23-X-08
Par Eolas le jeudi 23 octobre 2008 à 02:38 :: Magistrats en colère :: Lien permanent
Par Équinorêve, magistrat
Je fais de cette larme qui tombait sur mon frigidaire un soir de mai 1981, apprenant que mon interdit (la peine de mort) à ma candidature à la magistrature allait être levée grâce au combat d'un grand valeureux de votre espèce (je parle des oiseaux noirs qui hantent les couloirs des palais de justice), je fais donc de cette larme un diamant.
Que celui-ci cisèle les images glacées de celle qui garde notre sceau et montre ce qui se cache derrière ce paravent étincelant, à savoir la déliquescence de notre droit qui, de paysage à trois dimensions que j'aimais (oui, le droit peut être aimable) au sommet duquel se trouvait la déclaration des droits de l'homme de 1789 est devenu une soupe insipide, telle les terres ravalées des glaciers prématurément fondus.
Heureusement que nous magistrats tentons de rendre au plus humbles (les autres préfèrent l'arbitrage et les petits arrangements avec les heureux effets politiques et financiers qui se déploient en volutes gracieuses) une justice digne et discrète tâchant de faire de nos décisions un moyen de rendre à chacun son dû, ou de donner du sens à une transgression dans une trajectoire de vie de nos frères et sœurs si humains.
Yalla !
Commentaires
1. Le jeudi 23 octobre 2008 à 15:55 par Amazone