Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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La condamnation de Guillermito confirmée en appel

La 13e chambre de la cour d'appel a rendu aujourd'hui son délibéré, qui aboutit à confirmer purement et simplement les jugements de première instance en les fusionnant en une seule décision.

Soit : 5000 euros d'amende avec sursis, non inscription de cette condamnation au Bulletin n°2 du caiser judiciaire (ce qui ne lui ferme pas les portes du CNRS, n'en déplaise à quelques corbeaux). Je maintiens mes termes de relaxe Canada Dry.

Les intérêts civils sont également confirmés, soit 10300 euros à payer au liquidateur judiciaire de TEGAM, 3000 euros à l'auteur du programme, et 1000 euros au titre des frais d'avocat. C'est là la sanction la plus lourde pour Guillermito (encore que l'exécution de ce jugement va être difficile outre atlantique).

Le texte de l'arrêt devrait m'être connu dans les tous prochains jours, la cour d'appel étant très diligente à mettre les arrêts à disposition (il faut dire que le délai de pourvoi est de cinq jours). Je le commenterai en ces lieux, même si on peut supposer que la cour valide pour l'essentiel le raisonnement du tribunal.

Troll Detector Mode = ON

La discussion continue ailleurs

1. Le mardi 21 février 2006, 17:10 par Management du SI

Tegam vs Guillermito : appel de confirmation

Dans l'affaire Tegam contre Guillermito, le résultat du jugement d'appel vient d'être connu. Il y a quelques informations sur le blog de Maître Eolas. Pour ma part, je m'en tiens à mes commentaires précédents en attendant le détail du jugement

2. Le mardi 21 février 2006, 20:04 par Egoblog

Guillermithon

Guillermito (le même dont je parlais il y a peu pour la qualité de son blog) a été condamné en appel après un long procès qui l'a opposé à TEGAM, une boîte qui éditait un logiciel (Viguard) bourré de failles de sécurité. C'est du moins ce...

3. Le jeudi 23 février 2006, 12:47 par Embruns

Soutien moral à Guillermito

Parce que Guillaume est un homme éminemment sympathique, parce que sa saga judiciaire nous a passionnés un long moment, parce que son combat nous a paru sensé et que la décision de la justice française ne nous satisfait pas, parce que…

Commentaires

1. Le mardi 21 février 2006 à 16:19 par Juriste en herbes

Pardonnez-moi mais que veut dire "Troll Detector Mode = ON"? Y aurait-il eu une erreur de script html?

► Non point. La seule mention du nom de Guillermito entraîne immanquablement l'apparition de commentaires du genre "j'ai bien tout lu (c'est faux) mais quand même, il est évident que Guillermito était un voyou/terroriste/emmerdeur (rayer la mention inutile) et ce qui lui arrive est bien fait". Grace à Troll Detector, un plug-in Open Source développé en collaboration avec le Capitaine (mais le sien sur Embruns me semble buggué), lesdits trollages se transforment miraculeusement en compliments sur ma personne et considérations météorologiques diverses. La ligne Troll Detector Mode = ON est donc un avertissement, à bon entendeur...

Eolas

2. Le mardi 21 février 2006 à 16:24 par Max_well

@Juriste en herbes : C'est juste que le Maitre se reserve le droit de virer les commentaires de Trolls inopportuns :)

Le but de Guillermito était surtout d'avoir une décision plus détaillé non ?

3. Le mardi 21 février 2006 à 16:29 par Sambucucciu

Les corbeaux vont pouvoir s'en donner à coeur joie. :-(

Guillermito, si tu me lis crois en mon amical soutien. Présent l'audience j'avais crû à ta relaxe pure et simple et je persiste, malgré ce jugement, à te croire innocent.

4. Le mardi 21 février 2006 à 16:36 par Guignolito

Troll Detector mode=ON est une vieille blague de ce site : chaque fois qu'Eolas parle de l'affaire Guillermito, surgisssent quelques vieux trolls bien connus. Ou plutôt un seul, à multiples identités.

Qui est reconnaissable :
* aux fôtes d'ortografes
* au style rhétorique, mélange de "volées de bois vert", de z-il-faut-punir-le-méchant-pirate-kil-était-pas-bô-quand-je-l'ai-vu-chez-Collaro
* à sa mauvaise foi
* aux propos à la limite de la diffamation et de l'injure (raison pour laquelle ils sont souvent censurés)

Mais je l'avoue : c'est le piment qui ajoute du sel à ce site, sans notre troll bien-aimé, on ne s'amuserait pas autant à lire ces billets 8-)

5. Le mardi 21 février 2006 à 16:44 par Cerberus

Une explication plus académique :
fr.wikipedia.org/wiki/Tro...

6. Le mardi 21 février 2006 à 17:07 par LDiCesare

Grmpf. :(
On verra bien le texte de l'arret, j'espere qu'il sea clair. Payer 13000 euros pour dire la verite sur un programme, ca fait quand meme cher.

7. Le mardi 21 février 2006 à 17:17 par kim

"(encore que l'exécution de ce jugement va être difficile outre atlantique)."

Pourriez-vous préciser votre pensée ? Si Guillermito est condamné à payer une somme, qu'il soit en Afghanistan, à Tombouctou ou en France, ça devrait être du pareil au même, non ?

► Ca devrait. Mais à votre avis, si vous vous pointez à Kaboul avec un jugement condamnant Untel qui y réside à vous payer telle somme en euros, ne voyez vous pas quelques difficultés qui pourraient apparaître ?

Eolas

8. Le mardi 21 février 2006 à 17:26 par Patrick

Non, non, à mon avis c'est même pratiquement impossible à moins de dépenser 10 fois ce qui est dû.

9. Le mardi 21 février 2006 à 17:30 par Guignolito

Guillermito vit et travaille aux USA. Ca complique les saisies, surtout sur des personnes désargentées telles que lui.

Maître, quels sont les recours dont Guillermito dispose ? Peut-il aller devant un tribunal européen ?

Cinq jours pour un pourvoi en cassation, mais il est peu probable que cette voie soit exercée. Pas de recours devant la CEDH possible puisqu'aucun argument tiré de la violation de celle-ci n'a été invoqué devant la cour d'appel (et je ne vois pas quel droit il pourrait invoquer ici). L'affaire Guillermito touche à sa fin.

Eolas

10. Le mardi 21 février 2006 à 17:53 par Raboliot

@kim #7

De là à ce que les Etats-Unis adoptent l'€uro ...

Ok, je sors ==> []

11. Le mardi 21 février 2006 à 19:07 par tehu

Je m'interroge sur les conséquences de cette condamnation.

Est-elle inscrite au casier judiciaire ? Peut-elle avoir des conséquences sur les déplacements de Guillermito ? (entrée-sortie du territoire US, renouvellement du visa...)

12. Le mardi 21 février 2006 à 19:23 par Patrick

Si ma mémoire est bonne, mais je peux me tromper, auquel cas notre hôte rectifiera, le consulat de France de France notifiera le jugement à Guillermito. Notification, c'est tout. Le consulat n'a pas charge de recouvrer les créances dues à des tiers.
Si les créanciers veulent faire valoir leurs droits aux États-Unis, pour poursuivre Guillermito, je leur souhaite bien du plaisir, j'espère que leur chéquier est bien garni et leur patience à toute épreuve.
Quant aux aller et retour entre les USA et la France, aucun problème. La police des frontières a bien d'autres tâches à accomplir.

13. Le mardi 21 février 2006 à 19:50 par Steph. K

Une bien triste affaire, tout mon soutien à Guillermito.

14. Le mardi 21 février 2006 à 19:53 par Paxatagore

Cher Maître, à mon avis, vous pouvez parfaitement invoquer une violation de la CEDH devant la cour de Strasbourg quand bien même elle n'aurait pas été invoquée devant les juridictions internes.

15. Le mardi 21 février 2006 à 20:51 par AlbertD

Ne peut-on pas plutôt parler d'une terrible injustice ? Qu'en est-il des "personnes" qui se cachent derrière cet éditeur d'antivirus ?

16. Le mardi 21 février 2006 à 22:11 par Uma Thurman

Bonsoir tout le monde, bonsoir Sambucucciu, bonsoir Juriste en herbes :)

Maître Eolas a fait un petit mot sur l'impossibilité (probable) d'aller en cassation. Mes maigres connaissances en droit [d'auteur] ne me permettent pas d'envisager les implications juridiques une telle éventualité mais, mais... si la motivation des DI serait la même qu'en première instance, cela ne justifierait-il pas quand même cette démarche ?
Kieek ?

17. Le mardi 21 février 2006 à 22:12 par tomazi

Pierre Lasbordes, député de l'Essonne, a remis au 1er Ministre un rapport intitulé « Sécurité des systèmes d’information, un enjeu majeur pour la France »[1]. Quel rapport me direz-vous ? Eh bien, figurez-vous qu'à la page 7 de la présentation à la conférence de presse, il propose, je cite :
---
Introduire une exception au principe d’interdiction de la rétro-conception dans le Code de la propriété intellectuelle pour des motifs de sécurité
---

Cette proposition me semble plutôt positive et aller dans le sens de l'histoire. Bien sûr celà ne changera rien pour ceux qui veulent vraiment nuire (ils n'attendaient pas ces considérations pour agir), mais je pense que ça devrait aussi montrer à Guillermito que le monde bouge et que l'histoire lui donnera raison sur le fond.


[1] www.lasbordes.fr/article....

18. Le mardi 21 février 2006 à 23:38 par Trouble à l'ordre public cher Maître ?

Ha, revoilà le Guillermitroll, et son célèbre comique de répétition. Les notes entre crochets sont de votre serviteur.

Cette confirmation était attendue de longue date et ne fait que montrer, si besoin était, que tous les commentaires faits pour affirmer l'innocence du petit voyou n'ont été qu'une vaine entreprise de communication et d'intoxication. Bonne nouvelle !
[Et que dire des commentaires qui annonçaient comme certaine l'aggravation de sa peine et l'augmentation substantielle des dommages intérêts ?]

On peut même boire un coup pour fêter cela : A la vôtre, mais je vous laisse votre "canada dry" pour ce soir (c'est fou comme cela nous a fait rire à 15.000 € le verre) et pour ma part je préfère d'autres breuvages. [Le fiel ?]

Mais faire l'apologie de la non-sanction in fine, car le triste sir vit outre atlantique, et voir aujourd'hui le sinistre individu sur son site lancer un appel pour ne pas exécuter la sanction (en incitant à demi-mot à faire payer qui le souhaite à sa place : la meute de ses supporters écervelés) ne constituent-ils pas un trouble à l'ordre public ? Dans une société civilisée, la peine n'est elle pas nécessaire ? [La peine de Guillemrito est assortie du sursis. La cour n'a pas estimé nécessaire qu'il l'exécute. Pourquoi n'arrivez vous pas à lire ce qui vous dérange dans cette décision ? Ca relève de l'ophtalmie ou de la psychiatrie ?]

Peut-on faire ainsi une communication en vue de ne pas exécuter une peine infligée et confirmée ? Est-ce possible dans notre société ? Est-ce conforme à la déontologie des avocats ? Le ministère public ne risque-t-il pas de contre attaquer à nouveau ? [Oui, on peut : ça s'appelle une requête en aménagement de peine, ou en relèvement, ou un recours en grâce. C'est possible dans notre société, la loi le prévoit, c'est tout à fait conformé à la déontologie, le parquet ne peut pas contre-attaquer à nouveau puisque la décision est définitive, et elle l'est pour tout le monde]

Je vous remercie Maître de vos commentaires dont l'intérêt juridique dépasseront, je l'espère, votre impulsion première chronique de censure habituelle à mes propos. [Effacer un graffiti n'est pas de la censure, c'est de l'hygiène visuelle, et je vous ai censuré une seule fois, mais recommencerai sans hésiter.]

Au plaisir de vous lire, et encore une fois, mille fois merci pour cette partie de rigolade sur l'innocence du petit voyou de l'informatique. [Trouvez moi une phrase où j'affirme l'innocence de Guillermito et je vous paye le champagne. Soyez de mauvaise foi, mais pas révisionniste.]

La volée de bois vert de l'auteur de virus qui la ramenait chez Collaro est un juste retour des choses. [Vous feriez un tabac chez Ruquier, vous, ne soyez pas jaloux.]

Dites nous aussi ce que donne vos articles et ces commentaires sur le trafic de votre site. La transparence sur les opérations de com' a du bon ... n'hésitez pas ...[Toi écrire Français, moi comprendre et moi répondre.]

19. Le mardi 21 février 2006 à 23:40 par Udd

Par rapport à l'exécution aux Etats-Unis de l'arrêt rendu en France (mise à part la question de la solvabilité de Guillermito), la question est de savoir quelle est, aux US, la procédure équivalente à notre exequatur, qui rend exécutoire en France un jugement rendu à l'étranger (c'est-à-dire que la force publique prêtera son concours, le cas échéant, à l'exécution forcée de l'acte).

20. Le mercredi 22 février 2006 à 00:34 par Jean

hep le détecteur de troll est cassé ? le commentaire #18 ça en est un bien visible et méchant pourtant.

► Il est un peu long à démarrer, c'est la version mindows.

Eolas

21. Le mercredi 22 février 2006 à 00:45 par Sambucucciu

@ Jean :

L'individu dont vous parlez s'agite de la sorte parce qu'il sait très bien qu'il ne s'adresserait pas ainsi à Guillermito si d'aventure il le croisait. Son attitude ne mérite donc que mépris et pitié.

22. Le mercredi 22 février 2006 à 00:49 par Troublotroll

"c'est fou comme cela nous a fait rire à 15.000 € le verre"

829.040 euros

"Peut-on faire ainsi une communication en vue de ne pas exécuter une peine infligée et confirmée ?"

Le sursis suffit à sa non exécution



23. Le mercredi 22 février 2006 à 00:52 par Uma Thurman

Tiens, notre Troll Grasouillet est bien là.
Avec ses approximations /d'ortôghrafe-sintaxe/ qu'on lui connait :

"triste sir"
"faire payer qui le souhaite"
"ce que donne vos articles"
"l'intérêt juridique dépasseront"

et patati, et patata

A part ça :
"Cette confirmation était attendue de longue date"

pas par vous, mon Grasouillet, relisez vous :
"Car à mon avis, il va à nouveau être condamné, et peut-être même plus fortement" maitre.eolas.free.fr/jour...

"en première instance on reste clément et on inflige pas la gifle maximum"
maitre.eolas.free.fr/jour...

ici une autre contribution, karcherisé :
maitre.eolas.free.fr/jour...

24. Le mercredi 22 février 2006 à 01:15 par Emmanuel

Paxa : "vous pouvez parfaitement invoquer une violation de la CEDH devant la cour de Strasbourg quand bien même elle n'aurait pas été invoquée devant les juridictions internes."

En fait non, et la Cour EDH est assez stricte sur ce point, de façon à ne pas crouler sous les requêtes. Il faut qu'une disposition de la Convention (ou une disposition équivalente en droit interne) ait déjà été invoquée devant le juge du fond. Voir notamment l'arrêt Cardot c/ France de 1991 où la Cour rejette une requête, en posant comme principe que :

"L'article 26 [...] n'exige pas seulement la saisine des juridictions nationales compétentes et l'exercice de recours destinés à combattre une décision dejà rendue: il oblige aussi, en principe, à soulever devant ces mêmes juridictions, au moins en substance et dans les formes et délais prescrits par le droit interne, les griefs que l'on entend formuler par la suite à Strasbourg."

25. Le mercredi 22 février 2006 à 01:49 par ALCYONS

@ tehu
Me Eolas a précisé que la condamnation ne figurerait pas au volet 2 du casier judiciaire

@ Emmanuel (et paxatagore)
je ne suis pas d'accord avec Emmanuel, qui cite une jurisprudence remontant à 15 ans.

en effet, le principe est que la CEDH sanctionne toute violation commise par un Etat.

à mon sens, il suffit donc qu'une violation ait été commise par la dernière juridiction interne "utile", ainsi la Cour d'Appel lorsque le pourvoi en cassation ne peut pas prospérer, pour que la CEDH puisse être saisie "directement".

26. Le mercredi 22 février 2006 à 06:28 par Yeti

Y a t il une limite de temps pour récupérer les 'intérêts civils' ?
Si Guillermito décide de revenir s'installer en France dans quelques années, l'auteur de programme pourra-t-il alors demander une saisie des 3 000 euros avec les intérêts ?

La prescription est de dix ans. Mais s'agissant de la part de Tegam (13.000 euros), quand le liquidateur cloturera la liquidation judiciaire, le créancier disparaitra et la dette avec. Il n'y aura plus personne ayant qualité pour en poursuivre le paiement. L'auteur du programme pourra, lui, poursuivre le paiement de ses 3000 euros, ce qui est plus à la portée de la bourse de Guillermito.

Eolas

27. Le mercredi 22 février 2006 à 08:49 par Gatsu

Maître Eolas, c'est une bien triste nouvelle qui nous arrive là, je suis depuis longtemps l'histoire de Guillermito, et condamner quelqu'un qui cherche à démontrer l'efficacité d'un logiciel est contraire à tout ce que j'ai pu imaginé jusqu'à maintenant :/

Du coup, cher Français vous ne pourrez plus critiquer et montrer les failles de logiciels sans risquer de vous prendre un procès en travers de la gueule.

Autre petite chose, vous êtes vous penché sur le cas de l'association Razorback qui s'est fait saisir tous ses serveurs. Alors que :
2 serveurs ne faisaient que mettre en lien les utilisateurs d'emule pour l'échange de fichiers (razorback 2 et razorback 2.1)
1 des serveurs était un serveur web qui hébergeait des sites comme Razorback2.com, razortour, ed2k.ch, project100K et d'autres sites web
1 serveur servait (le jeu de mot à deux francs) comme serveur de fichier pour l'upload de logiciels libres, gratuit ou shareware, ainsi que la distribution de fichiers légaux. De même qu'une chaine de fichiers DRMisés en collaboration avec des groupes avait été mise en
1 dernier serveur contenait à la fois ed2khistory qui permettait de voir un historique des fichiers du réseau P2P, et aussi était un serveur web de secours au cas où.
Si je me trompe dites le moi.

En plus l'assocaition a participé à pas mal de choses, dont Folding@home qui a permit de faire des calculs pour l'université de Stanford.

Pour le moment on sait juste que c'est la MPAA qui avait ordonné tout ce bordel, et seul bile666 avait été mis en garde à vu et d'autres membres de l'asso ont été interrogé.
bile666 était libre hier soir.

PS : L'association Razorback a toujours fit que des bonnes choses alors les trolls qui viennent non merci

28. Le mercredi 22 février 2006 à 09:42 par mort de rire

Guillermitroll, Part Two...

on peut parfaitement critiquer un logiciel, si on ne se comporte pas en voyou.

On achète une licence, et accessoirement on souscrit un contrat de maintenance et on travaille dans une relation client éditeur. Et là pas de problème. Si cela ne marche pas, on peut faire annuler le contrat, les clauses résolutoires existent.

Ou on joue le héros qui s'auto-qualifie d'emmerdeur public (son cv sur son site), on refuse de payer la licence, on balance le code sur le net et on organise une camapgne de com contre l'éditeur sur le net. Et ensuite on poursuit en faisant en sorte que la meute des supporters file du fric pour payer les domages et intérêts et laisse un bon bénéf au hacker pirateur "emmerdeur"

Vous voyiez la différence ?

Guillermito est dans la seconde catégorie, pas la première.

En matière d'emmerdeur public, Guillermito a des leçons à recevoir de votre part. Je vous rappelle que le tribunal, confirmé par la cour semble-t-il, a écarté toute intention de nuire contrairement aux affirmations de TEGAM. En matière de campagne de com' négative, l'action de TEGAM contre Guillermito mériterait de figurer dans les annales du marketing juste à côté du new coca cola. Les retombées ont été pire que le dommage subi. Le fait que Guillermito bénéficie toujours du soutien de l'opinion est la preuve ultime de ce fiasco. TEGAM a été son pire ennemi : je serais lui, je me poursuivrai moi même.

Eolas

29. Le mercredi 22 février 2006 à 10:03 par Gatsu (mdr aussi)

Tu es un très bon trolleur, tes connaissances en informatique doivent être proches du néant apparament. Tout juste bon au pire à te servir d'un forum.

Alors on reprend simplement :
ce que tu appelles code, n'est en aucun cas le code source du logiciel, mais des parties de l'éxécutable décompilé afin d'obtenir de l'assembleur pur, et donc grâce à cela il a démontré les faiblesses du logiciel, n'importe quel vrai chercheur en faille le ferait.

En aucun cas ce n'est "un hackeur" ni "un pirateur", plusieur fois il a montré à Tegam que leur logiciel était pourri mais bon Tegam n'a rien su faire d'autre que lui coller un procès au cul

30. Le mercredi 22 février 2006 à 10:16 par Laurent

Et après, on se fout de mon "troll detector"… C'est le bazar qui se fiche de la charité.

31. Le mercredi 22 février 2006 à 10:22 par Guignolito

Au trolleur : vous êtes obtus.

Il a bénéficié d'un non-lieu pour l'histoire de la licence.

Là où il y a un sérieux doute, c'est sur les 80 octets prélevés du code de ViGuard. Même diffusés à 1000 exemplaires, j'émets de sérieuses réserves sur le préjudice financier tant que moral causé à la societé par ces 80 octets.

L'autre doute, c'est si on a le droit d'étudier un programme en utilisant un débogueur, un désassembleur, un décompilateur ou n'importe quel autre outil (les différences existent, mais on ne va pas rentrer dans le détail, et mon petit doigt me dit que c'est passé largement au-dessus des magistrats).
Apparemment, la réponse est non, contre toute logique technique !

Le prochain Guillermito sera plus malin : il niera farouchement avoir utilisé quelque outil que ce soit, prétendant qu'il a juste étudié le programme comme une boîte noire, sans soulever le capot ni regarder à l'intérieur. Charge à la partie civile de démontrer le contraire (ce pour quoi on lui souhaite bonne chance).
Mieux, il dira avoir eu une idée concernant les failles du programme rien qu'à la lecture de la documentation, idée qui a marché de suite. Bien malin qui prouvera le contraire.

Et le prochain Guillermito anonymisera au maximum ses posts et vendra le fruit de ses découvertes à la mafia "terroriste" russe (qui saura en tirer bon profit), puisque vouloir aider et être sincère ne rapporte que des emmerdes.

Amen !

32. Le mercredi 22 février 2006 à 10:28 par De Passage

Apparemment Maître Eolas est débordé ce matin...
Avez-vous choisi votre pseudo sur le mot celtique qui signifie "savoir"?

33. Le mercredi 22 février 2006 à 11:08 par Arnaud

Bien triste affaire. et triste dénoument.
Néanmoins, ce qui gâche tout c'est certains propos qu'a pu tenir Guillermito dans les newsgroups. Ces propos sortaient du factuel pour aller vers ce qu'on peut appeler de la calomnie.
Ca n'était pas utile.
C'est un peu bête quand même et ça n'a sans doute pas joué en sa faveur .

Comme quoi, parfois de petits détails ou une atitude à un moment donné peuvent tout gâcher.

34. Le mercredi 22 février 2006 à 11:09 par pookicat

guillermito vient ainsi grossir la liste des français expatriés afin d'échapper
à des sanctions financières.

et pour une fois ce n'est pas le FISC qui poursuit.

et on ne sait même pas ce qu'il chante ce brave monsieur. (alors que pour d'autres expatriés, on s'en serait bien passé).

une question qui me taraude cependant :
la formule "la meute de ses supporters écervelés" peut-elle faire l'objet de poursuites en diffamation ?

une seconde question : existe-t-il d'autres affaires similaires (en cours ou déjà jugées), ou celle-ci risque-t-elle de faire jurisprudence ?

pookicat


35. Le mercredi 22 février 2006 à 11:12 par Justice

Le guillermitroll a toujours quelque chose à dire...

"{ne rapporte que des emmerdes.}"

ben oui, quand on se présente comme un "emmerdeur public" sur son site web il faut s'attendre à un juste retour des choses ...

Au temps pour moi : il a toujours la même chose à dire.

Eolas

36. Le mercredi 22 février 2006 à 11:21 par à ce cher guignolito

Le Guillermitroll IV...

"Il a bénéficié d'un non-lieu "

c'est vrai que depuis toujours vous avez décidé que l'individu ne pouvait pas être coupable et vous persistez. Vous devriez lire l'arrêt de la cour lorsque celui-ci sera publié ...

Bon, si vous voulez analyser du code pour le plaisir, c'est votre droit le plus respectable. Pour cela utilisez de l'open source.

Si Guillermito avait été un individu utile à l'informatique, il aurait développé ses compéetnces anti-virus en open source pour faire un produit meilleur que Viguard et tout aurait été très bien. Peut-être aurait-il fait concurrence à Tegam ainsi en toute légalité ? Bref, il n'avait pas besoin de décortiquer un logiciel dont il n'a jamais été utilisateur régulier.

Mais ce n'est pas son style, il est plus dans l'underground le garçon et n'a pas hésité à l'étaler en public chez colaro il y a qlq ans. on ne se refait pas.

Il faudrait maintenant des développeurs plus éthique. Gardez l'open-source si le coeur vous en dit et arrêtez d'enmerder le monde, comme le revendique Guillermito sur son site.

Je vous confirme que Guillermito a bien bénéficié d'un non lieu sur le recel de contrefaçon, donc sur l'histoire de la licence. Et remettez vous de son passage chez Collaro, je vous en supplie. A croire que vous ne vous êtes jamais remis d'une histoire d'amour avec les coco girls.

Eolas

37. Le mercredi 22 février 2006 à 11:40 par Yoxigen

Dites, ils sont soixantenaires chez Tegam, pour radoter autant ? Il faut l'être, de toute façon, pour citer COLARO comme source à chaque intervention...

"Si Guillermito avait été un individu utile à l'informatique, il aurait développé ses compéetnces anti-virus en open source pour faire un produit meilleur que Viguard et tout aurait été très bien. Peut-être aurait-il fait concurrence à Tegam ainsi en toute légalité ? Bref, il n'avait pas besoin de décortiquer un logiciel dont il n'a jamais été utilisateur régulier."

Je ne pense pas que, sur ce coup, Guillermito ait voulu être utile à l'informatique. Tout informaticien serieux, "open-source" ou pas, "underground" ou pas, sait qu'aucun antivirus au monde ne sera jamais fiable à 100%. Il me semble qu'il a plutôt voulu être utile aux consommateurs qui n'y connaissent rien en informatique, parmis lesquels les plus credules prenaient probablement la publicité de Tegam pour argent comptant.

De même, il n'as jamais voulu faire de la concurrence aux editeurs antivirus. Le but n'etait pas de critiquer Viguard, qui n'est probablement pas plus mauvais que ses concurrents. Le produit n'etait pas en cause, ce qui l'était en revanche, c'est l'attitude de la société en matière de communication.

38. Le mercredi 22 février 2006 à 11:49 par Pfeee ....

Le Guillermitroll V...

Cher Yoxigen,


il suffisait de citer le théorème de cohen pour cela !!!!


et qlq exemples de social engineerie montrent que l'on parvient très souvent à convaincre un utilisateur de désactiver son AV sans qu'il comprenne ce qu'il fait ...

Non, vraiment, les méthodes à la Guillermito ne sont pas les bonnes !

39. Le mercredi 22 février 2006 à 12:01 par Draky

MODE CON ON
C'est bien l'affaier à propos des cartes Vitale ?
Car je pense toujours à lui (G.) lorsque je vais chez le médecin 8)
MODE CON OFF

40. Le mercredi 22 février 2006 à 12:03 par zouille

@ àcecherguignolito

Personnellement, je n'ai jamais été un grand spécialiste de l'informatique, je suis naïf, j'ai tendence à penser que lorsqu'une société me fournit un produit plus pratique que la concurrence parce que ne nécessitant pas de mises à jour tout en me certifiant qu'il fonctionnera aussi bien sinon mieux, je risque fort de l'acheter.

C'est la raison pour laquelle je suis assez content lorsqu'un individu plus doué que moi dans ce domaine prouve par a + b le manque d'efficacité d'un tel logiciel. On peut débattre de la méthode, c'est d'ailleurs ce qu'on a fait, mais moi, pauvre consommateur, je suis bien content d'avoir fini par savoir que le logiciel en question n'arrêtait pas tous les virus contrairement à ce qu'affirmait la publicité.


Le fait est que le tribunal l'a condamné pour contrefaçon à une peine plutot légère, ce qui semble indiquer qu'il n'a pas reconnu que ce délit avait été commis dans des circonstances rendant nécessaire une punition plus importante.

Enfin je ne vois pas en quoi le fait de passer à la télévision, même chez Collaro aggrave son cas. Après tout, d'autres passent chez Fogiel ou Ardisson, on n'en fait pas tout un plat.

41. Le mercredi 22 février 2006 à 12:11 par Guignolito

Celui qui a écrit le commentaire 36 fait encore une fois preuve de son ignorance crasse !

Il y a effectivement eu non-lieu sur ce point précis du dossier : utilisation d'un logiciel sans licence.

Que, contre toute évidence, vous vous acharniez, pourrait être passible de sanction pénales. Vous imputez à quelqu'un des faits dont il a été innocenté.

Votre adresse IP est stockée quelque part, et on peut facilement remonter jusqu'à vous. Guillermito devrait monter un dossier contre vous et vous faire condamner pour vos propos. D'ailleurs, il a 3 mois pour y réfléchir...

Moi, je dis que la sanction est nécessaire !

► Quand vous dites adresse IP, c'est bien le numéro 213.103.41.183 qui est écrit à côté de son commentaire ?

Eolas

42. Le mercredi 22 février 2006 à 12:24 par Kevin

Dommage pour Guillermito, dommage pour la connaissance (terme tres general et tres vague), bienvenue dans un monde commercial ou la verite est detenue par celui qui paye, bienvenue aux nombreux troll qui semblent renaitre ici sur ce terreau toujours fertile.

Maitre, allons nous avoir droit a une lecture commentee en detail de la decision de justice?
Comme vous savez si bien le faire? (cirage de pompe ehonté)

43. Le mercredi 22 février 2006 à 12:26 par Pierre

@Voxigen :
"De même, il n'as jamais voulu faire de la concurrence aux editeurs antivirus. Le but n'etait pas de critiquer Viguard, qui n'est probablement pas plus mauvais que ses concurrents. Le produit n'etait pas en cause, ce qui l'était en revanche, c'est l'attitude de la société en matière de communication."

On peut draper toutes sortes de délits inoffensifs de telles considérations. Exemple : je télécharge ce morceau sur kazaa, mais mon but n'est pas de faire de tort à l'auteur ou à l'éditeur, mais de dénoncer le prix trop élevé des supports vendus par des sociétés en situation de monopole (et la société de consommation). D'ailleurs on peut se trouver des circonstances atténuantes ici aussi : on télécharge un morceau d'un artiste dont on a déjà acheté plusieurs albums etc).

Je trouve l'avis général un peu trop manichéen (la méchante société commerciale - qui a fait faillite au passage - combien avait-elle de salariés... ? contre le robin des bois, forcément de notre côté, injustement condamné par la justice du Roy après une action héroïque envers les gueux).

J'aurais aimé pour lui qu'il ne soit pas condamné, 14.300 € est une somme, mais force est de constater que 2 décisions judiciaires le reconaissent coupable des faits incriminés, ne peut-on pas faire confiance aux conseillers de la Cour d'appel de paris, qui ont du quand même se faire expliquer en long et en large les subtilités techniques (oui ? non ?).

Pour la saisine de la CEDH il fait épuiser toutes les voies de recours offerte par le droit interne ie saisir la Cour de cassation d'abord (et on peut toujours former un pourvoi) par contre sur quelle base la saisir ? ce serait effectivement inutile.

44. Le mercredi 22 février 2006 à 12:30 par à guignolito

pas compris le non-lieu, il est condamné ou pas finalement ?

par ailleurs il est écrit, "on refuse de payer la licence" car j'ai compris que Guillermito n'a pas payé la licence mais dit en avoir récupéré qu'on lui a donné.

J'ai dit autre chose ? Expliquez moi, s'il y a erreur je retirais celle-ci bien volontiers.

au plaisir.

► Si on faisait le tour de ce que vous n'avez pas compris, on n'aurait pas terminé. Guillermito a été condamné pour avoir contrefait Viguard en examinant (je ne saurais pas dire comment, je suis dépassé) le fonctionnement interne du programme. On lui reprochait initialement un recel de contrefaçon pour avoir téléchargé une copie illégale du programme, avant qu'un utilisateur mécontent (il y en a parait-il) ne lui donne sa licence. L'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, que j'ai pu lire moi même, vous me ferez crédit de ce point n'a retenu que la charge de contrefaçon et a décerné non lieu pour le recel de contrefaçon. Tegam n'a pas fait appel de ce non lieu.

Et vous avez oublié d'employer les mots voyous, emmerdeur, et Collaro, vous aurez un gage.

Eolas

45. Le mercredi 22 février 2006 à 13:02 par à maître eolas

d'accord sur votre explication, mais je ne pense pas avoir dit qlq chose en contradiction et du moins, vous ne précisez pas ce qui serait en contradiction.

enfin, si d'aventure un mot était ambigü, n'hésitez pas à nous proposer une correction que naturellement je m'empresserais d'accepter si elle est exact.

Bon, je vais avoir un autre gage : vous proposez quoi cher Maître de ces lieux ?

46. Le mercredi 22 février 2006 à 13:28 par Collaro

les cocos girls, et pourquoi pas la playmate du samedi soir ?

47. Le mercredi 22 février 2006 à 13:29 par Agagax

Pour info, on peut lire ceci concernant le guillermithon sur embruns.net/actus-et-opin...

Monsieur Eolas, j'aime bien votre troll ... Est-ce un modèle en série limitée, car je n'arrive pas à trouver le même ... En attendant d'en trouver un similaire, je rigole bien en lisant ses écrits et vos réponses.

Bonne journée, et une caresse au troll de ma part.

48. Le mercredi 22 février 2006 à 13:29 par Collaro

les cccos girls, et pourquoi pas la playmate du samedi ?

49. Le mercredi 22 février 2006 à 13:43 par nicO

J'attend avec impatience les raisons donnés par le tribunal.

Les conséquences sont énormes concernant les consomateurs/citoyen que nous sommes. Il deviendrait en gros interdit d'étudier un produit et mettre ses défauts au grand jour sans risquer un proces !

50. Le mercredi 22 février 2006 à 13:46 par Yoxigen

@Pierre (#43)

Nous parlions ici du "but", c est à dire de la démarche.

Si je télécharge un mp3 sur emule, je peux dire "oui mais les CDs sont trop chers, oui mais c est pour protester contre les mechantes multinationales de l'industrie du disque", etc, et tout autre "circonstance atténuante" comme vous le faites remarquer. Le but, néanmoins, reste de s'approprier gratuitement un bien payant. (Comme le disait Collaro lors de l'emission du 14/07/1967 : "Et ça, c'est pas très très bien")

Ce n'est pas comparable avec Guillermito : Il n'as jamais cherché à faire le moindre bénéfice. Il n'as pas fait ça pour installer Viguard sans le payer. Ou pour concurrencer l'editeur comme le faisait entendre notre troll favoris. Quand bien même n'aurait-il pas été condamné du tout, qu'aurait il gagné dans cette histoire ? Rien. La démarche, ici, n'est donc pas de se mettre hors la loi pour gagner quelquechose (tout en se trouvant des fausses justifications x ou y). Il n'y a donc pas de comparaison possible.

P.S. : COLLARO.

51. Le mercredi 22 février 2006 à 14:50 par Pierre

Les juges pensent le contraire, même si la décision apparaît "légère" : On peut leur faire crédit d'un minimum de sérieux et de discernement dans l'examen du dossier.
Son nom m'échappe mais cette histoire me rappelle la création d'une carte bleue magique par un autre petit génie... il avait eu quelques soucis par la suite, alors qu'il n'a pas profité de sa création, mais a cherché à monnayer ses services auprès du GIE carte bleue. Son but était également de montrer la "faille" du système.

52. Le mercredi 22 février 2006 à 15:06 par Guignolito

@Eolas :

Oui, l'adresse IP est un nombre que l'on représente sous forme de 4 chiffres entre 0 et 255, par exemple 192.168.10.1 (qui est une adresse locale à un réseau de petite taille). Autre exemple : le serveur qui héberge "maitre.eolas.free.fr" a pour adresse IP 212.27.63.115, et son véritable "petit nom", c'est "perso115-g5.free.fr".

La plupart des addresses IP de vos lecteurs sont dites "dynamiques" : elles sont allouées automatiquement par le fournisseur d'accès internet, et peuvent changer entre le moment où l'on se déconnecte de l'internet et celui où l'on se reconnecte, par ex. le lendemain.

C'est pour celà qu'en plus de l'IP, il faut une date précise pour identifier de manière unique l'ordinateur qui a envoyé les données.

Il y a une partie fixe pour l'IP de tous les abonnés d'un même fournisseur : ce sont le premier, les 2 premiers ou les 3 premiers chiffres, selon que le réseau est de "classe" A, B ou C. Toto aura beau se connecter et se déconnecter autant de fois qu'il le voudra, il sera trahi par les 3 premiers chiffres de son fournisseur. Il y a des variantes sur l'allocation d'une IP dynamique (moi, par ex, j'ai toujours la même :-) ), mais on va pas rentrer plus dans les détails.

Votre programme de blog stocke les adresses IP et la date, et c'est logique : si je vous attaquait pour publication d'injures à mon encontre sur votre site (via les commentaires d'un troll par ex.), vous seriez bien avisé de vous défausser en disant que ce n'est pas vous l'auteur du commentaire litigieux.

Vous aurez ensuite à donner l'adresse (ainsi que la date précise) aux enquêteurs qui viendront avec le papier-qui-va-bien signé par le juge lorsqu'ils vous la réclameront. Vous pouvez même faire du zèle et fournir les données de connexion avant que les enquêteurs aient à faire toute cette paperasse. J'imagine qu'ils vous en tiendront gré... ;-)

Mais je pensais que vous connaissiez tout celà, Maître 8-)

53. Le mercredi 22 février 2006 à 15:32 par ce cher Guignolito

mais il est pire que Tegam celui là !!!! Il nous ferait bien procès sur procès ...

et un peu d'humour dans tout cela, cela n'existe jamais ???

au fait, il y a des injures ou n'est-ce qu'une crainte au cas où ?

Si tel était le cas, merci de les souligner et de les retirer,

votre troll bien aimé ....


PS : a propos cher Guignolito, un ISP ne peut-il pas avoir des classes A, B ou C totalement disjointes par hasard ?

54. Le mercredi 22 février 2006 à 15:35 par Guignolito

Puisque le blog d'Eolas est un blog où l'on peut encore s'instruire, je rentre quand même un peu dans les détails :-)

Au départ, l'internet était tout neuf, tout beau, et il y avait peu de monde. La technique d'adressage convenait alors à tout le monde. Selon vos besoins, vous pouviez obtenir le réseau de classe A, B ou C qui convenait à votre entreprise.

Contrairement à ce que fait Daimler, sur l'Internet, la classe A, c'est la plus spacieuse, loin devant la classe B, elle même loin devant la classe C. En A (seul le 1er chiffre est fixe), vous avez environ 16 millions d'adresses. En B (les 2 premiers chiffres sont fixes), environ 64 mille, et en C (3 chiffres fixes) seulement 255. Mais il y a beaucoup moins de réseaux de classe A que de B, et bien moins de B que de C.

On est vite arrivé à saturation des réseaux de classe A et B. Maintenant, si vous essayez d'avoir des adresses, vous n'en aurez plus qu'en classe C. C'est le cas, au hasard (vraiment au hasard :-) ), de Tele2.

Or, ceux-ci ont bien plus de 255 clients. Ce qu'ils font, c'est alors obtenir plusieurs réseaux de classe C "consécutifs". Par exemple, je trouve que tous les réseaux entre 213.103.40 et 213.103.60 appartiennent à Tele2. La plage est sûrement bien plus étendue, mais j'ai la flemme de chercher.

Notre trolleur a donc des IPs qui peuvent varier, en théorie, dans toute cette plage-là. Malheureusement, il se peut que pour des raisons de facilité d'administration, un FAI décide que tous les habitants d'une même ville ou d'un même quartier aient tout le temps une même subdivision de la plage principale, par exemple de 213.103.40 à 213.103.45 pour les habitants de Mickeyville.

Donc même si un internaute chez un des plus grands FAIs français se déconnecte et se reconnecte tout le temps entre 2 trolls, il restera désespéremment dans la même plage, trahi qu'il est par la technique.

De plus, en heures creuses, il n'y a pas de saturation des IPs disponibles, et on peut même se permettre de tout le temps allouer la même IP au même abonné. Certains apprécient : en cas de déconnexion intempestive suivie d'une reconnexion automatique, ça permet d'éviter de perdre des paquets.

Voilà, je suis pas terrible en rédaction, mais j'espère que c'est clair. Des questions ?

55. Le mercredi 22 février 2006 à 15:37 par Sans pseudo

Je crois que la réponse de Maître Eolas à votre commentaire était faussement naïve.
Je ne pense pas non plus que quelqu'un aura l'idée utiliser cette adresse IP rendue publique pour aller tester la fiabilité du Firewall et de l'anti-virus de Pierre, Etienne,, Troll joyeux et sa nichée.

56. Le mercredi 22 février 2006 à 15:38 par MadCoder

@Guignolito:

Je pense qu'Eolas savait parfaitement ce qu'est une IP…

Mais bon, savoir que notre trolleur fou utilise tele2 n'est pas vraiment intéressant, vu que même en adsl, l'IP télé2 est dynamique. Eusse-t-il été chez free, ceci aurait pu être plus rigolo.

57. Le mercredi 22 février 2006 à 15:40 par MadCoder

@Guignolito:

> Des questions ?

euh oui, comment fait on pour avoir 255 clients sur un réseau de classe C, sachant que .255 est le broadcast (usuellement) et que .0 est interdit ?

(ok ok, je connais la sortie).

58. Le mercredi 22 février 2006 à 15:40 par Pierre

J'ai Viguard, je n'ai rien à craindre...

59. Le mercredi 22 février 2006 à 15:44 par Guignolito

@MadCoder : il suffit d'avoir loupé son module de réseaux. 253, 254, 255, c'était tjs du pareil au même pour moi ;-)

60. Le mercredi 22 février 2006 à 15:47 par Pierre

Tribunal de Grande Instance de Paris
13eme Ch. Correctionnelle
Jugement du 25 février 2000
Serge H. / GIE Cartes bancaires

J'ai retrouvé le "précédent" intéressant :
10 mois avec sursis
1 F de D&I
12 000 F au titre de l'article 475-1 CPP

www.legalis.net/cgi-iddn/...

61. Le mercredi 22 février 2006 à 15:50 par Xavier

@Pierre : rôôôh, si ça ce n'est pas un troll...

62. Le mercredi 22 février 2006 à 15:51 par v_atekor

Je comprend mal la condamnation; même après avoir lu (si si si je les ai lu!) les arguments du tribunal.
Contrairement à M. eolas, je connais parfaitement les techniques mises en oeuvres. Elles sont classiques et requises dans ces cas.

La question à poser - au tribunal, ou au législateur - devient :
1/ comment analyser un logiciel afin de s'assurer de son innocuité (parce que là, c'est un logiciel qui fonctionne mal, mais dans d'autres cas ce sont des logiciels espions, et pouvant mettre en danger la sécurité d'un système d'information - Toute relation avec une grande firme d'informatique de media Japonaise n'est pas fortuite )
2/ Comment analyser le logiciel dans le cas d'un soupçon de vol de propriété intellectuelle (violation GPL, à tout hasard)
3/ Dans le cas ou l'un de ces points serait vérifié, comment s'en servir pour prévenir les utilisateurs; les auteurs du logiciel original ?

63. Le mercredi 22 février 2006 à 16:01 par Guignolito

@troll : vous vous foutez de ma gueule ?

Vous appelez cent fois au châtiment de "l'emmerdeur public", que la sanction est nécessaire, vous voulez une peine ferme !

Et quand *vous* commettez une faute (c'est combien, la sanction possible ?), là, il faut que nous ayons de l'*humour* ?

Permettez-moi d'éclater de rire !

64. Le mercredi 22 février 2006 à 16:37 par Yoxigen

@pfee (commentaire #38) :

Je ne connais pas le théorème de cohen, mais il ne peut en aucun cas aider à l'argumentation de nos z'amis les Trolls. La preuve : même google n'arrive à faire aucun rapport entre ce théorème et notre affaire.

www.google.fr/search?sour...

65. Le mercredi 22 février 2006 à 17:02 par Emmanuel

ALCYONS : je cite une jurisprudence datant d'il y a 15 ans parce qu'elle constitue un arrêt de principe sur la question de la recevabilité et qu'elle continue à ma connaissance à s'appliquer. La date de l'arrêt n'a aucune importance tant que la Cour n'a pas fait évolué sa jurisprudence. Par exemple, la fameuse jurisprudence Cohn-Bendit du Conseil d'Etat date de 1978 : elle n'en continue pas moins à s'appliquer.
www.conseil-etat.fr/ce/ju...

Et le principe selon lequel toute violation de la CEDH est condamnée est faux en pratique : devant toute juridiction, les requêtes doivent remplir certaines conditions de recevabilité avant de pouvoir être examinées au fond (à supposer que le juge soit compétent). Dans le cas de la CEDH, il s'agit principalement de

1. L'épuisement des voies de recours utiles internes (art 26 de la Convention). Mais cela ne veut pas forcément dire qu'il est toujours nécessaire de saisir la Cour de cassation, parce que ce recours peut être considérée comme inutile car voué à l'échec : la jurisprudence est toute en nuances sur ce point et varie selon les matières. Voir par exemple
www.credho.org/cedh/sessi...

2. Le respect d'un délai de 6 mois pour saisir la Cour.

3. Le fait que la violation de la CEDH ait été invoqué en substance devant le juge national. En principe, il doit s'agir du juge du fond, puisque la Cour de cassation ou le Conseil d'Etat rejetteront des moyens nouveaux qui ne sont pas d'ordre public.
(évidemment il y a des exceptions : le fait que le procès était inéquitable devant le Conseil d'Etat ou la Cour de Cassation ne pouvait bien sûr par être évoqué devant les juges du fond)

► Merci de ces précisions, j'ai été traversé par un doute, tant Paxatagore est pour moi la Source de Toute Vérité. Je craignais d'avoir à réviser toute ma procédure CEDH. Concrètement, puisque j'ai eu l'occasion de me frotter aux juges de Strasbourg, il faut avoir un dossier béton pour espérer l'emporter. La plupart des requêtes (en laissant de côté celles présentées par des particuliers qui finissent presque toujours par une iirecevabilité) sont écartées d'un laconique "la cour n'estime pas qu'il y ait l'apparence d'une violation de la convention", fermez le ban, merci d'avoir attendu deux ans et d'avoir rédigé 24 pages, c'était sympa.

Eolas

66. Le mercredi 22 février 2006 à 18:13 par à Yoxigen

Il y a qlq mois, qlq un avait fait un renvoi sur un article mentionnant le théorème de cohen et expliquant les limites des systèmes protection tels que Viguard : le contrôleur d'intégrité.

www.mag-securs.com/articl...

Comme quoi on peut critiquer librement avec certaines formes. C'est très différent. Guillermito aurait pu citer de telles personnes pour exprimer ses doutes sur le produit.

Cordialemet

67. Le mercredi 22 février 2006 à 18:29 par Pierre

@xavier : pardon ? un petit développement peut être ?

68. Le mercredi 22 février 2006 à 18:43 par Neville

@ Agagax, commentaire 47

L'enfer est pavé de bonnes intentions.

En l'occurrence, appeler à souscription pour payer à la place de Guillermito les sommes auxquelles il a été condamné me semble tomber sous le coup de l'article 40 de la loi sur la presse du 29/07/1881.

Ne voyez aucune acrimonie contre Guillermito ; j'essaie juste d'éviter à chacun une condamnation pouvant aller jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.

Article 40
Il est interdit d'ouvrir ou d'annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d'indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires, en matière criminelle et correctionnelle, sous peine d'un emprisonnement de six mois et d'une amende de 45 000 €, ou de l'une de ces deux peines seulement.


Il n'est donc pas interdit d'être généreux envers un condamné, mais il est prohibé d'appeler à l'être.

69. Le mercredi 22 février 2006 à 19:01 par troll content

merci cher Neville pour cette précision que vous apportez avec clareté et que j'exprimais peut-être plus maladroitement hier soir en parlant de troubles à l'ordre public ...

Intuitivement, il me semblait bien qu'une telle clause devait exister.

Tout comme intuitivement, il me semblait bien que l'arrêt de la cour condamnerait Guillermito.

70. Le mercredi 22 février 2006 à 19:29 par omen999

les dispositions de cet article 40 (rédaction du 6 mai 1944, on devine le contexte) ne devraient pas interdire à guillermito d'organiser lui-même son appel à souscription.

en tout cas, ce guillermito a été bien maladroit dans sa manière d'opérer mais comme souvent chez les geeks, son ego lui a fait prendre des risques inutiles.

il n'a plus qu'à attendre la clôture de la procédure de liquidation

71. Le mercredi 22 février 2006 à 19:32 par Neville

Enfer et damnation, en avertissant chacun sur les risques à appeler à souscription, j'ai involontairement filé à bouffer au troll !

Puisse-t-il mourir d'indigestion.

Au fait, puisqu'il n'est pas interdit de soutenir moralement un condamné, et pour ceux qui veulent bien téléphoner aux USA, Guillermito laisse sur son site son numéro de téléphone. Allez y voir, et prenez contact avec lui, pour le réconforter.

Et je rappelle la dernière phrase de mon dernier post : du point de vue de la charge financière de la condamnation, il n'est pas interdit d'être généreux envers un condamné, il est juste prohibé d'appeler à l'être.

72. Le mercredi 22 février 2006 à 19:35 par Roland Garcia

"Il y a qlq mois, qlq un avait fait un renvoi sur un article mentionnant le théorème de cohen"

Vous faites certainement référence à l'article que j'avais publié dans le N°38 de la revue Sécurité Informatique du CNRS, article qui a été au coeur d'un jugement suite à, nous dirons, un désaccord m'opposant à Tegam au sujet de ce fameux théorème de Cohen.

Vous pourrez lire vous même dans ce jugement particulièrement détaillé, à la page 5:
www.kitetoa.com/Pages/Tex...
bricablog.net/index.php/2...

que selon Tegam, mes propos dans cet article "justifiaient" sa lettre de dénonciation car, toujours selon elle, ils constituaient "un danger pour la sécurité informatique"...

73. Le mercredi 22 février 2006 à 20:08 par Roland Garcia

"Pierre Lasbordes, député de l'Essonne, a remis au 1er Ministre un rapport intitulé « Sécurité des systèmes d’information, un enjeu majeur pour la France »[1]. Quel rapport me direz-vous ? Eh bien, figurez-vous qu'à la page 7 de la présentation à la conférence de presse, il propose, je cite :
---
Introduire une exception au principe d’interdiction de la rétro-conception dans le Code de la propriété intellectuelle pour des motifs de sécurité"

Je trouve ce rapport excellent.

Il me semble évident que si la Cour d'Appel de Paris confirme que le CPI interdit de pouvoir mettre son nez dans un logiciel pour des motifs de sécurité un tel amendement à la loi s'impose.

74. Le mercredi 22 février 2006 à 20:11 par Maitre Eolas

@ Neville : Ne vous en faites pas. Rien n'interdit d'appeler à donner pour que Guillermito puisse continuer sa collection de T-shirts horribles, parce que ses frais de justice ne lui laissent plus de moyens pour aggrandir cette collection.

(Signé Maitre Eolas, en direct de la soirée LesTelechargements.com, c'est du Live - Commenting).

75. Le mercredi 22 février 2006 à 20:20 par Roland Garcia

"il n'a plus qu'à attendre la clôture de la procédure de liquidation"

liquidation de Tegam dans laquelle je me trouve par décision du TGI de Toulouse créancier de 2200 euros...

A ce sujet je trouve notre troll favori très très gagne-petit. Ce qui est en jeu est l'avenir de la sécurité informatique, à mon avis elle vaut un peu plus que 2200 ou même 15000 malheureux euros.

76. Le mercredi 22 février 2006 à 21:52 par question

j'ai entendu dire une fois que certains liquidateur ne ferment jamais une liquidation et la laisse ouverte bien plus de 10 ans ; qu'en est-il ?

et dans notre affaire ?

77. Le mercredi 22 février 2006 à 21:55 par omen999

"Ne vous en faites pas. Rien n'interdit d'appeler à donner pour que Guillermito puisse continuer sa collection de T-shirts horribles"

surtout si l'appel est fait à partir d'un site situé en dehors du territoire français par un webmestre moldave...

@Roland Garcia: chiro la créance ?

78. Le mercredi 22 février 2006 à 21:56 par Roland Garcia

"La question à poser - au tribunal, ou au législateur - devient :
1/ comment analyser un logiciel afin de s'assurer de son innocuité (parce que là, c'est un logiciel qui fonctionne mal, mais dans d'autres cas ce sont des logiciels espions, et pouvant mettre en danger la sécurité d'un système d'information - Toute relation avec une grande firme d'informatique de media Japonaise n'est pas fortuite )"

Et comment....., s'il s'avère que cette jurisprudence concerne le CPI ce n'est pas simplement aux trolls que nous offrons un boulevard mais bien aux éditeurs de logiciels tentés par l'intégration de routines d'espionnage.

79. Le mercredi 22 février 2006 à 22:05 par Roland Garcia

"chiro la créance ?"

Obligatoirement.

80. Le mercredi 22 février 2006 à 22:26 par omen999

"Obligatoirement"

pas nécessairement, mais bon dans les liquidations de ce genre de sociétés une fois payés les frais de justice, le fgs, l'urssaf et le trésor, il ne reste plus rien le plus souvent

81. Le mercredi 22 février 2006 à 22:32 par Roland Garcia

"Vous arrivez à suivre vous ? Moi je fini par avoir du mal. Mais je suis content du contenu de l'arrêt."

On reconnait là un vrai adepte du trekking.

82. Le mercredi 22 février 2006 à 23:07 par Juriste en herbes

Moi je crois que je vais être troll en faisant un parrallèle risqué avec cette blague fort amusante:

"Histoire courte qui circule sur le net :
Le premier ministre Dominique. de Villepin, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy et le ministre du budget ,thierry Breton survolent la France dans un jet du GLAM.
Dominique se tourne vers le Nicolas et dit en faisant de l'esbroufe : "Tu sais, je pourrais jeter un billet de 500 euros par la fenêtre et rendre quelqu'un très heureux".
Nicolas lui réplique: " Eh bien, je pourrais jeter 10 billets de 50 euros par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses".
Pour ne pas être en reste, thierry dit: " Je pourrais jeter 100 billets de 5 euros par la fenêtre et faire 100 heureux".
Le pilote soupire et dit à son co-pilote: " Non mais as-tu entendu cette bande d'arrogants à l'arrière. Ils ne se rendent pas compte que je pourrais
les jeter tous les trois par la fenêtre et rendre des millions de gens heureux""

:)

83. Le jeudi 23 février 2006 à 00:13 par Pierre

@question #76 : Peu importe que la liquidation soit clôturée, une telle procédure peut se réouvrir à la demande d'un créancier qui n'a pas été désintéressé... La personnalité morale d’une société subsiste aussi longtemps que les droits et obligations à caractère social ne sont pas liquidés.

84. Le jeudi 23 février 2006 à 01:44 par Maxime

Guignolito : non seulement tu as brillamment raté ton module, mais en plus tu nous parles de quelque chose qui n'est plus vrai aujourd'hui. Mais là je soupçonne ton prof de réseau d'en être resté à l'ère du Token Ring ou du minitel, j'ai connu ça aussi (enfin, j'ai surtout séché ses cours en fait). Le plus dur c'est d'assumer la sale note derrière parce que le prof n'a pas supporté que tu maîtrise mieux le sujet que lui.

Classe A, B, C les termes sont restés, mais en pratique le routage moderne (et donc les attributions par les autorités compétentes, le RIPE en Europe) se fait classless. Autrement dit, la taille des blocs d'IP alloués à un fournisseur d'accès est maintenant fixée au bit près, on n'est plus limité à la "classe". Explication plus claire : public.pacbell.net/dedica...

Ce qui, avec le NAT, permet à IPv4 de continuer à vivre, et de retarder le passage à IPv6.

(désolé, pour la vulgarisation, je me sens trop fatigué et je vais me coucher).

85. Le jeudi 23 février 2006 à 08:58 par Guignolito

@Maxime: mon cours date d'une époque fort ancienne aussi... Et oui, on parlait à l'époque de choses aussi passionnantes que le Token-Ring. Tout ça me rajeunit pas ;-)

86. Le jeudi 23 février 2006 à 12:00 par la sécu informatique dépend de guillermito ?

la sécurité informatique dépend de Guillermito ???

ouaf, ouaf, ouaf. Et les critères communs, les certifications EAL, cela sert à quoi ?

Il y a aussi la possibilité de travailler avec les éditeurs et constructeurs sur la sécurité de leurs produits et solutions. on peut alors, dans le cadre d'un contrat commercial faire tout ce que l'on veut pour vérifier la sécurité informatique.

Non décidemment, l'idée que la sécurité informatique doit être faite en embauchant des "hackers" qui décortiquent les softs dans leur coin et balancent tout sur le net n'est pas la bonne. On a beaucoup plus de moyens lorsque l'on travaille en bonne intelligence avec les éditeurs. Et je n'en connais pas un qui refuse s'il s'agit de lui acheter sa solution pour un projet significatif.

Par ailleurs, pour les amateurs de transparence totale, il y a l'open-source. N'hésitez pas, cela marche, même en sécurité. Même les militaires et le gouvernement l'utilisent. Croyez-vous qu'ils ont besoin de Guillermito pour assurer leur sécurité ?

d'ailleurs, cet individu n'est pas chercheur en sécurité informatique ....

87. Le jeudi 23 février 2006 à 12:30 par Roland Garcia

Sa sécurité est la raison d'être de la Nation et pour ma part en tant que citoyen j'en tiens le gouvernement pour seul responsable. Et au même titre je souhaiterais qu'il tienne compte des recommandations fort avisées du député Pierre Lasbordes.

88. Le jeudi 23 février 2006 à 12:42 par Alain

Hop, encore un article sur le monde :
www.lemonde.fr/web/articl...
"Lettre à une jeune juge, par Robert Badinter"

89. Le jeudi 23 février 2006 à 13:43 par Jean-Frédéric Carter

Bonjour,

Je pense que cette affaire doit nous aider à mettre en évidence deux faits incontournables :

1. Au niveau du droit applicable: notre droit de la propriété intellectuelle, tel qu'il existe (dans tous les pays occidentaux), n'est pas bien adapté aux nouvelles technologies.

2. Au niveau informatique: le domaine est partagé entre:
- des impératifs économiques (et c'est bien naturel),
- des méthodes de travail qui allient sciences dures et inspiration humaine.
Ces deux paramètres sont parfois difficilement conciliables. Nous le voyons encore avec l'affaire Guillermito, qui prouve que les méthodes de travail inspirées des sciences dures (la vérification de l'inspiration de l'auteur par décompilation ultra-partielle d'un logiciel) cèdent face aux impératifs économiques (nécessité pour l'entreprise de protéger son monopole d'exploitation du logiciel par une action en contrefaçon basée sur le droit d'auteur).

Une des façons possible de trancher ce noeud gordien serait, à mon sens, un assouplissement des monopoles d'exploitation créés par les droits de propriété intellectuelle, au niveau de leurs étendues et de leurs durées respectives. La réforme du droit de la PI permettra, peut-être, à l'avenir, de mieux décider dans des affaires telles que celle qui nous intéresse aujourd'hui, et, sûrement, de stimuler la création humaine.

90. Le jeudi 23 février 2006 à 13:57 par à Jean-Frédéric

et avec un tel assouplissement, quel serait l'intérêt d'investir, de mettre avec un niveau de risque de l'argent, pour ensuite ne pas être propriétaire du logiciel mais devoir en partager l'exploitation avec le premier venu ?

en voulant stimuler la création, vous allez tuer l'investissement.

Or nos sociétés vivent sur des actifs, ceux-ci ne sont pas sortis du néant. Il faut leur permettre d'exister.

La propriété a encore du sens, même à l'ère d'Internet. C'est en effet une partie du problème posé par l'affaire guillermito : la propriété ou l'anarchie, un débat vieux de plus d'un siècle.

Vous savez comment il a été tranché aux deux siècles derniers ?

91. Le jeudi 23 février 2006 à 14:24 par Jean-Frédéric Carter

@ ...

N'exagérez pas! Je n'ai parlé ni d'un anéantissement des droits de la propriété intellectuelle, ni d'anarchie. Je n'ai pas, par ailleurs, prétendu être le thaumaturge du numérique.

Je suppose que la solution réside dans un équilibre entre droit à la copie et droit à la protection, pour ce qui est des monopoles d'exploitation.

D'ailleurs, si le débat est si vieux (et il l'est), il serait temps de changer notre position, non? ;)

A mon avis, les communications allant toujours plus vite, l'intérêt d'une oeuvre s'amenuise également plus vite (car son maximum de circulation est atteint plus rapidement). Les monopoles coûtant cher à la société (je renvoie aux analyses économiques de Coase et de Posner), et l'intérêt de l'oeuvre diminuant plus rapidement que par le passé, pourquoi ne pas assouplir les monopoles, au moins dans leurs durées?

Je reste conscient, je vous rassure, que les entreprises ont besoin d'un minimum de monopole d'exploitation (en tous cas, dans le business model "propriétaire"). Simplement, ce minimum me semble un peu haut pour être efficace socialement.

92. Le jeudi 23 février 2006 à 14:36 par à Jean-Frédéric

et dans l'affaire Guillermito / Tegam, ne pensez-vous que le plus efficace eut été de laisser cette entreprise gagner de l'argent pour finir convenablement son produit (qui n'était déjà pas si mal conçu) comme font tous les éditeurs (Microsoft, mais aussi Computer Associates, IBM, Oracle, Business Object, etc.)

Plutôt que de tuer le projet ?

Ou alors, vous pouvez opter pour l'open-source et résoudre votre problème, mais il faut des utilisateurs peut-être plus avisés ... ce qui prouve que l'offre des éditeurs reste nécessaire

Le problème est qu'ici, l'entreprise en question laissait entendre que son produit était convenablement terminé et atteignait la perfection avec 100% de protection. Vous approuvez cette politique de confondre l'objectif et le résultat, de vendre un antivirus imparfait comme étant un antivirus parfait, le produit de la vente étant destiné à financer "le fini convenable du produit" ? Parce que si telle était la politique de Tegam, non seulement elle se foutait de ses clients, mais en plus commettait une escroquerie. Et ce qui est encore plus étrange est que vous semblez considérer comme pire le fait que Guillermito ait démontré que ce produit n'était pas convenablement fini par rapport à l'affirmation urbi et orbi faite par la défunte société de ce que son produit était parfait et révolutionnaire, ce qui était faux. Votre animosité personnelle envers Guillermito ne vous dispense pas d'être un tant soit peu honnête intellectuellement.

Eolas

93. Le jeudi 23 février 2006 à 14:58 par Sébastien

@ Guillermitroll:
La sécurité informatique mondiale dépend DÉJÀ des hackeurs, que cela te plaise ou non. Les agences de sécurité américaines et israëlliennes embauchent régulièrement des spécialistes qui se sont fait connaître par des faits d'armes de ce type. Et c'est heureux: ce sont les plus doués pour repérer/réparer des failles de sécurité...

Mais continue à te réjouir dans ton coin de cette "condamnation" en forme de caresse sur la tête et te mettant des œillères, je ne voulais pas te déranger.

94. Le jeudi 23 février 2006 à 15:07 par Guignolito

Personne n'a tué le projet. L'entreprise s'est très bien sabordée toute seule.

On ne parle pas de tuer l'investissement. On ne parle pas de déposséder les entreprises de leur propriété "intellectuelle". On ne parle pas de supprimer/virer/modifier en profondeur le CPI, ni même la future loi DADVSI.

Il s'agit tout simplement d'obtenir un droit que je considère fondamental :
- celui, pour tout particulier, d'étudier et de critiquer tout produit logiciel, notamment afin de trouver les failles de sécurité et de démonter les mensonges des éditeurs.

Tout ceci n'empêche pas les éditeurs de gagner de l'argent. Le droit d'étudier un logiciel n'autorise pas à en revendre des versions pirates.

Tegam aurait très bien pu continuer à gagner des sous, malgré Guillermito, et même à conquérir le marché mondial ! Sous réserve que son produit ait été à la hauteur. Ce qu'il n'était pas, et de loin !

Tegam a montré un exemple de mauvaise sécurité.
L'affaire Humpich en est un autre, d'un genre à peine différent (sécurité des cartes bancaires).
Avec l'affaire du "rootkit Sony" de l'hiver dernier, on a encore une preuve que les entreprises peuvent être nuisible à votre vie privée dans le but de protéger certains intérêts.

Si personne, hormis certains experts "accrédités" (à l'indépendance contestable), n'a le droit de plonger les mains dans le cambouis, alors on tue toute possibilité de critique.
Et vue l'emprise que l'informatique exerce sur notre vie quotidienne, c'est une mauvaise idée.

95. Le jeudi 23 février 2006 à 15:09 par Jean-Frédéric Carter


L'open source est une des solutions possibles, hors réforme. Mais, comme toujours et en toutes choses, il est bon de conserver un certain équilibre entre solutions open source et solutions propriétaires.

Comme vous le relevez à juste titre, le public visé par l'open source n'est pas tout à fait le même que celui des logiciels propriétaires.

Les deux modèles sont nécessaires, le marché trouvera son point d'équilibre tout seul.

Quant aux faits de l'affaire Guillermito / Tegam, et aux causalités, je me garderai de tout commentaire, ne connaissant pas l'affaire mieux que ça. Nous pourrons peut-être discuter plus avant lorsque la décision sera disponible.

96. Le jeudi 23 février 2006 à 15:26 par omen999

"A mon avis, les communications allant toujours plus vite, l'intérêt d'une oeuvre s'amenuise également plus vite (car son maximum de circulation est atteint plus rapidement)"

pourtant l'évolution actuelle va exactement dans le sens inverse (cf l'allongement de la protection des droits d'auteurs individuels de 50 à 70 ans)

la patrimonalisation des droits incorporels ira en s'accentuant parce que les nouveaux gisements de valeurs s'y trouvent.

97. Le jeudi 23 février 2006 à 15:28 par Jean-Frédéric Carter

@ Guignolito

Entièrement d'accord avec vous sur les envies de changement d'esprit des lois...

L'exemple récent de Sony nous montre, en effet, que certains excès d'inspiration de concepteurs de logiciels sont verrouillés par le droit de la propriété intellectuelle, et donc non sanctionnables.

Ainsi que je l'écrivais plus haut, il serait bon que le droit de la PI change pour s'adapter à d'autres impératifs: par exemple, le droit au respect de la vie privée n'avait pas grand'chose à voir avec la protection des oeuvres industrielles au début du XXème siècle.

Désormais si: un logiciel peut s'immiscer dans la vie privée de ses utilisateurs, et en extraire des informations "mercantilisables", d'où la nécessité de se combattre ces excès par des initiatives privées, en l'absence de réforme.

98. Le jeudi 23 février 2006 à 15:43 par Jean-Frédéric Carter

@ omen999

"pourtant l'évolution actuelle va exactement dans le sens inverse"

Certes, mais qu'il me soit permis de considérer cette tendance comme une folie.

"la patrimonalisation des droits incorporels ira en s'accentuant parce que les nouveaux gisements de valeurs s'y trouvent."

Nouveaux, non. Mais des entreprises ont récemment pris conscience du fait que si elles avaient des monopoles plus longs et plus étendus, elles feraient beaucoup plus de profits. Ce qui est vrai. A court terme.

Je renvoie encore une fois aux nombreux développements sur l'inefficacité à moyen et long terme des monopoles par le mouvement "modern Law & Economics". Inefficacité pour l'entreprise prise individuellement, et bien sûr pour la société (voir The Problem of Social Cost, R. Coase, Journal of Law and Economics, 1960).

99. Le jeudi 23 février 2006 à 15:45 par alex

Je suis très curieux de lire cet arrêt, et très curieux de connaître les raisons de ce qui me semble être une décision extrêmement sévère.

Cette séverité est-elle commune aux décisions en matière de droit d'auteur en France? (Il ne me semble pas!?)

alex, ancien du Barreau de Bruxelles, biberonné au droit d'auteur par un des grands spécialistes locaux.

100. Le jeudi 23 février 2006 à 15:55 par Yoxigen

@troll (#92) :

Quoi ? Guillermito a "tué le projet" Tegam ? Et bien... Remarques, 15 000 euros, ça ne valait effectivement pas plus...

- "ne pensez-vous que le plus efficace eut été de laisser cette entreprise gagner de l'argent" Ah donc maintenant, Tegam ne gagnait pas d'argent... et par la faute de Guillermito ? On auras tout lu...

- "pour finir convenablement son produit " Si le produit n'est pas fini, il ne faut pas le sortir sur le marché. Voila la situation : Je construit des voitures, sans airbags, puis j'en fait des publicités disant "la voiture la plus sécurisé du marché !!! 4 airbags par passager !!!". Si un consommateur ose démonter la voiture pour verifier la presence d'airbag, il est donc fautif ?

Votre discour est celui ci : "Si notre entreprise dit dans sa pub qu'elle a 4 airbags par passagers, c'est parce qu'elle en aura effectivement 4 lorsque nous aurons gagné assez d'argent pour la terminer correctement." Je ne trouve pas ces arguments très convaincants. Si vous ajoutez "les consommateurs verifiant le nombre d'airbags sont la cause de la faillite de notre société", la, c'est carrément de la science-fiction...

Bref. Autoriser les consommateurs à "pirater" 80 ko du codes sources d'une usine à gaz (comme tout antivirus qui se respecte), pour en verifier le fonctionnement ou la sécurité, ce n'est pas ça qui pourra tuer l'industrie du logiciel. Encore moins celui du logiciel antivirus, puisque à priori, tout propriétaire d'ordinateur en a besoin.

101. Le jeudi 23 février 2006 à 16:41 par Kitetoa


Tout le monde semble impatient de lire l'arrêt de la cour d'appel. Vous allez sans doute être assez déçus. Il est motivé de manière... parcimonieuse.

Amicalement,
K.

102. Le jeudi 23 février 2006 à 16:45 par Jean-Frédéric Carter

@ Kitetoa

C'est vraiment dommage. Cela aurait permis de clore certaines discussions, parfois... déplaisantes.

103. Le jeudi 23 février 2006 à 16:57 par wesson

ce qui est marrant dans tout cela, c'est que tout le monde est convaincu de la nécessité d'un antivirus, alors que finalement rien n'est plus discutable que cela.

Un peu d'attention lorsque l'on va sur internet (en utilisant firefox comme explorateur et thunderbird comme client email), placer son ordinateur derrière un routeur (ne pas connecter directement a une "box" quelquonque), ne jamais répondre à une sollicitation non désirée, ne jamais cliquer directement sur un lien internet que l'on reçoit dans un email, savoir repérer les comportements bizarres de l'ordinateur et surtout ne jamais prendre pour argent comptant ce qu'on vous écrit par email ou sur internet, voilà la meilleure protection anti-virus, anti-spam, anti-spyware.

La protection qu'apporte un anti-virus est toute théorique, et n'a de sens que dans la mesure ou celui-çi est mis à jour continuellement. Et encore: l'affaire du rootkit sony a montré que les éditeurs d'antivirus rechignent à identifier un programme comme malveillant si celui-ci émane d'une compagnie ayant pignon sur rue.

mais bon, vu la parano ambiante (quand on pense que maintenant on ramasse les poulets mort en tenue de cosmonautes, presque comme si ils étaient en plutonium), ça m'étonnes pas que l'on croit encore au fait qu'un antivirus soit une espèce de panacée.

104. Le jeudi 23 février 2006 à 17:07 par aux pros du soft parfait

et vous en connaissez une seul de logiciel qui soit commercialisé en étant parfait ???

allons, allons, tous les logiciels sont mis en vente avant d'être fini car personne ne sait si le marché est celui escompté et on corrige lorsque le marché prend. Tout le monde fait cela...

Quant à la communication de Tegam, elle n'est pas terrible, mais ce n'est pas mon propos et je me fiche de cette pub. Je ne chosis pas un produit en lisant un catalogue de pub, mais en me faisant une opinion. D'autres éditeurs ont vendu bien des produits avec des pubs avec des filles à poil (ou presque) et personne ne hurle pour pub mensongère...

Quant à l'animosité, je ne pense pas. Mais je pense qu'une bonne sécurité ne se fait pas en travaillant avec des hackers (ou des gens qui revendique une appartenance underground d'une manière ou d'une autre) quoique puisse dire certains. Rassurez-vous tout RSSI sérieux partage cette position...

mais il concevable que d'autres aient une opinion différente.

Hé hé... Vous êtes aussi mauvais en défense qu'en attaque.

Que des logiciels soient mis sur le marché en étant imparfaits, c'est une pratique courante, d'autant que la plupart des bugs apparaissent à l'usage, et peuvent être aisément réparés. Mais c'est marrant, vous faites dans votre premier paragraphe abstraction totale de votre argument du second : en l'espèce, nous ne sommes pas en présence d'un traitement de texte ou d'un navigateur internet, mais d'un logiciel de SECURITE. Qui non seulement n'est pas parfait, je lui pardonne aisément, mais en plus affirme l'être. Vous balayez ça d'un revers de la main en disant que c'est de la com' pas terrible. Je testerai lors de ma prochaine défense d'un escroc, tiens. « Monsieur le Président, c'est vrai que la Compagnie de Panama a fait une communication qui n'était pas terrible…». Vous avez pour Tegam les yeux de Chimène, et pour Guillermito ceux de Nemesis. Quand par ailleurs on voit que vous en êtes à éplucher le CV de guillermito pour en ressortir UN mot que vous balancez à toutes les sauces, sans compter un passage chez Collaro il y a dix ans, vous comprendrez que votre bonne foi est aussi solide que la protection offerte par le programme en cause. Primus affirme "mon porogramme offre 100% de protection", alors que vous admettez qu'il ne pouvait ignorer que c'était faux, c'est de la mauvaise com. Secundus le démontre, c'est un voyou. Comment espérez vous être crédible ?

Eolas

105. Le jeudi 23 février 2006 à 17:13 par Kitetoa

"je pense qu'une bonne sécurité ne se fait pas en travaillant avec des hackers (ou des gens qui revendique une appartenance underground d'une manière ou d'une autre) quoique puisse dire certains. Rassurez-vous tout RSSI sérieux partage cette position...

mais il concevable que d'autres aient une opinion différente."

Hum. Regardez de près les CV (non officiels) des gens qui travaillent à réaliser les pen tests de vos réseaux pour le compte d'entreprises de sécurité ayant pignon sur rue.

Personnellement, cela ne me dérange pas du tout, mais vous, vous risquez d'avoir des surprises...

Amicalement,
K.

106. Le jeudi 23 février 2006 à 17:18 par omen999

" Il est motivé de manière... parcimonieuse."

comme d'habitude au pénal...
pour nos chers magistrats, l'intime conviction doit être comme les grandes douleurs...muette

@wesson
un antivirus, surtout en mode résident, est effectivement inutile pour l'utilisateur averti.
mais il faut aussi comprendre que la banalisation de l'informatique dans les foyers amène des centaines de milliers d'utilisateurs lamda à utiliser le net.

pour ceux-ci l'ordinateur se résume à l'utilisation quasiment à l'aveuglette d'un navigateur et (quelquefois d'un client mail) et il n'est pas abusif de leur proposer ce genre d'outils.

la voiture automobile a été inventée au 19ème et il y a toujours des utilisateurs qui savent à peine où se trouve le bouchon du réservoir...

107. Le jeudi 23 février 2006 à 17:26 par MadCoder

@#104:

un hacker n'est pas une personne "underground" mais quelqu'un qui se réclame d'une certaine culture de l'informatique, de connaissances très pointues.

Les qualités des hackers sont par exemple :
 * la ténacité ;
 * le soucis du détail ;
 * le perfectionnisme en tout (y compris en grammaire et en orthographe, ce qui a l'air de vous faire totalement défaut),
 * …
En ce sens, ce sont souvent des programmeurs particulièrement appréciables dans un projet, même si leur technicité aiguë fait qu'ils font souvent de mauvais chefs de projets. Mais c'est une autre histoire.

Le reste de vos affirmations (notament sur l'open source, et les buisness-models des éditeurs de logiciels) sont tellement ridicules et éloignées de la réalité qu'il serait trop fastidieux de ne serait-ce que tenter de vous répondre.

Comme le dit Me. Eolas, ayez au moins un peu d'honnêteté intellectuelle, la lecture de votre prose est pénible et affligeante.

108. Le jeudi 23 février 2006 à 18:14 par Raboliot

@ #104

J'ai livré un logiciel de ma boite la semaine dernière. Une fois installé - non sans mal - et configuré, les permiers dysfonctionnements sont apparus.
En fin de compte le client prend acte de mes promesses de mise à jour et me dit : "De toutes façons je sais bien que les logiciels sont soit en bêta-tests, soit obsolètes."

Et bien c'était presque rassusrant de voir à quel point ce client est réaliste !

Allez, trollez sagement les enfants !

109. Le jeudi 23 février 2006 à 19:06 par Yoxigen

@Wesson (#103) "ce qui est marrant dans tout cela, c'est que tout le monde est convaincu de la nécessité d'un antivirus, alors que finalement rien n'est plus discutable que cela."

Oui, bon, il existe quand même des vers se transmettant sans aucune intervention tierce de l'utilisateur, tirant partis par exemple de failles de l'OS. Souvent, les editeurs d'antivirus sont plus rapides à proposer une protection que les editeurs de l'OS à proposer des patchs pour les failles en questions. Je vois mal pourquoi je me passerai de ce type de protection, sur des serveurs par exemple, meme si effectivement, cela se revelera rarement utile.

D'autre part au risque de se répeter, l'informatique doit etre faite pour les utilisateurs, pas pour les informaticiens. Ceux ci sont parfois néophytes, il est facile pour nous de detecter un lien "dangereux" ou non. Au contraire, pour qqun qui n'y connais rien, une banniere de pub affichant "Votre ordinateur a un virus ! cliquez ici pour le nettoyer", hop, mouvement de panique, click, double click, triple-click-double-axel, et sans antivirus, c est fini :)

C est justement ça qui me choquait de la part de Tegam : le meme type de... heu... "Communication pas terrible" que les créateurs de virus justement, avec, pour toute personne s'y connaissant un minimum, une tentative flagrante d'abuser de la crédulité du consommateur...

110. Le jeudi 23 février 2006 à 19:17 par Sébastien

[troll inside]
Vous ne voulez pas de virus? Achetez un Mac! :-)
[/troll inside]

:-)

111. Le jeudi 23 février 2006 à 19:21 par Roland Garcia

"2. Au niveau informatique: le domaine est partagé entre:
- des impératifs économiques (et c'est bien naturel),
- des méthodes de travail qui allient sciences dures et inspiration humaine.
Ces deux paramètres sont parfois difficilement conciliables. "

Ils le sont dans tous les domaines. Que vous fabriquiez un Airbus ou un petit jouet votre produit sera soumis à une quantité invraissemblable de règlements de normes et de tests. Aucun produit mis sur le marché ne l'est sans dossier permettant de l'examiner de fond en comble.

Si cet Airbus ou ce jouet causent un accident tout sera mis en oeuvre pour en rechercher les causes, les responsabilités et les moyens correctifs.

Il est invraissemblable que les logiciels informatiques puissent échapper à cette règle générale, encore plus pour les logiciels de sécurité, et que l'on puisse se prévaloir en cas de catastrophe du fait que la loi interdisait la vérification des performances et des limites dudit logiciel.

On nage en pleine antinomie....

112. Le jeudi 23 février 2006 à 19:32 par Roland Garcia

"Quant à l'animosité, je ne pense pas. Mais je pense qu'une bonne sécurité ne se fait pas en travaillant avec des hackers"

Vous tombez bien, je n'ai rien d'un hacker.

113. Le jeudi 23 février 2006 à 19:47 par MadCoder

@#110: installer linux coûte moins cher ;)

114. Le jeudi 23 février 2006 à 19:48 par Sid

Antinomie qui ne gêne plus personne, bien au contraire...

Un traitement de texte qui plante ? Humm normal, il fallait sauvegarder son travail. Son OS qui se fait la malle ? Idem, shit happens. Sa base de donnée livrée avec plusieurs compte administrateurs non documentés, affublés de mot de passe par défaut ? C'est pas grave, ça sera corrigé au prochain package de patch. Les gens sont capables d'accepter une quantité de choses de la part d'un ordinateur absolument effrayante. Que leur voiture leur fasse ne serait-ce qu'un pourcent de ça et ils seraient prêt à poursuivre constructeur, sous-traitant, concessionnaire, garagiste, etc. sans oublier d'exurcter sa haine chez Julien Courbet. Il recevrait toute la considération de l'opinion publique, tout monsieur lambda qu'il est, et si le problème tenait à un équipement de sécurité, il en deviendrait presque un héros.

Mais en informatique, on vit dans un autre monde. Une espèce de 4e dimension, quelque part au-delà du réel, où les choses doivent forcément mal se passer, c'est normal. Un galaxie lointaine dans laquelle seul les experts, ceux-là même qui conçoivent/produisent/vendent/maintiennent toutes ces breloques auraient le droit de les critiquer. Un monde où le quidam lambda ne devrait que subir les merdes qu'on lui refourgue systématiquement dans un espèce de package magique qu'il découvrira chez lui, une fois le carton ouvert. Et si jamais quelqu'un vient qu'à l'ouvrir plus fort que les autres, à s'offusquer de cette réalité, ce n'est qu'un irresponsable notoire.

Et le plus drôle dans tout ça ? C'est que l'argument qui sert à expliquer l'existence défauts des logiciels, à savoir le fait que, au fond, ce n'est pas bien grave (la vie des gens n'en dépendrait pas), n'existe plus lorsqu'on parle de full disclosure, pratique qui risque de causer la mort d'Internet dans la seconde (alors que ce n'est pas grave, on vous l'a dit plus tôt, surtout depuis le temps qu'on nous la promet)... Bon alors, c'est grave ou pas ? Parce que si c'est grave, alors on traite la production comme les autres, on colle des normes, des certifications obligatoires, des responsabilités civiles et pénales, etc. Si ce n'est pas grave, alors ce n'est pas grave. Et allez-donc y trouver un juste milieu...

Ce qui me fait penser à ça : it.slashdot.org/it/06/02/...

Une boîte se fait attaquer pour s'être fait voler une base de données concernant plus d'un demi million de personnes, et gagne son procès, malgré la preuve apportée que les mesures de sécurité mises en place n'avait jamais été éprouvées dans leur efficacité... On marche sur la tête, et les éditeurs auraient tort de ne pas en profiter...

115. Le jeudi 23 février 2006 à 20:08 par Jean-Frédéric Carter

@ #111, #113, #114
Entièrement d'accord avec vous...

116. Le jeudi 23 février 2006 à 21:24 par Souplounite

Vraiment, Eolas, vos trolls sont dans une forme époustouflante ! Le plus gros est très rieur et très actif, il a un poil brillant et lisse, une réthorique absconse mais pétillante et ne manque de références. C'est sans doute le mâle alpha. Ses congénères, quoique plus petits, sont tout de même véloces, bien inspirés et valent finalement le détour. Comment faites-vous donc pour les tenir dans une telle forme ? 115 commentaires en deux jours, c'est une très belle performance, trouve-je.

Je me suis lassé au commentaire #71 avant d'ajouter ce mot, ma touche personnelle et parfaitement vaine qui ira grossir un peu plus le nombre d'octets inutiles saturant la grande mémoire du web.

Par curiosité, Sid, que souhaitiez-vous exprimer en disant "exurcter" ? Extruder ? Eructer ? Je scrute, je srcute, je scutre, mais je ne trouve pas...

117. Le vendredi 24 février 2006 à 00:24 par Sid

@Souploutine : Éructer, mais le mot s'est perdu entre deux ou trois idées que j'avais en même temps, et les doigts se sont chargé de faire le reste...

118. Le vendredi 24 février 2006 à 00:24 par Tweakie

@sid:

Bah, a en croire les marketeux, c'est la loi de l'offre et de la demande qui explique que l'on privilegie l'ajout de fonctionnalites a l'utilite' douteuses et les icones qui flashent a la stabilite'. Et sur ce coup la, ils n'ont pas forcement toujours tort. D'ailleurs de ce point de vue l'inevitable comparaison avec l'industrie automobile est interessante : contrairement aux softs leur securite' et leur fiabilite' ne cesse d'augmenter, mais contrairement aux softs aussi elles n'offrent aucune fonctionnalite' supplementaire notable depuis des 10aines d'annees et leur mode de fonctionnement est toujours le meme. Essayez de vendre aujourd'hui un Word 2.0 hyper-fiable, personne n'en voudra.

119. Le vendredi 24 février 2006 à 09:16 par Sid

Sauf qu'en informatique, ça fait bien longtemps que le marché est régi par l'offre qu'on impose au consommateur. Par exemple, le fait que ton fournisseur de machines décide de ne plus offrir telle ou telle version d'un traitement de texte (décidément), version dont la compatibilité descendante sur son propre format de fichier n'est pas assurée (en particulier niveau mise en page, même en forçant la version précédente du format), implique souvent pour le consommateur une migration anticipée du parc existant vers les nouvelles versions pour assurer une cohérence documentaire, faute de pouvoir la garantir autrement. Évidemment, l'éditeur du logiciel est sympa, il a pensé à tout, il va vous faire un prix...

Bon j'arrête, j'ai les poils, les dents et les oreilles qui poussent, sans parler des ongles qui me font faire des fautes de frappe, d'autant qu'on s'éloigne du sujet...

Cependant (c'est hallucinant comme la trollite aigüe peut revenir rapidement), pour conclure, une idée qui me semble principale dans tout ça, c'est que le consommateur a, à mon sens, le droit d'être informé sur ce les produits qu'il achète et utilise. Et l'informatique n'y échappe pas. Or aujourd'hui, dans la mesure où ce consommateur n'a pas le droit d'aller chercher cette information lui-même, il n'existe pas non plus d'autorité capable de la lui fournir ou de le rassurer., comme c'est le cas dans l'industrie où les produits sont soumis à des règlementations fortes. Donc de deux choses l'une, soit on applique une règlementation qui permettent aux gens de pouvoir avoir un minimum confiance, soit on laisse les gens creuser par eux-même quand ils en sentent le besoin. Mais on ne peut pas décrier les deux en même temps (n'est-ce pas messieurs les éditeurs ?) à grands coups de "ouiiin, c'est dur, mais on vous jure, on fait ce qu'on peut, et surtout, ne venez pas vérifier". Et forcément, tant qu'on aura l'arrière train entre deux chaises, il y aura encore des cas comme Guillermito vs. Tegam, ce qui n'est dans l'intérêt de personne, comme l'a démontré cette affaire.

120. Le samedi 25 février 2006 à 08:28 par Love15

- sur le fait de se passer d'anti-virus (#103), pourquoi pas, mais ça rappelle furieusement certains catholiques qui disent que l'abstinence vaut mieux que les préservatifs ;-) (au fait : risque t-on la grippe aviaire en embrassant les pieds d'une statue de la Vierge Marie contaminée par des pigeons ?) Et n'est-ce pas un moyen de faire le radin en disant que Guillermito n'a pas besoin de se payer un nouvel anti-virus :-))))

- sur la relation éditeur de produits "buggés" - client qui remonte des problèmes, je trouve que tout est une question de bonne foi. Je suis éditeur et ma priorité est qu'une relation de confiance et de long terme s'installe. Ca permet les remontées d'anomalies (fréquentes, mais c'est aussi le cas des projets OpenSource, c'est effectivement lié entre autres au fait que nos produits évoluent en permanence et sont diffusés et utilisés dans des tas de contextes différents) et leur correction la plus rapide possible.

Il y a pas mal d'éditeurs partiellement de mauvaise foi, ce qui pousse des clients (ou pas) qui ont tendance à généraliser (du genre "politiciens, tous pourris", "juges, tous pourris", "policiers, tous pourris", "poissons, tous pourris"...) à prendre la communauté Open Source (qui pour moi est d'abord un beau projet de vie virtuelle avec les bons côtés du communisme sans les mauvais côtés) pour un moyen de régler leurs comptes avec les "méchants vendeurs". A chacun de voir la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, ce qui me déplairait serait que la France devienne un pays de vieux bougons qui s'acharnent à vider la bouteille, pendant que le reste du monde s'occupe de la remplir, mais c'est un autre sujet.

Mais il y a aussi (comme partout) quelques éditeurs ou SSII totalement "pourris", c'est-à-dire prêts à tout pour vendre, ou gagner de l'argent par d'autres moyens. Ne sachant plus trop ce qu'on ce qu'on a le droit de dire légalement à ce sujet, je me contenterais de dire que mon intime conviction, comme beaucoup ici je pense, est que c'est le cas sur ce dossier (si le Maître décèle un danger dans mes propos, merci de m'effacer).

Me sentant à plus d'un égard proche de Guillermito, je me permets de penser qu'il a eu à l'époque lui aussi une forme de "mauvaise foi" (mi-nihiliste, mi-militante), à l'évidence vénielle. Mais c'est bien tout le problème de la judiciarisation de la société, quand un pécheur amateur peu aguerri aux tribunaux se retrouve aux prises avec un pécheur professionnel qui prend l'initiative sur le plan judidiciaire, l'issue risque fort d'être fatale.

Merci donc à Maître Eolas de nous montrer par son engagement personnel qu'il ne faut pas dire "avocats, tous pourris" (idée qu'un petit séjour aux USA aurait pourtant tendance à promouvoir).

Mais la route semble longue pour que les moutons qui osent lever la tête et dévier de la route du troupeau ne se sentent pas sous la menace d'une attaque judiciaire quelconque. Les débats sur les brevets à l'échelle européenne sont à ce sujet cruciaux, et je suis heureux que l'engagement de Rocard sur ce sujet démontre que non, les politiciens ne sont pas non plus "tous pourris".

(suite juste après pour isoler l'essentiel)

121. Le samedi 25 février 2006 à 08:29 par Love15

En conclusion éminemment grandiloquente, faire avancer le monde de manière constructive est un combat magnifique, mais semé d'embûches. L'affaire Guillermito en est une de plus, nous nous devons :
- d'en tirer les leçons : un homme averti...
- de compter nos troupes : c'est rassurant de voir qu'on n'est pas tout seul à penser la même chose
- d'être constructifs et de ne pas se lamenter pour travailler à un futur meilleur, chacun avec ses moyens
- d'être solidaires concrètement avec Guillermito pour qu'il garde de cette affaire le bon souvenir de la solidarité des gentils qui a largement les moyens d'effacer les brûlures causées par plus de 5 ans au contact des méchants. Bref, aidons Guillermito à se payer PLUSIEURS anti-virus, parce qu'on n'est jamais assez bien protégés, et que je ne connais pas d'anti-virus aussi cher que celui dont il a besoin.

Love Bisounours.

122. Le lundi 27 février 2006 à 12:11 par Agagax

@Neville (Commentaire 68)(oui, c'est haut dans la page) :

Merci de votre information ; je ne savais pas qu'on ne pouvait pas demander à être généreux. Je suppose que cet article est "une bonne chose" dans certains contextes (non ironiquement dit).

Et merci à Eolas (commentaire 74) pour nous montrer comment "détourner" ;-D l'article en question.

Vu ma vacuité en matière de droit, je me permets de poser deux questions :

Première question :

Donc, si je comprends bien, cet article 40 dit qu'il est interdit de demander des fonds pour rembourser une amende. Cela s'applique-t-il UNIQUEMENT à celui qui a été condamné ou (et ?) EGALEMENT à tout autre tiers qui en ferait la demande ?

Deuxième question :

Il s'agit de la loi sur la presse. Cela signifie-t-il qu'il est interdit de le demander par voie de presse (et dans lequel j'inclue internet - à tort ? à raison ?) mais qu'oralement, mettons, dans la rue, cela reste possible ? Et par courrier postal ? Et par courriel ?

Merci.

Bonne journée.

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