Va-t-on enfin parler des vraies causes d'Outreau ?
Par Dadouche le jeudi 5 février 2009 à 12:32 :: Commensaux :: Lien permanent
Par Dadouche
Depuis quelques jours, Fabrice Burgaud comparaît devant le CSM.
Le billet d'Eolas sur ce sujet a déjà soulevé des points intéressants et Didier Specq, dans plusieurs commentaires, a notamment rappelé le poids du contexte de l'époque dans le traitement des affaires d'agressions sexuelles sur les mineurs.
J'ai déjà pour ma part exposé au fil de différents billets et commentaires ce que je percevais, du haut de ma modeste expérience de 5 ans d'exercice des fonctions de juge d'instruction et d'assesseur aux assises, des raisons profondes d'un "plantage" comme celui du dossier-dont-on-ose-encore-à-peine-prononcer-le nom.
Au moment où les audiences devant le CSM commencent à faire apparaître une réalité plus nuancée sur la façon dont a été menée l'instruction que celle qui a été servie à longueur d'articles, de commission parlementaire et de débats compassionnels, je voudrais reproduire ici une partie d'une réponse que j'avais faite aux commentaires sur l'un de mes billets.
Car il me semble que les débats actuels devant le CSM, focalisés sur l'éventuelle responsabilité disciplinaire de Fabrice Burgaud, est, malgré les nuances apportées, une nouvelle occasion manquée, après la commission parlementaire, de se pencher sérieusement sur les écueils que rencontre la justice pénale dans le traitement de ce type d'affaires.
La réflexion qui suit n'est donc pas une analyse du dossier d'Outreau (dont je ne connais que ce qui en a été dit dans la presse et lors des multiples auditions devant la commission parlementaire, y compris celles qui n'ont pas été diffusées), mais une tentative d'explication des difficultés rencontrées dans ce type de dossier, qui mettent régulièrement l'institution judiciaire en difficulté.
Sur "la pédophilie" :
Je voudrais revenir sur ce point dans l'analyse des causes d'Outreau.
Je soutiens depuis le début que les deux problèmes véritablement posés dans cette affaire sont la détention provisoire (et notamment sa durée) et le traitement judiciaire des affaires de moeurs et notamment celles impliquant des mineurs.
Pendant des années, ces affaires ont été insuffisamment prises en compte par l'institution judiciaire, qui leur appliquait rigidement sa grille de lecture pénale en matière de preuve (importance de l'aveu, recherche de preuves matérielles non équivoques).
Or, les affaire de ce type présentent des particularités que la justice pénale a tatonné à prendre en compte.
- l'absence de preuves matérielles évidentes : dans la majorité des cas, les actes commis laissent peu de traces. Des attouchements, une fellation, tout cela est sans conséquence physique pour les victimes. On résume souvent ces affaires à "c'est parole contre parole". Ce sont en réalité, sur la base des paroles des protagonistes, des faisceaux de faits qui sont recherchés (confidences faites à un proche à l'époque des faits, concomitance avec une dégradation de l'état psychologique de la victime, possibilité matérielle). Et il est plus difficile de se forger une conviction.
- le temps écoulé : dans ce type de dossier, les faits sont souvent révélés longtemps après leur commission. Parfois quelques mois, parfois des années. Et le législateur a renforcé cette tendance en augmentant petit à petit les délais de prescription. La recherche d'éléments matériels devient encore plus difficile, les témoignages sont fragilisés.
- l'exploitation de la parole des uns et des autres : le témoignage humain est fragile, ce n'est pas nouveau. La perception d'une même scène peut être différente pour chacun et des divergences apparaissent souvent. Il est particulièrement difficile d'avoir une grille de lecture raisonnée des témoignages. On a tendance à penser que si un élément est faux, tout le reste l'est nécessairement. Et pourtant, particulièrement s'agissant d'enfants, et encore plus quand les faits sont anciens et ont été répétés, la non réalité d'un élément n'invalide pas pour autant le reste. J'ai le souvenir notamment d'un dossier, où les faits étaient reconnus, et où les récits de la victime et de ses deux agresseurs divergeaient notablement sur les lieux (elle situait la plupart des agressions dans une chambre, ses deux frères dans une autre pièce) et les dates (à l'âge qu'elle pensait avoir au moment de certaines agressions ses frères ne résidaient plus au domicile). Chacun d'eux était pourtant sincère dans son récit.
- la réprobation sociale qui s'attache à ce genre de faits : les agresseurs sexuels, particulièrement ceux qui s'en prennent à des enfants, sont fortement réprouvés. Un homme qui tue sa femme pourra espérer garder le soutien de sa famille et de ses proches. Un agresseur d'enfant qui le reconnaît perd tout. Ce sont des faits extrêmement difficiles à admettre, parce qu'il leur est même souvent difficile de l'admettre en leur for intérieur. Les dénégations des coupables sont aussi fortes que celles des innocents. Il n'est pas rare qu'un agresseur qui reconnait les faits dans le cabinet du juge d'instruction continue à protester de son innocence devant ses proches.
Toutes ces particularités bousculent les repères judiciaires. Faut-il les prendre en compte et traiter différemment les affaires de moeurs, avec des exigences différentes en matière de preuve ? Faut-il au contraire leur appliquer la même grille de lecture et les mêmes standards qu'aux autres infractions ?
La justice pénale a oscillé (et oscille sans doute encore) entre ces deux positionnements, qui portent chacun en germe des risques d'erreur judiciaire, dans des sens opposés. Une lecture non spécifique conduit à innocenter des coupables, une lecture sur-adaptée amène le contraire.
Le choix devrait être facile à faire : celui de la présomption d'innocence.
Les repères se sont pourtant progressivement brouillés en la matière. Le législateur a délibérément fait le choix de privilégier de plus en plus les victimes, pour des raisons au fond tout à fait louables.
Par exemple, l'allongement des délais de prescription, s'il a pu être une avancée quand on a retardé leur point de départ à la majorité de la victime, devient délirant. En faisant croire que l'on peut établir des faits de ce type (s'ils ne sont pas reconnus) parfois vingt ou trente ans après les faits, on fait porter sur la justice pénale un poids qui pousse insensiblement à baisser un peu le curseur en matière d'exigences de preuves. Et on favorise la religion de l'aveu, on se raccroche au moindre point reconnu par les mis en examen.
De même, les dispositions de la loi de 1998 sur l'enregistrement des auditions des mineurs victimes pour éviter d'avoir à les multiplier durant la procédure ne sont évidemment pas mauvaises en soi. Mais en "vendant" l'idée qu'il n'y aurait qu'une seule audition, on pousse là encore la justice pénale à la faute. Faut-il, parce que la victime est un enfant, dénier au mis en examen le droit à une confrontation ? Faut-il, alors que des incohérences apparaissent, s'empêcher de poser de nouvelles questions ? C'est pourtant à cela qu'ont parfois abouti ces dispositions. Et on a baissé un peu plus le curseur.
Et puis il y a l'accroissement de la place des expertises psychologiques dans les procédures de ce type. En l'absence de preuves matérielles, en présence de deux versions contradictoires, il est facile et tentant de chercher ailleurs des éléments que l'on espère solides.
Parce qu'on lui demande parfois l'impossible, la justice pénale a essayé de trouver des réponses auprès des experts. Qui n'ont pas refusé. Et le législateur a aussi poussé à la roue, en encourageant ce type d'expertises.
Le développement d'une certaine idéologie sur la parole de l'enfant n'a pas aidé. Rappelons que, pendant l'instruction d'Outreau, des parlementaires (parmi lesquels certains membres de la Commission parlementaire qui s'est penchée sur cette affaire, et qui n'ont pas eu de mots assez durs pour stigmatiser ces benêts de magistrats qui avaient aveuglément "suivi" les enfants), ont proposé une loi visant à créer une présomption de crédibilité de la parole de l'enfant.
La compassion pour les victimes, surtout celles-là, a favorisé un activisme qui a poussé à brouiller les principes. Ainsi, on note de plus en plus d'exceptions au principe selon lequel seule la victime directe de l'infraction peut se constituer partie civile. La place prise par certaines associations dans quelques procédures a contribué un peu plus à faire de la lutte contre les atteintes aux mineurs une espèce de grande cause sacrée qui pouvait justifier qu'on abaisse un peu plus le curseur. Et qui a aussi contribué à ce que l'on recoure à des détentions provisoires longues fondées en réalité uniquement sur la gravité des faits reprochés.
Et les magistrats au milieu de tout ça ? N'est-ce pas aussi leur rôle de garder un peu de raison au milieu de tout cela ? Ils essayent de le faire. Contrairement à l'idée répandue par certains au moment d'Outreau, toutes les dénonciations ne sont pas suivies de poursuites, d'instructions et de détentions provisoires quasi arbitraires. Beaucoup de faits signalés sont classés sans suite, faute d'élément suffisants.
Mais les magistrats ne sont pas imperméables à la compassion pour les victimes, et peuvent être ponctuellement aveuglés. Et puis il y a une certaine expérience de ce genre de dossier, qui conduit à ne pas refuser de croire ce qui peut paraître improbable ou impossible au plus grand nombre. Anatole Turnaround écrivait : "Le soupçon de pédophilie ne devrait guère impressionner un magistrat pénaliste moyennement expérimenté, pour qui le récit de viols d'enfants commis de façon variée et répétée et par des personnes différentes fait hélas partie du quotidien." pour en tirer la conclusion que (si j'ai bien compris) cette habitude lui permettait de garder son sang froid et procéder, malgré la charge émotionnelle qui s'attache à ce genre de chose, à une analyse rigoureuse du dossier.
Je suis d'accord, mais je pense que cette expérience en la matière conduit aussi le magistrat pénaliste moyen à savoir que l'Homme est capable de tout. Quand on a vu certaines photos pédophiles, on peut, je trouve, plus difficilement rejeter d'emblée certains récits qui pourraient paraître délirants. On essaye de vérifier. Cette mithridatisation à l'horreur, particulièrement dans les juridictions du Nord, fausse également la perception.
Après ce très long développement, j'en viens (enfin) au coeur de ce que je voulais dire : Outreau est le paroxysme des tâtonnements (peut être des errements) de la justice pénale en matière d'affaires d'atteintes sexuelles sur mineurs.
Tout y est, pêle mêle : la difficulté à faire le tri dans la parole des uns et des autres, les fragilités des expertises, la peur de prendre le risque de laisser s'en tirer des monstres supposés, le refus des confrontations avec les enfants, la pression exercée par l'idéologie de la parole de l'enfant, des détentions d'une longueur à mon sens injustifiable compte tenu des garanties de représentation de certains, le poids phénoménal des aveux de certains pour retenir des charges contre les autres, tout cela dans un certain émoi médiatique.
Ce cocktail explosif (ajouté encore une fois au manque de moyens qui, comme le rappelait Anatole, favorise les plantages), on ne peut en faire porter la responsabilité à ceux qui, individuellement, ont traité cette affaire hors-normes suivant les mêmes standards que ceux auxquels tous nous ont poussés. C'est une responsabilité collective de l'institution judiciaire d'abord, de ne pas avoir su y résister, mais aussi dans une certaine mesure des politiques et notamment du législateur, qui en a semé les germes .
Et c'est ensuite la responsabilité des politiques d'avoir attisé le feu et focalisé le débat sur cette affaire particulière au lieu d'en examiner les ressorts plus profonds, ce qui n'a abouti qu'à bloquer l'institution judiciaire dans une positions défensive peu propice à l'analyse de ses propres dysfonctionnements.
Je crois que c'est aussi à la société dans son ensemble, par la voix du législateur et de l'exécutif, de faire un choix clair : faut-il faire passer en priorité les intérêts des victimes ou ceux de ceux qu'elles accusent ? Une position intermédiaire peut sans doute être trouvée, et je pense que les pratiques sont désormais à des standards plus proches de ceux des affaires traditionnelles, mais on en revient à la spécificité de ces affaires : il y aura toujours des erreurs dans un sens ou dans l'autre. La réforme du CSM, l'élargissement de la responsabilité disciplinaire ou l'enregistrement des interrogatoires d'instruction n'y changeront rien. Du tout.
Commentaires
1. Le jeudi 5 février 2009 à 13:12 par Axonn
2. Le jeudi 5 février 2009 à 13:16 par Yves
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55. Le vendredi 6 février 2009 à 08:53 par didier specq
56. Le vendredi 6 février 2009 à 09:15 par Véronique
57. Le vendredi 6 février 2009 à 09:37 par Artemis
58. Le vendredi 6 février 2009 à 09:50 par Telramund
59. Le vendredi 6 février 2009 à 10:09 par Véronique
60. Le vendredi 6 février 2009 à 10:34 par ytrad
61. Le vendredi 6 février 2009 à 10:42 par Elicanthe
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63. Le vendredi 6 février 2009 à 11:09 par didier specq
64. Le vendredi 6 février 2009 à 11:18 par Naël
65. Le vendredi 6 février 2009 à 11:24 par Omar matouer
66. Le vendredi 6 février 2009 à 12:13 par Telramund
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68. Le vendredi 6 février 2009 à 12:50 par Véronique
69. Le vendredi 6 février 2009 à 12:55 par Véronique
70. Le vendredi 6 février 2009 à 13:58 par procurette
71. Le vendredi 6 février 2009 à 14:37 par Marcel
72. Le vendredi 6 février 2009 à 14:40 par Axonn
73. Le vendredi 6 février 2009 à 14:46 par Juger les juges?
74. Le vendredi 6 février 2009 à 14:54 par Omar Matouer
75. Le vendredi 6 février 2009 à 14:59 par Billevesée
76. Le vendredi 6 février 2009 à 15:03 par Omar Matouer
77. Le vendredi 6 février 2009 à 15:38 par AAC
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83. Le samedi 7 février 2009 à 00:35 par AAC
84. Le samedi 7 février 2009 à 07:06 par Véronique
85. Le samedi 7 février 2009 à 08:25 par Marcus Tullius Cicero
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92. Le samedi 7 février 2009 à 12:23 par Mouchkip
93. Le samedi 7 février 2009 à 13:06 par didier specq
94. Le samedi 7 février 2009 à 13:21 par didier specq
95. Le samedi 7 février 2009 à 13:47 par Mouchkip
96. Le samedi 7 février 2009 à 13:55 par Homme ordinaire
97. Le samedi 7 février 2009 à 14:11 par Mouchkip
98. Le samedi 7 février 2009 à 14:34 par Artemis
99. Le samedi 7 février 2009 à 15:01 par didier specq
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101. Le samedi 7 février 2009 à 15:29 par Homme ordinaire
102. Le samedi 7 février 2009 à 15:46 par didier specq
103. Le samedi 7 février 2009 à 15:51 par Artemis
104. Le samedi 7 février 2009 à 15:55 par Marcus Tullius Cicero
105. Le samedi 7 février 2009 à 15:57 par Artemis
106. Le samedi 7 février 2009 à 16:02 par Elicanthe
107. Le samedi 7 février 2009 à 16:14 par Marcus Tullius Cicero
108. Le samedi 7 février 2009 à 16:24 par Artemis
109. Le samedi 7 février 2009 à 16:45 par Marcus Tullius Cicero
110. Le samedi 7 février 2009 à 16:46 par H.
111. Le samedi 7 février 2009 à 16:50 par Marcus Tullius Cicero
112. Le samedi 7 février 2009 à 16:52 par Mouchkip
113. Le samedi 7 février 2009 à 17:04 par Marcus Tullius Cicero
114. Le samedi 7 février 2009 à 17:06 par H.
115. Le samedi 7 février 2009 à 17:08 par Marcus Tullius Cicero
116. Le samedi 7 février 2009 à 17:18 par Mouchkip
117. Le samedi 7 février 2009 à 17:20 par didier specq
118. Le samedi 7 février 2009 à 17:31 par Marcus Tullius Cicero
119. Le samedi 7 février 2009 à 17:40 par Mouchkip
120. Le samedi 7 février 2009 à 17:41 par didier specq
121. Le samedi 7 février 2009 à 17:55 par didier specq
122. Le samedi 7 février 2009 à 18:07 par Artemis
123. Le samedi 7 février 2009 à 18:18 par Elicanthe
124. Le samedi 7 février 2009 à 18:24 par Artemis
125. Le samedi 7 février 2009 à 18:30 par H.
126. Le samedi 7 février 2009 à 19:11 par didier specq
127. Le samedi 7 février 2009 à 19:32 par didier specq
128. Le samedi 7 février 2009 à 19:37 par paul
129. Le samedi 7 février 2009 à 20:49 par paul
130. Le samedi 7 février 2009 à 23:03 par ogier
131. Le samedi 7 février 2009 à 23:23 par DMonodBroca
132. Le samedi 7 février 2009 à 23:25 par trouble fete
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134. Le dimanche 8 février 2009 à 02:50 par didier specq
135. Le dimanche 8 février 2009 à 03:38 par didier specq
136. Le dimanche 8 février 2009 à 09:16 par kieser
137. Le dimanche 8 février 2009 à 10:41 par quousque tandem
138. Le dimanche 8 février 2009 à 10:58 par Agnostique
139. Le dimanche 8 février 2009 à 11:00 par Mouchkip
140. Le dimanche 8 février 2009 à 12:34 par Marcus Tullius Cicero
141. Le dimanche 8 février 2009 à 13:24 par Marcus Tullius Cicero
142. Le dimanche 8 février 2009 à 14:37 par Véronique
143. Le dimanche 8 février 2009 à 14:43 par Véronique
144. Le dimanche 8 février 2009 à 18:05 par Marcel
145. Le dimanche 8 février 2009 à 18:50 par H.
146. Le dimanche 8 février 2009 à 19:02 par Elicanthe
147. Le dimanche 8 février 2009 à 19:24 par H.
148. Le dimanche 8 février 2009 à 20:02 par paul
149. Le dimanche 8 février 2009 à 20:16 par didier specq
150. Le dimanche 8 février 2009 à 20:59 par Agnostique
151. Le dimanche 8 février 2009 à 21:08 par didier specq
152. Le dimanche 8 février 2009 à 21:46 par Véronique
153. Le dimanche 8 février 2009 à 23:17 par didier specq
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155. Le dimanche 8 février 2009 à 23:58 par trouble fete
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157. Le lundi 9 février 2009 à 09:37 par Agnostique
158. Le lundi 9 février 2009 à 10:11 par Arf ab initio
159. Le lundi 9 février 2009 à 10:12 par Elicanthe
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162. Le lundi 9 février 2009 à 11:24 par Shad
163. Le lundi 9 février 2009 à 11:41 par Véronique
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165. Le lundi 9 février 2009 à 14:44 par Véronique
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167. Le lundi 9 février 2009 à 15:11 par Marcel
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169. Le lundi 9 février 2009 à 15:41 par Shad
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171. Le lundi 9 février 2009 à 16:24 par Omar Matouer
172. Le lundi 9 février 2009 à 16:27 par Shad
173. Le lundi 9 février 2009 à 16:52 par Shad
174. Le lundi 9 février 2009 à 17:06 par Véronique
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176. Le lundi 9 février 2009 à 18:36 par Elicanthe
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178. Le lundi 9 février 2009 à 21:07 par DMonodBroca
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180. Le lundi 9 février 2009 à 22:34 par didier specq
181. Le lundi 9 février 2009 à 23:20 par DMonodBroca
182. Le lundi 9 février 2009 à 23:33 par Marcus Tullius Cicero
183. Le lundi 9 février 2009 à 23:55 par Marcus Tullius Cicero
184. Le mardi 10 février 2009 à 00:20 par didier specq
185. Le mardi 10 février 2009 à 02:49 par Marcel
186. Le mardi 10 février 2009 à 13:58 par tschok
187. Le mardi 10 février 2009 à 14:09 par DoM P
188. Le mardi 10 février 2009 à 14:57 par Bab
189. Le mardi 10 février 2009 à 15:13 par ytrad
190. Le mardi 10 février 2009 à 16:14 par DMonodBroca
191. Le mardi 10 février 2009 à 16:20 par DoM P
192. Le mardi 10 février 2009 à 16:25 par Véronique
193. Le mardi 10 février 2009 à 16:27 par Omar Matouer
194. Le mardi 10 février 2009 à 16:33 par Véronique
195. Le mardi 10 février 2009 à 17:09 par Véronique
196. Le mardi 10 février 2009 à 17:27 par DoM P
197. Le mardi 10 février 2009 à 18:41 par Bab
198. Le mardi 10 février 2009 à 19:26 par DoM P
199. Le mardi 10 février 2009 à 20:11 par Bab
200. Le mardi 10 février 2009 à 21:04 par Marcel
201. Le mercredi 11 février 2009 à 01:20 par didier specq
202. Le mercredi 11 février 2009 à 10:05 par Véronique
203. Le mercredi 11 février 2009 à 11:04 par didier specq
204. Le mercredi 11 février 2009 à 11:13 par didier specq
205. Le mercredi 11 février 2009 à 11:26 par tschok
206. Le mercredi 11 février 2009 à 11:53 par Véronique
207. Le mercredi 11 février 2009 à 12:02 par tschok
208. Le mercredi 11 février 2009 à 12:13 par CAPITOLE
209. Le mercredi 11 février 2009 à 12:39 par tschok
210. Le mercredi 11 février 2009 à 12:46 par Véronique
211. Le mercredi 11 février 2009 à 12:46 par Marcus Tullius Cicero
212. Le mercredi 11 février 2009 à 13:02 par Marcus Tullius Cicero
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215. Le mercredi 11 février 2009 à 17:27 par Marcel
216. Le mercredi 11 février 2009 à 18:16 par CAPITOLE
217. Le mercredi 11 février 2009 à 20:12 par tschok
218. Le mercredi 11 février 2009 à 22:02 par Marcus Tullius Cicero
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220. Le jeudi 12 février 2009 à 10:19 par tschok
221. Le jeudi 12 février 2009 à 18:11 par Marcus Tullius Cicero
222. Le jeudi 12 février 2009 à 19:02 par Agnès
223. Le vendredi 13 février 2009 à 01:35 par Dom
224. Le vendredi 13 février 2009 à 02:26 par didier specq
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228. Le vendredi 13 février 2009 à 15:47 par Bab
229. Le vendredi 13 février 2009 à 18:20 par Naja
230. Le vendredi 13 février 2009 à 23:25 par didier specq
231. Le vendredi 13 février 2009 à 23:56 par tschok
232. Le samedi 14 février 2009 à 09:41 par quousque tandem
233. Le samedi 14 février 2009 à 10:04 par Bab
234. Le samedi 14 février 2009 à 11:28 par Véronique
235. Le samedi 14 février 2009 à 12:11 par quousque tandem
236. Le samedi 14 février 2009 à 13:04 par Véronique
237. Le samedi 14 février 2009 à 14:00 par quousque tandem
238. Le samedi 14 février 2009 à 14:05 par Naja
239. Le samedi 14 février 2009 à 14:14 par Elicanthe
240. Le samedi 14 février 2009 à 14:22 par Elicanthe
241. Le samedi 14 février 2009 à 15:15 par Bab
242. Le samedi 14 février 2009 à 21:09 par Naja
243. Le samedi 14 février 2009 à 23:48 par didier specq
244. Le dimanche 15 février 2009 à 08:28 par Véronique
245. Le dimanche 15 février 2009 à 08:37 par quousque tandem
246. Le dimanche 15 février 2009 à 11:40 par didier specq
247. Le dimanche 15 février 2009 à 12:50 par quousque tandem
248. Le dimanche 15 février 2009 à 13:16 par Naja
249. Le dimanche 15 février 2009 à 14:32 par Dom
250. Le dimanche 15 février 2009 à 19:45 par chut
251. Le dimanche 15 février 2009 à 20:21 par didier specq
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253. Le dimanche 15 février 2009 à 22:39 par Dom
254. Le lundi 16 février 2009 à 00:17 par Naja
255. Le lundi 16 février 2009 à 05:42 par silver.pen
256. Le lundi 16 février 2009 à 08:16 par didier specq
257. Le lundi 16 février 2009 à 08:41 par Véronique
258. Le lundi 16 février 2009 à 09:23 par Bab
259. Le lundi 16 février 2009 à 17:24 par chut
260. Le jeudi 19 février 2009 à 00:33 par Naja
261. Le jeudi 19 février 2009 à 09:51 par Naja
262. Le vendredi 20 février 2009 à 02:36 par didier specq
263. Le mardi 24 février 2009 à 16:14 par tschok
264. Le vendredi 27 février 2009 à 15:03 par ML
265. Le mercredi 4 mars 2009 à 03:10 par Bab