Faute d'avoué, serons-nous à moitié pardonnés ?
Par Eolas le vendredi 2 mai 2008 à 15:50 :: Actualité du droit :: Lien permanent
Allez, en ce beau mois de mai, commémoration d'un mois d'émeutes, lançons un sujet qui fâche : faut-il sauver les avoués ?
—« Oui ! », crieront les avoués.
—« Non !», crieront bien des avocats auxquels ne se joindra pas votre serviteur.
—« C'est quoi un avoué ? » crieront de leur côté bien des lecteurs peu au fait des subtilités de la procédure d'appel en matière civile.
Je reprendrai ces cris dans l'ordre inverse de celui dans lequel ils ont été proférés[1].
Qu'est ce qu'un avoué ? Étymologiquement, l'origine est la même que le mot avocat : c'est celui qu'on appelle (ad vocat) à l'aide. Il s'agit d'une profession juridique, libérale et réglementée, car en France on aime les oxymores. Elle suppose pour son exercice d'être titulaire d'une charge, à l'instar des huissiers de justice et des notaires. Les avoués ont pour mission la représentation des parties devant la cour d'appel. Elles ont même le monopole de cette activité.
Je développe, rassurez-vous.
Devant le tribunal de grande instance (TGI), qui est la juridiction civile de droit commun, les parties ont l'obligation de se faire représenter. Elles ne peuvent pas comparaître en personne. La procédure est en effet écrite, c'est à dire que préalablement à l'audience de jugement, tous les arguments doivent avoir été échangés par les parties par écrit. À cette fin, il y a une phase préparatoire de l'audience, qu'on appelle “la mise en état”, comprendre la mise de l'affaire en état d'être jugée. Cette phase se déroule sous la surveillance d'un des juge du tribunal, qui prend le titre de juge de la mise en état (JME). Il convoque à intervalle régulier les représentants des parties, s'assure que la communication des arguments et pièces a eu lieu et peut au besoin enjoindre une partie à y procéder, et tranche seul toutes les questions de pure procédure, comme la nullité de l'assignation (on appelle ces questions de procédure qui peuvent mettre fin à l'action en justice sans que le fond soit abordé des “incidents”, et les audiences où ils sont examinés des “audiences sur incident”). L'idée est de s'assurer que quand l'affaire vient devant le tribunal au complet pour être jugée, il n'y ait aucun imprévu qui oblige à renvoyer l'affaire à un autre jour. Toutes les questions de procédure ont été purgées, tout le monde a présenté ses arguments ou a été enjoint de le faire et chacun ne peut donc s'en prendre qu'à lui-même en cas de carence. Cela va jusqu'à la vérification de l'agenda des avocats, pour éviter les chevauchements d'audience.
Cette procédure spécifique de mise en état, très technique, outre la nécessité d'échanger des écritures de manière certaine, et l'importance des litiges jugés par le tribunal de grande instance expliquent l'existence d'une représentation obligatoire.
Elle n'existe que devant le tribunal de grande instance et la cour d'appel, et encore y a-t-il des exceptions (certaines procédures devant le juge aux affaires familiales, ou les procédures en référé ou devant le juge de l'exécution ne sont pas soumises à représentation obligatoire). Vous pouvez vous présenter en personne devant les juridictions de proximité (litiges civils jusqu'à 4000 euros), les tribunaux d'instance (litiges civils de 4001 à 10000 euros, tutelles, baux d'habitation ou crédits à la consommation quel que soit le montant en jeu, entre autres), les Conseils de prud'hommes (litige individuel lié à un contrat de travail ou d'apprentissage), le tribunal de commerce (litige où le défendeur est commerçant), et devant la plupart des juridictions pénales (il n'y a que devant la cour d'assises et pour une CRPC que l'assistance d'un avocat est obligatoire).
Jusqu'en 1971, cette fonction de représentation des parties était confiée aux avoués près les tribunaux de grande instance. Les parties pouvaient en outre prendre un avocat, mais ce n'était pas obligatoire. L'avocat, lui, était le seul qui pouvait plaider, c'est à dire exposer oralement l'argumentation devant le tribunal. On parlait “d'assistance des parties” par opposition à la “représentation” qui est plus forte puisqu'il y a substitution des personnes. Mais l'intervention de l'avocat n'était pas obligatoire.
La loi du 31 décembre 1971 a fusionné les deux professions d'avoué devant les TGI et d'avocat, faisant des avoués des avocats, et confiants à ceux-ci la charge de la représentation en justice. Désormais, devant le tribunal de grande instance, nous représentons ET plaidons.
D'ailleurs, il reste une trace de cette distinction. Un avocat ne peut représenter que devant le tribunal de grande instance de son barreau (Paris, Bobigny, Nanterre et Créteil forment de ce point de vue un barreau unique : je peux représenter en justice devant ces trois tribunaux de grande instance). Si j'ai une affaire devant le tribunal de grande instance de Perpignan ou de Versailles, je dois demander à un confrère du barreau local de prendre en charge cet aspect procédural. Cela s'appelle la postulation.
Ainsi, moi qui suis du barreau de Paris, si un de mes clients veut faire des misères à un adversaire demeurant à Framboisy, je demanderai à Maître Fantômette d'être mon postulant. L'assignation indiquera donc à mon adversaire que Monsieur LECLIENT lui fait un procès, qu'il est représenté par Maître Fantômette, avocat au Barreau de Framboisy, et qu'il a Maître Eolas, avocat au Barreau de Paris, comme avocat plaidant. Tout au long de la mise en état, j'enverrai mes conclusions à Maître Fantômette, qui les relira, les signera, et les notifiera au tribunal et à l'adversaire.
Cependant, les avoués près les cours d'appel ont refusé la fusion en 1971 et obtenu d'en être exclus. Cette distinction perdure donc devant la cour d'appel. Ainsi, si après avoir brillamment gagné mon procès devant le tribunal de grande instance de Framboisy, mon adversaire croit naïvement pouvoir récupérer le coup en appel, je recevrai une déclaration d'appel de Maître Vulcain, avoué, devant la cour d'appel de Moulinsart, dont dépend Framboisy. Maître Fantômette ne me sera plus d'aucun secours, il me faudra faire appel (si j'ose dire) à Maître Admiratrice, Avoué près la cour d'appel de Moulinsart. Je lui envoie la déclaration d'appel, et de son côté, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle notifiera à Maître Vulcain que s'il espère la victoire, il la trouvera en travers de son chemin.
La distinction entre les deux professions ne se résume pas à “ l'un écrit, l'autre parle, les deux facturent ”. L'avoué est en charge de la procédure : c'est lui qui fait la déclaration d'appel, rédige le cas échéant (je reviens sur cette réserve plus loin), signe et transmet les argumentations écrites (qu'on appelle “conclusions”) à l'avoué adverse et à la cour, est présent aux audiences de mise en état… Bref, quand vous faites appel, vous passez un fax à votre avoué et il s'occupe de tout jusqu'à l'audience où l'appel est jugé. L'avocat, quand il y en a un, est en contact direct avec le client.
Point important : si vous faites appel d'un jugement, vous n'êtes pas obligé de prendre un avocat. Vous êtes obligé de prendre un avoué.
Deuxième point important : le prix d'un avoué est tarifé (décret n° 80-608 du 30 juillet 1980 fixant le tarif des avoués près les cours d'appel, modifié par le décret n° 84-815 du 31 août 1984). Quel que soit l'avoué que vous choisissez, il vous coûtera le même prix (on parle d'émoluments et non d'honoraires en ce qui les concerne, l'émolument étant fixé par la loi et l'honoraire libre). Tout comme l'activité de postulation devant le TGI est tarifée, le décret fixant le tarif des avoués devant le TGI étant resté en vigueur (décret n°60-323 du 2 avril 1960 modifié par le décret n°75-785 du 21 août 1975 ).
Troisième et dernier point important : ces émoluments étant tarifés, ils sont compris dans les dépens, cette masse de frais annexes au procès qui sont automatiquement mis à la charge de la partie perdante. Donc si vous gagnez votre appel, votre avoué est censé ne rien vous coûter, et si vous perdez, vous supportez deux fois le prix (votre avoué et celui de l'adversaire).
Que reproche-t-on aux avoués ? L'assaut est répété : le dernier en date vient du rapport Attali, mais cela n'a rien de nouveau, puisque le parti socialiste avait déjà pris à son compte cette proposition en 2005 (vous noterez au passage ma brillante capacité de divination politique dans le deuxième paragraphe). Leur existence paraît une anomalie, un vestige d'un temps révolu. Ils feraient double emploi avec les avocats. Ils combinent de plus deux qualités qui sont mal vues aujourd'hui : ils ont un monopole et, titulaires d'une charge, sont un nombre restreint. D'où l'accusation de rente de situation. En ces temps de pouvoir d'achat en berne, les supprimer peut laisser croire à une économie pour le justiciable (ce qui est fort mal connaître les avocats que de croire qu'en leur confiant la charge de la procédure en appel, ils le feront gratuitement).
Du côté des avocats, les mots ne sont pas tendres, et là, les avoués devraient se demander s'ils ne sont pas en partie responsables de cette mauvaise réputation. Beaucoup d'avocats que j'ai interrogés sur la question ont qualifié leur avoué de simple “boîte aux lettres”, nombre d'entre eux mettant en doute leur compétence juridique. Une simple recherche sur internet m'a permis de trouver ces propos tenus par des avocats :
Il s'agit pourtant des boites aux lettres et des photocopieuses les plus chères de France, car sauf cas rares où l'avoué prend l'initiative de rédiger des conclusions d'appel (qui seront peu ou prou celles de première instance auxquelles on aura pris soin d'ajouter des "attendu que"), c'est l'avocat qui le fait, l'avoué se contentant de photocopier les conclusions et les signifier. (Millimaître, en ces lieux)
A quoi servent les avoués ?
A rien. (Polynice, qui développe son point de vue ici.)
En fait, cela traduit une incompréhension de ce qu'est réellement un avoué de la part des avocats, et de la part des avoués, un manque de travail de communication à l'égard des avocats, qui a laissé le malentendu s'installer.
Un avoué est un spécialiste. Un spécialiste de la procédure d'appel en matière civile. Et elle est potentiellement casse-gueule. Vous ne trouverez aucun avocat en France qui maîtrise aussi bien les articles 899 à 972 du nouveau Code de procédure civile. Et le succès de votre appel peut reposer sur un de ces articles.
Un avoué est un fin connaisseur de “sa” cour d'appel. Il y a fait toute sa carrière, il y est chez lui. Il connaît “ses” magistrats, leurs manies, leurs goûts et leur jurisprudence. Tel conseiller de la mise en état clôture à la première injonction non suivie d'effet. Tel autre refuse les renvois non motivés. Ce président est opposé à la jurisprudence de la cour de cassation sur le point en cause et serait prêt à rendre un arrêt contraire. Ne pas utiliser cette source d'information, c'est avancer les yeux fermés en espérant que son adversaire fera de même.
Un avoué est un juriste généraliste (même si certains avoués se sont faits une réputation dans certaines matières techniques). Il est censé rédiger les conclusions d'appel. Beaucoup d'avocats ont pris l'habitude de faire comme avec un confrère postulant devant le TGI, et lui envoyer des conclusions “prêtes à signer”. C'est vexant, et l'avoué vexé les signe et boude, donnant l'impression d'être une boîte aux lettres fort coûteuse. Pour ma part, avant de conclure, je demande son avis à mon avoué, et lui soumets mes projets de conclusions. Surtout si je suis appelant, c'est à dire que je n'ai pas obtenu ce que je voulais en première instance. Si j'ai commis une erreur que je n'ai pas comprise, je risque fort de la refaire en appel. L'avoué donne un deuxième avis sur un dossier, éclairé par la connaissance de la jurisprudence de sa cour.
Tenez, un exemple, qui remonte au premier dossier d'appel que j'ai suivi, pour celui qui fut mon maître.
Nous étions en appel d'un jugement nous ayant déclarés irrecevables à réclamer qui nous était dû, car nous ne démontrions pas notre qualité à agir. Notre client avait en effet racheté un portefeuille de contrats à une société, sans avoir acquis la dite société (ce qui aurait réglé le problème). Un coup de fil à l'avoué m'a confirmé qu'il suffisait de produire un mandat du dirigeant de la société ayant cédé le portefeuille de contrats donnant pouvoir à notre client d'agir en son nom pour établir notre qualité à agir. Ce qui fut fait, et nous gagnâmes en appel. Un problème simple en apparence, qui avait échappé à un avocat pourtant pointu en droit bancaire, au service juridique d'une grosse société financière, était apparu lumineux comme le soleil de midi à un avoué. Je n'irai pas parler d'économies à faire sur les émoluments de cet avoué.
Bref, chers confrères, faites bosser vos avoués, ils ne demandent que ça (ou sinon, changez-en). Cher maîtres (les avoués ont droit au titre), prenez l'initiative de faire des observations à vos avocats, même sur des projets de conclusion. Montrez votre savoir-faire.
Parce que, même si la proposition semble, comme le rapport Attali dans son ensemble, enterré sans tambour ni trompette, le ciel n'est pas dégagé : les avocats viennent de lancer sur votre profession une OPA hostile.
Allez, on se dit tout ce qu'on a sur le cœur en commentaires ?
Notes
[1] Je déconseille à tous les étudiants en droit de faire une telle annonce de plan dans leurs devoirs.
Commentaires
1. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:19 par Noblesse Oblige
2. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:19 par Moktarama
3. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:24 par GregF
4. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:25 par aliocha
5. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:34 par zama
6. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:39 par Delio
7. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:43 par Triskael
8. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:44 par Noblesse Oblige
9. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:44 par Lucie
10. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:48 par aliocha
11. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:51 par Bashô
12. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:52 par Noblesse Oblige
13. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:54 par Bashô
14. Le vendredi 2 mai 2008 à 16:56 par zama
15. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:00 par Noblesse Oblige
16. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:06 par Lucie
17. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:08 par Thierry
18. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:12 par pepe
19. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:29 par Noblesse Oblige
20. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:35 par Noblesse Oblige
21. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:37 par Bongo
22. Le vendredi 2 mai 2008 à 17:59 par Père plexe
23. Le vendredi 2 mai 2008 à 18:20 par Horatius
24. Le vendredi 2 mai 2008 à 18:35 par Nicolas_S
25. Le vendredi 2 mai 2008 à 18:42 par yh
26. Le vendredi 2 mai 2008 à 18:48 par Poinla
27. Le vendredi 2 mai 2008 à 19:12 par Julien
28. Le vendredi 2 mai 2008 à 19:45 par X.
29. Le vendredi 2 mai 2008 à 19:58 par Raph
30. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:05 par DW
31. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:31 par Véronique
32. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:33 par Atreyuh
33. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:46 par Onurb
34. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:49 par CEH
35. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:54 par Bruno Lamothe
36. Le vendredi 2 mai 2008 à 20:55 par X.
37. Le vendredi 2 mai 2008 à 22:40 par zama
38. Le vendredi 2 mai 2008 à 23:18 par Sylvestre
39. Le samedi 3 mai 2008 à 02:07 par Kenny
40. Le samedi 3 mai 2008 à 05:36 par Paul
41. Le samedi 3 mai 2008 à 07:57 par Rataxès
42. Le samedi 3 mai 2008 à 08:55 par Джугашвили
43. Le samedi 3 mai 2008 à 09:02 par didier Schneider
44. Le samedi 3 mai 2008 à 09:09 par rutrapiop
45. Le samedi 3 mai 2008 à 09:49 par Fred
46. Le samedi 3 mai 2008 à 10:16 par Thermomaître
47. Le samedi 3 mai 2008 à 11:06 par Bruno Lamothe
48. Le samedi 3 mai 2008 à 11:38 par jean philippe
49. Le samedi 3 mai 2008 à 12:15 par Pierrot
50. Le samedi 3 mai 2008 à 12:32 par Alex
51. Le samedi 3 mai 2008 à 12:52 par admiratrice
52. Le samedi 3 mai 2008 à 13:04 par Bruno
53. Le samedi 3 mai 2008 à 14:04 par admiratrice
54. Le samedi 3 mai 2008 à 14:07 par Filoubilou
55. Le samedi 3 mai 2008 à 14:40 par Bruno
56. Le samedi 3 mai 2008 à 15:15 par Tom
57. Le samedi 3 mai 2008 à 15:34 par Pierrot
58. Le samedi 3 mai 2008 à 16:15 par Bruno
59. Le samedi 3 mai 2008 à 16:33 par Bruno
60. Le samedi 3 mai 2008 à 16:45 par admiratrice
61. Le samedi 3 mai 2008 à 16:51 par Bruno
62. Le samedi 3 mai 2008 à 16:54 par Pierrot
63. Le samedi 3 mai 2008 à 17:38 par Filoubilou
64. Le samedi 3 mai 2008 à 18:13 par admiratrice
65. Le samedi 3 mai 2008 à 19:11 par Véronique
66. Le samedi 3 mai 2008 à 19:25 par Kerri
67. Le samedi 3 mai 2008 à 20:20 par CEH
68. Le samedi 3 mai 2008 à 21:27 par X.
69. Le samedi 3 mai 2008 à 21:39 par lilly
70. Le samedi 3 mai 2008 à 21:40 par mandataire en colère
71. Le samedi 3 mai 2008 à 22:17 par Filoubilou
72. Le samedi 3 mai 2008 à 22:30 par Pierrot
73. Le samedi 3 mai 2008 à 22:53 par Atreyuh
74. Le samedi 3 mai 2008 à 23:17 par siarres
75. Le samedi 3 mai 2008 à 23:28 par siarres
76. Le samedi 3 mai 2008 à 23:37 par jean philippe
77. Le dimanche 4 mai 2008 à 00:38 par Kenny
78. Le dimanche 4 mai 2008 à 01:22 par José
79. Le dimanche 4 mai 2008 à 01:27 par Bruno Kant
80. Le dimanche 4 mai 2008 à 02:00 par Kerri
81. Le dimanche 4 mai 2008 à 05:44 par Damien B
82. Le dimanche 4 mai 2008 à 09:02 par Alex
83. Le dimanche 4 mai 2008 à 09:11 par siarres
84. Le dimanche 4 mai 2008 à 11:28 par didier Schneider
85. Le dimanche 4 mai 2008 à 12:06 par Augustissime
86. Le dimanche 4 mai 2008 à 12:47 par admiratrice
87. Le dimanche 4 mai 2008 à 12:58 par Therion
88. Le dimanche 4 mai 2008 à 13:01 par Véronique
89. Le dimanche 4 mai 2008 à 13:21 par salah
90. Le dimanche 4 mai 2008 à 13:58 par Avocat à la Cour
91. Le dimanche 4 mai 2008 à 14:29 par Hyo
92. Le dimanche 4 mai 2008 à 18:22 par Dgé 75
93. Le dimanche 4 mai 2008 à 18:38 par Augustissime
94. Le dimanche 4 mai 2008 à 19:38 par Thermomaître
95. Le dimanche 4 mai 2008 à 19:43 par didier Schneider
96. Le dimanche 4 mai 2008 à 20:59 par pepe
97. Le dimanche 4 mai 2008 à 22:44 par Filoubilou
98. Le dimanche 4 mai 2008 à 23:36 par admiratrice
99. Le dimanche 4 mai 2008 à 23:51 par Geabulek
100. Le lundi 5 mai 2008 à 07:27 par Véronique
101. Le lundi 5 mai 2008 à 07:50 par noisette
102. Le lundi 5 mai 2008 à 08:29 par Passant
103. Le lundi 5 mai 2008 à 09:35 par yves Duel
104. Le lundi 5 mai 2008 à 11:31 par polynice
105. Le lundi 5 mai 2008 à 12:18 par pepe
106. Le lundi 5 mai 2008 à 12:35 par Bleizh
107. Le lundi 5 mai 2008 à 13:06 par Véronique
108. Le lundi 5 mai 2008 à 14:51 par Fabien DUPIELET
109. Le lundi 5 mai 2008 à 14:56 par Kerri
110. Le lundi 5 mai 2008 à 15:21 par aliocha
111. Le lundi 5 mai 2008 à 15:24 par Benjamin
112. Le lundi 5 mai 2008 à 18:07 par Billy Budd
113. Le lundi 5 mai 2008 à 19:11 par Axonn
114. Le lundi 5 mai 2008 à 19:57 par X.
115. Le lundi 5 mai 2008 à 21:04 par AVOCATAPARIS
116. Le lundi 5 mai 2008 à 22:13 par Billy Budd
117. Le lundi 5 mai 2008 à 22:19 par didier Schneider
118. Le lundi 5 mai 2008 à 22:33 par Billy Budd
119. Le lundi 5 mai 2008 à 22:35 par admiratrice
120. Le mardi 6 mai 2008 à 00:20 par Filoubilou
121. Le mardi 6 mai 2008 à 08:00 par didier Schneider
122. Le mardi 6 mai 2008 à 09:13 par didier Schneider
123. Le mardi 6 mai 2008 à 11:43 par Benjamin
124. Le mardi 6 mai 2008 à 12:18 par didier Schneider
125. Le mardi 6 mai 2008 à 14:39 par AVOCATAPARIS
126. Le mardi 6 mai 2008 à 16:30 par yves Duel
127. Le mardi 6 mai 2008 à 21:00 par Eolis !
128. Le vendredi 9 mai 2008 à 00:17 par Auteur
129. Le vendredi 9 mai 2008 à 15:30 par coco
130. Le dimanche 11 mai 2008 à 20:49 par Térence
131. Le mardi 13 mai 2008 à 17:06 par Loop
132. Le mercredi 21 mai 2008 à 17:06 par justiciable
133. Le lundi 26 mai 2008 à 18:35 par Légisphère
134. Le mardi 27 mai 2008 à 10:21 par philex
135. Le jeudi 29 mai 2008 à 00:40 par Vulcain