Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Bref retour sur les 500 signatures

Alors que tout le monde n'a d'yeux que pour l'avenir, il est bon parfois de regarder en arrière et de revenir sur les débats qui ont eu lieu il y a quelques mois.

Souvenez vous des critiques adressées au système des 500 signatures, anti-démocratique, et qui empêcherait les candidats non issus d'un parti d'accéder à la candidature, outre la controverse sur la publication des noms des parrains qui serait de nature à dissuader les présentations.

Et bien, qu'est ce que les faits nous ont appris ?

Tout d'abord, que malgré un appel à la discipline des partis à l'attention de leurs élus, douze candidats ont pu réunir les 500 parrainages, y compris monsieur Le Pen, qui n'a même pas eu à utiliser sa faculté de se présenter lui même en tant que parlementaire européen.

Que les huit candidats arrivés derniers totalisent 13,64% des suffrages. Chacun de ces candidats touchant 153.000 euros de l'Etat pour leurs frais de campagne, outre les dépenses prises en charge directement ou remboursées hors forfait (la réalisation des horribles clips de la campagne officielle, l'impression des bulletins de vote, des affiches et professions de foi), on peut légitimement s'interroger sur la nécessité pour la démocratie de telles dépenses à la charge du contribuable, surtout à l'égard de candidats obtenant moins de 500.000 voix, voire 124.000 pour Monsieur Gérard Schivardi (soit 1,23 euros par voix obtenue).

Une proposition de réformes parmi d'autres [Mise à jour : que je ne soutiens pas du tout, je me contente de rappeler son existence. Elle venait d'Olivier Besanceont je crois.] était de substituer aux présentations un parrainage civique d'un million d'électeurs. En supposant que tout ceux présentant un candidat votent pour lui, un seul de ces petits candidats a atteint un million de suffrages, Monsieur Olivier Besancenot, avec 1.498.780 voix (4,08%). Le suivant étant Monsieur Philippe de Villiers, avec 818.645 voix (2,23%). Bref, cette réforme aurait réduit à cinq le nombre des candidats, alors qu'elle visait à faciliter l'accès à la candidature.

De plus, la publication de la liste des parrains a eu lieu au journal officiel du 25 mars 2007 dans une indifférence totale, qui contraste avec l'émotion de certains candidats qui voyaient là une manoeuvre visant à leur barrer l'accès à l'élection.

Enfin, leçon la plus importante, quand on dit que j'écris n'importe quoi sur mon blog, on se prend une taule aux élections et on risque la taule après les élections.

Pour 2012, à bon entendeur...

Commentaires

1. Le mardi 24 avril 2007 à 15:46 par Ben

Certains maires ayant présenté Jean-Marie Le Pen auront tout de même reçu des menaces, voire même des lettres remplies de farine, rappelant les enveloppes-anthrax des EUA en 2001/02.

Vous avez un lien ?

Eolas

2. Le mardi 24 avril 2007 à 15:57 par Augustissime

J'estime personellement que mon bulletin de vote vaut largement plus que 1,23 euros, après tout la démocratie a un prix.

Avez-vous remarqué comme tout le monde a été bien discipliné lors de cette élection ? En dehors des médias étrangers (aux estimations fantaisistes), personne n'a divulgué de sondage avant 20h. Moi qui finissais pas croire que la sanction n'a aucun rôle dissuasif, je finirais presque par me convaincre que 75000 euros d'amende cela fait réfléchir.

3. Le mardi 24 avril 2007 à 16:00 par Franck

vous êtes généralement pertinent quand il s'agit de justice, articles fort argumentés et lu sans déplaisir.

Il en est tout autrement quand il s'agit d'une analyse rase-motte des résultats et d'une extrapolation - concernant le parrainage d'1 million d'électeurs - qui frise le ridicule.

De plus, si vous lisiez bien les textes de loi (il me semblait que ça faisait partie de votre métier), vous verriez que les candidats n'atteignant pas les 5% ne sont remboursés que du 1/20e du montant maximal de 153 000 euros des dépenses de campagne allouées aux candidats soit 7650 euros. (V. de l'article 3 de la Loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 : www.conseil-constitutionn... )

Je vous avais rarement vu d'aussi mauvaise foi.

Les candidats ayant obtenu moins de 5% ne sont pas remboursés d'1/20e de l'avance forfaitaire prévue par l'alinéa 2 de l'article 3, V. de la loi de 1962, mais d'1/20e du plafond des dépenses électorales (art. 3, V al. 3 de la loi de 1962), d'un montant de 15,481 millions d'euros (13,7 millions d'euros prévus par l'article 3, II, alinéa 2, multiplié par un coefficient de 1,13 par application du décret du 12 février 2004, l'article L.52-11 du code électoral étant applicable aux élections présidentielles), soit une prise en charge de 774.050 euros par candidat.

Vous avez raison, lire un texte de loi, c'est un métier.

Eolas

4. Le mardi 24 avril 2007 à 16:03 par ferraille

Le parrainage civique par un million d’électeurs ne porterait-il pas atteinte au secret du scrutin ? On aurait en outre une liste des sympathisants d’une personnalité politique et l’on s’exposerait au risque d’un fichage policier des opinions.

Je ne fais pas mienne cette proposition, je rappelle qu'elle a été faite (par Olivier Besancenot, si ma mémoire est bonne). Quant au fichage des opinions, on peut supposer que les présentateurs de candidats sont assez actifs en politique pour être membre d'un parti ou soutien actif sur internet, ce n'est pas leur signature qui compromettrait leur anonymat (outre le fait qu'un tel fichage serait illégal).

Eolas

5. Le mardi 24 avril 2007 à 16:08 par jmdesp

> Une proposition de réformes parmi d'autres était de substituer aux présentations un parrainage
> civique d'un million d'électeurs. [...]
> Bref, cette réforme aurait réduit à cinq le nombre des candidats, alors qu'elle visait à faciliter
> l'accès à la candidature.

Ma foi ce genre de réforme réduirait les frais inutile, ca serait bien ?. On peut protester que les maires font un filtre qui ne correspond pas aux attentes des électeurs, mais si on arrive pas à réunir ses parainage civils, difficile de croire qu'on va avoir beaucoup de votes.

Cependant je ne crois que qui que ce soit ait proposé ceci sérieusement car c'est irréalisable en pratique.
Il est beaucoup plus compliqué d'être sûr qu'il n'y a pas de "bourrage d'urne" que pour les maires. Pour l'éviter, il faudrait un processus fortement controlé qui introduirait autant de dépenses qu'on souhaite en éviter à travers ce filtrage.

Je ne fais pas mienne cette proposition. Je suis pour ma part satisfait du système des 500 présentations.

Eolas

6. Le mardi 24 avril 2007 à 16:09 par nerol

Je trouve aussi assez ridicule la multiplication des micro-candidatures, et plus encore quand il s'agit de lobbies (CPNT). Mais le système actuel est quand même assez peu sympathique, dans la mesure où il soumet les candidatures aux diktats de partis politiques - eux-mêmes moyennement représentatifs -.

L'option que vous évoquez (parrainage d'électeurs), sous réserve qu'on lui trouve des modalités fiables et réalistes, aurait le double intérêt de - probablement - limiter le nombre des candidats, tout en rendant cette initiative moins dépendante des partis politiques bien implantés.

Cela pose aussi la question de l'absence de représentation démocratique des tendances très minoritaires, impossible au parlement avec le srcutin majoritaire. Une modification de ce système rendrait moins nécessaire cette dérive qui transforme l'élection présidentielle en tribune, brouillant du même coup l'ensemble des messages.

Une tendance très minoritaire n'a pas vocation à être représentée au parlement, qui est la représentation nationale. Les pays où les mouvements les plus minoritaires sont représentés n'ont pas forcément un fonctionnement plus démocratique et fluide : cf Israël, l'Italie, contre le Royaume Uni ou les Etats Unis.

Eolas

7. Le mardi 24 avril 2007 à 16:13 par ToOny

Personnellement je pense que cette élection est particulière, du fait du taux de participation exceptionnel et surtout du fait que de nombreux électeurs ont préféré voter utile pour éviter de renouveler la surprise de 2002. Sinon je suis persuadé que les petit candidats aurait recueilli plus de bulletins. Dans mon cas j'ai voté pour une candidate qui avait des chances d'être au second tour (pour ne pas la citer) en écartant un vote de conviction.
Bref, je ne pense pas que l'on puisse tirer des conclusions définitives par rapport à cette élection qui à mon sens a été particulière de par les circonstances politiques.
Il faudra voir si cette tendance se renouvelle dans 5 ans.
Merci pour votre blog qui est très enrichissant.

Je ne vois pas, pour ma part, en quoi le vote utile serait plus honteux ou moins vertueux que le vote inutile...

Eolas

8. Le mardi 24 avril 2007 à 16:15 par ylyad

Franck, les 153.000 euros sont une avance... Le montant total possible est de 800.000 euros pour chacun des "petits" candidats, cf. l'alinéa d'après de votre lien, le plafond étant fixé à 16 M d'euros (source: www.economiematin.com/art...
Maître, deux sources pour les menaces envers les maires:
tempsreel.nouvelobs.com/s... pour la poudre blanche
www.ledauphine.com/info/f... pour les croix gammées

9. Le mardi 24 avril 2007 à 16:18 par ylyad

Maître, je viens de voir votre réponse à Franck, mais je ne comprends pas votre calcul: je pense que c'est 1/20, pas 20%. Ceci dit, le calcul exact est 874.677 euros, pas 800.000 euros.

Oui, j'ai déjà rectifié. Utiliser une machine à calculer, c'est un métier.
PS : je n'obtiens pas 874 677 euros mais 774 050. Vous calculez ça comment ?

Eolas

10. Le mardi 24 avril 2007 à 16:19 par Lancelot

Eh bien battons pour réformer ce système de parrainage, histoire que les 500 signatures ne reviennent pas sur le devant de la scène 2 mois avant les élections de 2012 !

Instaurons le principe du parrainage par 500 000 citoyens, provenant d'au moins la moitié des départements français.

Le problème est maintenant de savoir comme "contrôler" l'existence de citoyens ... Mais je ne pense pas que ce soit très complexe, si ?

Si, ça le sera forcément, pour s'assurer de la sincérité de la présentation (pas une signature obtenue dans un parking de supermarché ou à la sortie du métro) et de sa réalité. Pour ma part, je suis pour le maintien du système de 500 présentations d'élus. Un candidat qui n'arrive pas à avoir l'adhésion de 500 maires, conseillers généraux ou régionaux n'a aucune chance d'avoir celui de 22 millions de français.

Eolas

11. Le mardi 24 avril 2007 à 16:29 par ylyad

Oups, mea culpa, j'ai réappliqué le 1.13, vous avez raison :) au plaisir de vous lire. Sinon, je suis plutôt d'accord avec votre proposition, même si cela ressemble à une élection avant l'heure, sur fonds propres, ce qui entraînera d'autres soucis.
Finalement, le financement public des partis n'est-il pas plutôt la cause de tous ces maux? Candidats libres, mais pas de remboursement, ça filtrera aussi bien. Je sais les raisons qui ont conduit au financement public, mais il est permis de s'interroger sur les conséquences, sur son utilité réelle, voire sur le principe.
Ou alors, n'accepter que ceux qui ne vous font pas reproche de dire n'importe quoi :)

Oui, le financement public pose problème, en effet.

Eolas

12. Le mardi 24 avril 2007 à 16:30 par Henri

Penser qu'une canditature est top couteuse par rapport à son rendement en voix et la trouver donc inutile, est un chemin un peu dangereux.
La démocratie c'st donner une chance à tout le monde, même et surtout aux minoritaires sans qui il n'y aurait pas de majoritaires.
A 6 % on pouvait penser que Bayrou était peu utile au paysage électoral, deux mois après à 18% que faut-il penser?
S'il s'agit de faire des économies en restreignant les candidatures inutiles on n'a qu'à prendre exemple sur Castro ou Poutine.

Je ne parle pas des candidats à 6%, mais de ceux à 1%, issus d'un mouvement n'ayant pas ou peu d'élus au point de galérer pour trouver les 500 signatures. Ceux qui ne cherchent qu'à bénéficier de l'égalité de temps de parole avec les "grands" pour promouvoir la ruralité, les biocarburants, le maïs de pure race, le prolétariat, voire tout et n'importe quoi (les services publics, les maires, contre l'Europe et l'intercommunalité de Schivardi). Il y a une différence entre participer au jeu démocratique et le perturber. Si vous ne savez pas faire la différence entre ça et Cuba ou l'assassinat d'opposants par Poutine, c'est à moi de vous inviter à aller vivre sur place pour mieux comprendre.

Eolas

13. Le mardi 24 avril 2007 à 16:42 par Franck

Eolas 1 : Franck 0

Je l'avoue, j'ai lu un peu trop rapidement tout ça, et j'ai appris quelque chose sur nos institutions : c'est déjà ça.

C'est sûr que ce système de financement est beaucoup plus discutable qu'un financement faisant appel aux pots de vin et autre attribution de marché public pour aide substantielle aux partis. Bref...

Donc, restons-en aux 3 ou 4 grands partis et le peuple ira mieux laissez-vous entendre. Profiter de ce scrutin très particulier (= post traumatique avril 2002) pour dézinguer tous les "petits" candidats qui se sont pris le vote utile en pleine gueule, je trouve ça petit, voilà.

Si ces petits candidats se sont pris le vote utile dans la gueule, comme vous dites, c'est parce qu'un vote pour eux est un vote inutile. CQFD.

Eolas

14. Le mardi 24 avril 2007 à 16:44 par Gastiflex

J'ai peur qu'un parrainage par les citoyens ne transforment un scrutin à deux tours en un scrutin à trois tours.
Comment les citoyens auraient connaissance de l'existence des candidats ? Avec le système classique, les candidats démarchent les élus, là il n'est pas possible de démarcher les citoyens. Et puis comment garantir l'équité du temps de parole ?
Bref, les candidats se lanceraient alors dans une campagne pour l'obtention de parrainages qui ressemblerait à une campagne électorale classique, le bordel en plus compte tenu du nombre de candidats à la candidature.

Je pense que le système des 500 signatures est pour le moment le meilleur que l'on ait. 12 candidats, ce n'est pas énorme.

Ca reste beaucoup, c'est même un des plus grands nombres de la 5e république. Je vous rappelle le nombre des candidats : 1965 : 6 ; 1969 : 7 ; 1974 : 12 (dont 6 en dessous de 1 % et un à 0,08%) ; 1981 (passage à 500 signatures contre 100 avant) : 10 ; 1988 : 9 ; 1995 : 9 ; 2002 : 16 (avec les résultats que l'on sait sur la qualité démocratique de cette élection).

Eolas

15. Le mardi 24 avril 2007 à 16:44 par Franck

et bien d'accord avec Henri (#12)

Parfait. Vous pourrez donc voyager de conserve pour partager vos impressions sur place. Ca fera bien rire les journalistes d'opposition russe quand vous leur direz : mais en France, c'est comme chez vous, il faut 500 signatures pour être candidat !

Eolas

16. Le mardi 24 avril 2007 à 16:53 par YaSalam

L'idée est attrayante mais comment contrôler les six ou sept fois un million de parrainages-citoyen ?
Parce que là, on ouvre la porte non pas à la fraude, les politiques sont trop honnêtes pour ça, mais à la suspicion de fraude de la part d'un adversaire de mauvaise foi, mais là encore les politiques ne sont pas comme ça !

17. Le mardi 24 avril 2007 à 17:07 par Neville

@ Gastiflex, commentaire 14. J'abonde dans votre sens.

Et comment garantir qu'un citoyen donné ne parraine qu'un seul candidat ?

Sinon, si chaque citoyen pouvait parrainer plusieurs candidats, le filtrage ne s'opérerait plus.


Avec le système actuel, le Conseil constitutionnel n'envoie qu'un formulaire à chaque parrain potentiel et ne peut lui en délivrer un second que dans des cas extrêmement rares et après contrôle. Ainsi, l'unicité de parrainage est techniquement garantie.

Avec la réforme envisagée, faudrait-il instaurer un système de formulaire unique envoyé à chaque électeur ?

Bref, une usine à gaz à partir d'une bonne intention. Comme souvent, du reste.

18. Le mardi 24 avril 2007 à 17:08 par Sec

Oui, enfin, bon, s'il n'y avait pas eu cette amusant consensus Chiraco-Jospinien sur l'inversion du calendrier des élections légsilatives et présidentielles sans la moindre réflexion sur les conséquences d'un tel bouleversement, on en serait jamais venu là.

Alain Lipietz en parle à mon avis fort clairement :

lipietz.net/?page=blog&am...

Là, on arrive au summum de cette campagne où, les candidats n’ayant guère réussi à faire émerger véritablement un projet sur lequel se jouera la présidentielle, tout devient affaire de tactique et d’image… .... Et le trou noir des législatives qui se retrouvent, par la terrible erreur de Jospin (« l’inversion du calendrier »), placées juste après la présidentielle, sans que les programmes des alliances aient été auparavant discutés. Or, la France reste un régime parlementaire, c’est-à-dire que c’est la majorité du Parlement qui décide. L’inversion du calendrier a couplé cette majorité au vote présidentiel : on a simplement oublié de dire à quel moment se négociaient les alliances et le programme !"

Ainsi a-t-on détruit à l'occasion de la dernière réforme institutionnelle toute possibilité de construction rationnelle d'un programme politique au profit d'une personnalisation de la politique autour de la popularité de quelques personnalités. Si on peut comprendre qu'un Chirac ait fait ce choix, je comprends plus difficilement que le PS n'ait pas perçu à quel point il ouvrait de par sa réforme même la réforme aux candidatures opportunistes de tout poil, lesquelles se positionnent par tradition plus souvent à gauche qu'à droite.

Alors, plutôt que de prétendre résoudre quelque problème que ce soit en chassant les taupes, les furets et les loirs qui se sont introduits dans la maison dont on aura laissé la porte grande ouverte, fermons la porte tout simplement.

Ha, mais, hélas, les dégats sont déjà faits : quel que soit le président qui sera finalement élu, on est désormais certain qu'il s'agira d'une personne ayant fait primer l'image sur le fond, le discours sur le projet, la chirurgie esthétique sur l'étude.

So long and thanks for the fish !

19. Le mardi 24 avril 2007 à 17:16 par ferraille

Au fond, quand on y réfléchit, ce que veulent tous ces petits candidats, ce n’est pas seulement la notoriété qui s’attache aux politiciens qui flirtent avec le pouvoir d’État, ou l’usage des espaces médiatiques qui leur sont offerts dans cette circonstance pour relayer leurs idées politiques, mais aussi la généreuse cagnotte que l’État leur verse pour financer leur campagne. Les Schivardi, Bové, Villiers et consorts sont, certes, les gagne-petit et les pousse-mou du scrutin, mais c’est sans barguigner qu’ils empochent le gros lot des défraiements de campagne. Cela vaut bien le coup de se prendre une tôle, non ?

Il y a des deux. Dominique Voynet ou M.-G. Buffet ne visaient pas la cagnotte (leur parti touche plus de l'Etat chaque année) mais compter leurs troupes pour négocier des ministères et des circonscriptions gagnables en juin. Je crois que le mot qui s'impose est "oups". Un ralliement à la Chevènement ou à la Taubira eût été plus profitable.

Eolas

20. Le mardi 24 avril 2007 à 17:23 par Zénon

Dans un premier temps il me paraît difficile de considérer le système des 500 signatures comme étant non démocratique puisque ces signatures sont délivrées par des élus. J'y vois pour ma part une contestation de plus de la démocratie représentative.

En second lieu l'argument financier s'agissant d'un processus démocratique ne peut être suffisant à écarter un tel système, les petits candidats ont développé des positionnements politiques argumentés, il ne s'agit pas de candidatures fantaisistes (pas même cindie lee…..), ils ont trouvés un échos quand bien même celui-ci fut faible, certains électeurs ce sont reconnu en eux (pas moi…précisons).

La possibilité pour chacun de se présenter aux élections doit être préservée, seul des candidats validés par le système médiatique seront à même de rallier 1 million de signatures. La démocratie( et la diversité démocratique) à un prix, la libre expression des idées dans le champ politique également.

Seule la pertinence politique des arguments qui s'opposent aux 500 signatures peut être à même de motiver un rétrécissement du droit de se présenter à l'élection(ce 1 million est un rétrécissement). Dire j'écarte les 500 signatures au profit du parrainage par 1 million de citoyens, au motif qu'en dessous de 1% des suffrages les idées développées seraient insignifiantes, c'est se prononcer pour le vote sms version star'ac. Le résultat en voix ne peut être l'élément de sélection décidant de la pertinence d'un projet et d'idées politiques.

Les 500 signatures c'est un bon système, mais dans ce pays à la moindre crise, au moindre vacillement des principes, l'on trouve aisément quelques pichrocoles pour considérer que la solution réside dans le changement des formes ou des institutions.

Il y a peut être de petits candidats, mais il n'y a pas d'idées insignifiantes, dès lors que celles-ci sont le fruit d'une philosophie politique cohérente, structurée.

Et puis êtes vous sûr que le parrainage par 1 million évitera les candidatures fantaisistes, à mon sens non. Le filtre mis en place par les élus est un filtre politique (ce qui ne constitue pas un contrôle politique puisqu'il ne s'agit pas de comptabiliser les refus de signature et d'empêcher sur ce motif), le soutien par 1 millions sera à mon sens un plébiscite médiatique, au plus mauvais sens du terme.

C'est vers un appauvrissement du débat politique que nous amène cette mesure.

21. Le mardi 24 avril 2007 à 17:30 par ylyad

Franck, je vais préciser mes arguments contre le financement public:
- les conséquences: n'importe qui peut se présenter, il est même tout ce qui'l y a de plus intéressant de se présenter. Ainsi, couplé avec les règles de temps de parole, on a eu par exemple trois partis trotskistes. Leur présence médiatique (le quart du temps de parole pendant la campagne officielle!) a été sans commune mesure avec leur influence réelle, et vu que c'est remboursé, il n'y a même pas de risque. Pour certains (Schivardi, Bové),cette campagne ne leur a même quasiment rien couté vu que leur pré-campagne (celle qui nécessite des fonds) a été inexistante. A se demander comment ils ont réuni les signatures
- l'utilité: je ne vois pas en quoi le financement public empêche les pots-de-vin et autres trafics d'influence (la magie?). J'irai même plus loin en ce qu'il rend de fait ces pratiques cachées, rendant plus difficile la connaissance du public, et celle de la justice.
- le principe: ceux qui aspirent à gérer l'Etat commencent à dilapider l'argent public, ça commence bien. En plus, un financement privé me semble le meilleur moyen de faire émerger les nouvelles formations que vous appelez de vos voeux

22. Le mardi 24 avril 2007 à 17:40 par Pseudo

Et puis quelle opportunité extraordinaire pour des petits courants d'idées que cette participation à l'élection présidentielle!
Les héritiers de Trotski peuvent ainsi, au XXIe siècle, disposer de 25 % du temps de parole (3 candidats sur 12, et 6,2% des voix au final) dans un pays démocratique, pour pouvoir dire que le communisme est le système le plus efficace, le plus démocratique, et que si on pend le dernier patron avec les tripes du dernier cadre sup tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Au début du XXe siècle (eh oui, il y a 100 ans) les communistes révolutionnaires ne voyaient comme seul intérêt aux différents scrutins démocratiques que de servir de thermomètre et de permettre la diffusion de leurs idées... Afin d'envisager le grand soir qui verrait l'interdiction des scrutins futurs...

23. Le mardi 24 avril 2007 à 17:42 par Henri

Ylyad, les riches au pouvoir cela a toujours existé, cela a été même une forme de gouvernement, ça s'appelait la monarchie.
La démocratie existe justement pour donner une chance à tous les hommes et à toutes les idées.

24. Le mardi 24 avril 2007 à 17:44 par Zénon

à henri

les riches au pouvoir : la ploutocratie

ps : (j'peux pas m'en empêcher...faut toujours que j'la ramène)

25. Le mardi 24 avril 2007 à 17:44 par Henri

Pseudo, qui va faire le tri entre les petits courants d'idées? Vous?

26. Le mardi 24 avril 2007 à 17:54 par LtR

Les petits partis ou candidats reviendront à la mode si les grands ne font pas preuve de courage politique dans les mois à venir. Sur la question de leur utilité.... Merci Eolas, de rappeler les couinements de gorets qui ont précédé le dépôt des 500 signatures, du genre "c'est la démocratie qu'on étouffe et gna gna gna.." Ben, la démocratie s'est exprimée comme jamais depuis 40 ans. Et renvoyé les petits candidats à leurs justes proportions. Microscopiques.


27. Le mardi 24 avril 2007 à 17:58 par ylyad

Henri, il ne me semble pas avoir parlé de financement personnel. De Villiers avait appelé ses électeurs de 2002 à une souscription populaire pour rembourser ses frais (car en-dessous des 5%). La démocratie n'a absolument pas besoin d'un financement public.

28. Le mardi 24 avril 2007 à 18:04 par Matthieu Q.

Pour se rendre compte si le système est bon ou non, on a tout de même du recul puisqu'il fonctionne depuis 1981. Il n'y a plus à chaque citoyen qu'à se demander s'il sait citer des candidats qu'il juge "en trop", s'il sait citer des candidats qu'il juge "injustement écartés de la candidature". Si zéro dans chaque camp, le système est bon ; s'il y a des noms dans une seule catégorie, il est acceptable mais mérite d'être durci/amolli (remplacer 500 par 600 ou 400), s'il y a des noms dans les deux cases il faut le chambouler.

Qui peut être considéré comme candidat non justifié ? A droite on trouve quelques personnalités sans soutien populaire mais ayant des prétentions à représenter des sous-courants d'idées (Garaud, Boutin) qui obtiennent des scores minimes, ça ne me semble guère gênant ; à gauche on a une surreprésentation de l'extrême-gauche, qui correspond tout de même souvent à récompenser des partis qui savent fonctionner de façon structurée (Fillias aurait peut-être eu plus de voix que Schivardi, mais le PT est tout de même une administration autrement plus efficace qu'AL) donc ça se comprend - la bizarrerie de ce scrutin (Bové) s'explique par des règlements de compte internes au PCF (ce me semble) - rien de très choquant non plus. Il y a eu le bug Cheminade, mais bon un bug isolé ne disqualifie pas un système. Il y a enfin les chasseurs qui sont favorisés par la ruralité du corps qui présente, mais bon une fois 4 % ce ne sont pas non plus des marginaux complets.

Du côté des recalés, pas grand chose de choquant : Le Pen et Krivine en 1981 étaient très marginaux ; Pasqua en 2002 a peut-être fait exprès ; ce coup-ci Lepage ou Dupont-Aignan franchement ne représentaient pas grand chose...

Bref si je vois le système dans ses résultats concrets et non abstraitement (en effet "abstraitement" la possibilité de manipulation par les "gros" partis est évidente ; les signataires paraissent trop campagnards) il ne marche pas mal me semble-t-il.

29. Le mardi 24 avril 2007 à 18:06 par petitpartiste

> Si ces petits candidats se sont pris le vote utile dans la gueule, comme vous dites, c'est parce qu'un vote pour eux est un vote inutile.
> CQFD.

Raté. Est-il nécessaire de pointer l'absence totale de fondement de ce raisonnement circulaire ?

Le vote "dit" utile est qualifié d'"utile" par les candidat-e-s qui en profitent, et par eux seuls. Les "petits" candidats ne pronent pas le "vote inutile" ! Vous confondez le sens que certains veulent donner aux mots qu'ils utilisent avec leur sens réel.

Pour illustrer cette absurdité : je propose que pour les législatives, les "gros" candidats nomment le vote pour eux le "vote correct", histoire de bien assurer la culpabilisation des autres électeurs.

30. Le mardi 24 avril 2007 à 18:07 par ferraille

@Eolas

Cette élection marque donc également l’épuisement d’une sorte d’hinterland de la gauche de gouvernement, cette fameuse « réserve de voix » du socialisme qui n’édulcorait l’idéal de la Révolution que pour faire barrage aux suppôts du capitalisme et de l’impérialisme. La poldérisation de l’alter-mondialisme n’est qu’une lubie de plus : qui donc n’a pas encore compris que le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde ? Remarquons tout de même le formidable écart existant entre le tapage des petits partis et la cristallisation présente des forces électorales. Un certain sociologue, imaginant qu’il y avait quelque chose comme un « champ social », évoquait la limaille de fer, pour désigner cette circulation des opinions sans racine, ce vague nuage d’âmes errant entre de grands aimants. La raréfaction de ces infinitésimales paillettes électorales précipitera-t-elle l’agonie des derniers dinosaures idéologiques ? Affamera-t-elle les plus chétifs spécimens du bestiaire politique?

En un mot, la « biodiversité » du champ politique est-elle menacée ?

Nous quittons certes le champ juridique ; mais le subventionnement des exceptions culturelles — et des exceptions politiques — est aussi l’affaire de la société.

31. Le mardi 24 avril 2007 à 18:07 par Henri

Oui, Zénon, merci, je n'avais pas le nom au bout du clavier.
Mais au fond la monarchie est un avatar de la ploutocratie, bien habillée par des juristes et des affidés, puisqu'en France, on l' a instituée de"droit divin".

C'est oublier qu'Hugues Capet était un des plus humbles seigneurs féodaux, un nain comparé aux Ducs de Normandie ou de Bourgogne.

Eolas

32. Le mardi 24 avril 2007 à 18:09 par loscar

D'après le site du Conseil Constitutionnel, le plafond du remboursement est de 808.300€ pour les petits candidats (ya eu revalorisation).
www.conseil-constitutionn...

Il ne s'agit pas de faire des comptes d'apothicaires, mais il est clair (pour moi) que bon nombre de candidats n'avaient rien à faire là. La présidentielle ne sert pas à faire passer des messages qui s'adressent à des niches en profitant des ondes, ou à négocier des élus pour les élections à venir.


Et si on changeait, tout simplement le mode de scrutin. Pourquoi 2 tours?? pourquoi pas 3! On joue pas aux chaises musicales.
Je me rappelle d'un vieux bouquin de Duverger. Avec un scrutin à un seul tour, les petits seront contraints d'eux-même de se retirer. Et si les Français tiennent à ce que les petits partis aient des élus qu'on adapte les scrutins des autres élections où ils ont des chances.
Bien entendu, tout ce blabla ne changera rien ;-)

33. Le mardi 24 avril 2007 à 18:28 par alphabeta

"De plus, la publication de la liste des parrains a eu lieu au journal officiel du 25 mars 2007 dans une indifférence totale".
Je ne le pense pas ; certains journaux l'avaient mise en lien ; en tout cas, la mise en page, serrée, non alphabétique, ainsi que, non par ordre départemental, ne facilite pas le repérage de l'information recherchée...

C'est fait pour, mais abracadabra : ctrl + F.

Eolas

34. Le mardi 24 avril 2007 à 18:32 par Dominique

Je n'ai pas compris ce passage : "y compris monsieur Le Pen, qui n'a même pas eu à utiliser sa faculté de se présenter lui même en tant que parlementaire européen"

Ai je manqué un sujet quelque part ? Suis je amnésique ? Dois je comprendre qu'un parlementaire européen peut être candidat à la présidence de la république française sans ces fameuses 500 signatures ?

35. Le mardi 24 avril 2007 à 18:38 par Jerome

Pour faire différent des autres commentaires : j'adore votre texte!
Clair, précis, factuel.

Les mécontents sont ceux à qui le résultat (la démocratie, où on peut ne pas être d'accord avec eux) ne leur convient pas beaucoup.

36. Le mardi 24 avril 2007 à 18:40 par Celui

@Dominique. M. Le Pen en tant que député européen avait le droit de parrainer quelqu'un (mais le terme officiel est "présenter"). Il n'a présenté personne. Il avait donc 1 signature en réserve...

37. Le mardi 24 avril 2007 à 18:46 par Neville

@ Dominique, commentaire 34 : JMLP, comme les 11 autres, a du obtenir 500 parrainages pour pouvoir se présenter.

Mais il se trouve que les Députés français au Parlement Européen élus en France sont parrains.
Que JMLP est un tel Député européen, Français élu en France.

Et que ce parrain-là a ostensiblement établi son parrainage au bénéfice de... Nicolas Dupont-Aignan, en expliquant qu'il disposait déjà de 500 parrainages et voulait faire bénéficier un autre petit candidat de son propre parrainage.

Par Ctrl F, on vérifie aisément que le seul parrain nommé "Le PEN" qui ait parrainé JMLP, et ait été tiré au sort par le conseil constitutionnel, est sa fille Marine, conseillère régionale.

38. Le mardi 24 avril 2007 à 18:52 par Rémi

Je suis globalement d'accord avec ce texte. Et en lisant :

> on peut légitimement s'interroger sur la nécessité pour la démocratie de telles dépenses à la charge du contribuable

je me suis rappellé un article du Monde (celui de samedi-daté-dimanche, à moins que ce ne soit vendredi-daté-samedi ou dimanche-daté-st-Glinglin, un jour j'arriverais peut-être à retenir la logique de publication du Monde...) évoquant le coût total officiel des campagnes, et rapportant cela au nombre d'électeur. De mémoire (je n'arrive pas à retrouver l'article dans l'édition en ligne), ça faisait 5 €/électeur, environ.

À chacun de juger si c'est une somme trop importante ou pas, et si les petits candidats dont il est question ici alourdissent trop la facture.

39. Le mardi 24 avril 2007 à 19:06 par Delio

Pour Remi #38 :

Le "Monde" est un journal du soir, né au lendemain du dernier conflit mondial. A l'époque les moyens de diffusion n'étaient pas ceux qu'ils sont aujourd'hui et le "Monde" sorti des presses parisiennes le vendredi vers 17-18 heures prenait alors le chemin des gares du Nord, Est, Saint Lazare, Montparnasse, Austerlitz et Lyon pour être réparti dans toute la France et il n'arrivait dans les kiosques à journaux aquitains, provençaux ou alsaciens que fort tard dans la soirée, voire le lendemain et était donc daté du samedi, soit le jour où les lecteurs "provinciaux" pouvaient le lire.

40. Le mardi 24 avril 2007 à 19:09 par kut

"Je ne vois pas, pour ma part, en quoi le vote utile serait plus honteux ou moins vertueux que le vote inutile..."

C'est un cas typique de détournement du langage pour favoriser une idée. Ce que les grands partis, en particulier à gauche, ont appelé "vote utile" est habituellement plutôt taxé de vote stratégique ou tactique. Or, l'invulérabilité au vote stratégique est l'un des critères communément admis auquel doit répondre un système de vote. Le but est bien que les citoyens expriment leur opinion, leur adhésion à un projet (encore qu'à titre personnel je préfère m'attacher à la personnalité lors de la présidentielle de part la nature même de la fonction) et pas qu'ils perdent en suppositions, pronostics et autres divinations électoraux.

fr.wikipedia.org/wiki/Cri...

En poussant la logique du vote utile à l'extrême, on finit contraint, pour espérer une représentation de ses idées, à participer à des initiatives comme Tactical Voter proposant aux électeurs du Royaume-Uni d'échanger leurs votes (la logique est décrite sur le site) :

www.tacticalvoter.net/

Je pense que c'est un niveau de complexité qui s'il corrige un défaut pourrait être résolu bien plus simplement avec des systèmes de vote qui pénalise le vote "utile".

41. Le mardi 24 avril 2007 à 19:09 par Upsilon

Quelle bonne idée que le financement privé ! Ainsi, tous ces partis gauchistes qui essaient de défendre les classes défavorisées (quels imbéciles !) et qui n'ont pas d'amis dans toutes les grosses entreprises d'investissement, de BTP, ou de medias ne pourront plus faire campagne, tandis que l'UMP pourra se payer le Zénith ou Bercy pour faire son show à paillettes et cotillons, avec écrans géants et tout le tralala.

Oui, c'est sûr, une splendide idée.
Maître, vous trouvez que le système des 500 signatures est un bon système ? Moi aussi. Et autant l'assumer jusqu'au bout : si des candidats réussissent justement à être candidats, c'est qu'au moins 500 élus pensent qu'ils le méritent. Donc, autant leur laisser la chance et le financement de leur campagne.

Sinon, le commentaire de pseudo (n°22) atteint le ridicule (bravo !). Je vous félicite de vous rendre vous même compte que vous parlez de choses qui se passaient il y a 100 ans. Je ne vous félicite pas d'imaginer que l'extrême gauche pense la même chose aujourd'hui. Mais si vous y tenez tant que ça, je peux vous dire que la droite est un groupement de riches qui ne vivent que pour asservir les pauvres grâce à leurs multinationales, et que d'ailleurs les trois quarts rêveraient d'embaucher à nouveau des esclaves noirs qui pourraient leur servir leur champagne et leur caviar avec de jolis gants blancs.
Minable.

Enfin, je ne peux que m'élever contre cet acharnement sur les partis d'extrême gauche sous prétexte de leur faible score. Le vote pour les petits partis n'était pas un vote inutile, ou alors autant imposer dès aujourd'hui le bipartisme pour les élections présidentielles. Est-ce inutile de dire que l'alternative UMP / PS (rajoutons l'UDF et le FN) n'est pas ce que souhaite une partie de l'électorat ? De toute manière, ce score ne me paraît pas représentatif des réelles opinions politiques françaises aujourd'hui, le vote visant à s'assurer de la présence d'un candidat de "gauche" au second tour ayant bien sûr faussé les résultats.

Car après tout, qu'est-ce qu'on peut vraiment reprocher aux partis d'extrême gauche ? Ils n'ont pas souhaité s'allier et faire ressortir leurs valeurs communes comme cela semblerait la façon "logique" de faire pour une élection présidentielle. En face, Mr Sarkozy a très bien réussi ce ralliement, empêchant la présence de candidatures dissidentes.
Je crois tout simplement à l'attachement profond qu'on ces partis d'extrême gauche pour leurs idées. Pour chaque détail, ils sont prêts à se battre, à défendre leur vision de la société (je ne parle bien sûr que de débats d'idées !). Une nouvelle fois, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure stratégie pour gagner une élection (doux oeuphémisme), mais je suis en revanche certain que certains ralliements à droite sont incompréhensibles... Simone Weil (appuie-t-elle les propos Sarkozistes du caractères génétique de la pédophilie, et de dépistage de la violence chez les enfants de 3 ans ?), Michèle Alliot-Marie, Jacques Chirac, Jean-Louis Borloo (cet homme est plus "social" que Ségolène) me paraissent tenir des discours bien différents du ton de l'UMP d'aujourd'hui. Faire des concessions est un principe de démocratie, mais de là à abandonner ses idées et ses valeurs...

PS : Je me permets d'être mon propre avocat du diable : Mr Schivardi a fait plus que ne pas m'intéresser. Il m'a dégouté et représente tout ce que l'extrême gauche peut porter de plus haïssable, de ces gens qui peuvent passer d'un extrême à l'autre sans le moindre remord.

42. Le mardi 24 avril 2007 à 19:22 par Jerome

@kut : le vote utile ne vous plait peut-être pas, mais tant qu'il restera un système débile de vote à deux tours, la stratégie doit être étudiée.
Si vous l'enlevez, vous perdez tout : votre vote sera inutile, et en plus vos "adversaires" qui auront voté utile auront plus de voix.

Le système est certes à changer, en attendant voter inutile conforte l'autre coté (une personne votant extrême gauche affaiblissant la gauche, ce qui permet à la droite de passer, on l'a vu en 2002... les votants extrême gauche ayant voté stratégiquement et donc en réalité pour Chirac. Si ça ne vous a pas suffit de leçon grandeur nature, on ne peux plus rien pour vous!)

43. Le mardi 24 avril 2007 à 19:24 par Henri

Remi, tout coute cher en démocratie: les pauvres, les malades, les vieux, les débats d'idées, etc. mais la dignité, la justice et la solidarité sont à ce prix.
Et pour beaucoup dont je suis, c'est une fierté.
Si vous préfèrez fonctionner selon une logique financière pure, choisissez vous-même dans les missions que la démocratie remplit, celles qui vous paraissent inutiles.

44. Le mardi 24 avril 2007 à 20:20 par Ben

Tenez, Eolas, un lien ici ( tempsreel.nouvelobs.com/s... ) parmi d'autre pour les histoires de poudre blanche.

45. Le mardi 24 avril 2007 à 21:04 par ferraille

@Eolas, suite au 4

Ma réflexion n’était qu’une remémoration de pratiques qui avaient cours, en France, sous les deux Empires. Nous savons bien que l’armature de notre État s’est principalement forgée dans ces périodes de pouvoir autoritaire, où se développaient à grande échelle les basses besognes de police politique, le fichage de masse et l’intimidation, ce que Karl Marx, en son temps, avait lumineusement analysé dans Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte. Je ne résiste pas au plaisir de citer un passage très connu de cet ouvrage :

« On se rend compte immédiatement que, dans un pays comme la France, où le pouvoir exécutif dispose d’une armée de fonctionnaires de plus d’un demi-million de personnes et tient, par conséquent, constamment sous sa dépendance la plus absolue une quantité énorme d’intérêts et d’existences, où l’État enserre, contrôle, réglemente, surveille et tient en tutelle la société civile, depuis ses manifestations d’existence les plus vastes jusqu’à ses mouvements les plus infimes, de ses modes d’existence les plus généraux jusqu’à la vie privée des individus, où ce corps parasite, grâce à la centralisation la plus extraordinaire, acquiert une omniprésence, une omniscience, une capacité de mouvement et un ressort accru, qui n’a d’analogue que l’état de dépendance absolue, la difformité incohérente du corps social, on comprend donc que, dans un tel pays, l’Assemblée nationale, en perdant le droit de disposer des postes ministériels, perdait également toute influence réelle, si elle ne simplifiait pas en même temps l’administration de l’État, ne réduisait pas le plus possible l’armée de fonctionnaires et ne permettait pas, enfin, à la société civile et à l’opinion publique de créer leurs propres organes, indépendants du pouvoir gouvernemental. »

Aujourd’hui que le « parti de l’ordre » revient en force aux affaires, on se doit de garder en mémoire cette analyse toujours actuelle.

Et c’est même tout l’enjeu du « temps politique » qui s’ouvre devant nous : limiter les appétits, les gaspillages, les ébriétés de ce « corps parasite » qu’est l’État, tout en nous protégeant des agressions prédatrices d’une économie mondialisée.

Au reste, notamment, le fameux arrêt Blanco (1873) du Tribunal des Conflits, que l’on voyait comme une affirmation républicaine de l’autonomie de l’État et de ses juridictions spécialisées, les tribunaux judiciaires ayant interdiction, en vertu, soi-disant, de la loi des 16 et 24 août 1790, de « troubler, de quelque manière que ce soit, les opérations des corps administratifs », n’est qu’un mythe forgé pour légitimer les actions d’un État qui voulait garder la main haute sur tout ; et de surcroît, il n’était que la répétition de décisions antérieures du Conseil d’État impérial.

Dès que la société civile se fût trouvée bien ligotée de toute part par les polices et les censeurs, elle pouvait bien recevoir quelques libertés publiques. À charge, pour les juridictions administratives, d’expliquer à chacun que ces droits et libertés avaient des limites plus tranchées qu’il n’était nécessaire pour que les membres du « corps social » vivent les uns avec les autres.

46. Le mardi 24 avril 2007 à 21:14 par Ek

Pseudo: si l'objectif se limitait à diffuser un message pro-communiste, je suppose que le PC chinois n'aurait aucun mal à financer des campagnes de publicité que diffuseraient bien volontiers n'importe quelle chaine de télévision. Ces messages seraient, de surcroit, affranchies des contraintes de forme donnant aux communiqués de la campagne officielle l'attractivité d'une soirée spéciale cagnotte de la française des jeux, ou un sex-appeal moindre encore qu'une séance de télé-achat spécial minceur rediffusée de nuit sur un canal valaque.

47. Le mardi 24 avril 2007 à 21:37 par longlongjohn

Je crois que le système de parainage n'est finalement pas si mal...Disons que c'est comme la démocratie, c'est le pire système à l'exception de tous les autres...
Non, moi ce quime hérisse, c'est de voir l'assèchement du vote pour les petits candidats du fait du "vote utile". Et là je ne vous suis pas, Maître, je trouve que cette nécessité de vote utile, à laquelle j'ai moi même sacrifié pour eviter le terrible danger de ce sinistre individu grimaçant, est un affront pour la diversité des idées et la démocratie dans son sens le plus ethymologique.
Pourquoi donc aucun candidat n'a t'il proposé une modification de la constitution permettant à un grand candidat ayant obtenu plus de 10 ou 15 % des voix, de se maintenir au deuxième tour ? ça ne changerait rien au principe fondateur: le plus fort l'emporterait, mais ça éviterait la peur dite "du 21 avril".

Un deuxième tour avec la présence assurée de le Pen ? Ca éviterait la peur du 21 avril ? A vous peut être, qui manifestement n'avez peur de rien.

Eolas

48. Le mardi 24 avril 2007 à 21:42 par gros chat

La publication des parrainages pose problème. En effet, l'esprit de la loi me semble que le maire assure que le candidat a une notabilité suffisante pour se présenter, et non qu'il le soutient. La publication laisse penser le contraire. On a même vu un des candidats jouer avec cette confusion sur ses affiches (mais pas dans sa profession de foi, rédigée différemment !).

Le "vote utile" a été évoqué dans les commentaires. La question est : utile à qui et à quoi ? L'expérience des dernières décennies montre son utilité pour les grands partis qui ont, par leurs investitures et le "vote utile", de facto, la main-mise sur la République. Il s'en est suivi une sclérose funeste de la vie politique et des institutions. Les électeurs ne changent majoritairement pas d'attitude pour autant. Au contraire. Incorrigibles !

La démocratie exige la transparence pour les élections, du début à la fin. Ne pas publier les parrainages, c'est mettre les citoyens hors d'état de s'assurer par eux même que celui qui a été élu l'a été légalement. Il faut faire confiance aux maires ? Fort bien : alors instaurons le dépouillement à huis clos.
Quant à ces incorrigibles Français qui ne votent jamais comme on leur demande, que voulez-vous. Ils ont voté en masse pour des candidats modérés et pro européens : que la démocratie est malade !

Eolas

49. Le mardi 24 avril 2007 à 21:48 par Ssiena

Avec un systeme de parainnage par électeur, il y aurait sans doute eu plus de 5 quandidats.
Il se sont effectivement prit de plein fouet le vote utile et voter pour eux est effectivement inutile pour choisir un président.

Par contre, faute de proportionnelle, c'est loin d'etre inutile tout court, ca leur donne un poid qui leur permet de négocier ensuite. Ca me semble etre une chose pertinente et a concerver mais ca me semble mal placé, il serait sans doute plus adapté que ca puisse se faire via le parainnage. Ca éviterait de détourner un scrutin qui ne sert pas à ça.

Il serait sans doute peu couteux de passer par les journaux et la télé pour donner une liste de ceux qui se présentent, et mettre leur début de programme a disposition (sur le net et dans les mairies par exemple).

Une autre solution pourrait etre d'augmenter le nombre de pallier et de faire en sorte de devoir rembourser une partie plus ou moins grande de l'avance en fonction du score qu'on a fait

Un poids qui leur permet de négocier quoi ? Une prébende ? Une sinécure ? Vous pouvez m'expliquer l'apport des candidatures de Jean Lecanuet, Huguette Bouchardeau, Marie France Garaud, Michel Crépeau, à la République ? Pour leur carrière, oui, sans doute. Mais pour la collectivité ?

Eolas

50. Le mardi 24 avril 2007 à 22:31 par Vince

Ce n'ai pas la première fois que je lis avec plaisir vos commentaires acérés sur un certain candidat faucheur (et ratiboisé ce we).
Cependant je ne sais pas si vous avez regardé le reportage sur F2 sur les OGM (de mémoire envoyé spécial du jeudi 19/04) mais si on part sur l'hypothèse que ce qui est montré est vrai et ce n'est qu'un document supplémentaire à charge à mettre au dossier, on image que n'importe qui avec 2 doigts de jugeote interdirait les OGM. Hors ce n'est pas le cas. Pourquoi ? Les lobbies de groupes multinationaux puissants ? D’autres causes.... Les seuls à remuer un peu nos consciences assoupies sont les José Bové de tous poils. On peut penser au sang contaminé, à l'amiante…. Même si je n'apprécie pas le personnage cité plus haut, je lui reconnais sur ce point au moins ce mérite. Dans votre monde ou la logique, le droit, l'intelligence et le respect priment (Et ni voyez aucune malice car c'est une vrai question) quelle serait votre solution légaliste pour bloquer cette "propagation " que beaucoup ne souhaitent pas ?

N'importe qui avec deux doigts de jugeote ne se fait pas son opinion sur un reportage télé. Et pour empêcher cette propagation, il faut absolument empêcher, au besoin par la force, d'aimables inconscients gardiens du génome de saccager les barrières polléniques et les sacs contenant les fleurs des plans d'OGM.

Eolas

51. Le mardi 24 avril 2007 à 22:33 par Salomon Ibn Gabirol

@ Eolas: "C'est fait pour, mais abracadabra : ctrl + F."

On en apprends tous les jours un peu plus sur Eolas. Aujourd'hui, nous savons donc qu'il utilise Windows.

Je suis decu, je vous imaginais bien en Mac addict (cela dit il n'est jamais trop tard pour changer). L'essayer, c'est l'adopter.

52. Le mardi 24 avril 2007 à 23:13 par akhela

@longlongjohn n° 47:on accède pas au second tour en faisant un certain pourcentage de voix comme vos propos pourraient le laisser entendre mais en arrivant dans les 2 premières places (le but du second tour est bien de restreindre le choix ... paradoxalement à l'opinion dominante ce second tour permet aux petits parties de se présenter sans être anéanti par le vote utile, en effet avec un seul tour la gauche aurait un petit problème d'unité à résoudre pour espérer remporter l'élection).

@Ssiena n° 49: le parrainage par électeur s'appelle une élection ... en effet le contrôle des parrainages aboutirait à un contrôle fortement similaire à un contrôle des électeur lors d'un scrutin (à savoir un citoyen ne pourrait parrainer qu'un seul candidat). Le parrainage par signature empêche certes des gens de se présenter mais il fonctionne (12 candidats cette année, 16 il y a 5 ans ... vous noterez que l'extrême gauche et assimilé a pu présenter 6 candidats et l'extrême droite et assimilé 3)

53. Le mardi 24 avril 2007 à 23:15 par bud

Je pose un question bête: désolé.
Pourquoi ces candidats (voir tous les candidats) ne rembourse pas l'argent qui n'a pas été dépensé pour les frais de leur campagne, il pourrait également justifier leurs frais dans un livre de compte, à la manière de la gestion des associations à but non lucratif.
Il y aurait peu de candidats à controler et quelques Euros à récupérer.
Il suffirait de réclamer l'argent qui a été depensé à tort en controlant toutes les factures, par exemple: "65 millions de tracts imprimés: commencez par nos vendre votre maison pour nous remboursez !"...

L'avance de 153 000 euros doit bien être remboursée si elle n'a pas été dépensée. Ne vous en faites pas, ce n'est jamais arrivé.

Eolas

54. Le mardi 24 avril 2007 à 23:22 par longlongjohn

@52-akhela
C'est bien ce que je conteste ...
Premier tour pour choisir, 2ième pour éliminer ? ça ne marche pas. ça ne marche plus.
Quant aux petits candidats: c'est faux, vous ne savez pas combien ils pèsent puisqu'ils ont été asséchés par le "votutil".
Je maintiens que la constitution n'est plus adaptée et doit changer, soit en instillant une dose de proportionnelle, soit en cassant la logique du deuxième tour.

Qu'est ce qui vous permet d'affirmer que ces petits candidats pèsent plus que le score qu'ils ont obtenu aux élections ? Les sondages ? Attendez les européennes, et vous verrez.

Eolas

55. Le mardi 24 avril 2007 à 23:33 par Canal Directo

Et moi j'imaginais Eolas, branché comme il est, utilisateur d'Opera !

Sinon pour les 500 signatures, on peut penser que ce n'est pas grave d'avoir 12 ou 15 candidats à partir du moment où les médias ne sont pas obligé de respecter l'égalité de temps de parole, comme aux Etats-Unis où il a eu plus de 10 candidats la derniere fois. Parce que sinon ça n'a aucun sens de donner autant de temps à Schivardi qu'à Sarkozy pour ensuite avoir un rapport 100 entre eux dans les urnes.

Donc soit on supprime l'égalité de temps de parole, soit on "supprime" les fantaisistes. Garder les deux c'est plus possible.

56. Le mardi 24 avril 2007 à 23:37 par Sans pseudo

Maître Eolas : « Mes logiciels, comme mes clients, sont libres. »
Salomon Ibn Gabirol - 51 : « On en apprends tous les jours un peu plus sur Eolas. Aujourd'hui, nous savons donc qu'il utilise Windows. »
Personne n’a jamais eu de remise de peine avec Windows, il est probable que le Ctrl-F a cours aussi chez Linux.

57. Le mardi 24 avril 2007 à 23:40 par Sans pseudo

@ longlongjohn - 54, vous voulez élire le président de la république à la proportionnelle ?

58. Le mardi 24 avril 2007 à 23:47 par Canal Directo

@longlongjohn
L'élection présodentielle existe pour élire le président, pas pour donner tous les 5 ans une occasion à CPNTet autres de dffuser leurs idées. Donc le vote "utile" c'est juste voter pour un candidat que vous pouvez envisager de voir président d'autant plus que l'on vote pour des personnes et non des partis politiques. De plus rien n'empêche le FN et les autres de conquerir des sièges au crutin uninominal des législatives si ce n'est leurs performances médiocres. On doit donc d'abord s'interroger sur la solidité de ces partis "télévisuels" qui ont besoin des médias pour faire un score correct à une élection avant d'accuser le mode de scrutin.

@Sans pseudo
Il est vrai qu'Opera n'est pas libre, mais c'est quand même le navigateur le plus rapide sur terre ;-)

59. Le mardi 24 avril 2007 à 23:54 par Lucas Clermont

"C'est oublier qu'Hugues Capet était un des plus humbles seigneurs féodaux, un nain comparé aux Ducs de Normandie ou de Bourgogne."

Eolas


Eh bê ! Ça me fait de la peine. Quand je pense que dans les blogues de gauche, je me tue à répéter que c'est pas bien de traiter Sarkozy de "nain" (ce qui n'est pas une insulte), parce que l'on peut le traiter avantageusement de liberticide (ce qui en est une). En plus ça faisait classe, un peu lecteur du "Journal de l'avocat". L'entropie, tout se dégrade.


P.-S. Pour cet article politique (un de plus) vous faites 14 réponses au 20 premiers commentaires. C'est foutu pour votre femme, votre famille, vos amis : vous avez attrapé le virus de la politique.

60. Le mercredi 25 avril 2007 à 00:44 par antistress

"malgré un appel à la discipline des partis à l'attention de leurs élus, douze candidats ont pu réunir les 500 parrainages, y compris monsieur Le Pen"

mais il y a bien eu barrage pour les candidats trop proches des grands partis (Dupont Aignan vs UMP)

Non. Bien sur que l'UMP ne lui a pas donné de parrainages, parce qu'il avait quitté ce parti et que le candiddat de ce parti était un certain Nicolas -je sais plus quoi. Cela laisse quelques milliers de parrains potentiels. Nicolas Dupont Aignant a été pris d'une hypertrophie cranienne, et a cru que le non au referendum était un cri d'amour du peuple à sa personne. Il n'est pas le seul. Demandez à Laurent et à son ami Jean-Luc. Croyez vous vraiment qu'il aurait fait mieux que le club des 1% ? Allons. Il aurait piqué quelques voix à Villiers, tout au plus. Mais pas à Sarkozy. Ce n'est pas l'UMP qui a bloqué la candidature de Nicolas Dupont Aignant, c'est Nicolas Dupont Aignant lui même.

Eolas

61. Le mercredi 25 avril 2007 à 01:02 par Newzouik

@longlongjohn
Ce qui est intéressant et subtile avec votre vision des choses, c'est que l'élection serait déjà jouée d'avance et que nous serions sûrs d'avoir un liberticide de petite taille comme chef de l'état... Tandis que tout est encore possible !
Et puis, ce serait simple, mais vraiment très simple de gouverner avec 31 pour cent des voix : une grande avancée démocratique, quoi !
Ou bien alors, on n'élit plus le Président au suffrage universel. Il joue un rôle aussi important que la Reine d'Angleterre. On laisse au parlement, naturellement élu à la proportionnelle, combiner des aliances fluctuant au gré de petits intérêts partisans... et ça s'appelle la Quatrième République ! Je n'étais pas née, mais je crois qu'elle a fait ses preuves dans le genre copinage, instable et compagnie...

Les députés anglais à la Chambre des Communes sont élus au suffrage universel direct à un tour. La plupart d'entre eux n'ont pas 50% des voix. Ils doivent jalouser notre brillante démocratieet son président élu à 80% des voix.

Eolas

62. Le mercredi 25 avril 2007 à 01:20 par spurinna

"C'est oublier qu'Hugues Capet était un des plus humbles seigneurs féodaux, un nain comparé aux Ducs de Normandie ou de Bourgogne."

Eolas

Cela me parait un peu excessif. Parmi les ancêtres directs d'Hugues Capet, on a été deux fois roi des Francs (en s'intercalant parmi les derniers carolingiens) et duc des Francs pour ceux qui n'étaient pas rois. Ce que l'on devient rarement quand on est le plus faible des comtes. Mais il est vrai que les ducs normands et les Empereurs germaniques étaient plus puissants, pour la Bourgogne il va falloir patienter quelques siècles (même si les frères d'Hugues Capet y étaient implantés) ... :)

A mon sens, Hugues Capet a été choisit parce qu'il fallait un roi, qu'il y avait eu des rois dans sa famille et qu'il n'était pas assez fort (bien que très bien possessionné en Ile de France) pour trop gêner les autres grands.

N'oublions pas l'appui politique très opportuniste d'Adalbéron, et que son élection a eu lieu à un moment totalement inattendu, la mort de Louis V ayant pris la curia regis par surprise. Hugues a été élu (oui, chers lecteurs, élu) roi sans que les grands féodaux aient pu réfléchir longuement et arce qu'il ne présentait pas de danger hégémonique. Big mistake.

Eolas

63. Le mercredi 25 avril 2007 à 02:16 par Raph

Je suis pour le système de parrainage, mais il faudrat 1200 parrains, pour éviter les candidatures loufoques (en particulier celui qui pense qu'on trouve n'importe quoi sur internet).

Ensuite, l'ensemble de parrains devraient être afficher sur le site du Conseil Constitutionnel. Les citoyens d'exceptions doivent assumer leurs choix !!

Et pourquoi pas un retour à la monarchie ? Je suis pour, à une condition.. Que je sois le roi...

De toute façon, on a une chance d'avoir le retour de Bonaparte...

64. Le mercredi 25 avril 2007 à 02:28 par ferraille

En ce moment de déroute des petits candidats, pensons à ces prétendants que le système a iniquement rejetés, et qui ne toucheront ni avance, ni dividende d’aucune sorte.

— Dupont-Aignan

Connaissez-vous Dupont-Lajoie, un fameux drille
Rampant à contre-courant d’air, un grand penseur
Dont le génie et le programme ont l’épaisseur
De l’escargot qui se blottit dans sa coquille ?

Non, vous ne le connaissez pas, ce doux gorille ?
Ce facétieux, ce schismatique négateur,
Qui clame que l’Europe est l’infecte liqueur
À laquelle on corrompt son âme et sa famille ?

Ah, c’est Dupont ! — Quel Dupont ? — Mais Dupont-Aignan !
C’est de lui que je parle, et pas de d’Artagnan !
Ouïtes-vous le cri de ce grand patriote ?

La ligne Maginot fut faite en ce béton.
Il crache à pleins poumons le don de la carotte,
Et brise sur ses reins la course du bâton.

— Laurent Fabius

Quand Fabius et sa troupe embrassèrent le Non
Au jésuite projet des hideux eurocrates,
Ils crurent que le poids de leurs voix scélérates
Feraient d’eux, du troupeau, le splendide menon.

Il se voulait le roi placé en rang d’Oignon ;
La France est-elle emplie autant d’âmes ingrates,
Que ses fastueux faits et gestes technocrates
Ne pouvaient l’élever au plus altier renom ?

Mais l’adroit est bien gauche, et la gauche peu droite,
Qu’il n’ait alors reçu rien qu’une chaise étroite
Où poser le séant de sa vaste ambition.

Quelquefois, voyez-vous, le fretin d’une secte
Fait pencher la balance en telle proportion,
Que se sent éléphant ce qui n’est qu’un insecte.

— Dominique Strauss

Dominique Strauss-Kahn est roi de l’opérette.
Il barytone en do et yodelise en fa ;
Allongé mollement dans un profond sofa,
Il rafraichit sa gorge avec une burette.

Écoutez quand il souffle dans sa turlurette
Les gammes d’un programme imprimé en alfa,
Sa turlutaine aimable et ses chants de diffa ;
Il jongle avec le chiffre en longue vue abstraite.

L’opérette de Strauss opère en fascinant
Par son exaltation du poncif pertinent ;
Il connaît la musique, il vous en fait un conte.

Il n’a d’œil que pour vous, la paupière en auvent,
L’oreille grande ouverte et le tarin au vent ;
Car, pour flatter le poil, le sens, c’est ce qui compte.

— Corinne Lepage

Corinne Lepage est la diva du Barreau,
Engraissée à raison de grandes catastrophes,
Qui crut que l’on séduit de propos philosophes
Le peuple figuré, non d’un coq, mais d’un veau.

Eh ! la démagogie et le ciné porno
Sont les seuls arguments et les seules étoffes
Qui plaisent à ces gens, et que leurs apostrophes
Réclament aux escrocs leur jouant du pipeau.

Comment, tout ce tintouin minable vous effraie ?
Jamais le grondement des foules ne s’enraie !
C’est une pollution que cette humanité !

Un peu plus de mépris aurait mieux milité.
Et l’on n’aurait pas dit à la diva Lepage :
« Alors, maître Renarde, on se trompe d’étage ? »

— Bruno Mégret

Le Grec Mégret n’a pourtant rien de platonique,
Quand il se joue en Grand, engeance de Seigneur,
À sa taille on voit bien qu’il n’est qu’un nain mineur,
Fût-il ancien élève de Polytechnique.

S’il crée un bruit puissant qui fait une panique,
C’est par l’énorme écho que fait son déshonneur.
Il voulait devenir un superbe meneur,
Mais manquait pour cela d’habileté technique.

Et quand on eut montré ses profondes erreurs,
Il ne pouvait chasser par ses grandes fureurs
La justice qui blâme et sanctionne une farce.

Et contre le vieux Bouc, il fit un Rubicon ;
Mais son coup débanda. À Vitrolles, sa g…
Commit quelques larcins ; — et acheva ce c…

— Lionel Jospin

Jospin le comploteur, l’austère parpaillot,
Le Pur, le Droit, le Saint, nettoyeur d’écurie,
A joué son destin dans une loterie :
Quand on quitte la course, on n’a plus de maillot.

Son sang maintenant sec a formé un caillot.
Celui qui rejeta l’improbe afféterie,
Il se terre à présent dans une pouillerie,
Croyant récupérer sa tête du billot.

Quand le roi sans couronne est devenu momie,
L’étoile qu’il adore a grandement blêmie ;
Une fois enterré, ce roi n’est plus vivant.

Il aura beau hurler aux murs : « Je suis encore ! »
À sa voix répondra juste un sifflet de vent
Que son ventre émettra, comme un filet sonore.

65. Le mercredi 25 avril 2007 à 08:23 par Athenien

le plus démocratique serait encore de tirer le président au sort parmis l'ensemble des citoyens !

66. Le mercredi 25 avril 2007 à 08:45 par lulu

Bravo au poète!
Ça raille... comme acier trempé!

67. Le mercredi 25 avril 2007 à 09:44 par Gastiflex

@Zénon : "pichrocoles"
C'est quoi ce mot ? J'ai le dictionnaire français le plus complet du monde sur mon ordi et il n'y est pas.

@Raph : "1200 parrainages"
Ca aura au moins le mérite de faire gagner du temps : l'élection commencera directement au deuxième tour !

68. Le mercredi 25 avril 2007 à 09:44 par PB

Bonjour,

Ce débat pose évidemment la question du rôle de l'élection présidentielle : est-ce l'élection du Chef de l'état ou un sondage de popularité ? Si c'est effectivement l'élection du Chef de l'état, la présence des seuls candidats pouvant vraiment être élus serait effectivement préférable car cela permettrait une vraie campagne électorale. Nous avons en effet tous été en mesure de constater que du fait des règles d'égalités des temps de parole entre les candidats, il n'y avait en fait plus de campagne pendant la campagne officielle ! Les Etats-Unis se contentent de deux candidats (parfois trois) pour une population 4 fois plus nombreuses...

L'expression des sensibilités politiques trouvera en tout état de cause sa place lors des élections législatives.

Idée reçue. Les candidats aux élections présidentielles des Etats-Unis sont bien plus nombreux. En 2004, ils étaient 17, dont seuls 7 ont réussi à présenter des grands électeurs au niveau des 50 Etats (Bush, Kerry, Nader, Badnarick, Peroutka et Cobb). Bush a obtenu 62 millions de voix, Kerry 59 millions, le troisième, Nader, tombe à 466.000 (autant que Frédérick Nihous). Notons que le dernier, Earl Dodge, qui proposait le rétablissement de la Prohibition a obtenu 140 voix. Il y avait même un candidat trotskyste, Bill Van Auken, qui a fait 1857 voix, plus que le communiste John Parker (1646). Simplement, aux Etats Unis, les médias ne sont pas tenus par ordre du Prince d'accorder une égalité de temps de parole à chaque candidat comme si le parti de la Prohibition avait autant de valeur que le parti démocrate.

Eolas

69. Le mercredi 25 avril 2007 à 09:59 par zénon

@ Gastiflex

Un va-t-en-guerre, c'est un personnage de Rabelais( dans Gargantua)

70. Le mercredi 25 avril 2007 à 10:08 par Gastiflex

Aaaaah !
Mais t'as fait une boulette d'orthographe je crois :
Picrochole et pas pichrocole.

71. Le mercredi 25 avril 2007 à 10:16 par Econome

Une autre possiblité, plus simple et bien plus économique est de cesser tout financement des partis politiques par nos impôts, excepté l'impression des bulletins et professions de foi lors des élections, mais de garantir un accès équivalent à tous les médias plusieurs mois avant les échéances électorales. Cela éviterait que certains candidats bénéficient d'une large manne
de millions d'Euros !
Qui s'en plaindrait ?

72. Le mercredi 25 avril 2007 à 10:37 par zénon

@ gastiflex

je suis un éminent spécialiste de la boulette orthographique !

Mais l'essentiel du débat était ailleurs non ?

73. Le mercredi 25 avril 2007 à 11:00 par Zénon

@ ferraille #45

Le parti de l'ordre, l'Etat corps parasite.......discours convenu il me semble. L'ordre est républicain et l'Etat est ce moyen de la mise en oeuvre des libertés et de l'égalité citoyenne grâce notamment au service public (école...).

Parti de l'ordre me semble ainsi abusif, faut-il entendre par parti de l'ordre un parti dédié à l'ordre moral...c'est un ordre institutionnel, politique, civique, dont il est question (madame royal aurait-elle d’autres intentions) dans le programme sarkozy.

Cela étant tout à fait d'accord avec vous sur une analyse des insuffisances du service public(l’Etat corps parasite), de son inefficacité parfois, et du besoin(la réforme migaud, vote par missions..) de proposer aux agents un véritable management(je déteste ce mot) de leur carrière.

Mais ce renouveau du service public, de cette action d'un Etat redistributeur, qui donne à chacun les moyens d’une autonomie réelle (toujours l'école...mais pas seulement.....), est-ce du coté du syndicalisme corporatiste de la fonction publique qu'il faut le chercher, du coté de madame royal, dont ces derniers agents, dégagés bien souvent du sens de l'Etat et de l'intérêt public, sont l'électorat d'habitude.....à mon sens non.

Une cure de sarko pendant 5 ans permettra de donner un peu d'air et de fluidité à nos systèmes de fonctionnement. Ce sera également la possibilité offerte, à une gauche républicaine noniste de fonder un nouveau parti, en phase avec nos nouveaux clivages, et de mettre un terme à cette farce qu'est devenu le PS.

Qu’entendez-vous précisément par « parti de l’ordre »…je sens poindre le sarko facho…..

Je ne veux pas être cruel, mais vous avez fait le compte des voix de la gauche noniste ? Et de tous les nonistes confondus d'ailleurs ?

Eolas

74. Le mercredi 25 avril 2007 à 11:23 par zénon

@ Eolas

Effectivement le "comptage" est cruel, cela étant je ne me détermine pas eu égard au nombre des voix exprimés, je vote pour celui qui est le plus proche des idées auxquelles je crois....j'ai un vieux fond idéaliste, et vous seriez bien urbain de ne pas pouffer de rire éolas !
Mais républicain je suis et républicain je reste, chevènement for ever and nico for once !

Je respecte ceux qui votent pour leurs idées et moi même, il m'arrive de faire ainsi environ à chaque fois. Encore faut-il, pour un chevènementiste, que son candidat soit présent, et n'aille pas prêter allégeance pour qu'on lui rende son fauteuil de député dont il a été privé par punition pour avoir été un peu trop dissipé.

Eolas

75. Le mercredi 25 avril 2007 à 11:40 par champagne

@ eolas :

"En juillet, je proposerai l'instauration de peines planchers sévères pour les multirécidivistes. Les mineurs multirécidivistes entre 16 et 18 ans seront punis comme les majeurs.

Je proposerai l'interdiction de la sortie de prison à tout délinquant sexuel qui ne se soumettrait pas à un traitement médical et à un système de pointage tous les quinze jours. Je souhaite la création d'un hôpital-prison dans chaque région : la prison n'est pas faite pour les gens atteints de maladies psychiatriques"

N. Sarkozy, entretien au monde de ce jour ...

je vous laisse vous étrangler :/

Les peines plancher, j'en ai déjà parlé. On verra ce que dira le CC. Mais ça entrainera des injustices sans faire reculer d'un poil la criminalité. Les mineurs multirécidivistes punis comme des majeurs : c'est déjà le cas. L'excuse de minorité peut être écartée à partir de 16 ans et quand le casier est chargé, elle l'est presque systématiquement. Enfin, si on construit des hôpitaux-prisons, je dis oui, mille fois oui, de même si on rend les soins effectivement accessibles aux délinquants sexuels.

Eolas

76. Le mercredi 25 avril 2007 à 11:57 par Neville

@champagne, 75 : "Je proposerai l'interdiction de la sortie de prison à tout délinquant sexuel qui ne se soumettrait pas à un traitement médical et à un système de pointage tous les quinze jours"

Donc, logiquement, le pointage bimensuel se ferait AVANT la sortie de prison puisque ce serait son refus qui empêcherait ladite sortie. Nos prisons sont-elles si mal gardées qu'il faille instaurer un système de pointage des détenus, pour savoir où ils sont ? ;-)

Décidément, la Justice aura été la grande perdante de cette campagne électorale, quoi qu'on sache maintenant que le Prochain Président de la République sera un ancien Avocat, qu'il s'agisse de Maître Nicolas SARKOZY ou de Maître Marie-Ségolène ROYAL.

La carrière au barreau de Madame Royal a été fulgurante : inscription en 1994, démission en 1997. Mais certes plus longue que sa carrière de conseiller de tribunal administratif : 1980-1982.

Eolas

77. Le mercredi 25 avril 2007 à 12:00 par potagepekinois

Excellente idée de prendre le temps de se retourner sur la campagne. Les 500 signatures ont été un sujet de débat car ce système est devenu un argument de campagne, un attrape voix à l'emporte pièce ou l'niverse! Ca permet de justifier la théorie du complot contre les petits partis...

78. Le mercredi 25 avril 2007 à 12:01 par Serge P.

@Économe (#71) : « cesser tout financement des partis politiques par nos impôts », sûrement pas. Comme dit plus haut, cela assurerait un déséquilibre par l'argent privé, favorable à ceux qui auraient les moyens d'acheter, heu de sponsoriser leur candidat.

Mais ne plus rembourser les frais de campagne si le score obtenu est inférieur à, disons 1 % (1,2 ? 1,5 ?), pourquoi pas ?

Cela revient au même : décourager les petits candidats.

Eolas

79. Le mercredi 25 avril 2007 à 12:02 par YR

"Idée reçue. Les candidats aux élections présidentielles des Etats-Unis sont bien plus nombreux. En 2004, ils étaient 17, dont seuls 7 ont réussi à présenter des grands électeurs au niveau des 50 Etats (Bush, Kerry, Nader, Badnarick, Peroutka et Cobb). Bush a obtenu 62 millions de voix, Kerry 59 millions, le troisième, Nader, tombe à 466.000 (autant que Frédérick Nihous). Notons que le dernier, Earl Dodge, qui proposait le rétablissement de la Prohibition a obtenu 140 voix. Il y avait même un candidat trotskyste, Bill Van Auken, qui a fait 1857 voix, plus que le communiste John Parker (1646). Simplement, aux Etats Unis, les médias ne sont pas tenus par ordre du Prince d'accorder une égalité de temps de parole à chaque candidat comme si le parti de la Prohibition avait autant de valeur que le parti démocrate."

Belle plaidoirie en faveur de l'égalité des temps de parole.

En effet, qui a entendu parler des candidats autres que démocrate et républicain ? Nader est parfois cité, mais les autres, jamais.

L'idée reçue que vous dénoncez, Eolas, n'est en fait que le reflet du traitement médiatique drastiquement inégal en faveur de ces deux partis.

Donc, il faut un traitement égal.

Ouais, bien sûr. On aurait vu les chaines américaines parler autant de Georges Bush et de la question irakienne que de la nécessité d'interdire l'alcool au niveau fédéral, de la nécessité de supprimer l'Etat au profit de contrats strictement privés, ou de la dictature du prolétariat. L'égalitarisme absolu est un relativisme absolu : toutes les idées se valent, sans porter de jugement de valeur sur leur pertinence, leur intelligence ou leur réalisme. C'est croire que l'égalité se fait à l'heure de candidat, peu importe ce qu'il dit. C'est prendre les électeurs pour des légumes qui regardent la télé sans réfléchir et sans zapper quand apparaît un olibrius comme Dodge ou Schivardi. C'est contraindre les médias à faire du remplissage sans intérêt pour couvrir le temps alloué à tel ou tel candidat, et brouille ainsi le message des candidats susceptibles d'exercer réellement la fonction un jour. C'est entraver la démocratie en gênant le citoyen électeur par du bruit parasite. Si c'est pour ça que je plaide, plaise à la cour me débouter, et sèchement encore !

Eolas

80. Le mercredi 25 avril 2007 à 12:53 par Melanchthon

Cher Maître, il aura fallu attendre Philippe Auguste pour que la tentation hégémonique des Capétiens se concrétise. Cela représente deux siècles.

On aimerait que d'aucuns aient la même patience et se contentent du Duché des Hauts-de-Seine, laissant à leur descendance le soin d'y ajouter d'autres domaines...

81. Le mercredi 25 avril 2007 à 13:51 par Herbie

Avec du recul, en effet, le système des parrainages n'a pas semblé si mauvais, et peut-être qu'il faut imputer au choc de 2002 le tour particulier qu'a pris la polémique habituelle sur le sujet.

Peut-être que le système est perfectible, je pense à Christophe Barbier qui avait proposé le parrainage obligatoire en revoyant à la hausse le nombre de parrainages requis, mais il n'est pas mauvais, puisqu'il réalise son rôle de filtre tout en permettant à des petits candidats de se présenter tout de même.

Cela dit, je ne suis pas d'accord avec vous, Maitre Eolas, sur le fait qu'il faille restreindre l'élection présidentielle aux seuls candidats ayant une réelle chance de l'emporter, pour deux raisons.
La première, c'est que cela signifie qu'on détermine à l'avance que tel ou tel candidat soit présidentiable, or ce rôle là est dévolu aux électeurs.
En bref, mieux vaut ne pas présumer à la place des électeurs, je pense que c'est une partie intégrante de la démocratie que de donner sa chance à des "marginaux", même ceux qu'on n'apprécie guère, de toute manière, comme vous l'avez dit, les français ont montré où va leur attachement.

La deuxième raison, c'est qu'il ne faut pas écarter la possibilité de voir émerger, un jour, d'autres partis majoritaires.
On me dira que les probabilités sont minces, ou que je suis un doux rêveur, mais même si ça ne doit jamais arriver, dans ma propre idée, le PS et l'UMP ne sont pas inscrits dans la constitution, et les institutions doivent rester ouvertes à cet égard.
Qui sait, peut-être mes petits enfants ou mes arrières petits enfants verront des seconds tours entre l'UDF et le PRG.

Pour l'égalité du temps de parole, il me semble qu'elle n'est obligatoire que pendant la campagne officielle, c'est à dire juste 15 jours avant les tours de vote, mais la campagne a été plutôt longue cette année, et je ne pense pas qu'il y ait réellement eu un parasitage tant on a pu parler des présidentielles depuis la primaire du PS.
Je sais que le CSA a envoyé un avertissement aux médias à ce sujet avant la campagne officielle, mais si mes souvenirs sont bons, les candidats des deux partis majoritaires faisaient plus de 50% du temps de parole à ce moment là.

De plus, avec le nouveau calendrier électoral, beaucoup de petits partis voient la présidentielle comme le moyen par excellence pour se faire connaitre, comme le disait le président du parti Alternative Libérale (dont le nom m'échappe totalement, mais pour le coup, j'aurai préféré que le voit lui plutôt qu'un de Villiers qui prend la poussière), et je trouve qu'il n'a pas tort jusqu'à présent, sous réserve de voir comment vont se dérouler les législatives, puisqu'elles se dérouleront dans un contexte inédit pour cette république.



82. Le mercredi 25 avril 2007 à 14:22 par Kharkov

@78
En fait, dans un soucis de bonne gestion des deniers publics, il faudrait plutôt ne pas rembourser les dépenses des candidats dépassant les 5% de voix.
On peut arguer dans leur cas qu'ils sont suffisament connus pour avoir d'autres sources de financement disponibles...

83. Le mercredi 25 avril 2007 à 15:08 par Serge P.

@Kharkov (#82) :

c'est un peu le système U.S., où le candidat opte entre un financement privé sans aucune contrainte et un financement public comparable au nôtre (plafonnement et remboursement sur justificatifs).

84. Le mercredi 25 avril 2007 à 15:25 par saloE

Non seulement je suis un âne, mais en plus je suis très mal élevé.

85. Le mercredi 25 avril 2007 à 15:26 par ferraille

@Zénon (73)

L’expression « parti de l’ordre » désignait au dix-neuvième siècle, de manière nullement péjorative d’ailleurs, un « parti conservateur, partisan - comme l’indique son nom - de l’ordre, de la sécurité et des bonnes mœurs, élitiste » (wikipedia).

Lorsque, dans son pamphlet, Marx emploie cette expression, il renvoie donc à une réalité politique bien concrète : « Pendant les journées de Juin, toutes les classes et tous les partis s’étaient unis dans le “parti de l’ordre” en face de la classe prolétarienne, du “parti de l’anarchie”, du socialisme, du communisme. Ils avaient “sauvé” la société des entreprises des “ennemis de la société”. Ils avaient repris et lancé parmi leurs troupes les vieux mots d’ordre de l’ancienne société : “Propriété, famille, religion, ordre”, et crié à la croisade contre-révolutionnaire… »

Cela ressemble aux clivages partisans d’aujourd’hui. Le parallèle s’arrête là.

À noter que le dictateur Louis-Napoléon Bonaparte liquida le parti de l’ordre, comme les autres, après s’être débarrassé de la République.

86. Le mercredi 25 avril 2007 à 17:26 par hungarian fear

Eolas écrit :" C'est entraver la démocratie en gênant le citoyen électeur par du bruit parasite ".

juridiquement, qu'est ce qu' un "parasite", et surtout qui décide de cette qualification ?
MF Garraud, dont vous parliez dans un autre commentaire, par exemple ?
Je crains que cette grande dame de la politique française, quoiqu'on pense des idées qu'elle a portées à travers ses différents "poulains", apprécierait bcp que la seule présidentielle soit le juge de paix de la valeur de l'apport de chaque homme polique au débat public...

En outre, pour les candidatures de Crépeau et Bouchardeau, je crois que ces derniers se battaient contre la tendance du ps, fort réussie avec le PC, à absorber tout ce qui gravitait autour de lui.
Se présenter, c'est aussi faire exister son parti, et donc sa singurlarité, face au fait majoritaire. C'est tout le mal que je souhaite à François Bayrou...

87. Le mercredi 25 avril 2007 à 17:42 par Pilou

@Eolas #48
"alors instaurons le dépouillement à huis clos. "
Ben, c'est le coup qu'on m'a fait, dans mon bureau de vote ; et dans tous les autres où c'est l'ordinateur qui a craché le résultat.

quant aux canditats faisant moins de 5% des voix, n'oublions pas qu'un candidat ayant eu moins de 1% s'est retrouvé 28 ans plus tard au second tour. Si c'est possible en étant porteur d'idées faisant vomir plus des 3/4 des gens, ne peut-on espérer en voir prospérer un en ayant d'excellentes ?

88. Le mercredi 25 avril 2007 à 20:51 par YR

"L'égalitarisme absolu est un relativisme absolu : toutes les idées se valent, sans porter de jugement de valeur sur leur pertinence, leur intelligence ou leur réalisme."

Exactement. Tout le monde accède aux médias pendant le même temps. Ce ne sont pas les médias qui hiérarchisent l'info selon des critères connus d'eux seuls.

Supprimez cette obligation et vous aurez, comme je l'ai encore vu le 22 au matin sur l'ensemble des portails internet, un traitement à vue selon les sondages et les audiences : UMP, PS, UDF et FN si il se lâche en direct. Les autres ? Rien, ou presque. Comment entendre ceux qu'on nous désigne comme "petits" sans cela ? Comment leur faire acquérir une visibilité ?

On a déjà bien vu le traitement de faveur accordé au PS et à l'UMP dans les "face au français" ignobles, les autres candidats se contentant d'être invités par paquets de 4.

On a vu aussi la façon dont les médias ont joué avec les "petits" en usant leur temps à leur faire parler des "grands" ou de leurs consignes pour le second tour, quand ils voulaient simplement dire ce qu'ils défendent...

Non, les médias ont eu six mois (minimum) pour "hiérarchiser" à leur goût. Laissez donc le loisir à ceux qui passent le barrage des 500 parrainages le temps de présenter ce qu'ils ont à dire pendant 12 jours, et pas à 3 h du matin sur France 3...

Les français, loin d'être des veaux, savent bien faire la part des choses entre un chasseur et un vert, ou entre un extrêmiste et un centriste. Encore faut-il qu'ils aient l'occasion de les entendre et de les voir !

89. Le mercredi 25 avril 2007 à 23:28 par Mehdi

"surtout à l'égard de candidats obtenant moins de 500.000 voix.." Est-ce une manière de dire que les bulletins blancs pourrait être payés par l'état ? Pour rappel les bulletins blancs et nuls ont été de 535 953.

90. Le jeudi 26 avril 2007 à 09:59 par nap1128

Bonjour,

Concernant le temps de parole lors d'un débat télévisé ségo-bayrou ou sarko-bayrou, le temps de parole de bayrou sera-t-il décompté ? Et dans quel sens ?

Le fait de classer l'UDF dans l'opposition aurait-t-elle une incidence ? (cf Le CSA est-il une police politique ? Par Eolas, vendredi 16 juin 2006 à 17:34 :: Politique :: permalien #368 )

(désolé pour le HS)

Merci pour vos éventuels avis ou indications.

@+


91. Le jeudi 26 avril 2007 à 11:30 par Gastiflex

Ségolène a dit qu'elle partagerait son temps de parole avec Bayrou.
Sarko-Bayrou, ça ne se fera pas, Sarko n'est pas d'accord.

92. Le jeudi 26 avril 2007 à 15:28 par Tibo

Vous dîtes :

Un candidat qui n'arrive pas à avoir l'adhésion de 500 maires, conseillers généraux ou régionaux n'a aucune chance d'avoir celui de 22 millions de français.
[fin de citation]

Et Coluche ?

Les meilleurs sondages le créditaient de 10 à 11%, on est loin de 22 millions de voix.

Eolas

93. Le jeudi 26 avril 2007 à 15:53 par tam'

Jusqu'à preuve du contraire, Coluche n'a pas obtenu l'adhésion de millions de français...

A 10-11% d'intention au plus fort (décembre 1980), cela faisait environ 3 millions de voix quand même.

Eolas

94. Le jeudi 26 avril 2007 à 16:26 par Clad

Sauf erreur, il a été crédité de jusqu'à 16% d'intention de vote, très peu de temps après l'annonce de sa candidature. C'est assez vite retombé au niveau que vous decrivez tho.

95. Le jeudi 26 avril 2007 à 17:23 par tschok

Bonjour Eolas,

J'espère que vous vous portez bien.

96. Le jeudi 26 avril 2007 à 17:40 par Magoo

@93 Gastiflex
Le débat aura bien lieu samedi 28 avril à 11 heures.
www.liberation.fr/actuali...

97. Le jeudi 26 avril 2007 à 22:24 par Clems

Bof les Européennes ne sont jamais en faveur des petits candidats. C'est les législatives qui sont intéressantes pour les "petits". Et encore, quand cette élection se situe avant les présidentielles sinon le débat risque de se noyer dans un grand "soutenez moi, car je suis avec le président". Toujours passionnant d'autant plus que le Président n'a jamais rien d'autre comme programme qu'une "vision" de la France.

Et le culte du chef, ca gonfle !

98. Le vendredi 27 avril 2007 à 03:13 par pseudo bien sûr

oh je m'attendais à plein de comm depuis que le mystère est levé ;-)

99. Le vendredi 27 avril 2007 à 03:58 par lulu

mystère ?
tout est toujours savemment ordonné...

100. Le vendredi 27 avril 2007 à 08:58 par Maraudeur

Je m'éloigne un peu du thème initial de ce billet - les 500 signatures- mais que peut-on penser de ce débat Royal / Bayrou? N'est-il pas l'expression d'une belle hypocrisie voulant nous faire croîre à un parfaite transparence, alors que l'on sait que les discussions réelles et sérieuses, si elles ont lieu, se déroulent à huis-clos, les marchandages de portefeuilles ministériels et de soutien pour les prochaines échéances électorales se mariant mal avec le feu des projecteurs...

101. Le vendredi 27 avril 2007 à 09:43 par lulu

c'est vraiment!! ma conviction profonde !

102. Le vendredi 27 avril 2007 à 10:50 par Maraudeur

Pour en revenir aux 500 signatures, une idée, peut-être farfelue, me vient. Pourquoi ne pas associer le temps de parole des candidats aux nombres des parrainages obtenus? Dans des modalités restant à fixer, qui pourraient être par exemple dans un rapport de 1 à 4 (les parrainages supérieurs à 2000 ne donneraient pas de droit de parole supplémentaire). ??

103. Le vendredi 27 avril 2007 à 11:05 par atekor

Maraudeur : Même si c'est le cas; il est anormal refuser que deux personnes débattent ensemble, pour quelque raison que ce soit. Il est même surréaliste que certains y voient quelque chose à redire.

Pour le reste, ce sont les électeurs qui décideront pour quel candidat voter.

104. Le vendredi 27 avril 2007 à 11:12 par Serge P.

Au fond, le débat sur la valeur des temps de parole me fait penser au débat sur la valeur des électeurs eux-mêmes.

Estimer qu'un candidat devrait avoir un demi-temps de parole n'est pour moi pas très éloigné d'estimer qu'un électeur de ce candidat devrait avoir une demi-voix.

Il est tentant de penser que tous les électeurs n'ont pas la même capacité de jugement, le même sens des responsabilités, donc, en toute logique, que certains électeurs mériteraient que leur voix compte plus que d'autres... Mais comme il n'y a aucun critère objectif, aucun test qui permettrait d'estimer les électeurs, on en reste au principe démocratique : « un homme(*), une voix », et c'est très bien comme ça.

(* : un « homme » = « un être humain » ; ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.)

105. Le vendredi 27 avril 2007 à 12:12 par Géo

Me voila au chômage technique. Plus rien à lire de Maître Eolas depuis quelques jours. Serait-il en vacances ?

106. Le vendredi 27 avril 2007 à 12:24 par Magoo

#96 (suite)
Le débat Royal-Bayrou n'aura finalement pas lieu.
www.lefigaro.fr/election-...

107. Le vendredi 27 avril 2007 à 13:09 par Jean Marc

Magoo si demain sur la tnt

108. Le vendredi 27 avril 2007 à 14:59 par Magoo

A Jean-Marc
Oui, merci. C'est ce qui s'appelle une valse hésitation.
www.lemonde.fr/web/articl...

109. Le vendredi 27 avril 2007 à 20:22 par gros chat

[en réponse à Maître Eolas (message n°48)]

Concernant les signatures des maires. "La transparence pour les élections, du début à la fin" et la "confiance aux maires" que vous posez sont effectivement, respectivement, un principe et un aspect essentiels. Lorsque de nombreux maires se récusent craignant des mesures de rétorsion futures lors de telle ou telle demande de crédit pour leur municipalité, ils remettent en question la procédure, en l'entravant par leur refus de toute signature. C'est grave. Un maire de petite commune que je connais a toujours eu pour soucis d'écarter les problèmes politiques (pour ne pas dire politiciens) des problèmes au quotidien. Alors faut-il demander aux maires ? L'ensemble de la procédure pose question. Les bricolages de la procédure ces dernières années, souvent très vraisemblablement avec des arrières pensées, n'ont rien arrangé que je sache. On peut se demander quelles procédures analogues, peut-être plus au point, existent à l'étranger.

Concernant le vote dit "utile". On dit déjà aux Français de ne pas voter "blanc" : un vote blanc est considéré comme un vote nul (sic) et pas de bulletin blanc disponible (sauf pour le vote électronique ai-je entendu dire). On ne peut affirmer qu'aucun des candidats convient. Ce serait un frein à la démagogie ! Quant au "vote utile", vote pour partie non sincère, contraint, il est par nature pour partie une obéissance à un des partis majoritaires. Sclérose et démagogie sont facilités. Selon Maître Eolas "Ils [les Français] ont voté en masse pour des candidats modérés et pro européens". Je dirais plutôt pro-Union-Européenne (qui n'est plus la C.E.E., n'est pas l'Europe, et n'est pas jugée à ses résultats !) et pro-court-terme en politique générale (c'est reparti pour un tour... de vrille. On commence à distinguer le sol [2014 ? 2012 ? Selon les auteurs et les problèmes analysés...])

110. Le dimanche 29 avril 2007 à 15:58 par yves

Sur le parrainage par million de signatures (et les pressions sur les maires) je voudrais juste rappeler que cela existe au Venezuela (pour destituer le président), mais que les signataires du scrutin remprté par Hugo Chavez (No se va !) ont vu leurs noms publiés et se sont plein d'avoir subit des rétorsions.

Donc maire ou citoyen, le risque de pression est le même.

Maintenant cela me semble difficile de baser un système de signature sur cette seule élection. Le résultat de 2002 donne un reffet inverse, avec un total des 10 derniers candidats (sur 14) qui atteint largement 40% des exprimés, les quatres premiers (dont Bayrou à 7%) se partageant le reste.

Je pense que le mieux serait de revenir à la constitution de 58 et de supprimer l'élection du président au suffrage universel direct.

111. Le lundi 30 avril 2007 à 16:06 par La Fédédents

Yves (commentaire 110)

Je vois difficilement comment les français pourraient décemment accepter, après trente ans d'élection présidentielle au suffrage universel direct, que celle-ci leur soit retirée...

Et j'avoue mal comprendre pourquoi une telle solution serait préférable à l'actuelle.

112. Le jeudi 3 mai 2007 à 15:48 par francis

je propose un autre mode
de "parrainage", celui par les assesseurs de bureau de vote.
Les municipalités manquent souvent
d'asesseurs et font participer aux opérations du bureau du personnel communal...
La norme générale est d'à peu prés un bureau de vote pour 1000 votants dans les grandes villes, un par municipalité à la campagne...
il doit y avoir entre 50 000 et 60 000 bureaux de vote dans un scrutin national....
en sus du président, maire ou conseiller municipal, il faut,en principe, et dans l'absolu, deux assesseurs titulaires par bureau pour un bon déroulement des opérations de vote plus deux remplaçants pour qu'ils puissent déjeuner, vaquer à d'autres occupations. soit 200 000 à 250 000
personnes. les candidats ont la faculté de les désigner parmi leurs militants... cette faculté pourrait être transformée en obligation...pour pouvoir se présenter un candidat devrait pouvoir exhiber une liste de X milliers de personnes (dans Y départements?) susceptibles, bénévolement , de sacrifier un beau dimanche de printemps, pour aider à contrôler le processus électoral...

je suis certain que cela réduirait les candidatures fantaisistes tout en améliorant le fonctionnement, l'implication démocratiques...
il conviendrait de réfléchir sur les modalités...comment éviter les "faux bénévoles", comment sanctionner un candidat ou un parti qui annonce une liste et ne la tient pas, un individu prévu qui ne vient pas, ....
amis cela mériterait d'être étudié comme solution intermédiaire entre les maires et les parrainages populaires: le détour par les militants et leur mobilisation.

113. Le vendredi 4 mai 2007 à 12:06 par Oliv

1- comment envisager de faire une distinction vote utile - vote inutile ? un vote est un vote, avec une finalite.

2- L'idee d'une campagne electorale perd selon moi son sens avec l'idee d'un parrainage par les citoyens ;
Quand bien meme l'idee du parrainage serait envisagee, le pb n'est pas "de savoir comment "contrôler" l'existence de citoyens ... " mais de controler comment le parrainage a ete obtenu (entre autres choses)...

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