Au nom de la loi
Par Eolas le jeudi 23 octobre 2008 à 02:18 :: Magistrats en colère :: Lien permanent
Par Motus, parquetier en région parisienne
Je défère un sans-papier, je défère un prostitué, je défère un petit voleur, je défère un alcoolique, je défère un toxicomane, je défère un squatteur, je défère un trader, je défère un professeur, un avocat, un taserisé, un policier, un collègue, une bonne-sœur, je défère un stade entier (de siffleurs), je défère un mineur (parce qu'il est mineur), je défère la société entière, je défère n'importe qui (sauf mon procureur), je défère n'importe quoi, n'importe comment, le jour, la nuit, par tous les temps, mais pas assez j'en veux encore, des peines planchers.
Et lorsque je n'aurai plus personne à déférer, lorsque mes chiffres viendront à chuter, Rachida je le sais, à défaut de moyens m'assignera d'autres priorités, me trouvera d'autres victimes à contenter, me fera de nouvelles lois, pour me fabriquer de nouvelles proies.
Au nom de la loi.
Déférer : Ordre donné par le parquet à la police qui détient une personne en garde à vue de l'amener devant lui pour lui notifier l'engagement de poursuites à son encontre, généralement en comparution immédiate ou mise en examen (NdEolas).
Commentaires
1. Le jeudi 23 octobre 2008 à 10:51 par CEDHnow
2. Le jeudi 23 octobre 2008 à 16:41 par ceriselibertaire
3. Le jeudi 23 octobre 2008 à 21:12 par untel
4. Le dimanche 26 octobre 2008 à 02:47 par CEDHnow