres (EDF, le suivi des mouvements universitaires et hospitaliers…etc…), je pense que la cigüe s’impose pour les journalistes, là.

65. Le dimanche 23 août 2009 à 16:08 par do

@ Sevan en 30 : ” en établissant des règles ‘simples’ issus de raisonnements simplistes. Ce qui ne fait qu’accentuer l’impression qu’ils ne vivent pas dans le même monde que nous.”

Ce qui fait peur, c’est qu’ils connaissent suffisamment le monde dans lequel nous vivons pour avoir réussi à se faire élire avec des raisonnements aussi simplistes.

Je crains que cet article, en posant des axiomes comme “sécurité internet = vérification des sources” et
“vérification des sources = censure protection mise en place par le gouvernement pour votre bien”
ne soit justement conçu pour déporter le débat sur d’autres points ou changer le contenu sémantique des mots, comme ça se fait efficacement en bioéthique pour justifier l’eugénisme.

Je suis un peu rassurée quand Me Eolas dit que le CC est encore un contre-pouvoir; j’espère qu’ils lisent ce blog!

@ Me Eolas, même si aujourd’hui, c’est probablement plus l’aspect financier que le désir de pouvoir, qui pousse le gouvernement à vouloir faire passer cette loi aux forceps, pensez-vous que l’on ait sérieusement du souci à se faire pour la liberté d’expression?

Eolas:
On ne se fait jamais assez de souci pour la liberté d’expression, mais en l’état, HADOPI ne représente plus une ñenace pour quoi que ce soit hormis le respect dû à la loi.

66. Le dimanche 23 août 2009 à 16:30 par chris

Test de français aux frontières, ou chercher l’intrus :

Viralité

Virilité

Véracité

Rayer la mention inutile.

67. Le dimanche 23 août 2009 à 16:37 par Axonn

@ poilaunez

“Ah bon, j’ai dit tout ça ?!?”
Oui, bien entendu.

J’avais dit que l’utilité d’internet pour la démocratie était un fait, non une possibilité. Cela signifie que l’utilisation de l’internet peut contribuer au fonctionnement de la démocratie. Pas que le fonctionnement du web lui-même est toujours démocratique (je ne suis pas sûr que ce soit souhaitable, d’ailleurs).

En disant “ou pas” à mon “l’utilité de l’internet pour la démocratie a depuis longtemps dépassé le stade du potentiel”, ce que vous affirmiez, c’est que l’internet n’a sans doute jamais eu de contribution favorable au fonctionnement des démocraties.

68. Le dimanche 23 août 2009 à 16:37 par Bruno

65 par do “conçu pour déporter le débat sur d’autres points ou changer le contenu sémantique des mots … @ Me Eolas… pensez-vous que l’on ait sérieusement du souci à se faire pour la liberté d’expression?”

A mon avis, ce n’est pas la liberté d’expression qui devrait nous inquiéter, pas pour le moment.

Il y a quelques temps, une personnalité a exprimé que dans ce pays, il fallait être libre de pouvoir tout penser et tout dire (pourvu que ça plaise et ne froisse personne). Cette tribune de Franck Louvrier et sa phrase mystère qui cloue le bec n’en est peut-être qu’une l’illustration, parmi d’autres. Opposez vos critiques et d’autres frémiront sous la menace de la pensée unique.

Quand nous serons tous pantois, nous retournerons chacun à d’autres activités, par exemple, la télé ou les pique-niques, loin du net.

69. Le dimanche 23 août 2009 à 17:07 par poilaunez

« 67. Le Dimanche 23 août 2009 à 16:37 par Axonn

   @ poilaunez
   “Ah bon, j’ai dit tout ça ?!?”
   Oui, bien entendu.

   En disant “ou pas” à mon “l’utilité de l’internet pour la démocratie a depuis longtemps dépassé le stade du potentiel”, ce que vous affirmiez, c’est que l’internet n’a sans doute jamais eu de contribution favorable au fonctionnement des démocraties. »

Eh non, vous avez mal entendu. Car la négation d’une affirmation qui porte sur une possibilité (potentiel) n’est jamais « jamais ». Donc ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, le procédé n’est pas fameux.

70. Le dimanche 23 août 2009 à 17:14 par Bruno

A propos de pensée unique… un petit discours de mai 2007.

Aujourd’hui, pour ce billet et cette actu précise, nous avons au moins deux possibilités: adhérer à l’opinion de Me Eolas ou écouter Franck Louvrier.

71. Le dimanche 23 août 2009 à 17:52 par salah

Monsieur Franck Louvrier trouve que la manipulation ,le faux témoignage ,comparés à la censure sont ‎sournoisement menaçants pour la démocratie .Soit.‎

Or lorsqu’il écrit « Dans le témoignage d’un citoyen iranien qui m’écrit des rues d’Ispahan … »,il ne pipe pas un ‎mot sur la nature de l’écrit : De qui ça provient ? en quelle langue ,il a dialogué ? Qu’est ce qui a été écrit ? Et en ‎quoi c’est révolutionnaire ?
Ne rien dire sur ce témoignage ,est-ce donc un cas de censure ,de manipulation ou de frime ?

Lorsqu’il écrit : « Ce qui menace le pouvoir de diffusion, ‎c’est le filtrage des messages ou le blocage de l’accès à ‎un site légal par le pouvoir en place. »‎
Dois-je comprendre qu’il se bat en coulisse ,mettant ses principes à exécution, pour que la chaîne libanaise Al-‎Manar puisse être captée en France ? ‎
‎ ‎
Finalement ,un seul slogan aurait pu résumer tout le discours:Etudiant iranien ,chanteur français même combat et vive HADOPI !

Contrairement à Frédéric Lefebvre ,le web2.0 ,lui Franck Louvrier , n’a pas besoin qu’on l’interroge pour dire qu’il sait des choses là-dessus . Est-ce bien utile ,voire sympa de le rappeler avant les dernières nominations gouvernementales ?‎

‎C’est sur cette piste là,si terre-à-terre, que m’a manené ma recherche dans la reconnaissance de la source qui fait partie intégrante de la construction du sens.

72. Le dimanche 23 août 2009 à 18:43 par Ferdydurke

“l’État a ceci de commun avec les acheteurs de viagra qu’il redoute plus que tout l’impuissance.”

Arf! Jouissif!

PS : Il redoute aussi ses effets en cas de non-respect (surconsommation par exemple) de la prescription médicale… dont les ennuis cardio-vasculaires… Meuh non, je ne vise personne ^^

73. Le dimanche 23 août 2009 à 19:42 par El Re

F Louvrier veut parler de toutes ces fausses hyper productions hollywoodiennes, qui sont filmées, jouées et produites par des internautes dans leur garage et que tout le monde prend pour le dernier Tarantino.

74. Le dimanche 23 août 2009 à 19:46 par Axonn

@ poilaunez

J’ai dit “ça a dépassé le stade du potentiel”. Ce qui signifie “cela a été réel au moins une fois”.

Donc, en niant cette affirmation, vous affirmez bien que cela n’a jamais eu lieu. Et votre accusation d’utiliser un procédé mensonger reposait sur le fait que vous n’êtes pas capable de distinguer une possibilité de l’affirmation “ce n’est plus une simple possibilité”.

75. Le dimanche 23 août 2009 à 19:56 par j.y.bernier

Pour moi tout cela est très clair et s’articule parfaitement avec les deux projets que sont la labellisation des sites et le contrôle des pseudonymes.

Quand l’information est approuvée par le gouvernement, une loupiote verte s’allume en haut de votre navigateur. Quand c’est rouge, c’est de la désinformation.

Rien de plus que la vieille lune du contrôle de l’information adaptée au numérique.

76. Le dimanche 23 août 2009 à 19:56 par DMonodBroca

Sarkozy l’a dit devant le Congrès à Versailles, à propos d’Hadopi, quelques jours après la décision de CC : “Nous irons jusqu’au bout”.

Cette petite phrase annonçait, entre autres, cette tribune de M. Louvrier.

Quand on veut “aller jusqu’au bout” quels que soient les obstacles, prendre des libertés avec la réalité, énoncer des phrases vides de sens, multiplier les syllogismes… sont des figures imposées.

C’est quand on veut “aller jusqu’au bout” quoiqu’il arrive que la fin en vient à justifier les moyens, quels qu’ils soient.

77. Le dimanche 23 août 2009 à 20:21 par Denis

Cher Maître, je suis surpris que vous n’évoquiez pas le fait que ce texte a tout d’une publi-information tweeter.

Ce qui rend effectivement la transition HADOPI bien périlleuse :)

78. Le dimanche 23 août 2009 à 20:26 par Bruno

76 par DMonodBroca “Quand on veut “aller jusqu’au bout” quels que soient les obstacles, prendre des libertés avec la réalité, énoncer des phrases vides de sens, multiplier les syllogismes… sont des figures imposées.”

Un petit extrait, d’un discours de 2007, je pense que ce sont ce genre d’arguments qui pourraient vous être renvoyés, par le premier venu: Quand le professeur Montagnier, le découvreur du virus du SIDA, s’exile en Amérique, ce n’est pas parce qu’il n’aime plus la France, c’est parce que les statuts de la fonction publique lui interdisent de continuer ses rechercher qui sont toute sa vie. Quand Debreu s’exile aux Etats-Unis pour décrocher le Prix Nobel d’économie ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la France, c’est parce qu’en France il n’y a aucune place pour lui dans l’université parce qu’il n’est pas agrégé. Quand Mandelbrot s’exile aux Etats-Unis pour y inventer la géométrie fractale ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la France c’est parce qu’à cette époque il n’y a pas de place pour ce type de mathématique dans un monde universitaire enfermé dans sa pensée unique.

79. Le dimanche 23 août 2009 à 20:51 par do

y-a-t-il des paradis fiscaux cyberaux où on pourra se réfugier, sur le net, quand on pourra même plus poster un commentaire tranquille?

Mon nemployeur “la fonction publique” m’a donné gratuitement (c’est vous qui paye) un super gros nantivirus qui rame comme un malade, mais qui est incapable de m’enlever un trojan, lequel a peut-être déjà refilé mon IP à des tas de terroristes pour faire exploser des je-sais-pas-quoi,
mais ça ne les gêne pas de rêver qu’ils vont être capables de contrôler tout internet et même les tweets!
quand on voit les bêtises qui passent sur les tweets, et le plaisir qu’auront certains à en imaginer des encore pires, je sens que les employés des RG (c’est vous qui paye) vont pas pleurer…

On dirait des gamins. Sauf qu’ils nous gouvernent, au secours!

80. Le dimanche 23 août 2009 à 21:26 par Folken

On devine dans la tribune de Franck Louvrier l’intention de mettre en place un mécanisme de censure digne de ce qui se fait en Corée du Sud.

81. Le dimanche 23 août 2009 à 22:42 par H.D.

@Wirm (11)

désolé, mais vous ne connaissez pas la logique mathématique : faites vous donc expliquer la phrase suivante par un matheux :
(A=>non A) => non A

82. Le dimanche 23 août 2009 à 23:03 par salah

@ Folken 80

C’est marrant .Un sujet sur la propagande et voilà que vous vous rapprochez de Pyöngyang et vous critiquez le ‎régime de Séoul .C’est assez singulier ! ‎La propagande et les stérotypes sur le sud ont des effets inénarrables.

83. Le dimanche 23 août 2009 à 23:16 par Fred

Bonjour Maitre.
Je voudrais faire une référence à Ségolène Royal pour présenter les excuses de la France au peuple américain, mais surtout au peuple Iranien pour le fait qu’un conseiller on ne peut plus proche du pouvoir nous montre qu’on peut se servir de tout (révolution démocratique sanglante) pour défendre un lobby du disque ou du ciné. Dis merci Luc Besson…
Fréd.

84. Le dimanche 23 août 2009 à 23:38 par Bruno

83 par Fred “un conseiller on ne peut plus proche du pouvoir nous montre qu’on peut se servir de tout (révolution démocratique sanglante) pour défendre un lobby du disque ou du ciné.”

Tandis que ces mêmes sphères attendent avec impatience un délibéré puis la libération de Clotilde. Mais ce conseiller n’est que proche, il n’est pas le pouvoir. Demain, il pourrait très bien être désavoué. Vivement le prochain épisode.

85. Le dimanche 23 août 2009 à 23:42 par irqy

L’enjeu est la vérification des sources, dont la responsabilité repose sur la vigilance des professionnels de l’information.

Doit-on comprendre que le citoyen lambda est trop c.. pour savoir que sur Internet, tout n’est pas à prendre au pied de la lettre?

86. Le dimanche 23 août 2009 à 23:42 par Marty

Comme il vaut mieux en rire… j’en ai profité pour bien rigoler.
Le prix est largement mérité.

87. Le dimanche 23 août 2009 à 23:52 par Fred

Bruno
cet article est la voix du pouvoir. Certes, on porte assistance à une innocente compatriote, mais je ne perds pas de vue que rien n’est écrit sur un journal tel que le monde sans un accord du château: notre cher President ou son bras droit (Gueant). Je n’ai connu qu’Emmanuelle Mignon virée après ses propos sur les dérives sectaires. M. Louvrier semble tout à fait bien ancré à son poste… Et on peut voir par quel nouvel angle on veut nous faire avaler une loi liberticide. Franchement le coup de la dictature iranienne pour limiter le P2P… Respect. J’ai eu raison de ne pas tenter l’ENA!

88. Le lundi 24 août 2009 à 00:09 par Bruno

@87 par Fred

Je suis assez d’accord avec vous. Mais selon les réactions que cette tribune pourrait susciter, quelles qu’elles soient, son auteur sera aux premières lignes. Il ne pourra même pas soutenir qu’un journaliste a mal compris ou mal rapporté ses déclarations.

@87 par Fred “Franchement le coup de la dictature iranienne pour limiter le P2P… Respect.”

C’est en effet une manière de le percevoir, on mêle allègrement d’intenses émotions et des intérêts des plus divers, y compris internationaux. Oui, respect.

89. Le lundi 24 août 2009 à 00:12 par germinal

“Franck Louvrier, rosissant de l’honneur qui lui est fait, prend la pose, après avoir, pour se faire remarquer, mis une cravate à pois avec un costume à rayures. Le photographe a été admis à l’Hôtel Dieu pour d’importants saignements oculaires.”

Il est digne de Frédéric Lefebvre. Niveau costards et loi Hadopi.

90. Le lundi 24 août 2009 à 03:25 par cb

En réalité, il s’est planté, il voulait parler de la Loppsi, pas de l’hadopi ;-)
La Loppsi sera beaucoup plus liberticide plus que l’Hadopi, l’hadopi ce n’est qu’un avant goût de la prise (tentative, plutôt…) de contrôle du net par les autorités. de l’ordre que diable !
Le jeu sur internet arrivant, on ne va quand même pas laisser les internautes français aller jouer sur des sites non agréés…

91. Le lundi 24 août 2009 à 09:08 par Sid

“L’enjeu est la vérification des sources, dont la responsabilité repose sur la vigilance des professionnels de l’information.”

Donc, pour nous protéger des tweets contrefaits, et ainsi préserver tweeter, donc la démocratie, les auteurs de tweets devraient fournir leur identité (nom, adresse et autres informations jugées utiles) a un organisme d’état composé de professionnels de l’information qui vérifiera la fiabilité de la source et de l’information contenue dans le message avant de le poster sur internet ?
Je ne suis pas sure que ce soit dans l’intérêt des étudiants iraniens.

92. Le lundi 24 août 2009 à 09:41 par Mathaf Hacker

Ce n’est pas un hasard si le forum des pilotes et professionnels de l’aviation civile, Eurocockpit, est hébergé aus USA. A l’abri de l’artillerie d’EADS, d’Airbus, d’Air France et de la DGAC. Les sujets les plus traités sont relatifs à la sécurité aérienne, notamment à la lumière (ou l’obscure clarté) du crash du vol AF 447. Ce depuis 2006.
Ce n’est pas un hasard non plus si le président de l’association des familles de victimes, Christophe Guillot-Noël, a choisi d’appointer un cabinet d’avocats anglais.

Eolas:
Non, ce dernier point, c’est uniquement pour faire obtenir de plus fortes indemnités. L’objectif est compréhensible, inutile de le faire passer pour un noble combat pour la démocratie. 

93. Le lundi 24 août 2009 à 09:48 par Bruno

92 par Mathaf Hacker “Ce n’est pas un hasard si le forum des pilotes et professionnels de l’aviation civile, Eurocockpit, est hébergé aus USA. A l’abri de l’artillerie d’EADS, d’Airbus, d’Air France et de la DGAC. Les sujets les plus traités sont relatifs à la sécurité aérienne, notamment à la lumière (ou l’obscure clarté) du crash du vol AF 447. Ce depuis 2006.”

20Minutes.fr avec AFP, 21.10.06 • « La France, pays des Lumières et de la séparation des pouvoirs, est devenue la lampe de poche judiciaire de l’Europe », a lancé M. Barella.

Pour ma part, depuis 2006, souvent, je n’hésite pas à dire que les piles sont vides et que les bougies sont soufflées.

Eolas:
Si vous pouviez recommencer à hésiter, ça nous ferait des vacances. 

94. Le lundi 24 août 2009 à 09:54 par holocanthe

Un autre commentaire, d’un journaliste, sur la tribune de Franck Louvier est visible

Eolas:
Où ça ?

95. Le lundi 24 août 2009 à 10:32 par mimick

Si j’ai bien compris, Hadopi sera compétente pour gérer les cas de faux témoignage, si on peut appeler ça comme ça en dehors d’un tribunal ou de fausse identité sur internet ?

Par exemple si je vais sur viedemerde et que je crée une histoire inventée de toute pièce ou en faisant croire que ce qui est arrivé à quelqu’un d’autre m’est arrivé à moi je peux recevoir un avertissement et me faire couper ma ligne ?

En ce qui concerne Twitter et le bénéfice que la loi Hadopi pourrait apporter à la circulation des informations, pour qu’on soit vraiment sûrs des messages qu’on lit, il faudrait une sorte de sceau “certifié contrôlé par Hadopi” qui permette au premier coup d’œil de savoir si un message est vrai ou la copie d’un pirate faussaire d’identité, bien sûr pour les sujets où ça pourrait être intéressant comme celui de la démocratie iranienne ou même sur n’importe quel autre pays que la France, ce serait un peu plus difficile de l’appliquer mais avec un peu de motivation … ^^;

96. Le lundi 24 août 2009 à 11:10 par Switz

Sera-t-on jamais capable de discourir d’internet sans donner l’impression d’avoir fumé un joint maousse 4 feuilles, bourré de la meilleure herbe jamaïcaine. “Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens”: une telle formule s’apparente à du Jacques Attali sous acide et amphèt.

La chute de l’exposé stupéfie par son audace, puisqu’avec une transition très hardie la démonstration aboutit au plaidoyer pro domo en faveur d’hadopi. Un chef d’oeuvre d’art rhétorique.

97. Le lundi 24 août 2009 à 11:31 par Marianne

Le débat sur l’information sur Internet est d’une hypocrisie totale.

Aucun média ne garantit une information fiable, que ce soit Internet, la Télévision, la Radio, ou la Presse Papier. Avoir une information de qualité demandera toujours un effort au citoyen.

L’intérêt d’Internet est qu’on y trouve des sources multiples qu’on peut confronter immédiatement, car l’accès y compris à la presse étrangère, y est aisé, et les outils de traduction en ligne, aussi imparfaits et grossiers soient-ils, facilitent sa lecture.

Le deuxième intérêt d’Internet c’est que les Internautes peuvent commenter, débattre, et apporter de l’information. Encore faut-il que les sites acceptent cette interactivité (qui parfois peut remettre en cause le ou les auteurs du site) qui permet parfois à des gens particulièrement compétents ou informés d’apporter leurs connaissances.

Et bien sûr les rumeurs se propagent sur Internet, comme elles se propagent aussi par la presse papier ou la télévision, mais sur Internet, on trouvera rapidement des sites où les rumeurs sont contestées et débattues.

Et les internautes font leur tri, et accordent plus ou moins leur confiance à tel ou tel site, selon l’expérience qu’ils en ont. Comme pour la presse papier, c’est par l’expérience que chacun va faire sa sélection des sites auxquels il accorde sa confiance, et c’est la seule bonne manière de faire.
Je n’utilise pas Twitter, mais probablement que là aussi, c’est la confrontation de différents points de vue qui permettra de démasquer les manipulateurs.
La vérité d’état, la “Pravda”, c’est le pire.

Bien sûr la perfection n’existe nulle part, mais, du point de vue de l’information, Internet est certainement un progrès absolument considérable par rapport aux autres médias

Et n’oublions pas le mensonge autorisé sur tous les médias dans les publicités: elle mentent très souvent (pour prendre un exemple, un gigantesque groupe français peut vous affirmer que telle ou telle crème va vous effacer les rides. En cosmétique seules les crèmes hydratantes servent à quelque chose, et encore, elles sont seulement utiles parce qu’on se lave beaucoup et qu’on enlève ainsi le sébum naturel). Enormément de publicités pour les produits alimentaires vantent le produit bien au delà de ses propriétés réelles.
Qui n’a pas entendu de la publicité pour des voyants?
Les émissions de télé-achat mentent aussi de manière choquante.
Pourquoi toutes ces fausses informations là n’émeuvent-elles pas notre gouvernement et l’UMP? (Sur ce thème là je pense que les socialistes sont moins malhonnêtes).

98. Le lundi 24 août 2009 à 11:36 par plop

“…Que des séides des États dictatorieux se fassent passer pour des citoyens de leur pays et fassent circuler des fausses informations. …”

ou des élus ump dans les intermarchés devant les caméras?

Eolas:
C’était pas sur internet, c’était donc légal.

99. Le lundi 24 août 2009 à 11:55 par logique?

@HD post 81
sur la logique (en rien mathématique) si au cours du raisonnement on contredit une hypothèse initiale il y a bel et bien un problème non??
et à la rigueur explique le pourquoi du comment au lieu de rétorquer qu’on n’y comprend rien ^^

100. Le lundi 24 août 2009 à 12:09 par PEB

Je suis d’accord avec Marianne.

En réalité, il s’agit d’un malentendu: les industries traditionnelles, les gouvernements voulaient un minitel 2.0 et Internet est venu et ils n’y comprennent plus rien.

Le minitel, c’est un réseau point à point où la source et la destination sont identifiées par la commutation du réseau. C’est le moyen de payer des contenus soi-disant authentiques. L’information appartient à l’émetteur. Ce système est capitaliste et anti-libéral.

Internet est un réseau routés dont les terminaux sont des pairs virtuellement égaux. N’importe qui peut y déployer des services, payants ou non, authentifiés ou non. L’information appartient à tous et donc à personne en propre. Ce système est libéral et anti-capitaliste.

Il s’agit d’un choix de société important. Le choix d’Internet implique une forme de dissolution de l’autorité (et donc, sémantiquement du moins, de l’auteur et de ses droits!). L’information y est désormais validée par les pairs.

J’admire aussi le contre-sens sur l’affaire des élections iraniennes. En réalité, les nouvelles nous sont parvenus, non pas par des journalistes patentés, mais par des Iraniens online eux-mêmes. Les photos n’ont pas été prises par l’agence Capa mais sur les téléphones portables des manifestants! Le journalisme, outre l’investigation de fond, tend à se réduire à un travail de synthèse et de vérifications au milieu d’un flux de données ininterrompu.

Bref. J’ai l’impression que Monsieur Franck Louvrier appartient à une autre époque qui essaie du se survivre à elle-même. L’HADOPI et la LOPPSI finiront noyés sous les flots des octets, plus ou moins cryptés, à analyser. En 2001, ni la CIA, ni le FBI, ni la NSA n’ont eu vent du 9/11!

101. Le lundi 24 août 2009 à 12:30 par Marianne

“L’HADOPI et la LOPPSI finiront noyés sous les flots des octets, plus ou moins cryptés, à analyser. En 2001, ni la CIA, ni le FBI, ni la NSA n’ont eu vent du 9/11!” nous dit avec raison PEB ci dessus.

Mais cela va coûter de l’argent à l’état donc au contribuable (tout ça pour financer à certains et certaines, qui ne sauraient gagner leur vie par des représentations en live, leurs piqûres de botox …).

102. Le lundi 24 août 2009 à 12:35 par Patrick

@Mimick en 95,

Non l’HADOPI n’est pas compétant.
A quoi sert l’HADOPI? A verbaliser rapidement les plaintes non fondées correctement d’ayants droits. L’HADOPI ne peut pas se saisir pour verbaliser une IP (on ne peut pas parler de personnes car ce n’est pas le cas) puisqu’elle n’a pas les moyens de surveiller et ne sait pas quoi surveiller.

La LOPPSI par contre, prévoyait un contrôle ciblé, fort, avec une maitrise totale des réseaux. Un outil de surveillance hors du commun et démesuré, qui, le jour où cela passe, permettra de connaitre la totalité des agissements d’individus.

Des lois sont nécessaires dans ce domaine qu’est le réseau des réseaux, mais pas comme ça. L’informatique doit être un outil d’attaque, de défense, d’éducation, de travail, …. mais pas de sanction.

103. Le lundi 24 août 2009 à 12:36 par MarJac

L’ouvrier planche…

Bonjour,
je plussoie (j’aime beaucoup ce mot ! ) à votre article et à votre volonté de mettre le doigt sur les manipulations (et je reste poli) habituelles de ce gouvernement en particulier et des Busiris en général.
Mais, m’est avis que vous allez avoir besoin de beaucoup de doigts par les temps qui courent étant donné que ledit gouvernement utilise abusivement la technique initiée par Nietsche et
dite « à coup de marteau ». Sauf que lui c’était la philosophie… J’appelle ça la technique de la « saturation » qui consiste à submerger le bon peuple de lois diverses et variées et,
si elles sont un tant soi peu contestées, à envoyer un maximum de sbires au créneau pour marteler, par tous les moyens possibles (cf. l’inénarrable Frédéric Lefebvre en son temps)
les bienfaits desdites lois. Franck Louvrier n’est qu’un des petits soldats envoyé au front pour préparer la rentrée.

J’imagine : On lui a dit : « Ponds quelque chose pour enfoncer le clou sur Hadopi. ». On lui a donné un canevas de mots à inclure dans son discours comme « internet, insécurité,
contrefaçon, copie, et autres surveillance ». Alors, un soir il s’est enfermé dans son bureau et a écrit, écrit… Au petit matin, sa secrétaire l’a trouvé endormi sur des monceaux
de feuilles manuscrites. Lorsqu’il s’est relu, il fut satisfait car il avait réussi à inclure les mots qu’on lui avait imposés dans plein de phrases et même il en avait ajouté comme
Twitter (ça fait jeune), faux, démocratie, enjeu numérique, etc. En plus, ça ronflait bien. Il ne comprit plus très bien ce qu’il avait jeté fébrilement sur le papier mais bon,
il fallait le publier. De toute façon, ça n’avait pas grande importance, on lui avait bien spécifié : « Tu écris ce que tu veux, pourvu qu’il y ait les mots qu’on t’a donné.
Pas grave si c’est n’importe quoi et si personne n’y comprend rien. » Ce qui fut fait.

Cher Maître, à ce petit jeu là, il va y en avoir des prix Busiris ! La tâche est titanesque. J’imagine même que, depuis l’accession de NS au pouvoir, votre rubrique a du bien s’enrichir…

Salutations.

104. Le lundi 24 août 2009 à 13:07 par Spacky

@81 H.D.

En Logique on dit que A et nonA ne peuvent pas être vrai ou faux en même temps (par définition). Or, l’implication matérielle (notée “->”) a ceci de particulier qu’elle n’est fausse que lorsque la conclusion est fausse alors que la prémisse est vraie.

Soit A -> B, si A est vrai, B doit être vrai aussi. Si A est faux, peu importe, l’implication n’est pas invalidée (en fait, l’énoncé d’une implication matérielle n’implique pas la réciproque).

Votre énoncé “A -> nonA” est donc toujours faux.
Donc, et vous avez raison, votre proposition ” (A->nonA)->nonA ” est toujours vraie, car la prémisse (A->nonA) étant toujours fausse, la proposition est infalsifiable (ne connait pas de cas où la conclusion pourrait être fausse avec une prémisse vraie).

Votre proposition retranscrit un raisonnement ab absurdo, où l’orateur posant une hypothèse qu’il sait fausse parvient à en démontrer la fausseté, ce qui est son but. Sa thèse est en l’occurrence “non-A”.

Or il me semble que le but de Monsieur Louvrier était bel et bien de fonder sa thèse B sur une prémisse A admise par tous, suivant une argumentation par enthymèmes plus ou moins explicites, alors que malheur, A et B semblent, le plus souvent (dirait Aristote), contradictoires. Monsieur Louvrier ne pratique pas le raisonnement ab absurdo, ou alors involontairement. Il s’agit au contraire d’un discours dans la plus grande et admirable tradition sophistique, tendant à violer la conscience de l’auditoire au nom même de cette conscience.

C’est pourquoi il est agréable et surtout salutaire, dans ce contexte, de savoir garder une approche humble et analytique, à l’image de celle du Maître de Célieu. Partager, cela va sans dire, n’est pas manquer d’humilité, moquer si.

105. Le lundi 24 août 2009 à 13:33 par Fred H.

Maître, merci de m’éclairer sur le sens d’une phrase du post :
“On ne parle de faux en propriété intelectuelle quand l’oeuvre a un original ou un nombre déterminé de copies officielles (un faux Picasso, un faux Chanel).”

  • Sur la forme (mis à part “intelectuelle”) : la syntaxe prête à confusion : vous voulez bien dire qu’on ne parle pas de faux dans ce cas ?
  • Sur le fond : vous donnez deux exemples (Picasso et Chanel) pour illustrer des oeuvres ayant un original ou une édition limitée. Ce serait le cas effectivement d’une création de Picasso (je ne parle pas de la bagnole du même nom), mais que vient faire Chanel ici ? Il y a un “original” du N°5, un nombre limité et connu de sacs à main, T-shirts, etc ?

Suis-je complètement bouché ou votre plume aurait-elle fourché ?

Eolas:
Elle a fourché. Il fallait lire qu’on ne parle de faux que dans ce cas là. Je rectifie.

106. Le lundi 24 août 2009 à 14:03 par Wyrm

Aaah, j’ai compris la cohérence de son discours!

Reprenons, avec une étape en plus dans le résumé qui était sous-entendue:
- La censure, c’est antidémocratique et obsolète.
- Il y a pire que ça: on vous ment sur Internet.
- Comme j’écris tout ça sur Internet, je mens aussi: il fallait comprendre “la censure est démocratique et d’actualité”.
- Donc la censure, c’est bien!

107. Le lundi 24 août 2009 à 14:12 par Koudou

Il ne fait aucun doute que le gouvernement iranien aimerait qu’on évite la contrefaçon et qu’on respecte les droits d’auteurs des opposants inscrits sur Twitter.

D’une manière générale et dans le même esprit qu’en France, il est certain que toutes les dictatures tiennent à la reconnaissance de la source.

108. Le lundi 24 août 2009 à 14:13 par tinou

L’enjeu est la vérification des sources, dont la responsabilité repose sur la vigilance des professionnels de l’information.

Maître, vous contredîtes ce monsieur qui voudrait voir l’état faire foi en matière d’authenticité des contenus, je me permet d’aller plus loin: C’est au lecteur d’être vigilant sur les sources de ce qu’il consulte sur Internet, le problème existe depuis la nuit des temps, et pas seulement sur le Web. Mais sur le réseau, en l’occurrence, il est plutôt bien géré sur Wikipedia, et pour ce qui est des écrits personels, il a été règlé par la solution des signatures numériques, qu’il n’est probablement pas difficile d’adapter à Twitter, ou à votre blog.

109. Le lundi 24 août 2009 à 14:28 par Jef

“J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition, mais la marge est trop étroite pour la contenir.”
Pierre de Fermat

110. Le lundi 24 août 2009 à 14:54 par sereatco

Ne vous inquiétez pas ,tout cela est pour votre bien…

111. Le lundi 24 août 2009 à 14:56 par Rémi Chéno

Cher Maître,

je crois que je partage le prénom de votre conseiller technique, alors je prends la liberté d’une suggestion pour faciliter la consultation de votre (excellent) blog.

En réponse au commentaire n°21, vous écriviez : Je vois que certains ont toujours le réflexe de vérifier les propriétés des images. Ce n’est pas si facile de vérifier les propriétés de l’image. Je sais bien qu’un clic droit sur l’image le rend possible, mais, avec une version à jour du logiciel libre Firefox, cela ne me donne que le début du long (et croustillant) texte alternatif que vous avez associé à la photo du nouveau heureux récipiendaire.

Pour y accéder, j’ai dû aller chercher dans le texte source de la page, au milieu du HTML. Le voici en clair pour ceux qui, comme moi, n’en ont pas un accès immédiat. Cela vaut son pesant de cacahuètes…
Franck Louvrier, rosissant de l’honneur qui lui est fait, prend la pose, après avoir, pour se faire remarquer, mis une cravate à pois avec un costume à rayures. Le photographe a été admis à l’Hôtel Dieu pour d’importants saignements oculaires.

Merci pour cette délicate légende.
J’en viens à ma suggestion : ne serait-il pas bienvenue de faire apparaître ces légendes savoureuses sous la photo, en petits caractères ?

Vous êtes le maître des lieux et vous laisse bien entendu (de toute façon, je n’ai pas le choix !) décider de ce qui vous paraît le plus adéquat.

Sur le fond de votre message, dont j’apprécie la vigueur, la précision et l’humour, et auquel je consonne sans réserve, je voudrais pourtant émettre une hypothèse sur le sens de ce bijou de discours abscons, cette phrase de Monsieur Louvrier : Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens.

Je comprends ceci, tout en dénonçant le caractère absolument détestable de cette rédaction : Un message ne se comprend pas simplement à partir de son contenu mais aussi à partir de son émetteur. Le destinataire doit pouvoir identifier l’émetteur pour interpréter le contenu.

Affirmé de façon aussi générale, ce principe est évidemment faux. Bien des messages jouissent d’assez d’objectivité pour être interprétés sans en connaître l’auteur. À l’extrême, le lecteur d’une démonstration mathématique n’a pas besoin d’en connaître l’auteur pour la comprendre. Mais nous savons bien combien il est nécessaire d’en savoir souvent un peu, parfois plus, ou plus encore, sur l’auteur d’un message pour l’interpréter correctement.

Pour jouer au nigaud et pour prendre un exemple en dehors de tout hasard, il semblerait que le message Casse-toi, pauv’ con ! ne doit pas s’interpréter de la même façon selon que celui qui l’émet est président de la République ou manifestant à Laval.

Plus sérieusement, la phrase de Monsieur Louvrier : Que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens pourrait se défendre en partie. Toute la problématique de la signature électronique, de la vérification d’identité numérique, pourrait être engagée ici.
Mais certainement pas pour défendre par un galimatias invraisemblable un projet de loi HADOPI lamentable… !

Encore merci, Maître, pour la vigueur et la fraîcheur de vos messages. C’est à chaque fois un vrai moment de bonheur d’en découvrir un nouveau.

112. Le lundi 24 août 2009 à 14:58 par BRY

Je ne suis pas bien sûr que le prix Busiris suffise..

Eolas:
Les moyens de l’Académie sont hélas indexés sur le budget de la Justice ; c’est dire s’ils sont insuffisants…

113. Le lundi 24 août 2009 à 15:10 par Wyrm

@81, H.D.
Désolé, mais je comprends très bien à la fois mes propres paroles et le mini-théorème que énoncez.
En gros, si une chose implique son opposé, alors on a le choix entre l’opposé de l’affirmation initiale, ou le fait que l’implication est fausse: la “démonstration par l’absurde” est un procédé mathématique basé sur cette tautologie. Prendre une hypothèse (“A”), démontrer qu’elle aboutit à une contradiction (“=> nonA”), en conclure que A est absurde (“()=>non A)”.
Donc, si on arrive effectivement à prouver que “A=>non A”, et que nous sommes dans un ensemble partitionné en A et non A… alors on a toujours non A.

L’ennui, c’est que M. Louvrier, grand professionnel de la logique devant l’éternel ne démontre pas (A=> non A) => non A. Et cela pour deux raisons:
- déjà il n’est pas doué: ses “démonstrations” étant truffées d’erreurs, il ne prouve rien du tout;
- ensuite, il ne pose pas A comme hypothèse, mais comme axiome. “A est vrai, c’est indiscutable”… et il l’illustre par des exemples. (Ce qui, en mathématiques, n’a aucun sens, de toutes façons: l’exemple n’est pas une démonstration.)
Contrairement à un raisonnement par l’absurde, où l’on par de l’hypothèse A pour démontrer non A et conclure à une contradiction, donc à non A, M. Louvrier pose A comme base de raisonnement, et conclut non A. Il ne remet pas en cause son axiome de départ, et encore moins son raisonnement.

Je reste donc sur ma position, à savoir que partir d’un axiome et conclure son contraire, c’est une raison de revoir sa copie.

J’irais même plus loin: il annonce fièrement A => non A… donc B. (B étant une propriété totalement indépendante, liée par une erreur de définition. Un peu comme dire que “2 est un nombre pair, donc 2 est un nombre impair, donc f:x->2 est une fonction paire” parce qu’on trouve “2” et “pair” dans la définition et les propriétés de f.)

114. Le lundi 24 août 2009 à 15:19 par Wyrm

@104, Spacky:
Oops, j’ai fait un peu doublon avec vous, cher Spacky.
J’aurais du lire tous les commentaires avant de répondre à H.D.

115. Le lundi 24 août 2009 à 15:36 par jdupond

Depuis que j’ai lu le billet du Monde, ce matin, je suis malade.

Ma première réaction, fut de m’inquiéter pour l’avenir de l’Internet en France. Puisqu’il faudra bientôt préparer sa pièce d’identité pour pouvoir blogguer - mais seulement le permis de conduire pour les lire, je me demande combien de sites perso vont continuer à exister dans quelques années?

Puis, après réflexion, je me suis ravisé: je me demande si on ne fait pas un mauvais procès d’intention à ce monsieur. Le Président veut réduire le chômage. Puisqu’il va bientôt décider de mettre en place une autre Haute Autorité pour Surveiller les Informations Circulant sur Internet (l’HASICI), il faudra du monde pour la faire fonctionner : et hop, plus de chômage.

Reste le débat de fond: Est-ce qu’il faudra faire valider chacun de ses posts avant chaque envoi - et combien coutera le timbre fiscal correspondant, ou est-ce que l’HASICI offrira une certaine souplesse? Ces questions sont aussi valables pour les commentaires postés par les Internautes. Je commence, tout de suite, à économiser 1€ par commentaire posté, au cas où.

116. Le lundi 24 août 2009 à 15:45 par jdupond

Une perle qui date un peu, mais dans la même optique et du même sinistre personnage : FRANCK LOUVRIER - L’information de qualité n’est pas soluble dans le haut débit (http://www.sarkozynicolas.com/franc…)

117. Le lundi 24 août 2009 à 15:58 par le bateleur

Cette agitation de personnage qui, tels les mauvais critiques parlent d’une oeuvre sans l’avoir … rencontrée, a du sens.
Elle témoigne d’une grande inquiétude vis-a-vis de ce qui est vu comme espace de “trop grande” liberté.
Il faudra beaucoup d’hadopi et de procès intimidant pour que ces gens là osent venir en des lieux qu’ils ne peuvent contrôler tout à fait.
A noter l’existence d’un compte twitter @francklouvrier
qui,
s’il est réel est pitoyable
et dans le cas contraire ne fait que donner du volume à l’absence de monsieur Louvrier d’un lieu dont s’est pourtant permis abondamment parler.

118. Le lundi 24 août 2009 à 16:04 par bebertii

Cher maître,

Je dois vous remercier du remarquable travail pédagogique que vous réalisez tout au long des notes de ce blog. Mékesskidi de haut vol, vos commentaires me permettent de comprendre beaucoup de choses.
L’une d’elle, hélas, est l’émergence d’une sorte de novlangue et dont les usagers abusent dans le but de déformer des faits et les tordre à leur propre point de vue. J’ai de plus en plus de mal à atterrir après chaque nouveau prix Busiris, ces contorsions me donnent le vertige !

Une question tout de même relative à ce passage :
De fait, si un morceau protégé récupéré illégalement sur internet est une contrefaçon, ce n’est certainement pas un faux. C’est une copie, exactement comme le fichier qu’on télécharge légalement sur un site payant. Le morceau est le même. Il y aurait faux et mensonge au sens où le dénonce Franck Louvrier si un site proposait en télechargement un fichier RenéLaTaupe.mp3 qui s’avérait en fait être le Dardanus de Rameau

Télécharger un enregistrement au format mp3 d’une oeuvre protégée sur Internet est donc une contrefaçon, d’accord.

Eolas:
Non, absolument pas. Le mp3 (Moving Picture expert group layer 3) est un format technique, un peu dépassé mais le plus utilisé. Il n’a rien d’illégal en soi et de plus en plus de sites légaux proposent des fichiers légaux au format MP3 (Jamendo par exemple). Si l’ayant droit d’une oeuvre protégé consent à ce qu’elle soit vendue au format MP3, on aura un MP3 télechargé légalement. 

Mettre à disposition, par exemple en le rippant au format mp3 n’est donc pas une contrefaçon mais un faux, puisque le fichier final n’est pas identique au fichier initial, à cause de la compression à pertes (les données sont dégradées).

Eolas:
Non. Vous confondez le support et le contenu. Ripper au format MP3 ne fabrique pas un faux, même du fait de la perte de qulité sonore (la plupart es appereils utilisés ne premettent pas de noter cette perte de qulité). Il y aurait faux si on vous fait passer un fichier MP3 pour un fichier CD audio no loss.

En revanche, une compression sans perte, par exemple au format FLAC serait une contrefaçon puisqu’il serait dès lors possible de récupérer le fichier identique à celui initialement présent sur le support ?

Eolas:
Pas si elle est faite dans le cadre de la copie privée : elle bénéficie d’une autorisaton de la loi, ce n’est pas une contrefaçon.

119. Le lundi 24 août 2009 à 16:16 par Mathaf Hacker

Franck Louvrier, rosissant de l’honneur qui lui est fait, prend la pose, après avoir, pour se faire remarquer, mis une cravate à pois avec un costume à rayures. Le photographe a été admis à l’Hôtel D’yeux pour d’importants saignements oculaires.

Ah non ! pour les yeux c’est le quinze vingt.

Eolas:
L’Hôtel Dieu a un service de chirurgie oculaire très réputé. J’ai des clients qui lui doivent d’avoir gardé la vue. Du moins jusqu’à ce qu’ils lisent ma facture, là, leurs yeux sesont décrochés. 

120. Le lundi 24 août 2009 à 16:25 par Jef

@jdupond

Merci !

“En effet, alors que l’outil devrait permettre le déploiement d’un espace public de discussion et de débat, il semblerait qu’il s’intéresse plus à dévoiler les dessous de la vie privée de chacun.”

Certes, il semble également que “l’outil s’intéresse” (qu’est ce que c’est que cette formule ?) également aux propos de personnalités politiques qui doivent à présent apprendre à les surveiller un peu plus.

“Paradoxe étonnant : la «société de l’information» est celle qui historiquement, investit le moins dans l’information.”

Euh… Qu’entendez-vous, Monsieur Louvier par “information” ? De l’avis de Gartner, l’investissement dans les systèmes d’informations atteindra 3500 milliards de dollars en 2009. Je ne nie pas la crise de la presse écrite et la juge inquiétante, mais utiliser ce genre d’arguments pour illustrer la nécessité de “réguler” l’internet est pour le moins fallacieux.

Et merci, Mr Louvrier, pour “la génération Internet” qui, je vous rassure, sait “encore distinguer une bonne source d’information d’une mauvaise”. Ce blog et d’autres en sont la preuve.

Sur Politifact, peut être auriez vous écopé de la mention “Pants on Fire”.

121. Le lundi 24 août 2009 à 18:25 par Kerri

il s’est entrainé avant de faire une déclaration contenant autant de contradictions en si peu de lignes?

122. Le lundi 24 août 2009 à 18:29 par Dr Tavuk

Bonjour maître,

je suis un peu hors sujet (encore que…), mais je serais curieuse de savoir ce que vous pensez de ce qui suit…
http://www.ecrans.fr/De-citoyen-a-i…

123. Le lundi 24 août 2009 à 18:33 par toutatis

Dans la série ‘notre gouvernement est compétent’, ça laisse rêveur.. ont-ils droit à un dédommagement?

124. Le lundi 24 août 2009 à 18:48 par Pas content

Maitre Eolas est en train d'essuyer un verre derrière le zinc. De l'autre côté du comptoir, un homme visiblement aviné, béret sur la tête, le nez rouge et un verre de vin posé devant lui, affirme “Parce que moi j'dis, heu, c'est du bon sens, hein…” est interrompu par maître Eolas qui s'écrie : “ON FERME !” En dessous de l'image, on peut lire «Commentaire modéré par Café du Commerce Detector™»

125. Le lundi 24 août 2009 à 19:25 par bebertii

@Eolas (#118)
Veuillez me pardonner, je n’ai pas su me faire comprendre.
Je parlais pour commencer d’un fichier MP3 proposé illégalement sur Internet, sur un forum warez par exemple.
Dans ce cas il y a contrefaçon, non ?

Ma question suivante portait sur la distinction entre faux et contrefaçon, hors de toute autorisation de copie privée.
Puisque dans lors d’une compression à perte (mp3 mais également ogg vorbis) il y a modification volontaire de l’oeuvre, ne peut-on alors pas discuter d’un faux ?
La dernière question, je vous la posais dans le cadre d’une compression sans perte, ce qui alors, à ce que j’en avais compris, ne pouvait plus être considéré comme un faux, mais comme de la contrefaçon, puisque le fichier était dès lors identique.

Finalement de votre réponse je comprends :
- contrefaçon = copie réalisée sans autorisation de l’ayant droit (ce qui inclurait la copie privée s’il n’y avait pas eu de précédent avec les cassettes videos).
- faux = copie, imitation ou n’importe quoi d’autre proposé comme étant un original.

Merci.

126. Le lundi 24 août 2009 à 19:47 par CC

Si le monde est toujours un journal qui porte légèrement à gauche… pensez vous qu’il aurait pu faire exprès de publier cette magnifique logorrhée seulement pour nous faire plaisir ?

Parce qu’un Busiris reste toujours un heureux évènement :D

127. Le lundi 24 août 2009 à 19:50 par Bruno

@94, Eolas: Où ça ?

Ce matin, en 94, il apparaissait un lien vers un billet que vous trouverez très facilement: “Quand Louvrier s’emmêle les pinceaux…” Puis bizarrement, le “ici” de holocanthe a disparu.

128. Le lundi 24 août 2009 à 19:55 par Iskendor

@127 : Oui c’est curieux n’est-ce pas ? Voyons voir si ça se reproduit ….

Sinon, ma paranoïa perpétuelle aime beaucoup cette dépêche AFP quelques jours à peine après l’intervention de M Louvrier… Mais bon, je vois le mal partout… Même

129. Le lundi 24 août 2009 à 20:32 par Mathaf Hacker

Eolas en 92:
“Non, ce dernier point, c’est uniquement pour faire obtenir de plus fortes indemnités. L’objectif est compréhensible, inutile de le faire passer pour un noble combat pour la démocratie.”

Permettez moi de diverger respectueusement, si vous avez le loisir de faire un topic sur AF447, je développerai une argumentation sur les choix de Christophe Guillot-Noël.

Eolas:
A priori, c’est pas dans les cartons, désolé. 

130. Le lundi 24 août 2009 à 20:55 par Bruno

@129 par Mathaf Hacker

Discutez en aussi avec ECHO.

131. Le lundi 24 août 2009 à 21:03 par olivier

Heureusement que nous avons une Secrétaire d’Etat à l’économie numérique qui va mettre de l’ordre.
Elle va bien intervenir …
En // de ces discours sur Hadopi 2 et l’identité numérique, NKM doit organiser un forum sur l’effacement et le déréférencement des données personnelles sur le net.
Cela va se corser :)

Eolas:
Ayant eu le loisir de rencontrer la secrétaire d’État et de deviser avec elle, je pense qu’elle est tout à fait à sa place dans ces fonctions. Quelle est sa marge de manoeuvre, je en saurais le dire, si ce n’est qu’on l’a tenue éloignée d’HADOPi (ce qui est peut-être bien un cadeau royal).

132. Le lundi 24 août 2009 à 21:06 par oneo

Ce qu’il faut lire en creux de cette tribune de M.Louvrier. C est que ce dernier, comme bien d’autre comme MAM, reve de donner un jolie matricule a tout citoyen, sous la forme d une adresse IP. c est ce qu’il appel..”l’identite numerique”. Apres la carte d identite, le permis de conduire, le numero de secu, la plaque dimatriculation..voici la carte identite numerique. Voila qui va permetre de lutter contre les deviants et surtout les imposteurs. Et dire qu’il ya encore des pays , ou la carte d identite n est pas obligatoire.

Eolas:
Comme la France. La CNI n’a rien d’obligatoire (mais elle facilite tant la vie qu’il y a une puissante incitation…). La carte d’idetité est obligatoire, et son défaut de port une infraction en Espagne, règle héritée du franquisme et aue la gauche en presaue 20 ans de pouvoir n’a pas jugé utile d’abolir. La carte d’identité n’existe pas en Angleterre ou au Daneñark (où c’est la carte de crédit, qui porte la photo de son titulaire, qui en fait effet).

133. Le lundi 24 août 2009 à 21:22 par holocanthe

”@ Eolas (94)
Où ça ?”

Le lien a disparu durant la journée !!
Voici l’adresse : http://claude-soula.blogs.nouvelobs…

J’ai essayé de remettre un lien et apparemment cet outil ne fonctionne plus.

134. Le lundi 24 août 2009 à 21:45 par Luc

@oneo

Avant d avoir une identité numérique (et je ne vois pas pourquoi j en aurais une en permanence, étant donné que dans la vie réelle, je circule dans la rue sans mettre mon numero de carte d identité sur mon sac, ou manteau), on sera déjà tous passé à des systèmes de VPN cryptés et anonymes (ca commence doucement à arriver).

Et là, tout ce qui sort de mon PC sera crypté. QUe MAM et Franky vienne voir ce qu il s y passe.

Malheureusement, en voulant contraindre les citoyens pour des raisons falacieuses, on fait émerger des solutions alternatives incontrolables qui, bien souvent, bénéficient aux plus tordus d entre nous (mafias, pédophiles….)

Et dire que tous ces histoires d Hadopi et Cie viennent du fait que les majors, producteurs de musique et cinema ne veulent pas lacher la poule aux oeufs d or qui les a nourri pendant quelques décennies.
Pourtant, leur systeme est mort. Le monde a changé. l informatique, la miniaturisation, l electronique, lnternet est passé par là, et eux, continuent à rêver des bénéfices d antan.

Pourtant, dès 1998, Jeremy Rifkin dans “l age de l accès” avait annoncé la mutation de l economie ; d une economie de marché avec des acheteurs et des vendeurs, à une économie de “prestataires”, avec des fournisseurs de prestations, et des acheteurs de prestations (dis comme ca, ca a l air de rien, mais ca change pas mal de choses).
Mais rassurez vous, les voleurs, arnaqueurs en tout genre continueront de prospérer (cf téléphonie mobile, TV par satellite - qui correspondent exactement à ce nouveau modèle et où l on trouve un nombre incroyable de réclamations de la part des clients)

NB : très sympa votre blog, cher Maitre. On y arrive en étant un peu anxieux (oulala, du droit, ca fait mal à la tête) et on le quitte en étant moins bète et en se tapant une bonne barre de rire,
Bonne continuation

135. Le lundi 24 août 2009 à 21:59 par Bruno

@134 par Luc “la mutation de l economie ; d une economie de marché avec des acheteurs et des vendeurs, à une économie de “prestataires”, avec des fournisseurs de prestations, et des acheteurs de prestations (dis comme ca, ca a l air de rien, mais ca change pas mal de choses).”

On en reparle, l’idée étant alors de n’avoir plus que de très simples terminaux chez soi ou sur soi.

Le “cloud computing” bouscule l’informatique
LE MONDE | 24.08.09 | 16h55 • Mis à jour le 24.08.09 | 16h55

136. Le lundi 24 août 2009 à 21:59 par Mathaf Hacker

Bruno en 130 :

Discutez en aussi avec ECHO

Comme dans :”tayaut oh tayaut oh tayaut” ?

137. Le lundi 24 août 2009 à 22:10 par DJ

Bonjour,
vous souhaitez à l’opposition de bien préparer la saisine éventuelle du CC pour la sortie de la loi HADOPI II (je ne sais plus son nom exact… désolé). Comment une interview d’un conseiller ministériel pourrait-elle leur permettre de bien “cibler” les dispositions anticonstitutionnelles ?
Merci d’avance pour votre réponse.

138. Le lundi 24 août 2009 à 22:25 par luc

@135 - bruno

en fait, Rifkin parle de l impact de cette transformation de l économie dans tous les secteurs, meme ceux qui n ont rien à voir avec l informatique.
Il donne l exemple des climatiseurs. Avant, une société vendait des climatiseurs. Quelle que soit la qualité des climatiseurs, il fallait qu elle en vende le plus possible (et tout les moyens sont bons pour vendre)
Avec un systeme de “prestations”, la société vend un service de climatisation, cad, que le climatiseur lui appartient et elle le loue au client.
Différence flagrante : il est dans l interet de l entreprise de disposer de climatiseurs de qualité, sinon, elle devra assumer les couts et le déplacement (je vous la fais rapide, mais vous devez comprendre le principe et les conséquences)

ca n a rien à voir avec l informatique, c est une approche différente des choses.

ET on est déjà dans ce monde là avec la téléphonie mobile sauf que eux, mélange les 2 (ils veulent les bénéfices des 2 systemes)
SFR, ORange vendent un service de téléphonie et le téléphone permet d attirer le client. Si le téléphone fourni à un prix cassé est bon, alors ils pourront vendre des forfaits à la pelle)
climatiseurs, téléphone, ……….

139. Le lundi 24 août 2009 à 22:25 par Bruno

@136 par Mathaf Hacker “Comme dans :”tayaut oh tayaut oh tayaut” ?”

Non, comme après la catastrophe du Mont Sainte Odile.

140. Le lundi 24 août 2009 à 22:26 par luc

dsl pour la barre de défilement dans mon post précédent, je sais pas pourquoi ca fait ca

Eolas:
Un espace en début de ligne.

141. Le lundi 24 août 2009 à 22:33 par Mathaf Hacker

Bruno en 139 :

“@136 par Mathaf Hacker “Comme dans :”tayaut oh tayaut oh tayaut” ?”

Non, comme après la catastrophe du Mont Sainte Odile.”

Je vois que nous avons des références en commun.

142. Le lundi 24 août 2009 à 22:51 par RG

@90 cb

La Loppsi sera beaucoup plus liberticide plus que l’Hadopi

Attendons plutôt le texte. N’espérez pas trop voir déclarée anticonstitutionnelle une mesure telle que l’introduction d’un cheval de Troie dans les ordinateurs sous le contrôle du juge.

143. Le lundi 24 août 2009 à 23:07 par Bruno

@Luc en 138

Avec un peu d’imagination, pourquoi pas. Certains secteurs ne s’en privent pas, sous-traitent, externalisent, délocalisent dans des pays low cost, etc, combinent au mieux tout ce qui existe sur le marché. L’objectif est alors de fournir un service, pourvu qu’il soit rentable, assez satisfaisant et attrayant pour l’abonné, l’usager ou une entreprise.

Le terminal qui se substitue au PC ou au téléphone “de base” est assez en vogue, du fait de l’évolution des technologies et de la disponibilité des services d’accès ou de transport de données.

144. Le lundi 24 août 2009 à 23:30 par Patrick

@JDupont, 115,
Je vous invite, pour un peu de propagande, à lire le dossier HADOPI sur l’excellent www.PCInpact.com (où Marc a fait un boulot monstrueux).

La loi HADOPI a pour but, hormis de protéger les amis d’une personne que je n’oserais pas citer le nom en ces lieux par respect pour le propriétaire, de prouver techniquement que le réseau est maitrisable et de forcer, à leurs frais, les Fournisseurs d’Accès à Internet, à évoluer dans ce sens de maitrise complête de leur réseau.

Ainsi, nous nous retrouvons avec une fulture détection d’intrusion, nous allons nous retrouver avec de l’inspection de paquets profonde (tiens, ça me rappelle une forme d’opération médicale bien redoutée) et être contrôlé sans le savoir.

Je vous invite à consulter cette oeuvre tout à fait réaliste, sous-titrée en français.
http://www.youtube.com/watch?v=pDSk…

Vous n’êtes plus chez vous. Bienvenue chez eux.

145. Le lundi 24 août 2009 à 23:46 par Clems

Le billet est trop compliqué, aujourd’hui vous ne battrez pas le record d’alcoolos.
(et ne dites pas que je sauve l’honneur, je suis au régime depuis plus d’un mois)

146. Le lundi 24 août 2009 à 23:58 par Bruno

@142 par RG “N’espérez pas trop”

Votre intervention est intéressante, quoi que vous mettiez ensuite en avant dans votre message. Vous imposez un dogme, quelque chose qui relève de la croyance et qui ne sera pas discutable. On connait des dogmes en religion comme en politique, qu’on ne peut pas discuter. On adhère, ou on est en marge, voire exclu. Il y a plus fréquemment des consensus, mais parfois après de multiples et d’âpres débats publics ainsi que dans nos assemblées.

Je me demande comment tous ceux qui sont intervenus avant vous réagiraient si la pensée critiquée tout en haut, manifestement contestée et critiquée par un peu tout le monde, sur le réseau (en tous cas, à ce jour, d’après les actus google), nous était finalement purement et simplement imposée, par ce qu’on pourrait appeler une “autorité politique”.

Me Eolas nous a lui même déjà rédigé un long billet sur le thème du fameux 49-3.

147. Le mardi 25 août 2009 à 01:06 par Oneo

@luc
mon post etait bien sur ironique. Voyez vous il ya des pays comme les etats unis, ou irland ou on peut ne pas avoir de pièce d’ identité. Ce que je reproche fondamentalement a ce matricule, et surtout si il devient numérique, c est qui il n aura pas beaucoup de diffence avec le bracelet électronique des prisonniers. On devient traçable comme du bétail, des prisonnier en sursie… D’ ailleurs si je ne me trompe mais maître eolas me corrigera, il me semble que l obligation de de port de pièce d’ identité en France est très limite vis a vis des droit de homme (la charte?). On est tellement habitue en France a ces matricule qu’on en oublie que cela nie notre liberté, notre vie prive, notre présomption innocence et plus important notre protection contre les abus de l’etat. Mais oui je suis d’ accord avec vous luc, chaque interdit et obligation, créer des bandits. C est la un bien grand mal que seul la libérte guéri.

148. Le mardi 25 août 2009 à 04:28 par Vert du Rhin

Pour Wyrm, message 11

Vous dites :

{{En mathématiques, quand on part de l’axiome A et que la conclusion est non A, on revoit sa copie…
Plus généralement, en sciences (y compris “sciences humaines”), lorsque la conclusion est aussi visiblement opposée à l’hypothèse initiale, c’est que le raisonnement est aussi à revoir.
Cela vaut ainsi pour toute chose sensée: tout raisonnement qui conclut par la négation de ses axiomes est erroné.}}

Sans être vraiment mathématicien, je n’ai jamais dépassé la maitrise, il me semble que vos affirmations sont fausses.
Le raisonnement «par l’absurde» est un raisonnement classique : pour monter que A est faux on essaye de montrer que A entraine non A.
Il faut bien sûr vérifier la correction du raisonnement.
Un raisonnement qui conclu par la négation de ses prémisses n’est pas nécessairement faux : c’est les prémisses qui le sont (si le raisonnement est juste).

Plus précisément

(A implique B) est équivalent à (non A ou B) donc (A implique (non A)) est équivalent à (non A ou non A) C’est à dire à non A.

Je croyais les juristes meilleurs logiciens, du moins au niveau élémentaire.

149. Le mardi 25 août 2009 à 05:13 par Vert du Rhin

Je m’excuse d’avoir réagi trop vite (sans lire tous les commentaires) au post de Wyrm numéro 11.
Il est clair qu’il maitrise les bases du raisonnement par l’absurde.
Mais un raisonnement comme :

J’irais même plus loin: il annonce fièrement A => non A… donc B. (B étant une propriété totalement indépendante, liée par une erreur de définition. Un peu comme dire que “2 est un nombre pair, donc 2 est un nombre impair, donc f:x->2 est une fonction paire”

est logiquement valable :

Si A est vrai alors (A=> non A) est faux Or si X est faux (X=>B) est vrai, quelque soit la proposition B donc (2 pair => 2 impair) =>B est toujours vrai.

Et en plus x—>2 est effectivement une fonction paire.

150. Le mardi 25 août 2009 à 09:19 par Bruno

@149 par Vert du Rhin “Je m’excuse d’avoir réagi trop vite (sans lire tous les commentaires) au post de Wyrm numéro 11”

Ces démonstrations et opinions sont toutes très instructives, mais je pense que celles relatives à la logique et au raisonnement nous écartent du vrai débat.

Avec HADOPI, on nous définit quelles seront nos libertés et contraintes de demain, peut être même comment nous nous représenterons, du fait des limites qu’on nous dressera et qui nous seront imposées, si nécessaire, avec une bonne “psychothérapie” (Me Eolas vous le confirmera).

Avec cette tribune de Louvrier, je vous invite plutôt à établir des parallèles entre ces textes d’HADOPI et le petit texte relatif au “rôle positif” de la colonisation, ce dernier a été balayé en un rien de temps, suite à de très vives réactions de la population. Il n’y aurait rien d’outrancier à cela, Louvrier lui même nous parle de la révolution iranienne tout en nous vantant les mérites de nouveaux mécanismes de contrôle et de censure tout en y mêlant des intérêts divers, notamment économiques et d’industriels. Ca peut scandaliser… D’autre part, c’est Mitterand, à la Culture, qui reprend ce dossier; il devrait se souvenir de ce qui s’est passé entre la fin 2005 et début 2006, un texte a été abrogé par Chirac, les réactions étaient bien trop vives. Il était alors beaucoup question de Culture (primitive) et d’intérêts économiques.

@144 par Patrick “Je vous invite, pour un peu de propagande, à lire le dossier HADOPI sur … La loi HADOPI a pour but, hormis de… les amis d’une personne que je n’oserais…”

Entre les réticences des uns et les intérêts des autres, dont nous ne savons pas tout et qui sont aussi susceptibles d’évoluer (le paysage politique, les amis et Internet seront encore un peu différents dans 6 mois) nous ne percevrons pas les effets d’un tel texte avant quelques années. Plus tard, d’ici 10 à 20 ans, des sociologues et des historiens pourront tenter d’établir un petit bilan et constater alors comment ces textes - et quelles portions - ont été appliqués ou non. Nous constaterons surtout comment ces textes auront pu être interprétés par les uns et les autres, ce qui peut mener jusqu’à leur délitement, à force de dévoiements.

151. Le mardi 25 août 2009 à 10:13 par pendragon

lol pour le commentaire (non censuré) dans la photo

en même temps mettre un costume rayé et une cravate à pois, ca signait l’homme de gout et de finesse

152. Le mardi 25 août 2009 à 10:58 par DMonodBroca

“Je ne traite pas d’imbéciles ceux qui ne pensent pas comme moi (nonistes exceptés)”

Cher maître, un imbécile se permet de vous faire remarquer qu’on a toujours tort, toujours, de diviser les hommes en 2 catégories, les bons d’un côté et les autres de l’autre, qu’ils soient infidèles, hérétiques, contre-révolutionnaires ou simplement imbéciles…

Eolas:
J’y répugne en principe, mais me dois de respecter les résultat d’un referendum. 

153. Le mardi 25 août 2009 à 11:16 par Adrien Bis

Mais enfin, j’ai lu et relu cette article ainsi que la totalité des commentaires plusieurs fois, et je ne comprend toujours… En quoi porter une cravate à pois sur un costume à rayure est-il mal?

Eolas:
C’est une faute de goût du premier degré, comme jouer au Rubik’s Cube en public. http://www.youtube.com/watch?v=db5yxUulWW8

154. Le mardi 25 août 2009 à 11:27 par Lindir

Porter une cravate à pois, c’est mal. La porter avec un costume rayé, c’est très mal. Le chois des couleurs est ici une circonstance aggravante.
Un homme vêtu de la sorte qui ajouterait du citron dans son thé s’excluerait de lui-même du genre humain. Et personne ne le regretterait.
C’est quelque chose de l’ordre d’un unforgivable curse.

155. Le mardi 25 août 2009 à 11:28 par Lindir

:-S ChoiX

156. Le mardi 25 août 2009 à 12:01 par Le_Pompiste

@DMonodBroca en 152 : d’autant que l’humanité se divise en TROIS catégories (à savoir : ceux qui savent compter, et ceux qui ne savent pas compter)…..

157. Le mardi 25 août 2009 à 12:31 par chris

Dans les affaires de mon ex, non données à Emmaüs, il reste une cravate 100% soie avec dessin incrusté Hermès Paris, doublée, à petits pois gris pâle sur fond bleu-marine. Je la garde, après 30 ans de vie à deux, pour mes vieux jours ! Made in France, je l’avais offerte en 1986… Tout change, bien heureusement !

158. Le mardi 25 août 2009 à 12:47 par JF

@Eolas sous 132: Qu’est ce que vous faires avec un clavier qwerty, vous ?

Eolas:
C’est ma faute si aux Seychelles, ils marchent au QWERTY ?

159. Le mardi 25 août 2009 à 12:49 par Spacky

@Vert du Rhin 148

Le raisonnement par l’absurde consiste à invalider un hypothèse en montrant qu’elle suppose sont contraire, ce qui la rend, précisément, absurde. On peut supposer,- ce qui n’est pas garanti-, que l’hypothèse contraire à l’hypothèse absurde est vraie.

Or Monsieur Louvrier ne tente pas de démontrer, contre le Conseil Constitutionnel et l’expérience commune, qu’internet est un risque démocratique. Au contraire, il tente un enthymème boiteux basé sur l’axiome du lien entre internet et démocratie (prémisse majeure, qui fonde l’enjeu), le constat de potentiel d’imposture sur le net (prémisse mineure) pour en conclure à la nécessité de censurer internet (en fait, traquer les utilisateurs de musique illégale au nom de l’honneur des résistants iraniens et des électeurs américains).

D’où qu’il fonde une action répressive et attentatoire aux libertés contre un type d’infractions, au détriment de tous. Pour réussir celà, il utilise une nouvelle prémisse mineure, quand il pose une sorte d’identité morale (au sens politique et non juridique du terme) entre les militants de la démocratie et les auteurs d’œuvres protégées.

Monsieur Louvrier n’affirme donc pas “nonA ou nonA” mais “A et nonA”. Il souhaite la répression des contrefacteurs de la Star Académie (par exemple) au nom de Clotilde Reiss (par exemple aussi). Personnellement, l’adage “tout travail mérite salaire” me suffit à me convaincre de la légitimité des droits d’auteurs (et d’éditeurs). Le moyen disproportionné envisagé pousse ses promoteurs à l’outrance. Plus on a tort, plus on invoque de mauvais arguments.

Démasquer l’imposture para logique est une étape indispensable de l’exercice de la critique démocratique. Sans rentrer dans le débat sur les compétences en Logique entre les juristes et les matheux (je ne suis que garçon de café), je m’attend à ce que dans un pays bien géré, un conseiller présidentiel sache faire aussi bien que moi la différence entre un argument et une idiotie.

Et c’est un plaisir de voir ce blog envahi pas l’Est, hopla ! ;)

160. Le mardi 25 août 2009 à 13:09 par malpa

Personnellement, je pense qu’une cravate à pois, même bleu marine, ça se porte. Je ne dis pas avec un costume rayé, mais avec une veste en velours (non cotelé) par exemple, je prétends que c’est possible. Mais bon, ce n’est pas sur ce point capital que je voulais apporter quelque chose au débat.

Non, c’est sur le premier bouton défait. Le chef de M. Louvrier nous avait déjà fait le même sur son portrait officiel. Alors, s’il vous plaît, quelqu’un peut-il m’éclairer ? Est-ce admis ? Je trouve que ça fait fin de repas à l’auberge du Cheval Blanc, et puis quand je vois ce bouton du haut défait, j’ai automatiquement mes yeux qui se portent plus bas pour voir s’il fait aussi ça à sa braguette. Mais bon, n’étant pas une autorité en la matière, je suis prêt à réviser mon jugement si arguments sérieux.

Eolas:
Absolument : c’est la combinaison rayures pois qui est funeste. Quant au bouton de la veste, c’est effectivement celui du bas qui ne se boutonne pas, et non celui du haut.

161. Le mardi 25 août 2009 à 13:24 par Bruno

@152 par DMonodBroca “qu’ils soient infidèles, hérétiques, contre-révolutionnaires ou simplement imbéciles…”

Classez moi au choix parmi les infidèles ou les hérétiques. Hérétique, c’est pas mal. Plus haut, j’ai cité Barella puis ECHO, ce qui ne pourra que conforter le diagnostic.

A propos de politique et de sociologie (implicitement de droit ainsi que de devoirs) et alors que dans le précédent billet, de Gascogne, il est beaucoup question de “stocks”, ce matin même, sur France-Info, le président de l’UNAF et un sociologue commentaient les derniers chiffres de la natalité française. En 2008, plus de 800 000 enfants sont encore venus au monde, grossissant un “stock”. L’UNAF semble être très enthousiaste et satisfaite des politiques familiales françaises. François de Singly, sociologue, paraissait un peu plus réservé. Je m’intérresse beaucoup au “stock” des enfants “à sauver”, j’écoute donc de tels discours.

Avec HADOPI et les mouchards, certains sont très soucieux de la vie privée et de l’usage qui pourrait être fait des informations qui s’y rapportent. D’autres pensent plus à leurs libertés ou à la consommation, sur Internet. J’attends d’entendre les discours de la rentrée qui vont nous préciser les contours du “stock” de la “Culture” et des “savoirs”, des discours qui vont peut être nous apprendre comment ce “stock” va bientôt “rayonner”. Pour information, dans le monde, le “spectacle” du football, représente une manne de 250 milliards d’euros par an.

@152 Eolas: “J’y répugne en principe, mais me dois de respecter les résultat d’un referendum.”

Il n’y a pas d’alternative. Le message du moment est assez clair: “si tu l’aimes pas ou si tu ne la respectes pas, tu la quittes”. Vous pourriez relire le message de Mathaf Hacker, en 92, ainsi que la réponse que vous lui avez faite.

@159. par Spacky “Démasquer l’imposture para logique est une étape indispensable de l’exercice de la critique démocratique. Sans rentrer dans le débat sur les compétences en Logique entre les juristes et les matheux (je ne suis que garçon de café), …”

Des spécialistes du chaos pourraient également apporter leur contribution.

162. Le mardi 25 août 2009 à 13:57 par chris

Il m’est arrivé de le dire quelques fois sur ce blog : la valeur humaine n’a rien à voir avec la valeur universitaire, avec les Bacs plus huit etc. On peut-être garçon de café ou boulanger, l’essentiel est de ne pas être un flambeur super déloyal, menteur, magouilleur, un ki dit méprisant : “Je suis le chef, Dir. de ceci cela, J’ai raison”.

Quelle gloire y a-t-il à être le pdg d’un troupeau de moutons incultes ?

163. Le mardi 25 août 2009 à 14:37 par Lindir

Cher Malpa (160)
Je suis venu au boulot en jean, chemise en lin et pas rasé mais je vais essayer de vous répondre.
“L’élégance, c’est la puissance au repos” ai-je un jour lu dans un ouvrage consacré aux arts martiaux (j’ai une ceinture noire en lutte contre les aranéides de fonds de baignoire).
L’élégance c’est donc -ici- d’avoir un bouton et de ne pas le fermer.
L’état actuel de mes connaissances ne me permet pas d’étendre -si j’ose dire- cette hypothèse à la braguette.

164. Le mardi 25 août 2009 à 14:39 par Pepito

Ce n’est pas tellement la cravate à pois mais le noeud Windsor qui est une faute de goût.

Eolas:
Je suis bien d’accord. Le demi Windsor est largement suffisant.

165. Le mardi 25 août 2009 à 16:42 par jrem

@eolas en 158:
ñ à la place de m, aux Seychelles?

166. Le mardi 25 août 2009 à 16:50 par Lindir

Eolas sous 160 : “Quant au bouton de la veste, c’est effectivement celui du bas qui ne se boutonne pas, et non celui du haut.”

Sur deux boutons, c’est indiscutable. Mais sur trois ? Je ne fermerais que celui du milieu. Docteur, ai-je tord ?

167. Le mardi 25 août 2009 à 17:34 par PEB

Le déboutonnage du bouton du bas serait, à l’origine, le signe de reconnaissance des Écossais jacobite persécutés par la couronne hanovrienne…

168. Le mardi 25 août 2009 à 18:01 par IceCream

@Chris
Puisque c’est comme ça je rends mon tablier de thésard!!! Namého!!! Faut pas pousser tant d’étude pour ne pas être chef moi j’arrête!!!

@Lindir
D’après une source relativement bien informée mais non officielle (mon tailleur) oui les deux premiers fermés et le dernier ouvert comme pour la veste deux boutons.

@Pépito
Et dire que j’ai passé des heures à apprendre à faire ce noeud et qu’il est devenu ringard…

@Eolas
Désolé pour le flood (patapé^^)

169. Le mardi 25 août 2009 à 18:11 par Pepito

Le port de la pochette identique à la cravate aurait été le bouquet.

Tiens, c’est confirmé sur sa page wikipedia qu’il a bien reçu le Busiris.

170. Le mardi 25 août 2009 à 18:12 par chris

Si faire x boutonnières passepoilées sur une veste de costard demande une grande dextérité (je savais faire dans le temps, j’aurais mieux fait d’apprendre le droit), pourquoi sont-elles nécessaires, s’il ne faut point boutonner le 1° ou dernier bouton ?

Puis-je dire, sans poursuites, que la photo du texte est très, très kitch ? Un coquin l’aurait-il fait exprès ?

171. Le mardi 25 août 2009 à 18:34 par do

C’était pour quoi, au fait, le Busiris?
Pour les pois et les rayures dans la même photo?

172. Le mardi 25 août 2009 à 19:25 par chris

Si je puis me permettre, voici un petit truc de dactylo : depuis des lustres, certains caractères de ponctuations sont saisis directement collés au mot, exemple : choses, pékin.
Les caractères avec deux signes, comme ? ! ; : ne sont point collés, mais saisis avec un espace avant et un après : qui est coquin ? Le photographe ? Le maître de ces lieux ?

C’est plus joli, aéré, n’est-ce pas ? Demandons au Droit autant de rigueur !

Eolas:
Précisons que ces règles ne s’appliquent pas en anglais.

173. Le mardi 25 août 2009 à 21:33 par Bruno

A propos de “stock Culturel”, quoi qu’on pense de ce “stock” là… J’ai ceci dans mes notes, à la date du 12/10/08. A mon avis, ce n’est pas anodin. Deux mois plus tard, nous célébrions le soixantenaire de la DUDH alors que, vers la mi-2007, nous apprenions tout de même que “l’homme n’est pas une marchandise comme les autre”.

On a là un “stock” De Gaulle qui pourrait permettre de dynamiser le tourisme, je me demande ce qu’en penseront les linguistes et les historiens:

Sarkozy et Merkel se retrouvent sur la tombe du général
France Info - Hier, 06:05 cad le 12/10/08

50 ans après une rencontre historique entre De Gaulle et Adenauer, au moment où leur relation privilégiée est traversée par de profondes divergences sur la gestion de la crise financière, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy inaugurent aujourd’hui un mémorial dédié à Charles de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises. D’un coût de 20 millions d’euros, selon la direction de l’établissement, contre 15 prévus initialement, le mémorial mettra en lumière la vie du général, qui s’est installé en Haute-Marne en 1934, pour s’y retirer en 1969, avant de décéder le 9 novembre 1970 et d’y être enterré. .. L’autre objectif avoué est de relancer, ou plutôt de doubler, la fréquentation touristique du département. Alors que 300 à 400.000 visiteurs se rendaient à Colombey-les-deux-Eglises dans les années 1970, ils ne sont plus que 60.000 à faire le déplacement aujourd’hui. Le prix de l’entrée sera assez élevé : 12,5 euros en tarif normal, 10 euros en tarif réduit. L’Historial de Gaulle, aménagé sous les Invalides, a été inauguré le 22 février par Nicolas Sarkozy.

174. Le mardi 25 août 2009 à 21:39 par jalmad

je vous trouve bien méchants avec Frankie, qui a, certes, un look de jumeau, mais également semble-t-il le bon goût de ne pas se payer un conseiller en communication aux frais de la princesse (ou alors c’est un emploi fictif )
@Lindir Je suis venu au boulot en jean, chemise en lin et pas rasé : torrrride.

175. Le mardi 25 août 2009 à 23:00 par RG

@Eolas

Absolument : c’est la combinaison rayures pois qui est funeste.

Dois je en déduire que les petits pois courent séparément des costumes à rayures ?

176. Le mardi 25 août 2009 à 23:32 par RG

@146 Bruno

Je me demande comment tous ceux qui sont intervenus avant vous réagiraient si la pensée critiquée tout en haut, manifestement contestée et critiquée par un peu tout le monde, sur le réseau (en tous cas, à ce jour, d’après les actus google), nous était finalement purement et simplement imposée, par ce qu’on pourrait appeler une “autorité politique”.

Il risque de se passer pour ce projet de loi l’inverse de Hadopi, “un peu tout le monde” risquant fort d’avoir 8 ans de retard sur le gouvernement.

Cela avait été l’objet de débats pendant des mois, l’Assemblée n’a plus qu’à se baisser pour ramasser ses arguments.

177. Le mardi 25 août 2009 à 23:33 par chris

Bruno,

Connaissez- vous le film de F. Truffaut, Fahrenheint 451 ? Dans un pays imaginaire les pompiers brûlent tous les livres, pour empêcher les humains de lire. L’imaginaire deviendra réalité: nous ne pourrons lire que sur écran, c’est leur volonté. Adieu la douceur du velin, le papier bible de la Pléiade, l’odeur sublime du livre neuf. Je me revois, choisissant mon premier livre de poche sur le tourniquet présentoir d’un certain magasin : les poèmes de Rimbaud, puis le Journal d’Anne Frank acheté le 27-6-1961.

Bonsoir.

178. Le mardi 25 août 2009 à 23:42 par malpa

@ Chris 172

Oui. Et “espace” est un mot féminin, en typo : une espace, donc. Désolé, mais pour une fois que j’ai l’occasion de repayer un petit peu de tout ce que j’apprends ici… Oui, je sais, pas encore trop dans le sujet. Un jour peut-être…

179. Le mercredi 26 août 2009 à 00:07 par Iskendor

@Eolas sous 152

Ah, bon, on respecte les référendums, maintenant… Moi qui croyais qu’il suffisait de revoter ça entre députés sans cet empêcheur de tourner en rond qu’est le bas peuple ou de renouveler le référendum jusqu’à ce que ce même bas peuple comprenne que la seule bonne réponse est : oui. tssss…. décidément, je ne comprends rien…

Eolas:
Mais ça fait plus de 4 ans que je vous le dis.

180. Le mercredi 26 août 2009 à 00:28 par justiciable

Au bout de prés de deux cent commentaires et méditant à la fois les évenements politiques de cette fin d’été et les événements depuis 2007 ( notamment en matière de justice) je me dis qu’une fracture idéologique trés profonde renouvelant le clivage droite -gauche des années 1958-1981 est en cours de cristallisation. Et à ma grande surpise je partage vos opinions sur l’ineptie et le caractère liberticide des lois types HADOPI. De la à voter à gauche  !!!! La croix de lorraine m’en garde !

Mais néanmoins je pense que les récipiendaires de Busiris ont plutot des raisons de se réjouir : malgré Internet les imbéciles restant majoritaires c’est ce qui fait la grandeur de la démocratie.

Eolas:
Hormis nouveau referendum européen, je ne vous dirai jamais quoi voter. Notez aussi qu’il est plus facile de critiquer ceux qui sont au pouvoir que l’opposition actuelle, qui est dans un état de déliquescence avancé. Une expérience récente m’a en outre démontré que les tentations totalitaires ne sont pas étrangères non plus à un certain éñectorat de gauche. 

181. Le mercredi 26 août 2009 à 00:29 par Bruno

@RG en 177 “risquant fort d’avoir 8 ans de retard sur le gouvernement”

Je ne comprend pas du tout le sens de votre intervention. Vous nous parlez de retards dans le domaine des infiltrations ou de la surveillance des activités douteuses?

@RG en 177 “Il risque de se passer pour ce projet de loi l’inverse de Hadopi”

Peut être parlez vous d’autres textes ou portions de ce même texte dont je ne connais pas tout. J’ai lu beaucoup de choses au cours de ces dernières années. Vous écrivez “l’inverse”, parlez vous d’une autre interprétation possible des mêmes textes?

Dès lors que de telles mesures sont justifiées, je ne suis pas opposé aux infiltrations ni à la surveillance (de la criminalité), voire même de sa censure en raison de risques de déstabilisation de territoires (je pense par exemple à l’état d’urgence, le temps que des esprits s’apaisent). A mon avis, c’est à distinguer de l’accès à la culture ou au savoir, je m’y suis moins penché. Reste que la criminalité, souvent mouvante et en osmose avec le droit, peut ne pas être définie de la même manière par des groupes qui s’opposent…

@178 par chris “Connaissez- vous le film de F. Truffaut, Fahrenheint 451 ? … L’imaginaire deviendra réalité”

Je crois qu’on m’en a déjà parlé. J’ai très souvent imaginé des choses et à chaque fois, j’ai pu constater que d’autres y avaient d’une manière ou d’une autre pensé avant moi. Je prends note, une de plus…

182. Le mercredi 26 août 2009 à 08:03 par Wyrm

@148, Vert du Rhin:
Déjà je ne suis pas juriste, justement. Le droit m’intéresse beaucoup, mais uniquement à titre personnel. J’ai une formation scientifique, avec des bases mathématiques assez solides. C’est justement pour ça que je parlais de “l’axiome A”, et non de “l’hypothèse A”.
(axiome = “base de raisonnement dont l’évidence se passe de démonstration”, il n’en faut qu’un strict minimum dans un système de logique sans quoi on prend le risque de se fonder sur des éléments peu fiables, l’évidence étant souvent un piège de l’esprit; hypothèse = “élément que l’on cherche à affirmer ou infirmer par un raisonnement logique”, c’est un but, un objectif à atteindre)

Dans le premier cas, on tente de montrer une chose en sachant A; dans le deuxième cas, on se demande si A est fondé en le supposant vrai pour voir si on aboutit à une contradiction.

Donc, dans le premier cas, A => non A est une erreur (au niveau de l’axiome ou de la démonstration). On ne se contente pas d’accepter la conclusion sans se poser de question.
Et dans le second cas, A => non A est un élément de démonstration pour conclure non A… (Et encore faut-il faire attention de bien formuler non A, sans quoi on aboutit à une nouvelle erreur de logique: “ma chemise est noire” n’est pas la négation de “ma chemise est blanche”.)

Ici, en termes mathématiques, il y a plusieurs erreurs simples de logique élémentaire. Ainsi, comme l’a signalé Maître Eolas, une erreur sur la définition du faux. Comme si, durant la démonstration A => non A, il parlait d’un nombre pair et en concluait sur la parité d’une fonction. N’y a-t-il pas quelque chose à revoir dans sa copie?

Mais surtout, comme Spacky et moi-même y avons déjà répondu, M. Louvrier ne cherche pas à “affirmer ou infirmer A” (en posant que A est “la censure est antidémocratique”), mais il le pose comme une certitude, un axiome, duquel il part pour prouver l’utilité d’HADOPI. (en résumant un peu: “la censure est anti-démocratique”, mais “il y a pire que la censure”, donc “la censure un outil démocratique”, d’où “HADOPI c’est le futur de la démocratie”)
Cette tribune n’est pas une démonstration mathématique, mais un procédé politique (et un sophisme) simple: on part d’une idée communément admise, pour susciter l’adhésion, pour arriver par des associations d’idées plus ou moins pertinentes (plutôt “moins” dans le cas présent) à ce qu’il voulait démontrer. L’important n’est pas d’être rigoureux en termes de logique, mais de faire dans l’esprit de son auditoire une association entre “la lutte contre la censure” et “HADOPI”… même si HADOPI est un outil de censure qui vise tout autre chose. C’est l’association d’idées qui compte, pas la rigueur du raisonnement.

183. Le mercredi 26 août 2009 à 08:23 par jugeotte

merci, Wyrm.
Du bon usage du mot “démontrer” qui ne se devrait employer que pour le raisonnement mathématique, celui qui n’a pas la nécessité de recourir à l’exemplarité empirique pour établir sa validité, ce qui lui suffit en lieu et place de toute “vérité”. Les paralogismes sont l’outil le plus courant des sophistes de tout poil, dont les politiques sont les plus brillants représentants. Ne parlons pas de l’usage inconsidéré du “donc” dans les discours qui leur suffit pour établir des liens de causalité. On se souvient du discours empêtré de N.S disant que si le petit nombre (ah! l’usage du “si” toujours mouvant entre hypothèse et condition…) ne peut faire de grandes choses et que le grand nombre ne peut faire de petites choses, alors cela crée un “mouvement de paralysie” généralisé! Si quelqu’un retrouve la phrase exacte…. elle est un cas d’école!

184. Le mercredi 26 août 2009 à 09:06 par Bruno

@183 par Wyrm “Cette tribune n’est pas une démonstration mathématique, mais un procédé politique (et un sophisme) simple: on part d’une idée communément admise, pour susciter l’adhésion, pour arriver par des associations d’idées”

Que pensez vous de la logique floue? Des trucs discutables, pas tout à fait vrais mais pas complètement faux quand même… et on arrive au final à un résultat à peu près satisfaisant: une chemise noire, c’est un peu comme une chemise blanche, c’est pour telle case.

Le sakozisme - je l’écris ainsi, suite à une erreur de plume, dans une tribune d’abonné publiée sur LEMONDE.FR – ça papote et ca radote - se fonde à mon avis entièrement sur des mécanisme de rumeur et de crédibilité. Il suffit de raconter n’importe quoi pourvu que les propos portent et soient à peu près perçus comme on le souhaiterait?

@183 par Wyrm “C’est l’association d’idées qui compte, pas la rigueur du raisonnement.”

Par exemple, d’abord de quoi faire vraiment très peur, puis, dans la foulée, LA solution, LE remède ad’hoc, le truc qui rassure. Bientôt la grippe A. Il n’y aura peut-être pas de vaccins pour tous, mais ce n’est pas trop grave. Nous savons déjà que n’allons pas tous en mourrir (ouf). Tout est maintenant prévu ou dans les cartons, nous serons protégé très efficacement. On pensait d’abord que nous allions devoir fermer durablement toutes les écoles pour survivre et pour protéger nos enfants. Mais cela aussi s’est arrangé, on verra au cas par cas, nos préfets prendront les bonnes décisions (ça soulage, on pensait que nous ne pourrions même plus travailler, du fait des problèmes de garde d’enfants).

185. Le mercredi 26 août 2009 à 09:55 par Iskendor

@Eolas sous 179

L’association de Protection des Nonistes demande à bénéficier de son propre Troll Detector qui représente un nonniste avec un instrument contondant de taille raisonnable et un avocat dans les vaps…

Eolas:
Un mouton noir qui fait du parapente, ça vous va comme noniste ?

Pour 183 Wyrm, Démonstration claire ;D
On peut, au delà du non A, rajouter la tendance des politiques à confondre contraposée et réciproque dans leurs discours afin de le crédibiliser. “Toutes les Ferraris sont rouges (je sais, l’hypothèse est fausse), donc cette voiture rouge est une Ferrari” au lieu de “Toutes les Ferraris sont rouges, donc cette voiture noire n’est pas une Ferrari”.

186. Le mercredi 26 août 2009 à 09:58 par Hugo

Chris (177) : Connaissez- vous le film de F. Truffaut, Fahrenheint 451 ?

Vraiment bien ce film, ils devraient songer à en écrire un livre.

187. Le mercredi 26 août 2009 à 10:06 par Iskendor

@187…

Mouarfff… On pourrait demander à ce bon vieux Ray de le faire…

188. Le mercredi 26 août 2009 à 10:07 par Remy

@ Chris (177) pour préciser: c’est un roman de Ray Bradburry votre film de Truffaut. Cette information rend très votre émouvante votre description de l’odeur du papier jauni des Pléiades et des bons vieux poèmes de Rimbaud que vous dévoriez et qui n’existeront bientôt plus. Visiblement le processus est en marche. Je vous laisse je vais regarder le DVD des Misérables, un super film avec Depardieu.

189. Le mercredi 26 août 2009 à 10:22 par Lionel

L’erreur de logique que je constate le plus fréquemment chez bon nombre de mes interlocuteurs est qu’ils pensent souvent que si A=>B alors nonA=>nonB, bien que ce soit en fait nonB=>nonA. Il est souvent facile de passer à côté de la plaque, surtout lorsque l’on a son attention mobilisée par des pois et des rayures…

Heureusement Maître Eolas est là pour nous aider à décoder quand nous sommes mal réveillés!

190. Le mercredi 26 août 2009 à 10:47 par Wyrm

@149, Vert du Rhin:
“Si A est vrai alors (A=> non A) est faux Or si X est faux (X=>B) est vrai, quelque soit la proposition B donc (2 pair => 2 impair) =>B est toujours vrai.”

Je suis d’accord avec le fait que, mathématiquement, on peut dire tout et n’importe quoi à partir d’une proposition fausse. Mais il n’y a pas de lien logique pour autant. (X=>B) est toujours vrai si X est faux… Mais B n’est pas toujours vrai pour autant.
Ainsi, dans ta phrase, il y a un flou grammatical qui peut conduire à une erreur mathématique.
Je te corrige ici: ” “Si “A est vrai” alors “(A=> non A) est faux”. Or si “X est faux”, alors “(X=>B) est vrai”, quelque soit la proposition B donc “(2 pair => 2 impair) =>B” est toujours vrai.” (c’est plus clair avec les guillemets ou je dois préciser?)

“Et en plus x—>2 est effectivement une fonction paire.”

Mon exemple visait le “donc… parce que…” (l’argument qui lie deux propositions), et pas la parité de f…
Si c’est plus clair avec un exemple de fonction non paire, lisez ceci: “c’est comme dire que 2 est un nombre pair donc f:x->2x est une fonction paire parce que 2 fait partie de la définition de f.” (alors qu’ici f est une fonction impaire… ce qui, je le précise, n’est pas la négation de “f est une fonction paire”, vu qu’une fonction peut n’être ni paire ni impaire.)
Dans ce nouvel exemple, on a “A vrai”, “B faux”, et la “démonstration” (erronée, forcément) que “A => B”.

En plus clair pour les profanes, même si les prémisses et la conclusion peuvent être tous les deux ponctuellement vrais, l’implication n’existe pas forcément.

C’est plus clair avec un exemple où la conclusion est fausse, mais les arguments de Louvrier ne sont pas nécessairement faux pris séparement: un faux témoignage et une contrefaçon sont tout deux potentiellement “dangereux”. Mais ils ne le sont pas pour les mêmes raisons, ni pour les mêmes personnes, même si les deux peuvent être appelés des “faux”.
Ce sont donc deux éléments “ponctuellement vrais”, mais sans lien.

191. Le mercredi 26 août 2009 à 11:01 par Petruk

Un petit HS pour parler du documentaire d’hier soir “faites entrer l’accusé” consacré à Patrick Henry. J’en ai vu un morceau et on pouvait voir un journaliste évoquer les motivations des membres du jury ainsi que d’autres considérations sur le vote. C’était intéressant mais il m’a semblé que c’était très limite au regard des dispositions préservant le secret des délibérations.

En particulier, dire “J’étais juré et j’ai voté pour la peine de mort”, ça améliore peut être les relations avec les voisins mais n’est-ce pas interdit?

Eolas:
C’est en effet en violation totale du serment de juré. Amusant de voir un parjure décider qu’autrui ne mérite pas de vivre, n’est-ce pas ?

192. Le mercredi 26 août 2009 à 11:11 par malpa

@ Wyrm et Vert du Rhin

Si j’étais vous, je n’insisterais pas trop dans cette direction. Le raisonnement de M. Louvrier est un sophisme, ça a été dit, et un tout petit sophisme basé sur le double sens entretenu du mot “faux”, ça a été dit aussi. Au-delà, vous bradez l’intelligence des lecteurs, ce qui est exactement le procédé de M. Louvrier.

D’autre part, je m’étonne un peu que vos études de maths ne vous aient pas mené à lire au moins Quine et Popper (Wikipedia est votre ami). Ou alors, elles sont déjà tellement loin qu’il ne vous en reste que des définitions sommaires qui avaient cours en seconde C ?

193. Le mercredi 26 août 2009 à 11:18 par Bruno

@192 par Wyrm “@149, Vert du Rhin: Si A est vrai alors (A=> non A) est faux Or si…”

J’ai trouvé ceci, en dernière page d’un gros ouvrage de sociologie du droit: j’étais ainsi: pour moi deux et deux ne faisaient jamais quatre, s’il y avait moyen de croire que cela faisait cinq. L.P. Hartley, The Go Between

Dans une préface de The Go Between, par Colm Toibin: The past is a foreign country: they do things differently there.

Have fun.

194. Le mercredi 26 août 2009 à 11:27 par Wyrm

@malpa…
Désolé, je me suis laissé emporter… :(
J’en ai un peu oublié où je me trouvais.

195. Le mercredi 26 août 2009 à 11:32 par Carolina

<hors sujet>

@chris en 172
Comme signalé par le Maître de ces lieux, cette règle ne s’applique pas en anglais. D’ailleurs, je crois que la règle de l’espace insécable avant les points d’exclamation, d’interrogation, le point virgule et les deux points ne s’applique qu’en français.

</hors sujet>

196. Le mercredi 26 août 2009 à 11:57 par Remy

@Petruk : j’avais moi aussi été très surpris par un doc sur le procès Ranucci dans lequel les jurés justifiaient leurs choix. Je j’avais jamais vu ça ailleurs (donc aussi pour le procès Henry). Peut-être y a-t-il une forme de prescription ou certaines dispositions spéciales car je suis à peu près certain que les jurés sont tenus au silence et que si tel n’était pas le cas on les entendrait plus souvent. Les arguments de ceux qui ont coupé la tête de Ranucci font froid dans le dos. Ce sont les mêmes qu’au café d’en bas de chez moi. Sauf qu’en l’espèce ils ont eu une conséquence très concrète.

197. Le mercredi 26 août 2009 à 12:48 par Véronique

@ Petruk et Remy

Si Eolas permet ce hors-sujet.

Honnêtement, je ne pense pas que le juré qui témoignait dans Faites entrer l’accusé diffusé hier soir ait exprimé le choix de son vote au moment du délibéré.

Son intervention se voulait plus, selon moi, comme un témoignage au sujet de ce que ce monsieur a appelé les consciences, dont le vote a fait basculer la décision à une voix. Mais à aucun moment ce monsieur n’a dit quelle était réellement la nature de son choix.

J’ai trouvé particulièrement intéressante la mention de la position de l’évêque de Troyes.

Les choses, semble-t-il au vu des témoignages, se sont en fait révélées beaucoup plus complexes et nuancées, pardon de l’exprimer ainsi, que l’idée très convenue d’un Me Badinter seul contre tous, et arrachant seul un verdict de perpétuité.

Tout a compté dans ce verdict.

198. Le mercredi 26 août 2009 à 13:13 par lilly

vous avez des personnes bien excitées cher maitre sur votre blog….
“les pérégrinations de chris!”

Eolas:
Je n’y peux rien : je suis très excitant.

199. Le mercredi 26 août 2009 à 13:38 par cat

Quelle poilade ! merci Maître

200. Le mercredi 26 août 2009 à 13:43 par Leslie

Ce qui est marrant, c’est que je trouve que, sur cette photo, il a un petit air de Benny Hill.

Je ne pas sûre que ça aide, pour sa crédibilité, ni que ça traduise vraiment le fond de son caractère. Mais ça explique peut être pourquoi je ne comprends pas son raisonnement. En fait, c’est de l’humour !

^^

201. Le mercredi 26 août 2009 à 13:48 par Remy

@Veronique

Je n’ai pas vu l’émission d’hier soir mais je vais essayer de rechercher ces témoignages vidéo des jurés du procès Ranucci, édifiants de bêtise et de haine banales et essayer de savoir pourquoi ils ont pu être enregistrés et diffusés.

202. Le mercredi 26 août 2009 à 13:55 par Seb, bookworm

@ Chris 177
Fahrenheit 451 - la température de combustion du papier. Très bon, le film. Avant un film, c’est un roman de Ray Bradbury (1953).
Respectons l’origine de l’oeuvre. Après tout, il faut bien que la reconnaissance de la source soit partie intégrante de la construction du sens.

203. Le mercredi 26 août 2009 à 16:35 par Petruk

@Véronique 199
Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne la mention de la position de l’évêque et l’impact qu’elle a pu avoir. C’était très intéressant.

Concernant la question du secret du délibéré, le journaliste interrogé mentionne que l’un des jurés l’a contacté afin de publier un article précisant “qu’il avait voté pour la peine de mort”.
Le juré en question était soupçonné par ses voisins d’avoir refusé de voter la peine de mort et il était ostracisé.

Pour rassurer tout le monde sur le fait qu’il était tout à fait capable de couper un homme en deux, il tenait à ce que le journaliste rende publique son vote pour la peine de mort.

C’est ce passage qui m’a surpris ainsi que le moment où la position de l’un des deux juges assesseurs est divulguée.

Eolas:
Quelle était cette position ?

204. Le mercredi 26 août 2009 à 16:46 par Petruk

…..rende public son vote et publique sa position………. désolé

205. Le mercredi 26 août 2009 à 17:23 par Bruno

@204, Seb, bookworm

J’aime bien Internet, on peut depuis très longtemps et très rapidement sonder une mine d’informations. Pourvu que ça dure, j’aurai du mal à m’en passer. Je suis allé questionner l’oracle Google Books. Je lui ai soumis des mots de la phrase mystère qui cloue le bec. Il m’a trouvé “Vous êtes chef? Ce n’est pas si grave!” et “Il faut donc considérer que l’échec fait partie intégrante de la construction de la réussite.” On pourrait attribuer la source aux Shadoks: “plus ça rate, et plus on a de chances qu’un jour, ça marche”. Mais on trouve aussi certains de ces mots ailleurs.

@RG en 177 “Il risque de se passer pour ce projet de loi l’inverse de Hadopi”

Vous pensiez sûrement à Lopsi.

206. Le mercredi 26 août 2009 à 18:09 par helge

commentaire 185 : “l’association de protection des nonnistes demande à bénéficier de son propre Troll Dectector qui représente un nonniste avec un instrument contendant de taille raisonnable et un avocat dans les vaps”.
Gaffe! : un avocat écrasé ça glisse toujours…….et on finit pas se taper sur les doigts soi-même…….

Eolas:
D’autant plus que l’arme préféré du noniste est le boomeramg.

207. Le mercredi 26 août 2009 à 18:19 par Véronique

Concernant la question du secret du délibéré, le journaliste interrogé mentionne que l’un des jurés l’a contacté afin de publier un article précisant “qu’il avait voté pour la peine de mort”.Le juré en question était soupçonné par ses voisins d’avoir refusé de voter la peine de mort et il était ostracisé.

Oui, mais le journaliste interrogé n’a pas dit que sa rédaction d’alors avait accédé à la demande de l’épouse de ce juré.

ainsi que le moment où la position de l’un des deux juges assesseurs est divulguée.

Je suis d’accord avec vous sur ce point. Malaise. D’autant plus que le fait de préciser que cette personne était juge professionnel n’apportait rien au propos.

Car tout l’intérêt de l’épisode était de mettre en évidence le moment où dans le délibéré quelqu’un a dit en premier - en rapide -: je ne voterai pas pour la personne de mort.

208. Le mercredi 26 août 2009 à 18:26 par Véronique

Mon post 206 s’adresse évidemment à Petruk (post 203).

@ Eolas

Merci pour l’espace accordé à notre HS.

Et puis vraiment, la tribune de M. Louvrier ne m’inspire rien. je n’ai toujours rien compris à son texte. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Mais, rien à faire, je ne comprends rien.

209. Le mercredi 26 août 2009 à 19:02 par Bétises

Je crains que le prix Busiris ne finisse par être galvaudé en raison de la fréquence de son attribution.

Ne serait-il pas temps que l’académie mette en place l’ordre de Busiris avec une progression permettant de distinguer le mérite des personnes primées :
prix busiris
prix busiris avec palme
grande croix du busiris ?

Cela mettrait fin à l’injustice qui veut que Rachida Dati malgrés sa persévérance dans l’effort ne soit pas mieux récompensée qu’un débutant comme Mr Louvrier.

Eolas:
l’Académie a pour principe une stricte égalité protocolaire entre les divers prix. Elle ajoute parfois une mention, ou précise que le vote a été acquis par acclamations et à l’unanimité. On va voir à organiser un peu tout ça, mais restera le principe qu’il n’y a qu’un prix Busiris. 

210. Le mercredi 26 août 2009 à 19:13 par Yop

Bonjour,

J’ai une question: n’est-il pas nécessaire que l’HADOPI prouve au juge que l’internaute était conscient de télécharger un contenu donné ?

Un fichier peut être chargé par erreur, c’est courant. Il peut également rester en partage sans intervention de l’internaute tant que ce dernier n’a pas vérifié le contenu et décidé qu’en faire.

Il me semblait que pour qu’il y ait délit, il fallait que l’accusé soit conscient de le commettre. Or, là l’HADOPI n’est déjà même pas sûr de connaitre le présumé coupable…

On en est pas à une connerie près sur cette loi, mais j’aimerais savoir si c’est un axe de défense valide ou non ?

Cordialement

PS: C’est quoi les lots à gagner pour les prix Busiris ? Ca doit être très alléchant :))

Eolas:
En fait, c’est à ce pauvre parquet qu’incombera cette tâche. J’ai exprimé ma solidarité avec lui dans un précédent billet. Je ne vois pas comment il va obtenir une ordonnance pénale. 

211. Le mercredi 26 août 2009 à 21:19 par arbolito

(hors-sujet total)
Cher Maître, maître et futur confrère,
Imaginez que vous (re)passiez ce mois de septembre les écrits de procédure pénale et le grand-oral du CRFPA…
Quels sont les thèmes que vous auriez à coeur de relire plusieurs fois à fond ?
(A part les leçons de Me Eolas, ça va de soi)
Merci d’avance

212. Le mercredi 26 août 2009 à 22:12 par Bruno

@180, Me Eolas répondait: “Notez aussi qu’il est plus facile de critiquer ceux qui sont au pouvoir que l’opposition actuelle…”

Tout à fait d’accord. N’est-ce pas pour cela qu’on dit que le silence est d’or? J’ai vu passer cette dépêche, elle pourrait éventuellement expliquer pourquoi certains essuient plus de critiques:

AFP, 18/08/2009 - “Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a établi les bilans annuels 2008 des chaînes de France Télévisions…” … le CSA chiffre ainsi pour les journaux à 33,5% le temps accordé à l’opposition parlementaire

Par ailleurs, ce qui circule sur le réseau n’est pas encore évalué, ni maitrisable. Ce n’est que dans le futur qu’on nous indiquera clairement où sont les tracts et où se situe la source du bon sens.

213. Le mercredi 26 août 2009 à 22:37 par gracques

Maître EOLAS est tombé bien bas !
S’attaquer à un Conseiller Présidentiel et au Monde……

Maître, un peu de tenue, n’allez pas chercher l’objet de vos foudres dans le caniveau !

214. Le jeudi 27 août 2009 à 00:27 par RG

@Eolas

Notez aussi qu’il est plus facile de critiquer ceux qui sont au pouvoir que l’opposition actuelle, qui est dans un état de déliquescence avancé

“S’il n’y avait pas les socialistes , le socialisme gouvernerait le monde entier” Bernard Shaw. Tiens, je croyais qu’il était mort….

215. Le jeudi 27 août 2009 à 01:39 par Petruk

@Eolas 203
Très succinctement (Et je m’en excuse), il disait qu’il pouvaient bien sûr condamner Patrick Henry à la peine capitale. Et ceci très facilement. Personne ne le leur reprocherai et on les féliciterai plutôt pour cela. Mais cela ne rendrai pas la victime à sa famille.

216. Le jeudi 27 août 2009 à 02:55 par Starman

C’est ça un conseiller en communication ? Ça va chercher dans les combien ça ?

Plus sérieusement, c’est étonnant de remarquer que dans le premiers commentaires, à chaque fois, il y a du bon gros mécontentement qui tâche. Mais le fort tiens bon : à quand Eolas au Rock AM Ring ?

217. Le jeudi 27 août 2009 à 03:17 par Remy

@ Petruk je n’ai pas vu ce documentaire j’ai donc bien conscience de m’incruster dans ce débat mais ce que vous résumez est plus une analyse du climat dans lequel s’est déroulé le procès et des répercussions de tel choix qu’une véritable position où le juge rend public son vote et le justifie, genre style “moi je suis désolé mais les tueurs d’enfants ya qu’une peine à la hauteur de keskizonfé hein alors je regrette pas” ou encore “j’ai voté les circonstances atténuantes par opposition de principe à la peine de mort et je savais que l’Histoire me jugerait avec plus de sagesse que l’opinion publique d’alors”. Non ?

218. Le jeudi 27 août 2009 à 07:20 par Véronique

@ Remy

Je résume de mémoire la séquence de l’émission.

Un juré populaire témoigne de la scène suivante:

au moment du délibéré, le président a fait installer son jury autour de la table dans la même configuration que dans la cour d’assises. Il a demandé à chacun des jurés d’exprimer sa position.

Le premier a dit: peine de mort, le second et le troisième également. Le quatrième juré qui était donc un juge professionnel a fait valoir une position opposée à la peine de mort. Je crois me rappeler que ce juré-juge a mis en avant l’âge de PH (23 ans). En fait, ce juré a été le premier dans le groupe qui, par sa position, a mis à distance la violence très palpable dans l’ambiance du procès.

Je ne sais pas combien de jurés siegeaient alors, toujours est-il que suite à la position de ce quatrième juré-juge, d’autres voix ont suivi la sienne, puisque le verdict a été la perpétuité.

Alors la question intéressante est d’essayer de comprendre ce qui a motivé ces hommes et ces femmes, alors que tous les observateurs de l’époque pronostiquaient à coup sûr un verdict de mort.

Le délibéré a été relativement court si nous tenons compte de l’impact considérable de l’affaire. Il semble - c’est mon idée - que parmi les jurés, certains ont fait valoir une position morale et intime qui s’ancrait dans un positionnement qui dépassait l’enjeu même du procès. Nous étions là dans le domaine de la conviction ou des convictions personnelles qui travaillaient l’esprit, l’âme et le coeur de ces jurés.

Je ne pense pas que ces personnes aient pris leur décision en fonction d’un éventuel jugement hostile de la société dans le futur, ou en raison d’un regard accusateur que leurs enfants porteraient sur eux dans l’avenir - la plaidoirie de Me Badinter -, comme on nous le rappelle immanquablement à l’occasion de l’évocation de ce procès, Je pense plus simplement que ces jurés ont jugé en leur âme et conscience. Et qu’ils étaient prêts entre eux et eux à assumer leur position.

En 1976-1977, les mots âme et conscience avaient du sens et de l’importance pour des personnes évoluant dans l’environnement d’une ville comme Troyes.

Si vous me permettez un grand écart par le billet.

Je pense que la prolifération des communicants et des chargés de com qui nous infligent depuis les années 80 des mots vides, creux, indifférenciés, interchangeables, pauvres et compliqués à la fois, des mots prêts à l’emploi qui conviennent toujours pour prétendre décrire, expliquer, justifier tout et rien, cette foule de communicants partout, tout le temps, ont contribué pour une large part à dénaturer le sens et la valeur des mots.

219. Le jeudi 27 août 2009 à 08:57 par helge

Commentaire 211 Arbolito : je ne suis ni Eolas, ni maître, ni même élève du CRFPA……..pourtant à titre amical : évitez de toute façon et en toute occasion le HS (surtout s’il est total), sauf si vous arrivez à raccrocher votre HS au thème……en ce qui concerne notre conseiller Busirisé…..je vois pas le rapprochement?
Désolé …..je suis de ce fait moi aussi HS.

220. Le jeudi 27 août 2009 à 10:26 par Mathaf Hacker

Bruno en 212

“AFP, 18/08/2009 - “Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a établi les bilans annuels 2008 des chaînes de France Télévisions…” … le CSA chiffre ainsi pour les journaux à 33,5% le temps accordé à l’opposition parlementaire”

Hélas (trois fois), je crains fort que l’opposition parlementaire ne soit crédible que quand elle se tait. lol

Eolas:
Vous êtes cruel. Ce qui ne veut pas dire que vous avez tort.

221. Le jeudi 27 août 2009 à 11:06 par DebitCredit

Bonjour,

Y aurait il un procureur dans le coin? cela serait pour traduire une phrase de procureur en français clair :

Suite à la fugue d’une jeune fille, le procureur a déclaré :

L’adolescente avait été retrouvée par la police à Toulouse vers 3 h 40 mardi suite au signalement d’un riverain. Le procureur a raconté les cinq jours d’errance de la jeune fille. Julie aurait ainsi passé sa première journée sans boire ni manger avant de rencontrer des prostituées, «qui l’ont aidé à trouver un hébergement». Elle a ensuite fait la connaissance d’un homme «qui va la nourrir, lui offrir des cigarettes» puis «un ami de cet homme», «puis un autre ami», relate le procureur.

«L’examen médical n’a pas permis d’établir qu’elle avait subi des violences mais elle a fait des rencontres», a indiqué le procureur mardi en soirée. «C’est une adolescente très immature, a-t-il poursuivi, dont il n’est pas facile de comprendre les motivations. Elle a émis le souhait de ne plus vivre dans l’immédiat dans sa famille actuelle, d’interrompre ses études».

Que signifie la phrase en gras «L’examen médical n’a pas permis d’établir qu’elle avait subi des violences mais elle a fait des rencontres»

est-ce qu’elle a simplement rencontré des gens qui l’ont aidée ou elle a eu des relations sexuelles volontaires avec eux? Les phrases de procureurs ne sont jamais très claires je trouve

Eolas:
Reste à savoir si le propos a bien été rapporté.

222. Le jeudi 27 août 2009 à 11:22 par Asheka

@DebitCredit : on n’a absolument pas besoin de savoir si elle a eu des relations sexuelles volontaires avec les types qu’elle a rencontrés. Tout ce que dit le procureur, c’est qu’elle a fait des rencontres qui auraient pu se révéler mauvaises (quoi de plus simple que de séduire une adolescente perdue ?), et que les médecins ont donc essayé de déterminer si elle n’avait pas été violée ; et il semblerait que ce ne soit pas le cas.

223. Le jeudi 27 août 2009 à 11:39 par DMonodBroca

@ Le_Pompiste 156

Mmouais…

De Gaulle, lui, disait : “le monde est divisé en 2 camps, ceux qui pensent que le monde est divisé en 2 camps, et les autres”…

224. Le jeudi 27 août 2009 à 12:25 par Herminejov

C’est vrai que c’est dommage de fonder tout une démonstration la confusion entre un adjectif (des informations fausses) qualificatif et de son substantif (un faux / une contrefaçon).

Le conseiller de l’Elysée nous démontre ainsi que l’inscription de La princesse de Clèves au programme des concours publics n’est pas forcément inutile pour le service de l’Etat.

225. Le jeudi 27 août 2009 à 14:27 par A un poncif près

@Eolas sous 35.

Il est vrai que la règle écorche l’oreille, mais elle nous interdit bien le subjonctif après après que. Ce qui nous donne ici :

Dire ça quelques jours après que je me suis pris le débarquement.

Voilà pour la plus value que je pouvais apporter (oui je sais, je ferme la porte)

226. Le jeudi 27 août 2009 à 15:04 par Petruk

@Eolas 191
C’est effrayant de voir cela. Ensuite on commence à réfléchir aux motivations qui ont pu guider ce monsieur au moment du vote, on se demande si là aussi la satisfaction de se placer du coté du nombre n’aurait pas primé toute autre considération.

227. Le jeudi 27 août 2009 à 16:44 par Remy

@ Veronique merci beaucoup pour cette précision détaillée. C’est donc un juré qui témoigne et ça semble en effet plutôt interdit. Merci aussi de mettre en peu de nuance dans l’histoire “officielle” qui nous présente un Badinter chevalier blanc vainqueur seul contre tous. J’admire cet homme et son action et je serais prêt à me couper un orteil pour assister à cette fameuse plaidoirie mais il n’a pas façonné l’histoire seul.

Je ne sais pas si je suis d’accord avec votre point de vue. Je ne pense pas qu’on puisse vraiment savoir ce qui a décidé les jurés. Leur âme et conscience, peut-être (je ne pense pas en tout cas que c’était mieux avant et que, à Troyes comme ailleurs, on avait plus de tenue en 1977 qu’aujourd’hui. On devait alors y regretter tout autant le bon vieux temps), la conscience que l’histoire poserait son jugement, certainement (il en était à l’époque du débat sur l’abolition de la peine de mort comme de celui sur le mariage gay aujourd’hui : on savait que c’était un progrès qui un jour ou l’autre finirait bien par s’imposer), la peur de tuer un homme à coup sur (c’est un des points centraux de la plaidoirie de B. Il a fait bien plus appel par ses évocations de la décapitation à la faiblesse qu’à la grandeur d’6ame des jurés)

Quant à la pression de l’opinion, elle était tout de même gigantesque : un ministre d’état qui se prononce pour la mort avant l’ouverture du procès, une foule haineuse.. Il faut être fort pour ne pas y prêter l’oreille. Je me souviens même que certains journaux avaient dû s’excuser d’avoir rappelé trop ouvertement leur opposition à la peine capitale !

Quoi qu’il en soit le secret du délibéré tient le choc et si on peut faire de longues analyses ou suppositions, on doit bien finir par conclure qu’on ne sait pas vraiment ce qui a décidé les hommes et femmes chargés de rendre la justice ce qui n’est pas plus mal. Pouet.

228. Le jeudi 27 août 2009 à 16:48 par chris

Lu sur “langue-fr.net” : après que (indicatif ou subjonctif ? )

“La syntaxe traditionnelle impose d’employer l’indicatif avec la locution conjonctive après que. Pourtant, dans l’usage courant, le subjonctif est de plus en plus employé, malgré la régression générale dont ce mode semble victime”.

Entre interdire et imposer, il y aurait une certaine nuance…

229. Le jeudi 27 août 2009 à 17:11 par chris-bis

Sur le site CNRTL il y a toute une pleine page, avec des exemples littéraires, sur la loc. conjonctive après que. Un certain Mr. Stephanini y construit une belle plaidoirie sur le pourquoi de l’utilisation de l’indicatif ou du subjonctif avec la loc. conjonctive. A lire.

Et une visite en plus !

230. Le jeudi 27 août 2009 à 17:13 par Véronique

@ Remy

La très grande longueur d’avance qu’avait Me Badinter: il savait lui ce qu’était une exécution capitale.

Quant au juré qui aurait transgressé un interdit en raison de son témoignage , André Gide avait fait de même quand il a publié ”Souvenirs de la cour d’assises” que j’ai lu il y a quelques mois.

231. Le jeudi 27 août 2009 à 17:38 par Remy

@ Véronique. Je ne savais pas que ce livre existait, merci du tuyau. Décidément, impossible de faire visiter un pays ou une cour d’assises à Gide sans qu’il aille tout cafter.

Pour m’assurer que le hors sujet est total je vous conseille très vivement L’Amérique, extraordinaire recueil de chroniques de Joan Didion et je vous souhaite de bonnes vacances, les miennes commencent maintenant !

232. Le jeudi 27 août 2009 à 17:41 par chris

Je ne résiste point à la tentation : à écouter Lundi 17:00, 31 août l’émission
de France Culture Sur les Docks, “Du palais au parloir” dans laquelle “une productrice de F.C. revient sur son expérience de jurée d’assises”. *
Suivront du mardi au jeudi 3 autres émissions sur le même sujet.

Réécoutables souvent les nuits suivantes à la radio, ou sur internet (pendant un mois), podcastables. Bonne écoute.

  • Télérama

233. Le jeudi 27 août 2009 à 21:59 par A un poncif par la fenêtre

@228 Au temps pour moi. Je suis en phase avec votre commentaire (expression un poil physicienne, mais on ne se refait pas que voulez-vous…)

Merci pour le site en 229.

234. Le jeudi 27 août 2009 à 22:12 par RG

@228 Chris

La syntaxe traditionnelle impose d’employer l’indicatif avec la locution conjonctive après que.

Autrefois la chanson de Trenet servait de mnémotechnique.

235. Le vendredi 28 août 2009 à 00:22 par H2

Je retiens pour ma part du discours pompeux et grotesque de M.Louvrier cette petite perle, merveille de sirop langagier :

” les mécanismes de la censure sont incomplets “

Voila la véritable substance à retenir de ce long monologue à l’adresse des sourds et des malentendants.
La substantifique moelle de monsieur Louvrier. La phrase clé issue du maquis verbeux de ce cher ” conseiller à la présidence de la République Libéralo- Corporatiste pour la communication de marché et la presse d’ordre ” -
Le reste n’ étant que nourriture d’escargot pour habillage d’assiette.

Le second point cependant qui apparait invisible mais doit être tout autant à retenir est le suivant -

M.Louvrier :__

” L’enjeu est la vérification des sources, dont la responsabilité repose sur la vigilance des professionnels de l’information “

Vous aurez reconnu le numéro ” de langue chargée ” à l’adresse des
” Professionnels”. Le bon gros palot bien baveux au passage et à leur encontre.
La plupart, de doux salariés de firmes privées détenant selon M.Louvrier, le monopole de l’ information et le strict usage d’en user.
Gare au citoyen contrevenant !

L’ information est une propriété selon M.Louvrier. Nous n’allons plus pouvoir en user comme bon nous semble. Je veux dire en parler comme bon nous semble sans payer une petite taxe pour chacune des allusions initiales.
Il faudra être un ” Professionnel ” pour ça. Il n’y aura qu’eux, les dits “Professionnels” qui pourront s’auto-citer sans recevoir d’amende ni d’alerte de prévention illégale pour usage abusif et propriétaire du langage d’autrui.
Un professionnel de la détention d’information. Un journaliste agréé via le haut commissariat à l’information - Une haute autorité encore à inventer mais qui ne tardera pas à poursuivre le citoyen non agréé.
Vous me direz que c’est déjà le cas. En partie oui. Mais le droit de propriété sera étendu bien au delà.
Et pour un malheureux copié -collé sur Internet, cela ira dans les 300 000 euros d’amende et dix ans de prison ferme. Quelque chose comme ça.
Faudra pas jouer avec les mots des autres. Ce sera LEUR propriété ! Uniquement la leur.
En effet :
Gare aux imitations et aux contrefaçons !

L’information demain ce sera comme les décisions de justice  : interdiction de les commenter. Il faudra juste les avaler. Comme des couleuvres.
Le journaliste Citoyen ?
Un dangereux terroriste qui propage des RUMEURS. Rumeurs interdites par la loi.
Et le couvre -feu c’est pour quand ?

Une idée : Privatisons l’ Alphabet !
Ainsi nous ne parlerons plus de rien.
L’ Entreprise X ayant racheté les droits de la lettre ” A ” tandis que la firme Y réclamera des royalties sur la lettre ” I ” comme ignare, les bavardages deviendront inutiles.
Interdiction de rire. Cela a déjà commencer. Une firme a acheter le nom d’une couleur. A quand l’interdiction d ‘utiliser ce mot dans un autre contexte ?

Hou, le pirate ! hou le pirate ! Le pirate des mots privés…
Une bonne idée de nouvelle néolibérale SF , ça - non ?
Allez - y pillez moi. Je m’en fous. Je suis pour la jouissance des droits pour toutes et tous.
Comme Pasteur. Le savant, pas le nom labellisé. ( ! ). Imaginez ce qu’il en serait s’il n’ y avait pas des lois pour donner à tous le fruit de la recherche scientifique…
Surtout lorsque l’on sait que la recherche fondamentale est payée avec l’argent du contribuable et les fruits de cette recherche privatisés ensuite par les firmes pour entuber le gogo et le faire payer deux fois !

bravo, M. Louvrier. Votre Pompe a de beaux jours devant elle ! Digne des discours coloniaux du “bon temps jadis”. Vous avez bien mérité le prix - Mes félicitations.

236. Le vendredi 28 août 2009 à 08:48 par jalmad

@221 :
évidemment, le terme “rencontres” semble renvoyer à des relations sexuelles, et le Procureur, que l’on sent un peu coincé sur ce coup là, aurait mieux fait d’appeler un chat un chat, c’eût été plus clair.
cependant, votre phrase mystère, si on dit que “rencontres” renvoie à “relations sexuelles avec plusieurs personnes”, elle s’explique tout à fait par le fait qu‘“absence de traces de violences” ne veut pas dire ipso facto que les relations sexuelles étaient librement consenties, et qu’il n’y pas eu viol. Ce qui explique pourquoi le Proc marche sur des oeufs, et se garde de tire des conclusions hâtives.
En effet, le viol c’est une pénétration sexuelle imposée par “surprise, violence, menace ou contrainte” : on peut imaginer dans le cadre d’une telle errance de 5 jours avec une jeune très fragile : une forme de contrainte morale (“tu veux un toit, manger, etc….alors tu te laisses faire”), des menaces de toute sorte ou le recours à l’usage de stupéfiants. Bref, pas d’hématomes sur les cuisses, mais l’enquête doit se poursuivre….
ce qui m’étonne, moi, c’est que le proc ait à s’exprimer dans les media sur ce type d’affaire ; j’imagine que la jeune et sa famille s’en passeraient ; que ses fameuses “rencontres” également….

237. Le vendredi 28 août 2009 à 09:25 par Caïus

@Eolas sur les nonistes : “Ne jugez point afin que vous ne soyez point jugé, car vous serez jugé selon que vous aurez jugé les autres…. ” (Matthieu, VII, 1)

Eolas:
À chaque fois que je plaide ça en correctionnelle, je me fais bananer. 

238. Le vendredi 28 août 2009 à 10:10 par Pascall

Bon, pour revenir sur le sujet, je viens d’entendre exactement le même discours que celui de de M. Louvrier ce matin sur Radio Classique à l’émission “l’invité” à 8h30. Désolé, je ne me rappelle plus le nom de l’intervenant, je me rappelle juste qu’il est directeur au CNRS. Je n’avais jamais entendu une telle charge contre internet, porteur de tous les maux de notre société et qui serait même à l’origine de la crise actuelle. Il a également fait un rapprochement avec les radios libres qui portaient un esprit libertaire au début et qui sont rentré dans le rang maintenant. C’est tout de même navrant d’entendre un chercheur faire de tels contresens.
Finalement, M. Louvrier n’exprimait peut-être pas ses propres opinions. Nous allons probablement réentendre ce discours ad nauseam dans les semaines qui viennent.

239. Le vendredi 28 août 2009 à 10:30 par RG

@237 Caïus

Je doute que l’argument porte, vous avez affaire à un Don Camillo

240. Le vendredi 28 août 2009 à 10:57 par RG

@209 Eolas

On va voir à organiser un peu tout ça, mais restera le principe qu’il n’y a qu’un prix Busiris.

Quand il y a simplification technocratique de la réalité le prix existe déjà en sciences, c’est celui de la vache sphérique.

241. Le vendredi 28 août 2009 à 14:19 par patrons-voyous

Pour Bruno, tout est bon dans Louvrier. Ce dernier fait partie des gens bons.

Je sors avant qu’Eolas ne qualifie ma remarque de cochonnerie.

Et je ne trouve pas de faute de goût à mettre une cravate à petits pois quand on parle de droit.

242. Le vendredi 28 août 2009 à 16:30 par helge

commentaire 214 : le jambon aux petits pois? Comme menu de cantine……..c’est vrai que la table était mise si on regarde attentivement la photo….mais excusez-moi les petits pois….ça fait péter…..exploser……alors parler de droit dans ce cas-là….c’est sûr qu’il a pété les plombs ce gen bon :”summum jus, summa injuria”.

243. Le vendredi 28 août 2009 à 16:31 par helge

erreur : lire commentaire 241!

244. Le vendredi 28 août 2009 à 18:14 par Olivier Soz

Bonjour,
je suis l’auteur de “Journal d’un Détenu Mineur”. J’apprécie de lire votre blog et vous propose à mon tour de consulter le mien.

Mon récit lors de mon incarcération à la Maison d’arrêt des Yvelines. Vu de l’autre côté. Du côté du délinquant.

Merci d’avance.

Olivier

245. Le vendredi 28 août 2009 à 22:47 par XS

@Eolas
@Gascogne

Un léger hors-sujet, à moins que M.Franck Louvrier soit intervenu sur son organisation: que pensez-vous de l’interview du procureur de Paris Jean-Claude Marin par JP Elkabbach sur l’affaire Clearstream ?

Pourriez-vous faire un sujet sur cette intervention? Je suis assez d’accord avec la réaction du père Ubu sur le Monde. Est-il normal qu’un procureur intervienne dans les médias avant un procès pour charger un accusé, quelqu’il soit? Est-il normal qu’il le fasse sur un média qui appartient à un ami proche d’un des adversaire de l’accusé, adversaire de surcroit chef de l’Etat?

Si M. Marin a des convictions (et d’ailleurs un procureur doit-il exposer ses convictions, ou simplement les faits) ne doit-il pas le faire dans la salle de tribunal après interrogation en bonne et due forme par le juge des différentes parties? Où est le secret de l’instruction, et le temps de M.Marin ne serait-il pas mieux employé à décharger les tribunaux sur d’autres affaires, moins médiatiques?

Eolas:
Cette affaire sera très médiatisée. Je connais des chroniqueurs judiciaires qui se frottent les mains dans cette perspective. Songez que l’on verra le garde des Sceaux venir témoigner contre son ancien premier ministre dans une affaire où le président de la Républiqueest partie civile. Le parquet doit redouter une Yvancoolonisation de l’affaire pour faire un horrible néologisme : il a choisi de tirer le premier sur le terrain médiatique. Ce faissant, il agit plus comme un avocat que comme un procureur. Je vous laisse deviner si c’est un reproche dans ma bouche. Le secret de l’instruction a pris fin avec l’instruction soit l’ordonnance de renvoi. Quant au choix du média, si vous retirez ceux appartenant à un ami du chef de l’État, vous réduisez considérablement le choix. 

246. Le vendredi 28 août 2009 à 23:43 par Gascogne

@ XS : en posant les questions, je crains déjà de lire les réponses…
Signé : un procureur pas politisé qui n’a pas à gérer d’affaires politiques.

247. Le samedi 29 août 2009 à 00:06 par Vert du Rhin

Un peu de logique formelle :
@Wyrm En gros je suis d’accord avec toi.
Mais il faut faire une distinction claire entre la valeur de vérité de l’implication (X=>Y) et la valeur de vérité de Y.
Ceci étant dit il n’y a pas de différence autre que sentimentale entre “axiome” et “hypothèse”.

@Spacky Si A est vrai alors (A=>non A) est équivalent à (A et non A) je n’ai pas dit autre chose. Ces deux propositions ont la valeur faux. Pour la suite voir ci-dessus.
A part ça je pense que tu as raison, mais il est important (je crois) de distinguer le raisonnement formelu sentiment produit par le discours.

@bruno 193 Une citation admirable qui prouve que l’on peut être un sociologue du droit important et un crétin fini.

248. Le samedi 29 août 2009 à 07:34 par Véronique

Suite au post de XS je voudrais juste ajouter que depuis l’épisode MAM ne prenant même la peine de porter la moindre attention et la moindre considération à une position d’un parquet, il est devenu impossible d’accorder du crédit à M. Marin revendiquant comme identité professionnelle celle de magistrat et de magistrat indépendant.

Je pense qu’il faut absolument que M. Marin soit conscient qu’à présent, pour des personnes comme moi avec une vision grand public de le Justice, sa fonction est à présent totalement confondue avec celle de la défense d’intérêts privés et particuliers.

Quelle que peut être la pertinence d’une analyse ou la qualité professionnelle d’un magistrat du parquet, l’appel imposé et forcé par le ministre de la justice au procureur général de Paris contre sa volonté et sa conscience professionnelle a eu pour conséquence de faire de la fonction de procureur une fonction fantôme, non identifiable et donc inexistante, si ce n’est celle de ne soutenir qu’aveuglément dans un procès ou une affaire la thèse des parties civiles quelles qu’elles soient, et de ne parler qu’en leur nom.

Cela me coûte d’écrire cela vis-à-vis de Gascogne pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Mais vraiment quand M. Marin s’emploie à défendre sur Europe 1 son identité de magistrat, je n’arrive plus à y croire.

Eolas:
Une offensive médiatique peut, comme ses soeurs militaires, tourner à la débâcle. Les procureurs ne sont pas formés à ce jeu dangereux. 

249. Le samedi 29 août 2009 à 10:05 par chris

Si on ne dit rien, on peut être accusé d’avoir laissé faire. Si on dit quelque chose, on peut être accusé de diffamation. Alors il ne nous reste plus qu’à poser des questions ou à dire simplement : “il y a quelque chose qui ne va pas, là”. Merci à Véronique et à XS d’avoir exposé mieux que moi ce que je ressens intuitivement.

Hors sujet ,mais dans la dualité chronique de l’air du temps :

Un euro-député dit sur les ondes, que des études USA ou françaises sur un certain vaccin, tendent à démontrer que ce vaccin entraînerait des maladies neuro-végétatives. Alors, “on” nous explique que le vaccin n’est pas obligatoire, ainsi si le vacciné a un jour un “problème” il sera seul responsable pour avoir fait le mauvais choix.

Relevant d’un certain groupe, il ne me reste plus qu’à choisir, à pile ou face, entre deux maux hypothétiques.

250. Le samedi 29 août 2009 à 10:25 par beldeche

Extrait:
Les juges d’instruction disent que Dominique de Villepin est “l’instigateur premier de l’ensemble du système, moi je dis qu’il en est l’un des bénéficiaires collatéraux mais parfaitement conscient”.

Là j’ai du mal à interpréter.
1) Les juges d’instruction disent à l’oral que DdV est l’instigateur et ne peuvent l’écrire car ils n’ont pas de preuve recevable. D’où la position du procureur beaucoup plus modérée.
2) Les juges d’instructions constate qu’il est l’instigateur, le procureur en rajoute une couche en soulignant son mobile et l’enjeu de la présidentielle.
3) Le procureur déforme le travail des juges d’instruction (qui n’ont rien trouvé) et présente une position qui donne le sentiment à l’opinion qu’il est coupable (mais coupable de quoi ? De ne pas avoir fait d’ingérence ?).

Eolas:
Pour des raisons techniques, je ne peux là où je suis écouter l’ITW de M. Marin. Je ferai un billet là dessus d’ici la fin de la semaine si Dieu me prête le temps nécessaire.

251. Le samedi 29 août 2009 à 10:25 par RG

@246 Gascogne

Signé : un procureur pas politisé qui n’a pas à gérer d’affaires politiques.

Où il est confirmé que le mandat aux fins de représenter la Société devant les tribunaux ne va pas jusqu’à se substituer à la pensée politique des citoyens, encore moins aux urnes.

252. Le samedi 29 août 2009 à 11:11 par RG

@250 beldeche

des juges d’instruction (qui n’ont rien trouvé)

C’est bien embêtant. S’il n’y a que des convictions je crains fort qu’après le coup médiatique du procureur Marin ce procès ne soit perçu par le grand public que comme étant un procès politique.

253. Le samedi 29 août 2009 à 11:36 par DMonodBroca

@ Eolas 237

“À chaque fois que je plaide ça en correctionnelle, je me fais bananer”

Sans doute, sans doute… mais une réflexion mise sur un blog n’est pas une plaidoirie dite devant un tribunal.

254. Le samedi 29 août 2009 à 12:10 par RG

@XS

Je suis assez d’accord avec la réaction du père Ubu sur le Monde

Si vous aimez les lancers de tomate vous devriez y refaire un tour, il y a foule.

255. Le samedi 29 août 2009 à 12:57 par Gascogne

@ Véronique en 248 : rassurez-vous, chère amie, je ne crois pas non plus que la haute hiérarchie judiciaire soit constituée de magistrats.

256. Le samedi 29 août 2009 à 16:19 par chris

Pour savoir à quoi servent les procureurs, à quoi servent les juges dans nos tribunaux, puis-je vous suggérer d’écouter l’émission “Contre expertise” du 26 août de 18:15 à 19:00 sur Franceculture.com. sur le thème “Justice, réforme et dépendances” ? En introduction de l’émission les participants définissent clairement les rôles respectifs des juges et du parquet.

257. Le samedi 29 août 2009 à 20:07 par Taz

Ce prix busiris me semble tres généreux et meme capillotracté.

En tout cas, cet article m’a permis de vois un article HADOPI qui m’avait échappé et a eu le mérite de me faire rire.

en plus il ne faut pas oublier la boulette ou c’est Hillary CLinton HERSELF qui aurait demandé à twitter d’annuler une opération de maintenance au nom de la liberté, de la démocratie (hymne américaine ON et drapeau flottant au vent :D

Pour la HADOPI et la contrefacon des tweets, il me semble qu’il y a un article HADOEPI punissant l’usurpation d’identité sur le net . il sera donc certainnement nécessaire de fournir toutes données nécessaires pour nous identifier avant de tweeter CQFD

258. Le samedi 29 août 2009 à 22:05 par Bibou

@Chris message n°26
Le vaccin contre la sottise est un voeu pieu. Il suffit de penser à un savoureux dialogue des “Tontons flingueurs” lorsque Fernand -Lino Ventura- discute dans la cuisine avec Maître Folas -Francis Blanche-:
“Les cons, ça osent tout et c’est à ça précisément qu’on les reconnaît”
Et le récipendiaire du prix est typiquement dans ce cas de figure, il doit y avoir un concours à l’Elysée du genre “T’es pas cap …”
Au fait, ce message issu d’un personne consciente est-il une oeuvre personnelle ou une contre-façon voire un faux puisque je diffuse partiellement une authentique oeuvre cinématographique sur le net?
Mais que fait Hadopi?

259. Le samedi 29 août 2009 à 23:56 par salah

@ Gascogne

Jean Claude Marin ,magistrat du ministère public comme il l’a très bien rappelé , s’est déplacé vers la station ‎radio Europe 1. Si ce n’est pas lui-même qui avait fait la demande pour répondre aux questions d’Elkabach ,que ‎lui serait-il arrivé s’il avait refusé de s’y soumettre ?

Sur la vidéo ,derrière le magistrat,on voit un mur placardé par des stickers au nom de la station ,comme pour les ‎champions stars sportifs en fin de match .Est-elle donc une place convenable pour le ministère public ?‎

Va-t-on voir bientôt le sigle d’Europe 1 apparaître sur les jugements à la place de la mention
« au nom du peuple ‎français » ? ‎

260. Le dimanche 30 août 2009 à 03:36 par Maxime PETROVITCH

Maitre Eolas cachant une batte de baseball derrière son dos se trouve a coté d'un homme-sandwich assommé, portant une longue bosse sur le sommet du cuir chevelu, et qui tient encore à la main une pancarte où est écrit : 'Trop cool mon site LOL'. Un texte 'Commentaire modéré par Pub Neutralisator™' surplombe l'image.

261. Le dimanche 30 août 2009 à 08:43 par Nicolas Zagulajew

Merci de mettre votre compétence en action afin que RIEN ou du moins le minimum, ne passe sans que cela se voie..
Très bon article, excellente analyse..

Nicolas

262. Le dimanche 30 août 2009 à 13:16 par XS

A propos de l‘“interview avant procès” du procureur Jean-Claude Marin, je me demande si l’une des problématiques n’est pas la gestion de la motivation chez les juges, comme dans la fonction publique en général.

En effet, la motivation comprend un élément rémunération (tout manager, spécialiste RH ou syndicaliste vous le dira) dont la cible dans la fonction publique est fondée sur le salaire de fin de carrière, qui sert de base pour le calcul de la retraite (contrairement au secteur public où ce calcul est basé sur les 25 meilleures années, avec un calcul d’indice compliqué). Résultat, à côté de la masse salariale versée aux fonctionnaires d’Etat en exercice, l’Etat verse déjà un budget de 60%, pour les retraites de ces fonctionnaires d’Etat (cf en 2007 http://docsite.cgt.fr/1179843871.pd… ) . On est déjà à 15% du budget de l’Etat (cf http://www.senat.fr/rap/l08-099-323… ) ce qui explique en partie l’explosion des déficits et la fameuse politique de “non-remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite”, qui n’améliore pas la qualité de service.

Cette politique peut impliquer que certains hauts fonctionnaires en fin de carrière cherchent à se faire “bien voir” dans le but d’atteindre l’échelon maximum. Dans la justice, où le parquet et peut-être bientôt l’instruction dépendent du pouvoir politique et parfois du parti au pouvoir, il est possible ou probable que cela nuise à l’indépendance de la justice. Dites moi vos impressions ou vos doutes.

Question: une réforme du parquet et de l’instruction ne devrait-elle pas revoir également le mode de calcul des retraites des fonctionnaires concernés?

263. Le dimanche 30 août 2009 à 14:41 par XS

Un complément concernant le parquet de Téhéran et non plus celui de Paris.
Il faudrait savoir si le calcul des retraites des procureurs en Iran est plus démocratique qu’en France, et surtout si les juges gardent la garantie de l’emploi. On remarque qu’à Téhéran, le ministre (ayatollah) est capable de démettre un procureur qui aurait une attitude trop favorable aux partis au pouvoir.

264. Le dimanche 30 août 2009 à 15:16 par Bixente64

245. Le Vendredi 28 août 2009 à 22:47 par XS
“Ce faissant, il agit plus comme un avocat que conne un procureur. ” Eolas…

Hum… J’ignorais que le procureur fût une dame…

265. Le dimanche 30 août 2009 à 15:52 par RG

@Eolas

Une offensive médiatique peut, comme ses soeurs militaires, tourner à la débâcle. Les procureurs ne sont pas formés à ce jeu dangereux.

Les ministres non plus, il suffit de constater Hadopi. Les vieux généraux oui, ils ont le coup d’œil et la jugeote, y compris en listings :-)

266. Le dimanche 30 août 2009 à 18:17 par RG

@ Eolas

Ce faisant, il agit plus comme un avocat que conne un procureur. Je vous laisse deviner si c’est un reproche dans ma bouche.

Il s’est mis dans une situation “politiquement” attaquable là où un avocat ne le serait pas.

Les blancs sortent leur Dame et disent échec. Or les noirs peuvent développer leur jeu en attaquant la Dame avec un modeste Cavalier et un modeste Fou, l’obligeant à se replier, et ainsi espérer reprendre l’initiative.

Eolas:
C’est Olivier Metzner que vous traitez de fou ?

267. Le dimanche 30 août 2009 à 18:58 par RG

@ Eolas

Ah, mais non, j’ai mis une majuscule. :-)

268. Le dimanche 30 août 2009 à 22:30 par XS

@Eolas 245
Je vous laisse deviner si c’est un reproche dans ma bouche.
Compte-tenu du lapsus lingué relevé par Bixente, je crois le deviner mais me garderais bien de le dire. :-}

il a choisi de tirer le premier sur le terrain médiatique.
Vous voulez dire que le choix tactique de JC Marin n’a rien à voir avec sa proximité avec les dirigeants actuels, ni avec des considérations de carrière ou de pension à venir?
Pour raisonner par l’absurde, si à la place de JC Marin, on avait un procureur général de Paris:
-assez éloigné des orientations du gouvernement actuel
-ne cherchant pas spécialement à être bien vu du pouvoir
-plus indépendant, véléitaire ou imprévisible que M.Marin
-se moquant du montant de sa retraite future comme de sa première brassière, ou au contraire ne souhaitant pas qu’elle soit une charge trop importante pour les générations qui vont la supporter et ayant de lui-même décidé de limiter ses promotions
Alors, ce procureur serait tout de même obligé d’aller sur Europe1 pour charger M.De Villepin parce que le dossier et les mécanismes du job l’imposent?

Eolas:
Effectivement, vous raisonnez par l’absurde : un procureur remplissant ces conditions, surtout la première, ne serait jamais devenu procureur de Paris. Ce qui n’empêche M. Marin d’avoir des quqlités personnelles et professionnelles reconnues (même si son choix pour diriger la section P12 me laisse réservé). Néanmoins, oui, il y a des raisons qui militent pour une offensive médiatique préventive. Dominique de Villepin a commencé à placer ses pions depuis longtemps.

Ne serait-il pas plus simple que votre batônnier autorise M.Marin à intervenir en tant qu’avocat (par exemple de Mme Alliot-Marie en tant qu’ancienne ministre de la défense), et qu’un procureur spécial soit nommé pour défendre l’instruction qui a été faite, ainsi que le renvoi devant un tribunal?
Cette affaire (parmi d’autres?) illustre le besoin d’un lien fort entre instruction et parquet, mais sous la houlette de procureurs indépendants.

Eolas:
Las, ce n’est pas le chemin pris par le rapport Léger. Et le Bâtonnier n’a rien à autoriser à un procureur.

Quant au choix du média, si vous retirez ceux appartenant à un ami du chef de l’État, vous réduisez considérablement le choix.
Vous allez vexer vos excellents amis de France-Culture. Mais c’est vrai que “Du grain à moudre” a une audience plus réduite. M.Metzner lui a choisi France-Info. Ce pays où les gouvernants contrôlent les médias .. sauf quand ils dépendent de l’Etat, même Jarry ou Orwell n’y auraient pas pensé.

Eolas:
La faible audience de France Culture est la garantie de son indépendance éditoriale. On ne contrôle que les médias de masse.

269. Le dimanche 30 août 2009 à 22:53 par Thunder Bird

Merci pour cet article clair et drôle ! Et merci surtout de votre travail de veille des tribunes dantèsques et endiablée, vous nous aidez à rester vigilants et critiques, et je vous en remercie.

Il y a une blague sur le nom de compte twitter ThanShWeRules ? Car si oui, je ne l’ai pas comprise… et j’aimerais comprendre ^^ !

Eolas:
Than Shwe est le nom du Président du Myanmar, de la Birmanie, si vous préférez. Than Shwe Rules, en anglais, signifie à la fois Than Shwe règne et Than Shwe est super.

270. Le dimanche 30 août 2009 à 23:27 par pfiffikus

Il faut lire l’aveu entre les lignes. Messire Louvrier explique, ni plus ni moins, que tout agissement contrariant les désirs de l’épouse du chef de l’Etat, est désormais considéré au Château comme une forme de terrorisme ou de dictature (et sans doute s’agit-il d’une dictature de la pensée unique comme on l’apprendra une énième fois un de ces jours).
Il n’y a plus qu’à revenir aux lettres de cachet.

Eolas:
Pour l’exagération, c’est déjà fait, en tout cas.

271. Le lundi 31 août 2009 à 00:22 par RG

@XS

Alors, ce procureur serait tout de même obligé d’aller sur Europe1 pour charger M.De Villepin parce que le dossier et les mécanismes du job l’imposent?

Vous ne savez pas tout ce qui s’est passé avant dans ce dossier, qui vous dit que ce n’est pas la défense qui l’a poussé ?

272. Le lundi 31 août 2009 à 09:51 par chris

Réponse de Me Eolas en 268 :
“la faible audience de FC etc ” Chut, il ne faut pas trop le claironner, nous la perdrions. Tout peut arriver ! Au moment de la création d’Arte, certains ont dit que ce serait “du caviar donné aux cochons”. Ils seraient capables de nous piquer aussi cela.

273. Le lundi 31 août 2009 à 10:42 par Véronique

”Eolas:
Effectivement, vous raisonnez par l’absurde : un procureur remplissant ces conditions, surtout la première, ne serait jamais devenu procureur de Paris. Ce qui n’empêche M. Marin d’avoir des qualités personnelles et professionnelles reconnues (même si son choix pour diriger la section P12 me laisse réservé). Néanmoins, oui, il y a des raisons qui militent pour une offensive médiatique préventive. Dominique de Villepin a commencé à placer ses pions depuis longtemps.”(réponse à XS - post 268)

Pour moi le souci de l’interview de M. Marin n’est pas tant son offensive médiatique préventive que la perception que nous avons, côté grand public, de son identité professionnelle assimilée désormais - pour les naïfs ou les pas cyniques dans mon genre, depuis le coup de force de MAM - aux intérêts du gouvernement.

C’est un peu ce pathétique que je traduis ainsi:

Ce qu’on fait de vous, hommes et femmes……Euh, des genres de duplicata de M. Louvrier…

Ce coup de force entérine l’idée que la position du parquet, si tant est que l’affaire jugée ait une résonance médiatique - la conviction dont parle M. Marin dans l’interview - ne compte pour rien. Les qualités personnelles et professionnelles, non plus. Cette position ne sera validée que si elle reproduit à la lettre l’intérêt de l’exécutif.

274. Le lundi 31 août 2009 à 11:53 par Christian

Merci pour cet article

275. Le lundi 31 août 2009 à 12:27 par Amon

{{78. Le Dimanche 23 août 2009 à 20:26 par Bruno
Un petit extrait, d’un discours de 2007, je pense que ce sont ce genre d’arguments qui pourraient vous être renvoyés, par le premier venu: Quand le professeur Montagnier, le découvreur du virus du SIDA, s’exile en Amérique, ce n’est pas parce qu’il n’aime plus la France, c’est parce que les statuts de la fonction publique lui interdisent de continuer ses rechercher qui sont toute sa vie. Quand Debreu s’exile aux Etats-Unis pour décrocher le Prix Nobel d’économie ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la France, c’est parce qu’en France il n’y a aucune place pour lui dans l’université parce qu’il n’est pas agrégé. Quand Mandelbrot s’exile aux Etats-Unis pour y inventer la géométrie fractale ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la France c’est parce qu’à cette époque il n’y a pas de place pour ce type de mathématique dans un monde universitaire enfermé dans sa pensée unique.}}

J’aime bien
Tellement vrai !!

276. Le lundi 31 août 2009 à 12:31 par Amon

@144. Le Lundi 24 août 2009 à 23:30 par Patrick
Concernant à lire le dossier HADOPI sur l’excellent www.PCInpact.com (où Marc a fait un boulot monstrueux).
Est ce qu’il serait possible d’avoir le lien car chez PcInpact, ils sont assez productif !
Sauf s’il est indiqué plus bas (j’ai pas tout lu encore :p)

277. Le lundi 31 août 2009 à 20:04 par celie

Encore un billet édifiant… et toujours cette plume caustique qui vous caractérise si bien…

278. Le lundi 31 août 2009 à 21:10 par chris

Prochaine émission des Matins de France Culture de 7:00 à 9:00, le jeudi 3 septembre = La justice en chantier : Philippe Léger. Bonsoir.

Eolas:
Très joli coup.

279. Le lundi 31 août 2009 à 21:56 par albat77

Pour revenir à quelqu’un qui disais A=non A impossible (je résume…)

Je dis juste (c’est une parentèse pas trop de rapport avec la discution) que on ne peut pas tout expliquer par la logique.

Prenons l’exemple suivant :
je suis un menteur, dans ce cas A = non A = A :
Je suis un menteur, donc je mens disant que je suis un menteur, donc je dis la vérité.

Il existe d’autres phrases de ce type.

Voilà mais sois-dit en passant dans ton cas c’est A=non A sans la double egalité.

280. Le lundi 31 août 2009 à 23:11 par black hattitude

Je partage entièrement votre avis! Et comme Thunder Bird je n’ai pas compris tout de suite la blague concernant le twitter de ThanShWeRules…

281. Le lundi 31 août 2009 à 23:24 par XS

@Eolas
@Veronique

Je raisonne par l’absurde, mais c’est parce que cette histoire l’impose. Un scénariste d’Hollywood qui aurait mis cette histoire de marchands d’armes paranos et de dénonciation de listings financiers dans son scénario se serait fait descendre par la critique pour invraisemblance. Preuve que la réalité dépasse souvent la fiction.

A propos, l’Allemagne s’inquiète de la fuite de sondages sur Twitter. Soit Twitter est un outil démocratique, soit au contraire ils auraient du prendre Hadopi, dans tous les cas ils ne peuvent faire l’économie de la venue de M.Franck Louvrier, “Busirispreisträger”, qui va leur expliquer tout cela. (Ils lui expliqueront la chute du Mur, cela lui fera tout drôle).
Si la source crée le sens, alors il faudrait couper la connexion Internet de tous ceux qui diffusent des sondages trafiqués, sans dire de combien ils ont été trafiqués, ou de ceux qui font des promesses sans dire à quel niveau ils n’y croient pas. Autant dire que l’Elysée devrait se retrouver sans Internet.

282. Le mardi 1 septembre 2009 à 04:55 par Pepito

Je me demande si dans un blog aussi prestigieux que celui-ci et dans lequel les commentateurs sont parfois très pinailleurs, on peut laisser passer une erreur technique dans une analogie au jeu d’échecs.

Dans le commentaire de RG n° 266, on ne peut pas utiliser un Cavalier ou un Fou pour attaquer la Dame blanche le coup suivant l’échec au Roi noir. Le Fou oui, mais pas le Cavalier. Si le Roi vient d’être mis en échec par la Dame, les noirs ne peuvent pas au prochain coup attaquer la Dame avec un Cavalier parce qu’il serait impossible avec cette pièce d’attaquer la Dame et de s’interposer entre la Dame et le Roi en même temps.

283. Le mardi 1 septembre 2009 à 06:10 par Véronique

@ XS

Mon post n’était pas une critique .

Mon idée était seulement de dire quelles que puissent être les motivations, peut-être sincères et peut-être justifiées de l’interview de M. Marin, celui-ci, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, est de toute façon enfermé aujourd’hui dans une identité professionelle piégée.

Au mois de juillet nous avons vu en live un GDS forcer la volonté - la conviction dont parle M. Marin dans l’interview - d’un parquet en l’espace d’à peine une heure.

Pour ceux qui comme moi pensaient que concernant l’autonomie intellectuelle du parquet, les choses étaient un poil plus complexes que les questions de carrière, de retraite ou d’ambition, que pour forcer des professionnels de haut niveau comme des procureurs à faire ce qu’ils ne veulent pas faire, il faut quand même savoir se lever de très bonne heure et ne douter de rien, bref qu’on ne force pas ainsi la conscience et la dignité professionnelles d’hommes et de femmes, l’épisode de cet appel a transformé cette perception.

Au-delà de la carrière, de la retraite, de l’ambition, ce qui est exigé désormais des procureurs est qu’ils exercent leur métier avec les costumes aux dimensions petites et étroites des chargés de com façon M. Louvrier.

Enfermer de cette façon dans une identité professionnelle aussi pathétique des hommes et des femmes qui ont aussi de grandes qualités professionnelles et humaines est très simplement contraire à l’idée que je me fais de l’estime de soi qui demeure absolument necessaire pour qui exerce un métier d’autorité et de pouvoir sur autrui.

284. Le mardi 1 septembre 2009 à 09:14 par DMonodBroca

Rachida Dati défendant le projet de suppression du juge d’instruction, citée par Libération : «Ce n’est ni le président de la République ni moi qui avons inventé l’affaire d’Outreau pour décrédibiliser la fonction du juge d’instruction

Et si d’aventure il arrivait qu’une affaire décridibilise la fonction de ministre de la justice, faudrait-t-il supprimer ipso facto le ministère de la justice ?

Comment peut-on à ce point dire n’importe quoi ?

Cela vaut aussi un prix Busiris, ça, non ?

285. Le mardi 1 septembre 2009 à 13:57 par Olive

F. Louvrier n’a pas révisé ses proverbes Shadok avant d’écrire cette tribune.

Notamment : “Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes”.

Savez vous à quelles conneries son intelligence est consacrée ?

286. Le mardi 1 septembre 2009 à 17:05 par chris

278 : “Très joli coup” ? Pas tant que cela : il sera interrompu x fois par n chroniques, n infos, une revue de presse, l’horloge, la douche trop froide, le café trop chaud, les klaxons d’embouteillages. Il y aura certainement mieux plus tard, dans le calme…

287. Le mardi 1 septembre 2009 à 17:18 par Dobro

ce que les politiques oublient , c’est qu’un Mp3 ( par exemple ) c’est une representation numerique un echantillonage, une suite d’octets
bref , un nombre ! , peut ‘on ” copyrighter ” un nombre ??
ce qui sous entend que ce nombre precis ne devrai plus jamais etre employé…
imaginez que ce nombre corresponde a je ne sais quel parametre pour faire décoller Arianne…. LOL

ce qu’il fait que ce nombre , cette suite d’octets, deviens une musique, c’est le décodeur (le lecteur mp3) , mais dissociez, ces 2 éléments, et vous n’avez pas “une oeuvre” , mais simplement un fichier informatique, comprenant une ribambelle d’octets ….

si l’on condidere qu’une suite d’octets, est une oeuvre , c’est bloquer l’utilisation de ces octets ….
puisqu’une fois sous licence , meme une partie de cette pseudo oeuvre (la suite d’octets), n’est plus exploitable ….
imaginez le bazar si par hasard l’une de mes photos contient la meme serie d’octets que le dernier MP3 de Sieur le Forestier ….

par contre…..
au contraire d’un programme, qui lui est une suite d’octets qui contient des algorythmes, donc effectivement est le fruits d’un travail…
un programme s’autosuffit , c’est une oeuvre ! pas un fichier …

je dit , qu’on ne peux pas protéger un fichier de données… simplement parcequ’on ne peut pas empecher l’utilisation d’un nombre …

qu’en pensez vous ? :o)

Eolas:
Qu’un CD n’est pas autre chose et pourtant nul ne conteste le caractère d’oeuvre protégée, de même qu’à l’époque des vyniles, nul ne disait qu’on ne pouvait protéger un simple sillon irrégiulier.

288. Le mardi 1 septembre 2009 à 18:44 par RG

@ 282 Pepito

Dans le commentaire de RG n° 266, on ne peut pas utiliser un Cavalier ou un Fou pour attaquer la Dame blanche le coup suivant l’échec au Roi noir. Le Fou oui, mais pas le Cavalier.

Dans le commentaire de RG n° 266, il y a écrit (C ET F) et non (C OU F) qui serait effectivement faux.

Or (C ET F) c’est ((C puis F) OU (F puis C)).

Or comme (F puis C) est vrai, ((C puis F) OU (F puis C)) est vrai, et donc (C ET F) est vrai

289. Le mardi 1 septembre 2009 à 22:54 par Pepito

@ RG:
Comme dirait Maître Eolas, très joli coup.

290. Le mercredi 2 septembre 2009 à 12:09 par spike

Ah Paris, capitale de la mode!!! Une cravate à poix, un costume à rayure…il ne manquait plus qu’un nez rouge, merci à l’académie d’avoir complété la panoplie avec tant de sagacité.

HADOPI est enterrée, il est vrai, mais seulement en ce qu’elle apportait des mauvaises réponses à des bonnes questions, le match est loin d’être terminé et le Sphinx de la rue de Montpensier doit s’en lécher les babines et se faisant les griffes.

291. Le vendredi 4 septembre 2009 à 18:29 par Djaron

mode “je sais pas faire les quotes” (désolé)
Eolas:
Je crois que Franck Louvrier voulait dire le contraire : plus un État contrôle le contenu et l’accès à internet, moins il est démocratique : cf la décision du CC qui le protège de l’enthousiasme du législateur. Tout le sel vient du fait qu’il dise cela pour vanter un projet vivsant à permettre des suspensions massives de l’accès à l’internet. Où quand le gouvernement revendique vouloir moinsde démocratie pour défendre des intérêts pécuniaires privés.

alors soit c’est bel et bien le cas comme vous dites, et, oui, dir ca pour promouvoir une loi qui fait exactement l’contraire c’est assez tordant (enfin pas tant que ca) mais je reste convaincu que ma malheureuse interpretation etait la bonne, eu égard à ce qu’il dit ensuite:

à savoir que le danger qui menace la démocrtatie, et donc on doit protéger les citoyens (du danger hein pas de la démocratie) c’est la non véracité des informations et la non tracabilité des sources d’information. Donc en gros pour lui (c’est comme ca que je le comprend) il entend fair eun internet plus sur pour les citoyens, donc meilleur et “plus démocratique” en permettant au gouvernement de controler les informations fausses en les retirant (c’est lui qui jugera de leur véracité, et pour moi ca s’apparente à du controle de contenu), et empecher que n’importe qui, en particulier des sources non dignes de confiance puissent venir polluer le bel intenret démocratique avec leurs infos erronées (donc en interdisant l’acces à certaines personnes selon que le gouvernement les juge “fiable” ou pas.. c’ets du controle d’acces)

donc il veux rendre l’internet plus démocratique en controlant ce qu’on y dit, et qui le dit

et donc je me permet de remettre sur la table mon exemple de la chine: ils doivent y etre vachement heureux les citoyens là bas, vu commetn le gouveremetn les protege des calomnies, des menteurs et des fausses informations grace à un internet propre, fiable, aux sources reconnues (le gouvernement)

bref son verbiage politicard (comme d’hab) peut etre interpreter dans les deux sens (l’art de dire tout et son contraire) et dans les deux cas c’est au mieux crétin au pire vomitif…

merci de vos eclaircissements ceci dit

292. Le vendredi 4 septembre 2009 à 18:33 par Tubbydev

A propos des politiques et du web, une question pour les spécialistes.
Peut-on utiliser sur le web sans problèmes la photo d’un élu ? Le cas est en l’occurence celui de Marc Laffineur, député miare d’une ville. Son chef de cabinet (à la ville) a demandé à un site internet de retirer la photo avec laquelle ils illustraient un article, photo du maire de la ville … (et pas photo de la personne en privé)..
Voir http://www.tubbydev.com/2009/09/pho…
(l’affaire vient d’ici http://www.impots-utiles.com/bonus-… )
Un avis de spécialiste ??

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