La France condamnée pour avoir refusé l'agrément en vue de l'adoption à une personne homosexuelle
Par Eolas le mercredi 23 janvier 2008 à 00:21 :: Commentaire judiciaire :: Lien permanent
La décision date d'aujourd'hui même, il s'agit de l'arrêt E.B. contre France, n°43546/02, rendu en Grande Chambre.
Cet arrêt risque de faire parler de lui[1], voire d'être présenté comme un revirement de jurisprudence, ce qu'il n'est pas. Mais il contient mine de rien une petite bombe passée relativement inaperçue : la cour constate tout simplement... que la France reconnaît le droit d'adopter aux homosexuels. J'y reviendrai, mais procédons par ordre.
Les faits étaient les suivants :
Madame B. est institutrice en maternelle depuis 1985, et vit en couple stable avec Madame R. Madame B. souhaitant découvrir les affres de la parenté, elle a déposé (en février 1998) auprès du Conseil général une demande d'adoption ; mais sa compagne Madame R. n'étant pas intéressée par cette perspective, Madame B. présente une demande en tant que célibataire.
Une première pause s'impose ici.
Nous sommes dans le cadre d'une demande d'adoption présentée aux autorités publiques qui porte sur des enfants remis à l'aide sociale par leurs parents ou orphelins. Ils portent le joli nom de "pupilles de l'Etat". Pour résumer, il s'agit des enfants nés d'un accouchement sous X., ou dont les parents ont été déchus de l'autorité parentale, ou qui ont été remis à l'aide sociale à l'enfance en vue de leur adoption par l'un des parents (auquel cas l'autre parent a six mois pour se manifester) ou les deux, ou qui ont été déclarés abandonnés par le tribunal de grande instance, principalement.
L'adoption se passe en deux temps : une phase administrative, où les adoptants potentiels sollicitent un agrément qui leur permettra (éventuellement) d'obtenir un placement d'enfant à leur foyer en vue de son adoption, puis une phase judiciaire où l'adoption est prononcée par le tribunal de grande instance.
Jusqu'à une loi du 11 juillet 1966, l'adoption d'enfant était strictement réservée aux couples mariés depuis au moins cinq ans ; la loi de 1976 va étendre ce droit à tout adulte âgé d'au moins trente ans (ramené à 28 ans par la loi du 5 juillet 1996), étant précisé que si deux personnes veulent adopter le même enfant, elles doivent être mariées. Ensemble.
Cela levait un des obstacles à l'adoption auxquels se heurtaient les homosexuels : la condition du mariage. Mais il en restait un deuxième : celui de l'agrément administratif, qui leur est systématiquement refusé en invoquant l'intérêt de l'enfant et les "conditions de vie" du demandeur à l'adoption, approuvé en cela par le Conseil d'Etat : voir par exemple CE 9 octobre 1996, n°168342, ''Fretté''.
Ce même requérant a porté son affaire devant la cour européenne des droits de l'homme invoquant une discrimination fondée sur son orientation sexuelle, contraire à l'article 14 de la Convention européenne des droits de l'homme. La cour rejettera sa demande par un arrêt du 26 février 2002 n°36515/97.
A cette occasion, la Cour précisera que la marge d'appréciation des pays doit être grande eu égard aux différences des diverses sociétés qui forment le Conseil de l'Europe[2], et qu'une différence de traitement n'est pas forcément discriminatoire si elle est justifiée par l'intérêt supérieur de l'enfant, la Cour constatant l'absence de consensus scientifique sur les conséquences sur l'équilibre affectif d'un enfant élevé par un homosexuel.
Fin de la première pause.
Mme B. sollicite donc un agrément du président du Conseil général. Une enquête sociale est diligentée qui émet des avis défavorables, sans jamais viser explicitement l'homosexualité de la demanderesse, mais tournant autour du pot avec des périphrases comme, après avoir vanté les qualités d'écoute, d'ouverture d'esprit, de culture, de disponibilité, la clairvoyance dans l'analyse des problèmes, les capacités éducatives et affectives de la requérante :
Toutefois, étant donné le cadre de vie actuelle dans lequel elle se situe : célibataire, plus vie avec une amie, nous n'avons pas pu évaluer sa capacité à apporter à un enfant une image familiale, de couple parental susceptible de lui assurer un développement stable et épanouissant.
Notez le fameux "cadre de vie" que n'aurait pas renié Tartuffe.
Ou encore, chez le psychologue, après un très positif :
Mademoiselle B. possède beaucoup de qualités humaines, elle est enthousiaste, chaleureuse et on la sent très protectrice. Ses idées concernant l'éducation des enfants semblent très positives.
arrive un chafouin
Nous pouvons néanmoins nous interroger sur plusieurs facteurs liés à l'histoire, le contexte d'accueil et le désir d'enfant.
Ha, le contexte d'accueil, du genre "Notez que je n'ai rien contre les contextes d'accueil, hein. Mon coiffeur est un contexte d'accueil, et il vit avec un cadre de vie très sympathique, m'a-t-on dit".
Témoins ces interrogations, qui, vous en conviendrez, pourraient tout aussi bien exclure l'adoption par un célibataire hétérosexuel :
- N'y a-t-il pas une conduite d'évitement de la « violence » de l'enfantement et de l'angoisse génétique à l'égard d'un enfant biologique ?
- L'idéalisation de l'enfant et la sous-estimation des difficultés liées à son accueil : n'y a-t-il pas un fantasme de réparation toute puissante quant au passé de l'enfant ?
Et enfin, le classique :
- La possibilité que l'enfant trouve un référent paternel stable et fiable n'est-elle pas aléatoire ?
On finit même par verser dans le contra legem :
Un certain flou règne sur ses possibilités d'identification à l'image du père. N'oublions pas que c'est avec l'image de ses deux parents que l'enfant se construit. L'enfant a besoin d'adultes qui assument leur fonction parentale : si un parent est seul, quels effets cela aura-t-il sur son développement ?
Et tant pis si la loi dit expressément qu'un célibataire peut adopter. Célibataire ne veut pas dire qu'on est... un cadre de vie, vous comprenez ?
Un autre psychologue interviendra, qui relèvera une :
- attitude particulière vis-à-vis de l'homme dans le sens où il y a refus de l'homme.
Et poussera sa réflexion, de son propre aveu, à l'extrême, se réfugiant pudiquement derrière un point d'interrogation :
A l'extrême, comment en refusant l'image de l'homme peut-on ne pas refuser l'image de l'enfant ? (l'enfant en attente d'adoption a un père biologique dont il faudra préserver l'existence symbolique, la requérante en aura-t-elle les possibilités ?) (...) »
Bref, si les homosexuelles pouvaient coucher avec des hommes, ça réglerait bien des problèmes, en tout cas pour les psychologues qui se poseraient moins de questions là où on leur demande des réponses.
Le représentant du Conseil de famille, de l'association des pupilles et anciens pupilles, auprès de la Commission d'agrément, émettra également un avis défavorable, estimant ce qui suit :
« (...) De par mon expérience personnelle de vie en famille d'accueil, il me semble mesurer actuellement, avec du recul, l'importance d'un couple mixte (homme et femme) dans l'accueil d'un enfant. Le rôle de la « mère accueillante » et du « père accueillant » au quotidien dans l'éducation de l'enfant sont complémentaires, mais différents l'un de l'autre. C'est un équilibre que l'enfant va bousculer d'autant plus fort parfois selon l'évolution de sa démarche de réalisation et d'acceptation de la vérité de ses origines et de son parcours. Il me semble donc nécessaire qu'il existe un solide équilibre entre une « mère accueillante » et un « père accueillant » dans une démarche d'adoption dans l'intérêt de l'enfant. (...) »
Comprendre : d'accord pour l'adoption par des célibataires, mais à condition qu'ils vivent en couple, et avec quelqu'un de l'autre sexe.
Le chef du service d'aide sociale à l'enfance (oui, on demande beaucoup d'avis à plein de gens pour pouvoir adopter) dira quant à lui :
« - Mlle B partage sa vie avec une amie qui n'apparaît pas être partie prenante dans le projet. La place que cette amie occuperait dans la vie de l'enfant accueilli n'est pas clairement définie ;
- le projet ne semble pas laisser de place à un référent masculin réellement présent auprès de l'enfant.
Dans ces conditions, il est à craindre que l'enfant ne puisse trouver au sein de ce foyer les différents repères familiaux nécessaires pour permettre la structuration de sa personnalité et de son épanouissement. »
Bref, Madame R., qui ne demande rien à personne, n'a pas envie d'être le père de cet enfant ; comme quoi les homosexuels sont des gens bizarres.
Oui, j'ironise un peu, c'est pour rendre la lecture moins fastidieuse, et surtout pour que vous compreniez que, quelle que soit votre opinion sur la question de l'adoption par un homosexuel, l'attitude de la République est ici d'une hypocrisie finie, et c'est cela qui va entraîner sa condamnation, puisque la question de l'opportunité de l'adoption homosexuelle n'est pas abordée par cet arrêt, comme nous le verrons.
Ces avis entraînent un refus du président du conseil général, qui est attaqué devant la juridiction administrative. Le tribunal administratif lui donna raison, mais en appel, la cour administrative d'appel annula le jugement et confirma le refus d'agrément. Le Conseil d'Etat confirma ce refus le 5 juin 2002 (je ne vous mets pas le lien, le nom de la requérante figure dans l'arrêt sur Légifrance et elle a souhaité l'anonymat).
Suite à ce refus, Mme B. saisit la cour européenne des droits de l'homme, invoquant l'article 14 qui prohibe les discriminations, et l'article 8 qui protège le droit à une vie privée et familiale normale.
La cour va opérer un raisonnement qui peut se résumer comme suit (les numéros entre parenthèses renvoient au numéro du paragraphe de la décision.
La cour rappelle sa jurisprudence Fretté : les décisions de rejet de la demande d'agrément poursuivaient un but légitime, à savoir protéger la santé et les droits des enfants pouvant être concernés par une procédure d'adoption (70).
Si ici la question soulevée porte également sur l'agrément à l'adoption par un homosexuel, il y a des différences notables : dans ce cas, et contrairement à l'affaire Fretté, à aucun moment les autorités administratives n'ont parlé du "choix de vie" de Mme B. De plus ces autorités ont reconnu des qualités éducatives à Mme B. qui n'avaient pas été retenues chez M. Fretté. Enfin, elles ont pris en compte l'existence de la compagne de Mme B., alors que M. Fretté était célibataire. La cour annonce d'ores et déjà qu'elle ne va pas renverser la jurisprudence Fretté, même si elle va statuer dans un sens différent (71).
La cour relève que dans le cas de Mme B., les autorités se sont fondées sur deux motifs pour refuser l'agrément (72) :
- L'absence de référent paternel dans le projet éducatif de Mme B., mais la cour observe que ce problème se pose dans toutes les adoptions par un célibataire, que la loi française autorise (73). La Cour joue à son tour les Tartuffe en regrettant que les représentants de la France n'aient pu fournir des statistiques d'adoption permises à des homosexuelles, statistiques qui auraient sans doute permis de démontrer l'absence de discrimination (74). Comprendre : elle n'est pas dupe.
- L'absence d'implication de la compagne de Mme B. dans l'adoption : elle ne se sent pas concernée, et les autorités administratives n 'ont cessé d'invoquer ce point (75).
La Cour écarte l'argument de la requérante disant que ce dernier point n'avait aucune importance (76). Au contraire, ce critère est légitime car « dès lors que le demandeur ou la demanderesse, bien que célibataire, a déjà constitué un foyer avec un ou une partenaire, la position de ce dernier et la place qu'il occupera nécessairement au quotidien auprès de l'enfant qui viendra vivre dans le foyer déjà formé commandent un examen spécifique, dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Il serait d'ailleurs pour le moins surprenant que les autorités compétentes, informées de l'existence d'un couple "de fait", feignent d'ignorer une telle donnée dans l'évaluation des conditions d'accueil et de vie future d'un enfant au sein de son nouveau foyer ». ce critère est d'ailleurs fondé juridiquement (77). Ce motif n'est pas fondé sur l'orientation sexuelle (78) et n'est donc pas discriminatoire (79).
Mais, et c'est là que les choses se gâtent pour la France, la Cour reprend ces deux motifs et les réunit comme faisant partie d'une appréciation globale par l'administration : ils sont en effet sans cesse invoqués ensemble (80), aussi bien par le président du Conseil Général (81) que par la cour administrative d'appel (82) que par le Conseil d'Etat (83).
Bref, constate la Cour, les juridictions ont toujours pris soin de préciser que si le critère de l'homosexualité de la requérante était pris en compte, il n'était pas le seul pris en compte et ne faisait pas l'objet d'une position de principe hostile qui aurait été discriminatoire (84).
Mais la Cour n'est pas convaincue. Au contraire, elle trouve que le fait que l'homosexualité de la requérante soit aussi présente est significatif, et que les termes employés dans les divers avis, que je vous citais en ironisant au début, sont révélateurs (85). Ainsi, les avis reprochent à la requérante son célibat : mais la loi française prévoit l'adoption par des célibataires : ces reproches sont donc illégaux (86). Quant à l'absence de référent paternel, la Cour admet que l'argument est pertinent en soi, mais en l'espèce, y recourir est manifestement excessif (87).
La Cour ne peut que constater que sous couvert de « conditions de vie » c'est l'orientation sexuelle de la requérante qui a été sans cesse au cœur des débats (88). Elle a même finalement été décisive dans le refus d'agrément (89).
Il y a bien eu une différence de traitement. La Cour va alors se demander si elle était légitime, faute de quoi elle constituerait une discrimination (90). La Cour rappelle en effet sa jurisprudence en la matière : une distinction est discriminatoire, au sens de l'article 14, si elle manque de justification objective et raisonnable, c'est-à-dire si elle ne poursuit pas un « but légitime » ou s'il n'y a pas de « rapport raisonnable de proportionnalité entre les moyens employés et le but visé » (91), étant entendu que la Convention européenne des droits de l'homme est un instrument vivant, dont l'interprétation évolue avec les moeurs (rejet de la doctrine originaliste qui prévaut pour l'interprétation de la Constitution des Etats-Unis et qui veut qu'on interprète le texte selon le sens que lui ont donné les Pères Fondateurs en 1787) (92).
Et la Cour pose la règle applicable ici : si la distinction opérée repose uniquement sur l'orientation sexuelle de la requérante, il y aurait bien discrimination (93).
Et voilà le paragraphe qui à mon sens doit retenir notre attention, à tel point que je le recopie in extenso, car si vous aviez encore des doutes sur l'attitude de tartuffe des autorités, le masque va tomber.
La Cour rappelle que le droit français autorise l'adoption d'un enfant par un célibataire (...), ouvrant ainsi la voie à l'adoption par une personne célibataire homosexuelle, ce qui n'est pas contesté. Compte tenu de cette réalité du régime légal interne, elle considère que les raisons avancées par le Gouvernement ne sauraient être qualifiées de particulièrement graves et convaincantes pour justifier le refus d'agrément opposé à la requérante.
Tombez, mes bras, bée, ma machoire, saisis-moi, ô stupéfaction. Alors que le Conseil d'Etat valide de manière constante des refus d'agrément fondés sur l'homosexualité du demandeur à l'agrément, les représentants de la France devant la Cour européenne des droits de l'homme revendiquent que les homosexuels peuvent adopter en France, et ce depuis la loi du 11 juillet 1966 qui a étendu l'adoption aux célibataires. Je ne suis pas sûr que l'assemblée gaulliste élue en novembre 1962 ait vraiment eu conscience d'autoriser l'adoption par des homosexuels. Tout ça pour dire "Voyez comme nous n'opérons pas de discrimination à l'adoption envers les homosexuels". Tout en étant incapable de dire combien d'homosexuels ont effectivement un jour adopté un enfant...
Ha ! Au bal des faux-culs, le carnet de bal de la République est rempli jusqu'à la marge.
La Cour ne s'en laisse pas compter, et constate qu'en outre, le Code civil est muet sur la question du référent de l'autre sexe, qui en tout état de cause devrait interdire l'adoption à tout célibataire quelle que soit son orientation sexuelle, et qu'enfin les qualités éducatives de la demanderesse à l'agrément étaient vantées en termes dithyrambiques ce qui en soi suffit à balayer toute objection au nom de l'intérêt de l'enfant (95).
La couperet tombe : pour refuser l'agrément à Mme B., les autorités ont opéré une distinction fondée exclusivement sur l'orientation sexuelle de la requérante, et comme il était dit au §93, cela caractérise une discrimination. La France est donc condamnée. Et, ajoutè-je avec une certaine satisfaction et en haussant la voix pour que les magistrats qui me lisent saisissent l'allusion, la cour a estimé que les honoraires demandés par l'avocat de la requérante dans l'intégralité de cette affaire (TA, CAA, CE, CEDH), de 12.000 euros Hors Taxe (soixante heures à 200 euros HT de l'heure, soit 15 352 euros TTC, frais d'audience à la CEDH non compris) sont raisonnables et intégralement remboursés (§105). A bons entendeurs, articles 375, 475-1, 800-2, 700 et L.761-1 salut.
En conclusion, la France a avant tout été condamnée pour son hypocrisie : elle nie l'évidence. La loi a autorisé l'adoption par un homosexuel, mais l'administration veille à ce que cela n'arrive jamais, en prétendant ne pas se soucier de l'orientation sexuelle. Si la loi avait interdit purement et simplement l'adoption par des homosexuels au nom de l'intérêt de l'enfant, il y a gros à parier que la Cour n'aurait pas bronché. Ainsi, le fait que la loi ne permette qu'à un couple marié, donc nécessairement hétérosexuel, d'adopter ensemble ne pose aucun problème de discrimination à la cour.
Où l'on voit à quel point le débat public est escamoté en France. Le thème de l'adoption homosexuelle a fait partie des thèmes de campagne aux élections présidentielles du printemps dernier. Quel candidat a expliqué (ou savait-il seulement) que la question qui se pose est qu'un célibataire homosexuel peut adopter depuis les années soixante, mais pas les deux partenaires d'un couple ?
Cette jurisprudence sera invoquée désormais dans les recours contre les refus d'agréments opposés aux homosexuels. Mais l'administration pourra fort bien maintenir sa pratique en motivant plus astucieusement ses avis.
Enfin, pour la requérante, c'est une victoire à la Pyrrhus. Elle a demandé l'agrément pour adopter un enfant quand elle avait 37 ans. Elle en a aujourd'hui 47. Cela laisse présumer une arrivée d'enfant à 50 ans. En supposant que son âge ne lui soit pas opposé, ce n'est plus le même projet de maternité. La joie de Mme B. doit être bien ternie par un rêve à jamais brisé. Qu'elle soit assurée de ma sympathie.
L'intérêt et la portée de cet arrêt sont en résumé que la Cour, sans revenir sur sa position réservée à l'égard de l'adoption homosexuelle, et notamment sur le fait que l'intérêt de l'enfant peut être valablement invoqué pour refuser l'adoption à un homosexuel quand des éléments objectifs sont soulevés à l'appui (arrêt Fretté), estime que l'absence de "référent paternel" n'est pas un argument valable car il s'applique aussi à l'adoption par un célibataire hétérosexuel, et surtout que la France ne peut pas prétendre que l'adoption homosexuelle est légale et pratiquer une discrimination de fait en faisant en sorte que ce qui n'est pas interdit ne soit jamais autorisé.
Commentaires
1. Le mercredi 23 janvier 2008 à 02:46 par David
2. Le mercredi 23 janvier 2008 à 04:43 par Paul
3. Le mercredi 23 janvier 2008 à 05:08 par Med
4. Le mercredi 23 janvier 2008 à 05:28 par Arthur Rainbow
5. Le mercredi 23 janvier 2008 à 06:30 par David
6. Le mercredi 23 janvier 2008 à 07:06 par Verel
7. Le mercredi 23 janvier 2008 à 07:23 par yves
8. Le mercredi 23 janvier 2008 à 07:45 par FC
9. Le mercredi 23 janvier 2008 à 07:56 par berli
10. Le mercredi 23 janvier 2008 à 07:57 par FC
11. Le mercredi 23 janvier 2008 à 08:09 par Joy
12. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:00 par FC
13. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:09 par Nand
14. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:13 par TarValanion
15. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:23 par Marie
16. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:34 par OlEB, juge de base
17. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:36 par Sébastien
18. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:51 par dhombres
19. Le mercredi 23 janvier 2008 à 09:52 par Julien
20. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:07 par Totoche
21. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:15 par YR
22. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:35 par Anagrys
23. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:39 par lil
24. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:55 par TomTom
25. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:56 par Lucas Clermont
26. Le mercredi 23 janvier 2008 à 10:59 par Vince
27. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:16 par Vince
28. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:31 par Jamy
29. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:40 par Vince
30. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:42 par Esurnir
31. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:45 par Ben
32. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:47 par Vince
33. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:55 par kara
34. Le mercredi 23 janvier 2008 à 11:59 par Albert
35. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:10 par v_atekor
36. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:11 par Esurnir
37. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:19 par Ben
38. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:19 par patere legem
39. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:27 par Esurnir
40. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:28 par Sasha
41. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:31 par JA
42. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:32 par grumlee
43. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:37 par Albert
44. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:39 par Thierry
45. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:52 par sergent-major
46. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:54 par Jerome
47. Le mercredi 23 janvier 2008 à 12:57 par Jerome
48. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:07 par Lucas Clermont
49. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:12 par JR
50. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:21 par Schmorgluck
51. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:27 par Schmorgluck
52. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:29 par Mani (phanedemarguerite)
53. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:31 par Harlock
54. Le mercredi 23 janvier 2008 à 13:34 par Nand
55. Le mercredi 23 janvier 2008 à 14:17 par Ouache
56. Le mercredi 23 janvier 2008 à 14:24 par le chafouin
57. Le mercredi 23 janvier 2008 à 14:28 par leconseilleurnestpaslepayeur
58. Le mercredi 23 janvier 2008 à 14:39 par Billy Budd
59. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:02 par Grachus
60. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:04 par JR C
61. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:06 par Bachibouzouk
62. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:14 par Ferdi
63. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:20 par Un coiffeur
64. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:26 par Ferdi
65. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:52 par GRANTUMU
66. Le mercredi 23 janvier 2008 à 15:58 par Tib
67. Le mercredi 23 janvier 2008 à 16:11 par Laurent
68. Le mercredi 23 janvier 2008 à 16:18 par Turtle Crazy
69. Le mercredi 23 janvier 2008 à 16:30 par mytho
70. Le mercredi 23 janvier 2008 à 16:53 par sinequanon
71. Le mercredi 23 janvier 2008 à 17:06 par Solange
72. Le mercredi 23 janvier 2008 à 17:15 par Etudiant transi!
73. Le mercredi 23 janvier 2008 à 17:19 par Montfort
74. Le mercredi 23 janvier 2008 à 17:55 par Ferdi
75. Le mercredi 23 janvier 2008 à 18:20 par polysemie
76. Le mercredi 23 janvier 2008 à 18:25 par JR C
77. Le mercredi 23 janvier 2008 à 18:44 par Emmanuelle
78. Le mercredi 23 janvier 2008 à 18:50 par PEB
79. Le mercredi 23 janvier 2008 à 18:56 par Hub
80. Le mercredi 23 janvier 2008 à 19:20 par mc
81. Le mercredi 23 janvier 2008 à 19:31 par mc
82. Le mercredi 23 janvier 2008 à 19:55 par aloe vera
83. Le mercredi 23 janvier 2008 à 20:21 par Augustissime
84. Le mercredi 23 janvier 2008 à 20:22 par Apokrif
85. Le mercredi 23 janvier 2008 à 20:39 par Bashô
86. Le mercredi 23 janvier 2008 à 21:17 par Augustissime
87. Le mercredi 23 janvier 2008 à 21:34 par Murguette
88. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:00 par peripapetikos
89. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:03 par CH
90. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:19 par patere legem
91. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:25 par Turtle Crazy
92. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:34 par G@y
93. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:34 par CH
94. Le mercredi 23 janvier 2008 à 22:58 par Mo
95. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:05 par Béotien
96. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:10 par Albert
97. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:14 par ff
98. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:15 par Albert
99. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:16 par Turtle Crazy
100. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:26 par G@y
101. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:29 par patere legem
102. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:34 par Esurnir
103. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:40 par G@y
104. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:47 par Delio
105. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:51 par patere legem
106. Le mercredi 23 janvier 2008 à 23:54 par G@y
107. Le jeudi 24 janvier 2008 à 01:03 par quelqu'un
108. Le jeudi 24 janvier 2008 à 01:18 par DocR2
109. Le jeudi 24 janvier 2008 à 03:26 par Esurnir
110. Le jeudi 24 janvier 2008 à 08:02 par CH
111. Le jeudi 24 janvier 2008 à 08:21 par patere legem
112. Le jeudi 24 janvier 2008 à 10:13 par Marie-Rose
113. Le jeudi 24 janvier 2008 à 10:24 par Lucas Clermont
114. Le jeudi 24 janvier 2008 à 12:02 par quelqu'un
115. Le jeudi 24 janvier 2008 à 13:13 par L'Hérétique
116. Le jeudi 24 janvier 2008 à 13:22 par circonspect
117. Le jeudi 24 janvier 2008 à 13:32 par Maïpi
118. Le jeudi 24 janvier 2008 à 14:33 par henriparisien
119. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:00 par JR
120. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:03 par JR
121. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:12 par circonspect
122. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:19 par Billy Budd
123. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:29 par JR
124. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:34 par Julien
125. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:40 par mussipont
126. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:41 par mussipont
127. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:47 par JR
128. Le jeudi 24 janvier 2008 à 15:59 par circonspect
129. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:04 par Ferdi
130. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:05 par JR
131. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:34 par circonspect
132. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:54 par Ferdi
133. Le jeudi 24 janvier 2008 à 17:10 par circonspect
134. Le jeudi 24 janvier 2008 à 17:18 par circonspect
135. Le jeudi 24 janvier 2008 à 17:40 par Emmanuelle
136. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:00 par mc
137. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:33 par Billy Budd
138. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:47 par JR
139. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:49 par Fantômette
140. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:51 par JR
141. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:55 par Fantômette
142. Le jeudi 24 janvier 2008 à 19:11 par Fantômette
143. Le jeudi 24 janvier 2008 à 19:25 par Emmanuelle
144. Le jeudi 24 janvier 2008 à 20:52 par Apokrif
145. Le jeudi 24 janvier 2008 à 21:56 par DocR2
146. Le jeudi 24 janvier 2008 à 22:33 par régis
147. Le jeudi 24 janvier 2008 à 23:44 par Esurnir
148. Le vendredi 25 janvier 2008 à 06:57 par W.Torma
149. Le vendredi 25 janvier 2008 à 07:25 par W.Torma
150. Le vendredi 25 janvier 2008 à 08:37 par circonspect
151. Le vendredi 25 janvier 2008 à 10:47 par Lucie
152. Le vendredi 25 janvier 2008 à 11:50 par circonspect
153. Le vendredi 25 janvier 2008 à 13:35 par JR
154. Le vendredi 25 janvier 2008 à 14:17 par Telramund
155. Le vendredi 25 janvier 2008 à 14:37 par Nand
156. Le vendredi 25 janvier 2008 à 14:42 par henriparisien
157. Le vendredi 25 janvier 2008 à 14:53 par Nand
158. Le vendredi 25 janvier 2008 à 15:11 par Yves D
159. Le vendredi 25 janvier 2008 à 15:28 par Nand
160. Le vendredi 25 janvier 2008 à 15:32 par Leo
161. Le vendredi 25 janvier 2008 à 15:45 par Leo
162. Le vendredi 25 janvier 2008 à 15:46 par henriparisien
163. Le vendredi 25 janvier 2008 à 16:02 par Telramund
164. Le vendredi 25 janvier 2008 à 16:22 par l'unique W.Torma
165. Le vendredi 25 janvier 2008 à 17:21 par circonspect
166. Le vendredi 25 janvier 2008 à 17:45 par Fantômette
167. Le vendredi 25 janvier 2008 à 19:01 par Emmanuelle
168. Le vendredi 25 janvier 2008 à 19:03 par Lucie
169. Le vendredi 25 janvier 2008 à 21:13 par Esurnir
170. Le vendredi 25 janvier 2008 à 22:37 par Arthur Rainbow
171. Le samedi 26 janvier 2008 à 07:50 par Draco
172. Le samedi 26 janvier 2008 à 22:16 par racoline recamié
173. Le dimanche 27 janvier 2008 à 10:28 par patere legem
174. Le dimanche 27 janvier 2008 à 12:07 par Alex
175. Le lundi 28 janvier 2008 à 12:36 par moniteur
176. Le lundi 28 janvier 2008 à 17:41 par Solange
177. Le mardi 29 janvier 2008 à 10:33 par 1221
178. Le mardi 29 janvier 2008 à 16:44 par Lucie
179. Le mardi 29 janvier 2008 à 18:12 par PEB
180. Le mercredi 30 janvier 2008 à 11:11 par tam'
181. Le mercredi 30 janvier 2008 à 20:23 par Apokrif
182. Le vendredi 1 février 2008 à 09:43 par Jean-Philippe GREGOIRE
183. Le vendredi 1 février 2008 à 13:12 par bloups