Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Jugement des déments : une expérience pilote mise en place

N'ayez crainte, mon blog ne se convertit pas en recueil de dessins. C'est juste que j'ai un peu moins de temps actuellement, la rentrée approche et ça se sent, que je m'amuse beaucoup à découvrir Inkscape, et que l'actualité m'inspire pas mal. Mes billets interminables seront bientôt de retour.

Commentaires

1. Le samedi 25 août 2007 à 12:34 par David

Moi, j'aurais écrit : "Donc, vous vous appelez Bonaparte ou Napoléon ?"...

2. Le samedi 25 août 2007 à 12:55 par Luc

Et moi j'aurais écrit : "donc, vous dites vous appeler Sarkozy, Nicolas, profession : gouvernement ?".

3. Le samedi 25 août 2007 à 13:01 par Grachus

Juger les déments, parce qu'il faut que les victimes aient leur procés. Mais bien sûr... Au lieu d'un non-lieu thérapeutique immédiat, elles auront à éprouver un long procès où aucun détail ne leur sera épargné pour qu'à son issue, on prononce une relaxe thérapeutique puisque la prison ne peut accueillir les aliénés. Effectivement c'est beaucoup mieux! Et la justice, qui crève de ne pas avoir suffisament de moyens se verra imposer un procés coûteux et inutile puisqu'il ne débouchera sur aucune condamnation, aucune décision opérationnellement différente de ce qu'aurait décidé le juge dés le départ. Quand va-t-on arrêter ce fou-furieux? Cà ne fait que 100 jours ! Encore 1725 ! Que va-t-il rester de notre ordre juridique ?

4. Le samedi 25 août 2007 à 13:20 par Salomon Ibn Gabirol

Moi j'aime bien vos dessins. Ils sont amusants et nous font gagner du temps, a tous. Car si vous manquez parfois de temps pour ecrire vos interminables billets, nous (je) manquons parfois de temps pour les lire.

N'en profitez pas pour faire d'interminables dessins.

PS: Les deux personnages de votre dessin ont vraiment des chapeaux rigolos.

5. Le samedi 25 août 2007 à 13:23 par villiv

Moi, j'aurais rien dit, et simplement attendu que l'on libère l'accusé (ou le prévenu, ou autre...).

Bah oui, on enlève bien leurs menottes aux accusés, et même à ceux qui seront, parfois, déclarés "criminels" par la suite (c'est logique puisqu'ils sont présumés innocents à ce stade, et sont donc "libres"...) ;

Alors pourquoi n'en irait-il pas de même pour les ?????? (tiens, comment les qualifier???) : on ne saurait entraver un "présumé non-fou" (quoiqu'il ait toutes les apparences de ne pas l'être... mais si l'on se limitait à l'apparence, en même temps, on en enfermerait du monde...).

OH, et puis, plus on est de fous, plus...

6. Le samedi 25 août 2007 à 13:54 par Triskael

Désolé de troller, mais je tiens à indiquer que la semaine prochaine, dans "Reportages", le reportage (rediffusé) sera consacré au tribunal de Pau.

7. Le samedi 25 août 2007 à 14:32 par gm

Nicolas S.: "Oui je suis indigné quand un homme condamné à vingt-sept ans de prison sort au bout de dix-huit ans"

Visiblement, cet homme ne lit pas le blog de Maître Eolas...

8. Le samedi 25 août 2007 à 14:42 par yves

Vous dessinez à la souris ou avec une tablette graphique?

9. Le samedi 25 août 2007 à 16:20 par L'Empereur

Ben ! Ce n'est ni Bonaparte ni Napoléon mais bien notre Nicolas 1er !

10. Le samedi 25 août 2007 à 16:34 par Françoise

Encore un peu de temps, et on va nous reparler de la peine de mort ?

Très bien trouvé le dessin, bravo.

11. Le samedi 25 août 2007 à 19:15 par Vicnent

et pourquoi pas ne pas ouvrir un "dessin blog" (un picblog ?) à coté de l'autre... hein ?


12. Le samedi 25 août 2007 à 21:07 par thomas

cela me rappelle le dessin de REISER, le titre "une chèvre violée par 3 légionnaires" et le président de la cour d''assise s'adressant à l'animal "vous les aviez provoqué??"
Au moyen âge on jugeait les animaux: à quand le procès du pittbull qui a défiguré un jeune enfant, pour le travail de deuil!!!

13. Le samedi 25 août 2007 à 22:05 par xxx

Deux question sur l'irresponsabilité des malade mentaux.
Est ce que c'est applicable au malades en général,
Imaginons que je sois en train de conduire ma voiture et que je fasse une attaque cardiaque en face d'une école tuant deux enfants, est ce que je peux ( Si je survit ) être pénalement poursuivit pour avoir fait une attaque au volant ?
Imaginons que j'aille travailler malgré une gripe, je file mon virus à un anciens, qui en meurent suis-je responsable ( pénalement ) de ne pas être resté chez moi malgré une petite grippe ?

Conséquence
Qu'en est il des personne qui attaque le partenaire qui leurs a filer le SIDA
Quelle conséquene à un jugement sur les fous dans les deux premiers cas ?

14. Le samedi 25 août 2007 à 22:52 par villiv

@xxx #13

La réponse à votre question "est ce que je peux ( Si je survit ) être pénalement poursuivit pour avoir fait une attaque au volant ?" me semble simple : non... (je ne crois pas que le Code pénal réprime ce comportement, n'est ce pas Eolas? ou alors les réformes du Code passent trop vite... c'est possible)

Mais j'imagine que votre question n'est pas exactement celle-là...

Vous souhaiteriez (je peux me tromper... ) savoir si vous pourriez être pénalement responsable d'un acte que vous auriez commis sans discernement...

Là, j'crois bien que l'on peut ... aussi dire non (il faut un élément intentionnel lors de la commission d'un délit ou d'un crime, du moins en principe car on a découvert des délits objectifs : quid du délit de favoritisme par exemple, qui nécessite la simple caractérisation d'irrégularités, que l'on présumera avoir été commises sciemment ??!!... on risque notre vie tous les jours quand même!!).

Sinon, refiler sa grippe à un "ancien" est un autre problème, mais au niveau pénal, j'crois bien qu'on aura toujours le même "réflexe" : on recherchera si vous l'avez "fait exprès" (dans le but de tuer par exemple) ;

Si tel est le cas, ce sera un empoisonnement je crois, ou alors un meurtre plus généralement, voire un assassinat (qui est un meurtre avec prémédiation, et là c'est "mo-moche" comme on dit chez nous !!)

Enfin (oui, je termine, je termine...), au sujet de l'"attaque" de la personne qui se serait fait "filer" (ou "refiler") le SIDA par son partenaire : au plan pénal, j'imagine que tout se jouera à nouveau au niveau de l'intention coupable...

Quant au plan civil... ? il doit être possible d'obtenir réparation, mais encore faut-il prouver la faute, le préjudice, et lien de causalité entre ces deux éléments (de toute façon, autant tout tenter au civil puisqu'on ne risque pas le retour de baton.. à savoir l'attaque en diffamation... du moins je crois...??)

(ps : Désolé pour votre dernière question, que je ne perçois pas bien...)

15. Le samedi 25 août 2007 à 23:01 par villiv

bon, bah, j'crois que c'est clair... j'avoue, je passe aux aveux complets sans condition : il y a une (ou plusieurs) faute(s) dans mon commentaire #14
Et donc (notamment) au lieu de lire "prémédiation", il faut évidemment lire "préméditation".
Pour me faire pardonner, voici de quoi vous restaurer (l'esprit, car j'imagine que la lecture de cette faute vous a autant choqué que moi... rire ) :
fr.wikipedia.org/wiki/Pr%...

16. Le samedi 25 août 2007 à 23:45 par toto student

Je suis désolé, mais certains commentaires me restent en travers de la gorge.
Comment osons nous dire à une victime d'agression : "Non lieu", votre agresseur est déclaré irresponsable, votre agression est un non-évènement!!!!!
De surcroît, cela ouvre la possibilité à des dérives, car au final la justice n'aura pas tranché sur ce qui s'est passé, et je me demande s'il n'est pas utile pour la société de savoir lorsqu'elle enferme quelqu'un d'irresponsable, ce qui s'est réelement passé.

Je sais que cette approche se rapproche plus de ce qu'on peut voir outre-Atlantique où le procès est instruit en 2 temps : Etablissement des faits, puis évaluation de la peine.... en tenant compte à ce moment là seulement des divers élèments de personnalités ou irreponsabilité possible.

17. Le dimanche 26 août 2007 à 01:07 par francis

d'accord avec toto student: il ne m'apparaît rien de scandaleux qu'en une audience publique agresseurs et victimes soient confrontes, que les temoins puissent s'exprimer, préciser ce qu'ils croient savoir, qu'un juge entende les experts, les psys, qu'un jugement soit prononcé, même si celui-ci est un enfermement psychiatrique....

il ne me paraît pas très sain par contre qu'un "fou" "meurtrier" (où sont les vraies guillemets) puisse, comme cela a étré le cas il y a un an, bénéficier d'un non-lieu psychiatrique, être remis en circulation par les médecins, et, en fin de compte, bénéficier d'une vie sans contrainte, au vu et au su de la famille des victimes, quelques mois aprés son procés...

18. Le dimanche 26 août 2007 à 01:34 par Salomon Ibn Gabirol

@ 16: Comprendre 'Non lieu" comme "non-evenement" est une erreur classique. Pour comprendre ce que signifie vraiment le vocable "non lieu", et cesser de penser que les droits ou la souffrance de la victime est deniée au travers de cette decision, comprenez la comme "Il n'y a pas lieu (non lieu) de juger".

19. Le dimanche 26 août 2007 à 09:06 par villiv

Trop marrant...

je crois bien avoir commis ma réponse à xxx (#13) avant Eolas et j'crois bien que... j'ai tout bon (voir#14).

Ouaih, j'aurais un bon point? (bah oui, d'autres ont bien des gages??)

Bon, plus sérieusement, sur le "non lieu", c'est vrai que c'est une expression juridico-juridique qui emporte quelques confusions.

On a le même problème en Droit administratif avec l'irrecevabilité : beaucoup de requérants "perdent" du fait de l'irrecevabilité de leur demande... alors qu'ils ont peut-être -voire certainement parfois- raison "au fond" (et là encore c'est un terme juridique mais il se comprend assez aisément...).

Mais ce sont là les joies (et déceptions) du contentieux...

20. Le dimanche 26 août 2007 à 11:17 par unread

On ne peut juger les morts pour je ne sais quelle raison spécieuse inventée par des juristes soucieux de diminuer leur charge de travail. Pourtant, ce n'est pas parce qu'une personne décédée aujourd'hui m'a piqué mes billes il y a 14 ans que le traumatisme est effacé (j'étais mineur, cela doit donc repousser la prescription de cet acte criminel de dix ans à compter des dix-huit miens tiens).

21. Le dimanche 26 août 2007 à 11:54 par mama

Permettez à la profane que je suis d'apporter une réaction en particulier à la réponse d'Eolas au commentaire 16 : "le problème n'est pas qu"on dise "non lieu" mais que des gens comprennent "non événement".
Justement, Toute querelle étant de langage, comme on sait, il y a pour l'univers juridique (comme pour bien d'autres domaines, je vous l'accorde ! ) un tel hermétisme dans la terminologie, sans compter que des expressions comme ce "non lieu", avouez-le, pour tout un chacun, sont réellement faciles à mésentendre...
Par ailleurs, (parenthèse) le style, la syntaxe des documents juridiques auxquels tout citoyen peut être confronté dans sa vie est resté celui du Français du XVIIè siècle (je suis professeur de Français).
Tout cela ne facilite pas notre compréhension de la Justice à nous, les non initiés. Certes, Maître Eolas, vous êtes là. Mais tout le monde ne vous lit pas (- pas encore ?)

22. Le dimanche 26 août 2007 à 12:16 par villiv

@unread #20:
Vous dites "ce n'est pas parce qu'une personne décédée aujourd'hui m'a piqué mes billes il y a 14 ans que le traumatisme est effacé".
Ce n'est pas inexact... mais le procès pénal n'est pas là pour cela (du moins pas a priori, et quoiqu'il puisse par ailleurs participer à cet "effacement"...).
Donc votre remarque est on ne peut plus compréhensible (d'aucuns sont victimes de méfaits au moins aussi horribles que celui que vous décrivez... et ne bénéficient d'aucun procès, pénal du moins), mais là n'est pas la solution me semble-t-il.

@mama #21
Je ne sais pas ce qu'en pense Eolas, évidemment, mais moi je vous dirais bien que "c'est pas faux" ( hermétisme, facilités de "mésentente", français du XVII, encore que je ne le connais pas ce français là... j'ai déjà du mal avec celui de notre siècle, alors le XVII...).
Même le législateur s'en soucie : il souhaite depuis toujours rendre la loi intelligible... mais on est loin du compte je pense (en même temps, personne n'est censé ignorer la loi, donc pourquoi s'embêter à faire clair quand on peut faire compliquer??!!)

23. Le dimanche 26 août 2007 à 12:25 par aspi-rine

Pour réparer la souffrance des victimes le procès pénal n est pas indispensable.
Certains disent , qu il ne faut pas juger les fous comme les auteurs dun acte délibéré, mais quelle différence entre 20 ans de prisons et 20 d hôpital psy plus prison ?
Meme les auteurs d actes délibérés peuvent avoir besoin de soin pour contrer leur dangerosité. Les soins ne sont actuellement pas prodigués en prison, c est là le problème...
Enfin, comment et à quel titre les jurés citoyens, sans compétences particulières dans le domaine psychiatrique pourront décider d une hospitalisation ?
Autant supprimer la notion d irresponsabilité, juger tout le monde, et laisser à l administration pénitentiaire qui vit au quotidien avec les condamnés le soin de choisir le mode d incarcération.
La justice pénale a pour but depuis des années de juger les coupables d infractions. On lui reproche aujourd hui de s occuper trop de ses mêmes auteurs, ça me paraît antinomique...

24. Le dimanche 26 août 2007 à 13:11 par Silvyn!

Et moi je suis content de voir un utilisateur d'nkscape de plus :) D'autant qu'il y a du passage ici.
Alors bonne continuation dans l'amusement ^^'

25. Le dimanche 26 août 2007 à 13:40 par David

Plusieurs billets se recoupent, je poste ici.
Lefigaro.fr renvoie à un rapport de juillet 2005 intitulé : "santé, justice et dangerosités : pour une meilleur prévention de la récidive". Parmi les 24 propositions qui y figurent, dont la plupart m'apparaissent à caractère administratives ou bureaucratiques (dans le sens organisationnelles), trois ont retenu mon attention pour le débat qui nous préoccupe ici :

"16 – Meilleure intégration de l’atténuation de la responsabilité pénale pour troubles mentaux dans le prononcé de la peine en matière criminelle :
a – explication à l’attention des membres du jury, par les magistrats professionnels de la cour d’assises, de ce que l’altération du discernement de l’accusé doit en principe conduire à une diminution de la peine prononcée ;
b – création d’une question supplémentaire posée au jury quant aux modalités de prise en charge du condamné ;
c – rédaction par la cour d’assises de recommandations quant aux modalités de prise en charge de l’intéressé.

17 – Création d’une juridiction ad hoc statuant sur l’imputabilité des faits reprochés à une personne déclarée pénalement irresponsable en application de l’article 122-1,
alinéa 1, du code pénal, ainsi que sur les intérêts civils et d’éventuelles mesures de sûreté : placement sous surveillance électronique, sous suivi de protection sociale ou en Centre fermé de protection sociale.

(...)

23 – Instauration de mesures de sûreté susceptibles d’être prononcées à l’encontre d’individus présentant encore une dangerosité d’ordre criminologique après avoir purgé leur peine ou être sortis d’une hospitalisation d'office ordonnée après application de l’article 122-1, alinéa 1, du code pénal :
a – placement sous surveillance électronique ;
b – suivi de protection sociale pouvant emporter une injonction ou une obligation de soins, l’interdiction de paraître en certains lieux et d’entrer en relation avec certaines personnes et l’interdiction de détenir ou porter une arme ;
c – placement en Centre fermé de protection sociale".

je ne sais ce qu'il est advenu de ce rapport ni quelles réactions il a suscité à l'époque.
www.sante.gouv.fr/htm/act...

26. Le dimanche 26 août 2007 à 13:47 par Diane

que peut apporter le jugement d'une personne atteinte d'irresponsabilité pénale?
Le "fou" ayant pour particularité d'être inconscient de ses actes, risque d'être tout aussi inconscient de ce qui se joue au tribunal.Il risque d'avoir un comportement qui ne peut que traumatiser davantage les victimes. Imaginez un accusé qui ne dispose pas de toute ses facultés; admonttons que cet illuminé pense que l'enfant qu'il a tué est une réincarnation du mal, pendant le procés, face à la famille, il risque d'avoir des réactions aggressives envers la famille ( qui s'en passera bien) voir de les mémoriser pour achever le travail à la sortie.

Ma réaction est basée sur ce que m'a raconté une jeune fille qui a fait son stage chez un avocat lors de l'affaire BODEIN; l'avocat en question a emmené la jeune à l'audience et pour qu'elle puisse faire un bon rapport de stage, l'a installé sur les bancs reservés aux avocats des victimes et de leurs collaborateurs. Cette jeune fille, agée de 16 ans, m'a raconté que ce sinistre personnage la regardait avec tant d'insistance malsaine qu'elle a commencé à avoir peur.

27. Le dimanche 26 août 2007 à 14:18 par jules (de diner's room)

Je comprends fort bien le goût du procés pénal.

Mais les parties civiles n'y réclament que l'indemnisation de leur préjudice et non pas la condamnation de l'auteur de l'infraction.

Qu'un non-lieu soit ordonné, et il restera à la victime le loisir de l'instance civile pour obtenir la seule chose que le droit lui reconnaît : la réparation de son dommage.

L'irresponsabilité pénale ne conduit pas à l'irresponsabilité civile, dixit l'article 489-2 du Code civil. Or, la seule chose qui intéresse - ou devrait intéresser - la victime, c'est bien la responsabilité civile de l'auteur.

Aussi bien, il n'y a pas lieu de se scandaliser de l'absence de procès pénale ; sauf à estimer que la peine de l'auteur sert la satisfaction de la victime. Ce qui n'est pas très moral. Et juridiquement inepte.

28. Le dimanche 26 août 2007 à 15:00 par Zavie

Votre dessin me rappelle un passage entendu dans un sketch de François Pérusse :
« Alors dites moi docteur, est-ce que je suis fou ?
– Vous savez, de nos jours le fou, ce n'est plus ce personnage avec un entonoir sur la tête... Vous comprenez ?
– Oui, oui.
– Alors enlevez-moi cet entonoir de votre tête. »

29. Le dimanche 26 août 2007 à 15:23 par Esurnir

Je paris que ce remue menage va aboutir a enlever au juge d'instruction le pouvoir de decider un non-lieu et que l'irresponsabilite penale devra etre prouver en cour d'assise (ca va faire plaisir au victime ca "Mais pourquoi l'ont-ils acquite ?").

30. Le dimanche 26 août 2007 à 15:57 par Serge

@Eolas : « Le problème n'est pas que l'on dise "non lieu" mais que des gens comprennent "non événement". »

Hélas ! Comment peut-il en être autrement quand un avocat très connu les conforte dans cette fausse idée ? « [Quand] la justice vous explique qu'il y a un non-lieu, c'est-à-dire que l'événement n'a pas eu lieu... »

jt.france2.fr/20h/index-f...
www.europe1.fr/informatio...

Est-ce que Sarkozy a abandonné le métier d'avocat pour la politique parce qu'il était nul en droit ? La question se pose de plus en plus.

31. Le dimanche 26 août 2007 à 19:46 par PAF, le chien !

Je comprends le « non lieu » pénal (si, si) et aussi le procès au civil. Le morceau qui me manque est : qui, comment et pourquoi sera-t-il (ou pas) placé — et pour combien de temps — en milieu spécialisé ?

Il me manque juste ce morceau du puzzle (et pour moi c'en fût un) pour (presque) tout comprendre, du moins, il me semble...

Merci pour ce billet que j'ai, profane, trouvé sinon très clair.

32. Le dimanche 26 août 2007 à 20:18 par adrastee

@ 31
le lien entre le non lieu er la prise en charge psychiatrique s'appelle l'hospitalisation d'office.

le code de la santé publique permet au préfet (et aux maires à titre provisoires) de faire interner d'office une personne souffrant de trouble psychiques ou neuropsychiques dès lors qu'elle compromer l'ordre public, la santé des autres ou sa propre santé.

cette hospitalisation est contrôlé par le juge administratif en ce qui concerne la forme (et notamment l'existance d'une motivation suffisante) et par le juge de la détention et des libertés (juge judiciaire) pour ce qui concerne le bien fondé.

Un tiers peut également sous certaines conditions demander l'hospitalisation de quelqu'un.

Il y a évidemment un contrôle de plusieurs psy.

Et régulièrement on vérifie si l'hospitalisation est toujours justifiée...

ce n'est donc pas la jungle qu'on veut bien nous faire croire et il ne faut pas longtemps pour se retrouver avec une camisole chimique...

N'importe quel avocat de n'importe quelle victime aura l'idée d'avertir les autorités compétentes pour ça, les policiers le font aussi, le ministère de la République très probablement....

33. Le dimanche 26 août 2007 à 20:36 par ardrastee

encore un élément qui n'est pas sans importance : j'ai vu un article récent à la revue de science criminelle qui déplorait que l'expertise psychiatrique ne jouait plus son rôle de filtre.

Il semble en effet que les médecins, un peu dépassés par les conséquences de leur expertise, ait tendance à minimiser la folie pour ne pas avoir la responsabilité du non lieu...

C'est quand même un peu gênant aussi.

34. Le dimanche 26 août 2007 à 21:45 par guillaume t'hèle

Et si le président de la République, ancien avocat, avait proposé la comparution des irresponsables parce que ces procès médiatisés procurent du travail, du prestige et de la visibilité aux avocats (réflexe corporatiste)?

35. Le dimanche 26 août 2007 à 22:52 par Luc

D'aucuns ont lâchement profité de l'initiative du Présiment de la République en faveur du jugement des déments, et de la "commande" d'un nouveau projet de loi de plus qu'il a passée directement à Mme Dati, pour insinuer qu'il n'y a plus de premier ministre en France.

C'était pure malveillance !
Dimanche, M. Fillon - craignant sans doute d'être une fois de plus pris de vitesse par Sakozy, et soucieux de montrer que lui aussi a les yeux rivés en permanence sur la rubrique des faits divers afin de saisir la moindre occasion de faire étalage de la compassion du pouvoir pour toutes les victimes - a réclamé un "durcissement de la réglementation".

Mais comme M. Fillon ne saurait prétendre se mêler de questions aussi prestigieuses que celles dont se saisit le Présiment, son "durcissement" visera la réglementation sur les "chiens dangereux". Le partage des tâches entre l'Elysée et Matignon se précise.

36. Le lundi 27 août 2007 à 09:49 par Ahuizotl

@ 35 et @ eolas :

Et pour rester dans la même logique, il faut s'attendre à pouvoir bientôt dessiner un staffordshire terrier dans le rôle du prévenu (sinon de l'accusé).

J'ai hâte...

37. Le lundi 27 août 2007 à 15:47 par mourkos

" La contamination volontaire par le virus du VIH est considérée comme une administration de substances nuisibles"
Personnellement, je penche pour le viol: si on démontre que la victime n'aurait pas eu de rapports sexuels si elle avait été avertie de la maladie de son partenaire, alors ce dernier a obtenu un rapport sexuel par surpris: c'est un viol!

38. Le lundi 27 août 2007 à 18:32 par mama

à Serge (commentaire 30) : oui, c'est tout de même grave (pour ne pas dire scandaleux) qu'un avocat (Monsieur Sarkozy est encore associé de son cabinet) nous fasse à tous de l'anti- explication de texte sur ce que veut dire "non lieu" : nous sommes des millions à l'avoir entendu de sa bouche présidentielle : "c'est-à-dire que l'événement n'a pas eu lieu", et mettant ce sens sur le compte (c'est-à-dire, au passif) de la justice (si laxiste, ah la la, heureusement qu'on va vous changer tout ça).
Je m'étonne que de tels propos semblent ne pas davantage secouer l'apathie généralisée : il y a pourtant pas mal d'avocats dans le "gratin" médiatico-politique !!

39. Le lundi 27 août 2007 à 19:53 par RoadRunner

Que, d'un point de vue technique, Nicolas Sarkozy ne soit pas un avocat pénaliste, nous en sommes d'accord.
Mais un tel contre sens sur un terme juridique dans la bouche d'un avocat... Affligeant.
Il parle en tant que Président de la République, il est avocat - on peut espérer qu'il évite les pièges les plus grossiers du langage juridique.

Et j'aurais aimé entendre aussi fort les explications des juristes qui savent de quoi ils parlent.
Mais les médias préfèrent jouer sur l'émotion suscitée. C'est beacoup plus vendeur, cette façon de flatter les bas-instincts comme la vengeance...

40. Le mercredi 29 août 2007 à 00:11 par Silvyn!

Pour en revenir à Inkscape, il est vrai que je l'ai tout de suite adoré également. Même en ne sachant rien faire, on peut arriver à quelque chose.
Je me permets de proposer l'un de mes billets avec quelques liens à découvrir pour ceux que ça intéresse : www.silvyn.net/blog/index...

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