Les actes du palais pour les nuls
Par Eolas le jeudi 27 juillet 2006 à 14:16 :: Les leçons de Maître Eolas :: Lien permanent
Où l'auteur abandonne un temps son lectorat habituel pour tenter de devenir une icône vénérée de ses jeunes futurs confrères égarés dans les méandres de la procédure civile.
Une remarque de François, du blog droit administratif et lieu-communard certifié m'a inspiré ce billet. François est très critique à l'égard de la nouvelle formation des élèves avocats, dont il est semble-t-il en train d'essuyer les plâtres à l'école que j'ai moi même fréquentée en des temps plus anciens.
Dire que cette formation ne satisfait pas les élèves est une antienne fort ancienne. Elle est tellement généraliste qu'elle en devient parfois vague, certains ateliers sont pour une partie des élèves n'ayant pas les connaissances théoriques nécessaires un remake de vingt mille lieues sous les mers tandis que d'autres sont une ballade de santé et l'assurance d'une semaine reposante (pendant que ses camarades jouent à Vint Mille Lieues sous les mers).
Le seul atelier qui faisait l'unanimité était le foisonnement, ou pendant deux semaines, chaque élève mène de front quatre procédures simulées devant des juridictions différentes, en demande et en défense. L'élève doit rédiger des assignations, conclure en défense, et à la fin des ateliers, plaider son dossier devant le responsable.
Et je me souviens que lors de l'atelier de procédure civile, on a tenté de nous expliquer comment on fait signifier des conclusions, comment on se constitue et comment on place une assignation. Je n'y avais rien compris et il aura fallu que mon premier maître de stage me le montre patiemment pour que je réalise que c'est simple dès lors qu'on en saisit la logique.
C'est donc un billet d'utilité publique restreinte que je vais faire : il s'adresse essentiellement à mes futurs confrères élèves avocats. Vous pouvez le lire par curiosité pour voir un peu l'envers du décor, et la partie purement paperasse que recouvre parfois notre profession. Sachez avant d'être condamné à l'incompréhension, que l'aspect que je prépare à décrire était jusqu'en 1971 l'apanage d'une profession aujourd'hui disparue, les avoués près le tribunal de grande instance, qui sont devenus avocats lors de la réforme de cette année là. Les avoués près la cour d'appel, eux, existent toujours. Ils sont en charge de la procédure matérielle, déclaration d'appel, constitution, mise en état, etc. Le droit espagnol connait également cette profession (les procuradores), ainsi que le droit anglais (les sollicitors, encore que ceux ci exercent aussi une activité de défense devant les juridictions inférieures).
Chers futurs confrères, c'est désormais à vous que je m'adresse. Suivez moi dans le monde merveilleux des huissiers audienciers, où on tamponne, on agrafe et dégrafe plus vite que son ombre et où on se fait engueuler comme du poisson pourri au guichet des huissiers.
NB : Les explications qui vont suivre ne concernent que la procédure civile au tribunal de grande instance avec représentation obligatoire. Pour la procédure accessible au tout-venant, voir ce billet et ses deux suites.
Allons du plus simple au plus compliqué : nous allons signifier des conclusions, nous constituer, avant de placer une assignation.
Signifions des conclusions.
Matériel :
Le cachet de votre cabinet.
Le tampon "Signifié et laissé copie..." que vous ou votre patron aurez acheté préalablement chez Gaubert.
Le tampon "Pour le tribunal", idem que ci-dessus.
Des timbres huissiers audienciers (H.A.) à 1,90 euros que vous aurez acheté à votre Palais. Pour les parisiens, attention : comme vous pouvez postuler devant quatre tribunaux, veillez à ce que les timbres soient des huissiers audienciers du tribunal saisi, même si vos adversaires sont tous d'un autre barreau[1].
Une fois vos conclusions terminées et approuvées par le client, assurez vous qu'elles respectent les formes : l'affaire doit être identifiable (tribunal, chambre et section saisie, numéro RG[2], identification de votre client sous le mot POUR, avec mention de ses nom[3], prénoms[4], date et lieu de naissance, profession, domicile et nationalité ; si c'est une personne morale, raison, forme et siège social, numéro d'immatriculation si c'est une société, désignation de l'organe la représentant[5]. Enfin, les conclusions doient être signées par un avocat[6] et suivies de la liste des pièces sur lesquelles se fondent les conclusions.
Vous devez en imprimer trois exemplaires plus un par avocat constitué dans ce dossier[7]. Pourquoi ce chiffre ?
Deux exemplaires sont destinés au greffe du tribunal, qui vous en renverra un visé par le greffier : vous aurez ainsi la preuve que vos conclusions ont été déposées au tribunal, qui en est saisi. Un exemplaire par adversaire, bien sûr. Et un exemplaire dit de signification qui vous reviendra et portera la preuve que la signification a été faite à tous vos adversaires. Donc, deux exemplaires vous sont destinés pour prouver que vous avez effectué la signification tant aux parties qu'au tribunal, et les autres sont destinés au tribunal et à chacun de vos adersaire, le compte est bon.
Prenez d'abord les deux exemplaires destinés au tribunal, c'est le plus simple. En haut à droite, vous apposez le tampon "Pour le tribunal". Voilà, vous avez terminé pour le moment.
Prenez ensuite les exemplaires avocats, y compris le votre, et pliez les en deux.
Sur chaque exemplaire destiné à vos adervsaires, apposez au milieu de la hauteur de la page, sur le côté gauche pour garder de la place pour écrire à côté, le tampon "Signifié, laissé copie...", en complétant à la main du nom de votre adversaire, de son Barreau et de son numéro de toque. Exemple : Maître Eolas, Paris X007, Maître Tartempion, Nanterre 999. Seuls les avocats de Paris ont une lettre dans leur numéro de toque, les autres barreaux se contentent d'un numéro.
Enfin, sur l'exemplaire de signification, vous apposez en haut au milieu le cachet de votre cabinet qui doit comporter votre numéro de toque (sinon ajoutez le à la main). Vous collez en dessous et en ligne un timbre H.A. par adversaire. En dessous vous apposez un tampon "Signifié, laissé copie..." avec le nom et le numéro de toque de chacun de vos adversaires.
Vous glissez les exemplaire "tribunal" dans les exemplaires pliés et fixez le tout avec une agrafe ou un gros trombonne papillon et déposez le tout à la case Huissier audiencier du Palais. Si vous avez un doute ou êtes pressé (signification des écrtures le jour même de l'audience de mise en état), allez au burea udes huisisers audienciers (à Paris, cour du mai, au fond à droite le long des grilles du Boulevard du Palais). Les aimables clercs des huissiers vérifieront la régularité de l'ensemble et vous feront gentiment remarquer ce qui ne va pas. Vous pouvez demander à récupérer les exemplaires pour le tribunal que vous déposerez vous même à l'audience (le greffier vous rendra aussitôt votre exemplaire visé). En aucun cas ils ne vous rendront les exemplaires destinés aux avocats.
Quelques jours plus tard, vous recevrez à la toque votre exemplaire de signification tamponné de partout avec mention du nom de l'huissier qui a effectué la signification et la date de ladite signification (qui sera le jour où vous avez déposé vos écritures si le bureau des huissiers l'a eu avant la fermeture, d'où l'intérêt parfois de leur porter directement plutôt que de déposer à la case du vestiaire si vous êtes en fin de journée. Vous aurez également l'exemplaire tribunal visé par le greffe. Le tout est à ranger précieusement dans la cote procédure de votre dossier. Cette signification a force authentique, et son coût est de plein droit inclus dans les dépens (article 695 du NCPC).
Résumé :
1er exemplaire : Au verso : Cachet, un timbre HA par destinataire avocat, signifié laissé copié à... pour chaque destinataire.
2e exemplaire et le cas échéant autres exemplaires avocat : Au verso : uniquement "Signifié, laissé copie à..." (nom du destinataire. Un destinataire seulement par exemplaire, bien sûr.
3e et 4e exemplaire : "Pour le tribunal" en haut à droite du recto. Rien au verso.
Constituons nous.
Un client désespéré est venu vous voir : il a reçu une assignation devant le tribunal de grande instance. Sa première pulsion a été de mettre ses affaires en ordre avant d'en finir comme un gentleman, avant que quelqu'un ne lui chante vos louanges. Vous êtes son seul espoir, peu importe le montant de vos honoraires, il a mis en vente son chateau dans le Lubéron pour vous payer[8]. Rassurez-le, demandez une provision, et saisissez vous de l'assignation.
Elle ne mentionne pas de date d'audience. C'est normal. Il y a une phase préalable, la mise en état. Elle enjoint simplement à votre client de constituer avocat sous quinze jours.
Une constitution est un simple déclaration écrite sur le modèle suivant :
Maître (Vous même), avocat au barreau de..., et celui de (désignation complète de votre client comme pour des conclusions), déclare à Maître (votre contradicteur), avocat au barreau de ..., et celui de (désignation courte de son client : Pierre Untel, la société Truc), qu'il se constitue devant le tribunal de grande instance de (tribunal saisi) sur l'assignation délivrée le ... par maître (nom de l'huissier). La formule traditionnelle "qu'il se constitue, occupe et continuera d'occuper sur la présente et ses suites" est une pure formule de style suranée et inutile. Dites que vous vous contituez, ça suffit, tout le monde sait ce que ça veut dire. Ou alors lâchez vous : "qu'il se constitue, occupe et continuera d'occuper tant que Dieu lui prêtera vie sur la présente et ses suites de droit afin que la Justice s'abatte sur les méchants, puisse la Providence y veiller". Au moins, que ça ait de la gueule.
Vous en tirez quatre exemplaires, que vous signifiez.
1er exemplaire : Cachet, timbre H.A., timbre BRA ou BSA (oui, les gros à 13 ou 15 euros), signifié laissé copie à ... (nom de votre adversaire). Celui là vous reviendra visé par l'huissier, pour preuve de la formalité.
2e exemplaire : signifié laissé copie à... (nom de votre adversaire). C'est tout. Celui là est pour votre adversaire.
3e et 4e exemplaire : Aucune mention. C'est pour le tribunal. Un vous reviendra visé par le greffe.
Le timbre BRA/BSA est une taxe perçue par les ordres au profit de la CNBF. Elle est incluse dans les dépens (artile 695 NCPC). Mais il vous faut l'avancer. Enfin, quand je dis "vous"...
Les dossiers d'AJ sont dispensés du timbre BRA.
Le lendemain ,vous aurez à la toque votre 1e exemplaire, et quelques jours plus tard, un deuxième avec les ribriques "Chambre, section, RG" complétées et visé par le greffe. Vous savez maintenant que le tribunal connaît votre existence et vosu recevrez les bulletins de mise en état.
Plaçons une assignation.
Cette fois ci, vous êtes celui par qui le malheur arrive. Vous avez rédigé votre assignation, l'avez faite délivrer et l'huissier vous a envoyé un second original avec un procès verbal de signification et une facture.
Que faire ?
Dans un premier temps : rien. Ca, c'est le plus facile.
En effet, vous avez sommé votre adversaire de constituer avocat sous quinze jours, vous vous souvenez ? Et bien vous devez attendre l'expiration de ce délai de quinze jours pour voir si une constitution vous parvient. Si vous placez immédiatement, il n'y a pas de sanction particulière, la procédure reste valable, mais vous allez avoir un peu plus de paperasse à faire.
Ca y est, les quinze jours sont échus ?
Premier cas : vous n'avez pas reçu de constitution.
Vous allez déposer votre assignation au greffe civil du tribunal (case tribunal au vestiaire) votre second original sur lequel vous aurez apposé un timbre B.R.A./B.S.A.
Si c'est à Nanterre ou Créteil, vous remplirez un triplicata disponible au BRA, petit formulaire autocopiant où vous renseignerez les différentes rubriques. Le greffe vous en renverra un des exemplaires avec le numéro de chambre et de rôle.
Ailleurs, vous déposez votre assignation avec le timbre BRA collé dans un coin de la page de garde ou au verso. Vous recevrez quelques jours plus tard le bulletin de convocation à la première audience du président (première mise en état), où figurent la chambre, la section et le numéro R.G.
Deuxième cas : vous avez reçu une ou des constitutions.
Vous les recevrez en trois exemplaires dont un signifié à votre attention. Votre confrère en a déjà un quatrième en retour, preuve qu'il vous a signifié ces actes. Vous conservez l'exemplaire signifié et joignez les deux exemplaires sans mention à votre assignation. Ainsi, le greffe enrôlera votre affaire et notera immédiatement le nom de votre contradicteur, lui renverra un exemplaire de sa constitution dûment visée et lui enverra directement un bulletin de convocation à la première audience du président.
Troisième cas : vous avez déjà placé votre assignation et vous recevez une constitution.
C'est en fait le cas le plus fréquent. Pas de problème. Vous attendez la convocation à la première audience du président si vous ne l'avez pas encore reçue et vous renseignez vous même les rubriques « chambre, section, RG ». Puis vous envoyez deux exemplaires de cette constitution au greffe du tribunal, qui grâce à vos indications retrouvera immédiatement le dossier concerné et notera l'intervention de votre contradicteur avant de lui renvoyer un exemplaire dûment visé. N'oubliez pas d'ajouter ces mentions, sous peine d'irriter le greffier, et si on peut mener une brillante carrière en se mettant les juges à dos, aucune carrière ne peut prospérer si on a les greffiers pour ennemis. Comme vous êtes confraternel, vous adressez en plus une copie de votre bulletin de convocation à ce confrère pour qu'il note tout de suite cette date dans son agenda. Et vous pouvez lui communiquer vos pièces par la même occasion.
Voilà, la procédure est lancée, vous n'avez plus qu'à signifier vos conclusions et vous présenter aux mises en état. Mais là, c'est une autre histoire.
Désolé pour mes lecteurs qui n'auront rien compris à ce billet. Mais je me souviens que quand j'étais moi même béjaune du barreau, j'aurais tant aimé trouver ces explications sur internet. Voilà ce vide juridique comblé, merci François de l'inspiration.
Notes
[1] Exemple : je me constitue dans un dossier devant le TGI de Bobigny, face à un confrère parisien et un confrère de Nanterre. Pour les significations, je n'utiliserai que des timbres HA de Bobigny.
[2] Rôle Général.
[3] Si votre client est une femme mariée, vous devez écrire Madame (son nom de famille) épouse (nom de son mari). Si elle a pris un nom d'usage composé des deux noms, vous n'avez pas à le mentionner sauf si elle insiste, auquel cas vous précisez "ci dessous désignée Madame (nom d'usage). S'il s'agit d'une veuve, vous n'avez pas à mentionner Veuve (nom du mari) sauf si c'est de sa qualité de conjoint survivant qu'elle tire ses droits.
[4] Tous, dans l'ordre de l'état civil. Dans le corps des écritures, vous pouvez vous contenter de la désigner par son prénom usuel.
[5] La jurisprudence estime valable la formule générale "prise en la personen de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège" ; vous évitez ainsi tout risque de nullité si l'organe en question change.
[6] Jamais de conclusions signées "P.O." par la secrétaire.
[7] Quatre si vous avez un adversaire, cinq si vous en avez deux...
[8] Quoi, on peut rêver, non ?
Commentaires
1. Le jeudi 27 juillet 2006 à 14:37 par Celui
2. Le jeudi 27 juillet 2006 à 14:47 par François - Droit administratif
3. Le jeudi 27 juillet 2006 à 14:48 par Damien B
4. Le jeudi 27 juillet 2006 à 14:57 par nap1128
5. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:23 par Frangnol
6. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:26 par jean
7. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:27 par ALCYONS- Marie-Christine BLIN
8. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:27 par Yank
9. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:28 par Rv
10. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:29 par beb
11. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:30 par jean
12. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:32 par Stfunx
13. Le jeudi 27 juillet 2006 à 15:33 par Bob
14. Le jeudi 27 juillet 2006 à 16:14 par ogotaii
15. Le jeudi 27 juillet 2006 à 16:20 par Bob
16. Le jeudi 27 juillet 2006 à 16:32 par PissTroiGut*
17. Le jeudi 27 juillet 2006 à 16:53 par lmpo
18. Le jeudi 27 juillet 2006 à 16:57 par lmpo
19. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:02 par Isa
20. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:02 par Elias
21. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:09 par Don
22. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:25 par Blaise
23. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:43 par Celui
24. Le jeudi 27 juillet 2006 à 17:45 par polynice
25. Le jeudi 27 juillet 2006 à 18:25 par zerbinette
26. Le jeudi 27 juillet 2006 à 18:46 par ola
27. Le jeudi 27 juillet 2006 à 19:02 par Gascogne
28. Le jeudi 27 juillet 2006 à 19:20 par polynice
29. Le jeudi 27 juillet 2006 à 19:34 par polynice
30. Le jeudi 27 juillet 2006 à 19:39 par Ol
31. Le jeudi 27 juillet 2006 à 19:43 par Avocat Breton
32. Le jeudi 27 juillet 2006 à 20:21 par Lumina
33. Le jeudi 27 juillet 2006 à 20:41 par greffière procédurière
34. Le jeudi 27 juillet 2006 à 21:35 par Gascogne
35. Le jeudi 27 juillet 2006 à 23:20 par M.(melismes)
36. Le jeudi 27 juillet 2006 à 23:21 par bayonne
37. Le jeudi 27 juillet 2006 à 23:38 par fred
38. Le vendredi 28 juillet 2006 à 02:28 par Porfi
39. Le vendredi 28 juillet 2006 à 02:41 par inconnu
40. Le vendredi 28 juillet 2006 à 04:25 par ALCYONS- Marie-Christine BLIN
41. Le vendredi 28 juillet 2006 à 08:17 par luberonaise
42. Le vendredi 28 juillet 2006 à 10:01 par lmpo
43. Le vendredi 28 juillet 2006 à 10:24 par polynice
44. Le vendredi 28 juillet 2006 à 11:31 par LMPO
45. Le vendredi 28 juillet 2006 à 12:18 par polynice
46. Le vendredi 28 juillet 2006 à 13:08 par dadouche
47. Le vendredi 28 juillet 2006 à 14:30 par OuvreBoîte
48. Le vendredi 28 juillet 2006 à 15:29 par Zkark
49. Le vendredi 28 juillet 2006 à 16:36 par titalex
50. Le vendredi 28 juillet 2006 à 18:19 par le droit en province, c'est pas plus facile
51. Le vendredi 28 juillet 2006 à 21:40 par Auré
52. Le vendredi 28 juillet 2006 à 22:45 par Luc
53. Le samedi 29 juillet 2006 à 01:42 par Gagarine
54. Le samedi 29 juillet 2006 à 09:10 par reflex
55. Le samedi 29 juillet 2006 à 16:05 par MB
56. Le samedi 29 juillet 2006 à 16:06 par Jo
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58. Le lundi 31 juillet 2006 à 11:08 par nap1128
59. Le lundi 31 juillet 2006 à 21:14 par inconnu
60. Le mardi 1 août 2006 à 16:52 par teddydemontreal
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64. Le dimanche 6 août 2006 à 15:17 par klou
65. Le mardi 29 août 2006 à 00:33 par Apokrif
66. Le mardi 29 août 2006 à 15:43 par huissier audiencier à votre service