Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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mardi 24 février 2009

Quand je vous dis que le droit et la morale…

…c'est deux choses différentes : démonstration par l'exemple.

Que s'est-il passé au juste ? Je n'en sais rien, je ne connais pas le dossier. Je vais donc faire des déductions, que j'accompagne en conséquence des plus vives réserves.

En principe, il n'y a pas de débat sur la procédure devant la cour d'assises. En matière de crime, il y a obligatoirement une instruction préalable, et c'est au cours de cette instruction que doivent être soulevées toutes les nullités, à peine de forclusion. Il y a deux délais couperets : le premier est de six mois à compter de l'acte frappé de nullité OU de la mise en examen si celle-ci est postérieure. Le second est l'ordonnance de mise en accusation, qui clôture l'instruction et saisit la cour d'assises, ou le cas échéant l'arrêt de la chambre de l'instruction qui la confirme. Elle purge toutes les nullités de l'instruction (art. 181 du CPP).

La raison avancée est que la cour d'assises est une juridiction lourde, qui suppose la réunion d'un jury populaire. Or déranger plusieurs dizaines de citoyens pour finalement constater qu'il n'y a rien à juger, c'est une perte de temps. Et qu'est-ce que les droits de la défense face à une perte de temps, je vous le demande ? Bref, les chicaneries de procédure n'ont pas leur place ici.

Il y a bien sûr des exceptions à ce principe.

Tout d'abord, il y a les actes postérieurs à la fin de l'instruction et antérieurs à la session d'assises. Ces actes doivent être soumis à la cour (composée seulement des trois magistrats professionnels pour les questions de procédure, dits incidents contentieux) dès que le jury de jugement est constitué, à peine là aussi de forclusion (article 305-1 du CPP). Enfin, il y a les propres actes de la cour d'assises. Curieusement, seule la cour est compétente pour juger de la nullité de ses propres actes (Crim. 26 mars 2003, bull. crim. n°79). Attendons une condamnation par la cour européenne des droits de l'homme pour qu'enfin le législateur s'avise de mettre fin à ce juge qui se juge lui-même, mais en attendant, c'est comme ça. Enfin, et c'est ce qui s'est passé ici, il y a les causes de nullité qui apparaissent au cours des débats. Dans ce cas, on ne peut opposer la forclusion, en vertu du principe qu'un délai ne peut courir contre qui ne peut agir (contra non valentem agere non currit præscriptio).

Et dans cette affaire, semble-t-il, les débats ont révélé que des actes d'enquête avaient été accomplis par un policier français alors même que la justice française n'était pas encore saisie et lui même étant territorialement incompétent pour ce faire, les faits s'étant produits à l'étranger, à Madagascar, et les actes d'enquête ayant eu lieu sur place. Accessoirement, le policier en question était l'amant d'une des parties civiles… Même dans une fiction de TF1, ils n'oseraient pas.

Or ces actes se situent au tout début de l'instruction. On peut supposer que toute la suite de l'instruction s'est appuyée sur ces constatations, et en découlait nécessairement, donc était également viciée par cette nullité initiale.

Dès que la défense, composée entre autres du redoutable Éric Dupond-Moretti, a découvert cela, elle a aussitôt soulevé la nullité qui venait de se révéler (concrètement : par le dépôt de conclusions écrites, même à la main, au besoin en demandant une suspension d'audience pour les rédiger). La nullité était criante et invincible, semble-t-il, puisque le parquet n'a pu que s'y ranger, d'après la dépêche.

Résultat : tout le dossier part à la poubelle. Les accusés sont immédiatement remis en liberté (alors que l'un d'entre eux avait avoué). Sous les yeux de la famille des cinq victimes.

Et maintenant ?

Difficile à dire, mais les choses se présentent fort bien pour les accusés libérés. S'agissant du procès en première instance, seul un appel est possible. Mais le parquet ne s'est pas opposé à la nullité, pourquoi ferait-il appel ? Bon, ça, ça peut s'arranger. Il suffit d'aller chanter sa complainte place Vendôme, et notre future députée européenne se fera un plaisir d'ordonner au parquet de se déjuger, en vertu de la jurisprudence “virginité lilloise”. Mais il faut le faire dans le délai de dix jours. En cas d'appel, les mêmes causes produisant les mêmes effets, je ne vois pas comment la cour pourrait estimer cette procédure valable, sauf à faire une application rigoureuse de la purge des nullités en l'appliquant même aux nullités inconnues. Dans ce cas, c'est une condamnation assurée par la cour européenne des droits de l'homme pour violation du droit au procès équitable.

Ah, et oui, les accusés peuvent demander à être indemnisés pour leur détention provisoire. À mon avis, la commission ne sera pas très généreuse, mais ils le peuvent.

Quand je vous dis que le droit et la morale…

Et pour ceux qui se posent la question, j'approuve totalement ce qu'a fait la défense, et je l'aurais fait moi-même sans hésiter. Laisser un de mes clients être condamné illégalement serait une trahison et une forfaiture. Bravo à ces confrères.

mercredi 11 février 2009

Le retour du mort vivant

Ce soir à 18h30, je me rendrai en rampant de mon lit de douleurs aux studios de France Culture pour participer à l'émission Du Grain À Moudre, sur le thème du traitement pénal de la contamination volontaire par le VIH.

Je serai entouré de Marjolaine Dégremont, présidente d'Act-Up Paris, co-signataire d'une tribune dans Le Monde exprimant sa préoccupation —je tâcherai de la rassurer—, Michaela Marzano, philosophe, chercheur au CNRS et auteur notamment du Dictionnaire du corps (PUF, 2007) et à paraître, le mois prochain, Visages de la peur aux PUF dans la collection qu'elle dirige "La Condition Humaine", et ma consœur Caroline Mécary, qui tient je crois une position hostile à la répression pénale de la contamination volontaire. Je suis impatient d'entendre ses arguments.

J'irai ensuite reprendre le cours normal de mes affres.

Le site de l'émission

mardi 10 février 2009

Agonie

Votre hôte est actuellement souffrant. Le blog est suspendu jusqu'à guérison ou avis de décès.

jeudi 29 janvier 2009

Merci de bien vouloir dire au parquet de faire appel de votre jugement

Je suis assez surpris du contenu d'une note du 22 janvier 2009 que le vice président du tribunal de grande instance de Paris (respect) vient d'adresser à ses collègues siégeant en correctionnelle. Je vous la livre tout de gob avant d'expliquer en quoi elle suscite une certaine réserve de ma part.


TRIBUNAL
DE GRANDE
INSTANCE
DE PARIS
Le premier vice-président
- - - -
Service pénal
CS/09/07
Paris, le 22 janvier 2009
Le Premier Vice-Président
chargé du service pénal

À

Mesdames et Messieurs les vice-présidents et juges
présidant des chambres correctionnelles


Le Procureur de la République a reçu pour consigne de faire appel de toutes les décisions pour lesquelles la peine plancher n'est pas prononcée lorsque les dispositions de la loi du 10 août 2007 sont applicables.

Le délai d'appel ne permettant pas au Procureur de la République d'avoir en cas de jugement rendu le jour même la décision motivée, il est important lors du prononcé de la peine de préciser s'il y a lieu, qu'il a été fait application des dérogations prévues par l'article 132-19-1 du CPP(sic), et de le mentionner sur le feuilleton d'audience.

En outre, le jugement doit impérativement contenir une motivation de ces dérogations.


Qu'est-ce qui me gêne dans ce courrier ?

Tout, sauf le dernier paragraphe, qui est juste un peu vexant pour ses collègues qui, depuis un an et demi qu'ils appliquent la loi sur les peines plancher, avaient sûrement remarqué qu'il fallait motiver la décision de ne pas les appliquer. Mais bon, rappeler la loi n'est jamais totalement inutile.

Car pour le reste, j'avoue que je tique.

Nous avons un magistrat du siège, un juge, donc, censé être impartial et indépendant, répondre favorablement à une requête du parquet, qui est partie, et partie demanderesse, à tous les dossiers que les chambres correctionnelles ont à juger. Premier problème, mais le plus léger. Je me demande simplement si le vice-président en charge du service pénal serait aussi réceptif aux demandes émanant de l'ordre des avocats.

Là où ça devient particulièrement problématique, c'est que par cette lettre complaisamment transmise, le parquet fait savoir qu'il fera systématiquement appel des jugements faisant application de l'article 132-19-1 du code pénal[1] (et non du CPP comme mentionné par erreur), disposition légale permettant au tribunal d'écarter l'application des peines planchers.

On peut prendre ça dans tous les sens, c'est une pression faite par une partie au procès sur le juge : si vous n'appliquez pas la peine plancher, je ferai appel. Automatiquement. C'est l'appel plancher.

C'est aussi une façon fort claire de dire au juge que bien que la loi lui permette d'écarter ces peines planchers, il a systématiquement tort de les écarter. Faut-il en déduire que le législateur a eu tort de prévoir cette possibilité ?

Donc le parquet fait pression sur les juges correctionnels, et le premier d'entre eux s'assure que tout les juges soient au courant.

Qu'il me soit permis de faire remarquer qu'à la place du vice-président chargé du service pénal, c'est au procureur que j'aurais écrit en lui faisant remarquer que l'exercice du droit d'appel et ses modalités ne regardaient que lui et ses substituts, et que le cela n'intéresse absolument pas le siège. Mais bon, c'est l'autre voie qui a été choisie.

Mais ce n'est pas tout.

La lettre demande en outre aux juges de faciliter le travail du parquet. Car le pauvre n'a que dix jours pour faire appel. Vous me direz que le prévenu aussi, mais lui a en général un avocat, alors que le parquet, jamais, ou alors un général.

Pour lui mâcher le travail, il faut bien marquer sur le feuilleton "application de l'article 132-19-1 CP" afin qu'il sache qu'il doit faire appel. Aux dernières nouvelles, il y a pourtant un procureur à l'audience qui note soigneusement toutes les décisions rendues, au besoin en demandant au tribunal de répéter. Ça ne demande pas un MBA pour voir qu'une peine plancher a été écartée : il suffit de savoir compter jusqu'à 5. Si un vol en réunion (peine encourue 5 ans) en récidive (peine encourue portée à 10 ans, plancher de deux ans) est punie d'un an de prison, un étant inférieur à deux, la peine plancher a été écartée, et le parquet sait qu'il doit faire appel. Le droit pénal n'est pas toujours bien compliqué. Faudra-t-il demander au président de sonner du cor en agitant un drapeau rouge, en plus ?

D'où la sensation que le but n'est pas exclusivement de faciliter le travail du parquet mais de s'assurer que le message de l'appel systématique est passé.

Et enfin, permettez-moi un peu d'ironie et de mauvaise foi.

Cette lettre révèle assurément une révolte des parquets contre le Garde des Sceaux, ce qui devrait alarmer la Chancellerie.

En effet, le Garde des Sceaux a déclaré devant la Conférence des Bâtonnier, je cite :

Toutes les réformes conduites depuis mai 2007 ont offert une place majeure aux droits de la défense.

Permettez-moi de prendre un premier exemple concret : la loi du 10 août 2007 sur la récidive.

Depuis son entrée en vigueur, cette loi a montré son utilité : plus de 10 000 condamnations à une peine plancher ont déjà été prononcées.

Ce dispositif laisse toute sa place à la défense : une fois sur deux, le juge écarte l'application de la peine minimale. C'est la preuve de l'efficacité de l'intervention de la défense.

Vous y lisez comme moi une approbation expresse de la part du Garde Sceaux du fait que l'application des peine planchers soit écartée une fois sur deux, ajoutant qu'elle y voit une illustration de sa politique visant à offrir une place majeure aux droits de la défense.

Dès lors, le fait que le parquet décide de faire systématiquement appel des décisions écartant les peines planchers ne peut que révéler une insubordination, que dis-je, une Jacquerie du parquet de Paris refusant la politique favorable aux droits de la défense du Garde des Sceaux. Je redoute donc que Jean-Claude Marin ne soit convoqué cette nuit par l'Inspection Général des Services Judiciaires pour rendre des comptes sur cette Haute Trahison.

Car je ne peux pas croire que des instructions émanant de la Chancellerie soient à l'origine de cette politique pénale. Je me refuse farouchement à croire que le Garde des Sceaux puisse vanter devant la Conférence des Bâtonniers l'application, disons modérée de sa loi sur les peines planchers et dans le même temps tout faire pour qu'elle soit plus durement appliquée.

On m'accuse de m'acharner contre elle, mais là, non : je ne puis un seul instant imaginer une telle duplicité de la part du Garde des Sceaux.

C'est donc forcément une mutinerie du parquet de Paris.

Soyez sans crainte, madame le Garde des Sceaux, je veillerai personnellement à ce que votre loi du 10 août 2007 soit le plus souvent possible écartée, dans le plus grand respect des droits de la défense et de l'indépendance des juges. Votre combat est le mien.

Notes

[1] Toutefois, la juridiction peut prononcer, par une décision spécialement motivée, une peine inférieure à ces seuils ou une peine autre que l'emprisonnement en considération des circonstances de l'infraction, de la personnalité de son auteur ou des garanties d'insertion ou de réinsertion présentées par celui-ci.

mardi 20 janvier 2009

La Justice, vue de l'intérieur

À voir absolument d'ici la fin de la semaine : le reportage que Capital a consacré, sur M6, à la justice. Un état des lieux impitoyable, et qui évite la facilité qui consisterait à imputer ce fonctionnement lamentable aux magistrats. Ce reportage rend bien compte de ce que je constate tous les jours, encore que Paris soit relativement chouchouté par rapport à la périphérie.

Voyez comment ils travaillent, voyez pourquoi je peste sans cesse sur le manque de moyens de la justice, et voyez pourquoi les années à venir ne sont pas rassurantes.

C'est votre justice, chers concitoyens. Au XXIe siècle. C'est le seul moyen légal de faire trancher vos différends, d'obtenir par la force le respect de vos droits ou la réparation des torts que vous avez subis. Ou qui peut un jour décider de vous envoyer jusqu'à dix ans en prison sur la base d'une enquête de personnalité bâclée et avec une défense qui aura eu moins d'une heure pour préparer le dossier. Voilà tout ce que l'État consent, et encore à contrecœur, à vous consacrer à cette fin.

Par effet de contraste, vous pourrez regarder avec profit comment les deux autres pouvoirs sont traités, ou plus exactement se traitent eux-même, avec le premier reportage sur les finances de l'exécutif, et le troisième sur une des assemblées parlementaires. Notons au passage que le ministre de la justice a obtenu une rallonge de ses frais de représentations (réceptions et buffets) qui incluent ses frais de maquillage ; mais il est vrai qu'elle, c'est l'exécutif.

Le sens des priorités, ça s'appelle.

Le reportage sur la justice commence à la 34e minute (et vingt secondes).

mercredi 14 janvier 2009

Le karaoké du mercredi : Le sermon de l'instruction

Par Maboul Carburod… Z, magistrat.


Pour la musique :


Découvrez Eddy Mitchell!



Nicolas a dit que l’instruction
sans accusatoire est un péché.

Cette nouvelle il me faut l'annoncer
à mon tribunal en pleine AG.

J'ai pris une dose de whisky
afin de préparer mon sermon
je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit
je me posais bien trop de questions.
Au petit matin Rachida m'est apparue
Et elle m'a donné la solution
Aussitôt vers le tribunal j'ai couru
parler à mes juges sur ce ton :

Mes biens chers frères, mes biens chères soeur,
reprenez avec moi tous en chœur :

{Refrain:}
Pas d’interrogatoire sans accusatoire
(interrogatoire, pas d’interrogatoire)
Ne faites pas d’interrogatoire
sans respecter le contradictoire
(interrogatoire, pas d’interrogatoire)
Maintenant l’inquisitoire est devenu péché mortel,
ne provoquez pas votre cour d’appel
Pas d’interrogatoire sans accusatoire.

Puis j'ai réclamé le silence,
afin d'observer les réactions,
sur certains visages de l'assistance
Se reflétait surtout l'indignation.
Quand aux autres visiblement obtus
voyant qu'ils n'avaient rien compris
il me demandèrent de faire à nouveau
le sermon du juge d’instruction

Ah, mes biens chers frères, mes biens chères soeurs
reprenez avec moi tous en chœur :

{au Refrain}

Maintenant tout est fait, tout est dit
mais mes collègues sont partis.
Rachida je reste seul dans ta maison,
J'en ai l'air mais le dire à quoi bon.
Si ta réforme m'a fait perdre l’affaire
J'irai tout droit, tout droit à Hazebrouck

Mais j’essayerai encore à l’audience de midi
le sermon du juge d’instruction.

jeudi 25 décembre 2008

On l'a échappé belle

Le terrorisme ne connaît pas le repos, et cette nuit, nous l'avons échappé belle :

Paris (Agence Blog Presse) - 25-12-2008 : Le ministre de l'intérieur Michèle Aliot-Marie a tenu une conférence de presse sur un incident majeur lié au terrorisme international. Cette nuit, a-t-elle révélé, un religieux radical turc est entré dans notre espace aérien et a laissé une quantité très importante de colis suspects dans nos foyers. Cette attaque, a révélé le ministre, a été planifiée pour coïncider avec l'anniversaire de la naissance d'un leader religieux radical révéré par les musulmans dans le monde entier, né dans les territoires occupés, dans la ville de Cisjordanie appelée Bethléem.

Cette nouvelle est à prendre avec le plus grand sérieux, a-t-elle continué, et la Sous-Direction Anti-terroriste (SDAT) est saisie de l'affaire. Le ministre a rappelé que le leader religieux dont cet attentat marque l'anniversaire est connu pour avoir reçu un fort soutien matériel de leaders politico-religieux Iraniens, déjà connus des services de police pour avoir introduit des matériaux non comestibles dans des denrées alimentaires. Le leader religieux dont l'attentat de cette nuit vise à commémorer la naissance est connu pour avoir causé de nombreux troubles en Palestine avant d'être arrêté par une coalition israëlo-italienne, condamné à mort et exécuté, conformément aux lois internationales a précisé le ministre. Des arrestations auront lieu d'ici les prochains journaux télévisés, a conclu le ministre, sans préciser quelles pistes seraient exploitées.

Le Président de la République a chargé le Garde des Sceaux de préparer un projet de loi afin d'adapter la procédure pénale aux nouvelles formes de terrorisme, qui permettrait de prolonger la garde à vue jusqu'à 2 ans, et de repousser l'entretien avec un avocat à l'issue de la première année. Les moyens nécessaires seront prélevés sur le budget du ministère du logement : « À quoi cela servirait-il, m'ame Chazal, a déclaré le président sur l'antenne de TF1, que les Français aient un logement si c'est pour que le premier terroriste turc venu puisse y déposer des colis suspects ? ». Cette annonce a provoqué la colère des associations pour le droit au logement qui ont fait observer que cette nuit, une SDF avait dû accoucher dans une étable.

Ouf. On a eu chaud.

Joyeux Noël à tous. Et si vous avez trouvé un de ces colis suspects, SURTOUT ne l'ouvrez pas et envoyez-le moi par Chronopost à mon domicile. La sécurité avant tout.

(D'après Thoreau)

mardi 2 décembre 2008

Je disconviens respectueusement

Notre Bâtonnier bien-aimé s'est fendu aujourd'hui d'un communiqué qui, chose rare, me laisse sans voix, ce qui ne m'empêche pas, je ne suis jamais à une prouesse près, de prendre la parole pour disconvenir respectueusement.

Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris a estimé mardi que la juge d'instruction, qui a délivré le mandat d'amener à l'encontre de l'ancien directeur de publication de Libération, Vittorio de Filippis, "aurait dû être suspendue". Cette magistrate du tribunal de grande instance de Paris "aurait dû être suspendue par le ministre de la Justice, à l'initiative du Conseil supérieur de la magistrature, en raison de la violence qu'elle s'est autorisée à l'égard d'un journaliste", écrit Christian Charrière-Bournazel dans un communiqué.

Tout d'abord, s'agissant d'un juge d'instruction, magistrat du siège, c'est le Conseil Supérieur de la Magistrature qui prend la décision de suspension, à l'initiative du ministre de la justice (art. 50 de l'ordonnance n°58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature). Know thy enemy.

Ensuite, cette décision suppose l'urgence. Monsieur de Filippis et son désormais célèbre slip ayant tous deux retrouvé la liberté quelques heures après cette interpellation qui, quoi qu'on en pense sur l'opportunité, était légale, il me paraît difficile d'invoquer une quelconque urgence, l'existence même d'une faute paraissant douteuse.

Qu'il me soit donc permis d'émettre une opinion dissidente et de me désolidariser expressément avec ce communiqué, que je trouve infondé, inopportun, et mâtiné d'un rien d'opportunisme, ce qui me déplaît attendu qu'il est un peu pris en mon nom. Au moins, on aura échappé au point Godwin.

Il regrette qu'"aucune haute autorité de la magistrature ni du Parlement ne (se soit) élevée pour condamner cette méthode digne de la Grèce des colonels ou de l'Espagne du franquisme".

Mais de justesse.

lundi 1 décembre 2008

Réflexions désabusées

Les droits de la défense ne progressent en France que de deux façons : sous le coup d'une condamnation de la Cour Européenne des Droits de l'Homme et quand on applique la loi dans toute sa rigueur à un homme politique ou à quelqu'un à qui ces derniers doivent complaire.

Ainsi, les dernières lois qui ont constitué des grands progrès (lois de janvier 1993 et juin 2000) doivent beaucoup aux mises en examen et parfois incarcérations de quelques hommes politiques liés aux scandales du financement des divers partis politiques français.

C'est triste, mais c'est ainsi, et cette fois ne sera pas une exception.

Prenant la parole en fin de journée lundi, le président de la République Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il comprenait "l'émoi" suscité par l'interpellation de Vittorio de Filippis et annoncé une mission chargée de réfléchir à "une procédure pénale plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes".

À Monsieur de Filippis, les droits de la défense reconnaissants. Vous n'aurez pas perdu votre matinée.

vendredi 28 novembre 2008

Aimez moi, c'est un ordre.

La Garde des Sceaux
Ministre de la Justice

Paris, le 24 NOV 2008

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice
À
Mesdames et Messieurs les Premiers Présidents des cours d’appel
et à
Mesdames et Messieurs les Procureurs Généraux près lesdites cours



OBJET : Mesures pour améliorer les conditions de travail des magistrats et des fonctionnaires.

L’amélioration des conditions de travail des magistrats et fonctionnaires constitue une priorité depuis ma nomination.

La sécurisation des bâtiments et l’informatisation attendues depuis de nombreuses années ont été réalisées depuis 18 mois.

En 2009, le budget immobilier pour les juridictions s’élèvera à 205 millions d’euros pour la construction de 17 palais de justice, de 23 réhabilitations lourdes ou extensions, de 148 opérations de mise aux normes de sécurité, sûreté ou accessibilité et plusieurs centaines de petits travaux. Cette politique d’amélioration des conditions de travail des magistrats et des fonctionnaires se poursuivra en 2010 et en 2011.

Je vous remercie de bien vouloir en informer les magistrats et fonctionnaires du ressort de votre Cour d’appel.

Je vous informerai personnellement des projets retenus au sein de votre cour d’appel dans les prochains jours.


Mention manuscrite : Bien à vous.

Signé : Rachida DATI


Ce texte n'est pas un gag. C'est une vraie lettre circulaire envoyée par le Garde des Sceaux. La preuve.

Outre le fait que les magistrats qui recevront cette lettre iront se faire dépister un éventuel Alzheimer car ils sont bien certains d'avoir vu des ordinateurs dans leur bureau depuis 10 ans au moins, il y a un problème certain de méthode.

Que le Garde des Sceaux souhaite apaiser un peu ses relations tendues avec les magistrats en les invitant à déjeûner, au besoin d'office, et en leur caressant l'hermine dans le sens du poil (ça fait ronronner Gascogne, d'ailleurs) c'est très bien. Ça a peu de chance d'être efficace, les magistrats ne s'apprivoisent pas comme ça, mais c'est un début.

Mais non. Elle ne peut s'empêcher de faire son autopromotion : « si vous ne m'aimez pas c'est que vous ne savez pas ce que je fais pour vous, bande d'ingrats »..

Ah, elle va me manquer…

lundi 17 novembre 2008

Devinette

Un homme dépressif assassine sa (probable) maîtresse, âgée de 43 ans et mère de deux enfants, avant de se suicider. Que fait l'assemblée nationale, celle là même qui a voté les peines planchers, la rétention de sûreté et le jugement des déments ?

Réponse : une minute de silence.

STRASBOURG (Reuters) - Le député UMP de Moselle Jean-Marie Demange s'est suicidé avec une arme à feu lundi matin à Thionville après avoir tué une amie, apprend-on de source judiciaire.

Agé de 65 ans, Jean-Marie Demange était l'ancien maire de Thionville, mandat qu'il avait perdu en mars.

Le drame, qui s'est déroulé en partie sur le balcon du domicile de la jeune femme, a eu pour témoins plusieurs habitants d'un immeuble voisin qui ont alerté la police vers 11h45, a dit à Reuters le procureur de Thionville, Jean-François Mailhes.

"Une dispute violente opposait Jean-Marie Demange à cette jeune femme de 43 ans", a-t-il précisé.

Après un échange de coups et un aller-retour à l'intérieur de la maison, le député a rejoint son amie sur le balcon et lui a tiré dans la tête avec un pistolet automatique. Il est ensuite rentré dans l'appartement où il s'est logé une balle dans la tête.

Les deux protagonistes étaient décédés à l'arrivée de la police.

La victime était divorcée et mère de deux enfants.(…)

Les députés ont observé lundi après-midi une minute de silence à l'ouverture de la séance à l'Assemblée en mémoire de leur collègue disparu.

Qu'on me comprenne bien. Le suicide est un drame terrible, mais tout ceux qui décident de partir ne se sentent pas obligés d'emmener quelqu'un avec eux pour le Grand Voyage, surtout si cette personne est mère de deux enfants. Et un meurtre est un meurtre, fût-il perpétré par un député.

Cette minute de silence de la part de la représentation nationale est obscène. Et de la part d'une majorité qui vote des textes répressifs comme d'autres avalent des petits fours, ce geste sonne comme l'hommage de l'hypocrise au crime.

La justice se refait une virginité

La cour d'appel de Douai a annulé l'annulation du mariage obtenu à la suite du mensonge de l'épouse sur sa virginité.

Las, je n'en sais pas plus pour le moment que le sens de la décision.

Si quelqu'un peut me procurer le texte de l'arrêt : eolas[at]maitre-eolas.fr.

Décidément, cela deux fois coup sur coup, après la rectification de l'erreur matérielle par la chambre de l'instruction de Paris, qu'une cour d'appel m'inflige un cruel camouflet. Ce n'est pas la première fois ; mais heureusement, la cour de cassation est là.

Commentaire de la décision, dès que possible.

vendredi 14 novembre 2008

Introducing : la mise en forme des commentaires.

À la demande répétée du peuple, j'ai ajouté la possibilité de mettre en forme les commentaires. Désormais, vous disposez de la possibilité de graisser, de mettre en italique, de souligner, de citer, d'insérer un lien, etc. N'oubliez pas le http:// dans l'adresse du lien, sinon ça ne marchera pas. Et n'hésitez pas à sauter des lignes.

La syntaxe utilisée est le wiki, ne vous étonnez pas qu'en cliquant, vous vous retrouviez avec des apostrophes, des plus et des tirets bas _ un peu partout : ce sont des balises. Elle n'apparaîtront pas une fois le commentaire validé. En cas de doute, n'hésitez pas à prévisualiser votre commentaire.

vendredi 31 octobre 2008

Mis en détention par un correcteur d'orthographe ?

J'apprends à l'instant que l'homme libéré à la suite d'une erreur de rédaction de la chambre de l'instruction de Paris a été remis en détention par icelle. Si quelqu'un peut me procurer une copie de la décision, je suis très curieux de savoir comment la cour motive son arrêt, et surtout ordonne le retour en détention alors que le juge d'instruction a, postérieurement à l'arrêt rectifié, pris une ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire qui à ma connaissance n'a pas été frappée d'appel.

La cour de cassation va être saisie par l'avocat de la défense, et on le comprend. S'agissant d'un pourvoi en matière de détention, elle doit statuer dans le délai de trois mois. On sera vite fixé.

Le communiqué triomphant de la Chancellerie est en cours de rédaction à l'Élysée.

mardi 28 octobre 2008

La vie du blog

Bonjour à tous.

L'exposition médiatique récente de ce blog entraîne une affluence telle que T-Rex, mon serveur dédié, fait une dépression. D'où de fréquentes erreurs 503 que vous avez subies, j'en suis désolé.

Typhon, mon hébergeur, a aussitôt mis ses esclaves meilleurs ingénieurs sur l'affaire, et nous allons passer au modèle T-Rex 2.0, élevé aux OGM et aux anabolisants. Une coupure d'une dizaine de minutes à plusieurs heures est à prévoir, loi de Murphy oblige, pendant la migration. Aucun commentaire ne devrait être maltraité au cours de cette opération. C'est des pros, chez Typhon. Ensuite tout devrait aller mieux côté stabilité et délai de réponse.

Pour ma part, je vais être un peu plus discret pendant quelques jours. Je viens de me prendre une claque judiciaire qui m'a laissée sonné, et j'en redoute une seconde dans les heures à venir ; et dans ces moments là, non seulement je ne suis pas drôle, mais en plus je peux être franchement désagréable. Je ne voudrais blesser personne et vous n'êtes pas là pour que je me passe les nerfs sur vous (sauf clems, qui est le bouffon officiel de ce blog). Si vous voulez comprendre, lisez ce billet.

Et je profère les pires malédictions sur les rejetons des lois Clément et Dati. Je vous laisse deviner ce que donne l'accouplement d'une loi scélérate et d'une loi imbécile. C'est pas beau à voir.

Quant à toi, à qui je pense sans cesse en ce moment, je ne t'abandonne pas, et je te sortirai de là le plus vite possible. Tiens bon et pense à ta fille, elle a besoin de toi.

vendredi 24 octobre 2008

Premier bilan

Je suis dépassé par le succès de mon initiative, et je suis ravi, on ne peut plus ravi, de cette libération de la parole des intervenants de la justice, magistrats en tête, mais aussi surveillants, CIP, experts, greffiers… Merci à tous ceux qui ont répondu à mon invitation. Je sais qu'eux même ont plutôt pris plaisir à l'exercice.

Mon blog a battu son record de fréquentation. La mariée de Lille peut aller se rhabiller. Mon site a enregistré plus de 53.000 visites (contre une moyenne de 30.000), dont au moins 23.000 visiteurs uniques (contre 15.000 d'habitude). Cela ne tient pas compte des lecteurs par flux RSS. Concrètement, c'est 33 Go de bande passante pour la seule journée d'hier.

Du coup, vous avez pu le constater, T-Rex, mon serveur dédié, a fait de l'hypoglycémie, d'où de fréquents Codes 503 qui vous ont accueilli. Typhon a fait face à un tsunami, mais ils travaillent d'arrache-pied pour que tout rentre dans l'ordre le plus vite possible. Qu'ils en soient remerciés, ça fait du bien d'être chez des pros de l'hébergement. Un peu de patience, ou revenez à trois heures du matin, c'est plus tranquille.

Je ne tiendrai pas mon silence annoncé jusqu'à dimanche : l'affaire de cette personne relâchée suite à une erreur de traitement de texte mérite un éclairage. Billet à venir dans la soirée ou demain. La justice est une machine qui ne s'arrête jamais…

Pour afficher tous les messages de la journée du 23 octobre, vous pouvez cliquer la catégorie "magistrats en colère" dans la colonne de droite.

La phrase du jour sera cette merveilleuse question d'une journaliste m'interviewant au téléphone : « Pouvez-vous me résumer, en une phrase, ce que disent les magistrats sur votre blog ? ». La presse, je l'aime aussi pour ça.

Et pour conclure, j'ai eu la démonstration la veille et le lendemain de cette journée que soit les magistrats ignorent effectivement mon identité, soit ils la connaissent mais ne me font aucun traitement de faveur. Et c'est très bien comme ça.

Je vous laisse, je dois faire appel.

samedi 4 octobre 2008

Message personnel

Joyeux anniversaire.

vendredi 3 octobre 2008

Relaxe du bâtonnier Hoarau dans l'affaire du MBA de Rachida Dati

Youpi !

Le tribunal correctionnel de Saint-Pierre-de-La-Réunion a jugé vendredi 3 octobre irrecevables les poursuites engagées contre un avocat du barreau de Saint-Pierre, le bâtonnier Georges-André Hoarau, pour diffamation envers la garde des Sceaux, Rachida Dati.

Et pourquoi ?

Dans son jugement, le tribunal a invoqué l'article 41 de la loi de 1881, qui affirme le principe de la liberté de parole des avocats, lors de leurs plaidoiries.

Le tribunal n'a pas estimé que les propos tenus étaient extérieurs à la cause jugée. Je m'en réjouis.

Et pour la question que tout le monde se posait :

Rachida Dati était à l'origine de la procédure pénale contre l'avocat, mais ne s'était pas constituée partie civile.

Il y a bien eu plainte préalable, qui était indispensable ici.

Une victoire pour la liberté d'expression et la liberté de parole de la défense. Espérons que le parquet de la Réunion ne va pas ajouter la honte au ridicule et faire appel.

lundi 29 septembre 2008

Bon ben alors, ça va bien ou pas ?

Rachida Dati, le 11 juin 2008 :

Depuis un an, nous avons lutté contre la récidive. C’était une attente des Français. Nicolas Sarkozy s’y était engagé. Nous avons mis en place des outils efficaces :

C’est d’abord, la loi sur les peines planchers. Elle a instauré un régime clair pour les récidivistes. Cette loi a déjà été appliquée : 9250 décisions rendues par les tribunaux, c’est la preuve que cette loi était nécessaire et attendue.

Propos pour lesquels il vous en souvient Rachida Dati avait écopé d'un prix Busiris en récidive.

Un commentateur disant être Guillaume Didier,porte-parole du Garde des Sceaux, avait répliqué que je commettais une erreur dans mes estimations, et que

Le taux d’application de 20 % avancé par Maître Eolas n’est donc pas exact, il dépasse les 50% comme le disait Madame Rachida Dati.

Dont acte, les peines planchers, c'est un grand succès.

Mais alors ?

Les photos de Rachida Dati en robe du soir à l'inauguration de la Biennale des antiquaires, l'autre semaine, n'ont pas été appréciées à l'Elysée. Les « amis » de la garde des Sceaux se sont empressés de faire savoir dans le Tout-Paris que le Président reprochait à sa ministre de ne pas s'occuper assez des peines planchers...

C'est un grand succès dont il faut s'occuper. Et relancer les groupies.

La ministre de la justice Rachida Dati a convoqué vendredi cinq procureurs généraux afin de leur faire savoir son mécontement.

Son mécontentement, vraiment ? Alors qu'en juin, elle était ravie ?

Elle s'inquiète en effet que le recours aux peines planchers soit le plus faible de France dans le ressort de leur Cour d'appel respective. Ces peines planchers sont réservées aux multirécidivistes majeurs ou bien mineurs de plus de 16 ans qui passent pour la troisième fois devant un juge.

Nope ; la deuxième fois suffit.

Rachida Dati invitera régulièrement les magistrats du Parquet à se justifier lorsque leurs résultats seront considérés comme préoccupants concernant tous les délits. Ainsi, de faibles condamnations pour violences conjugales vaudra au Procureur d'une juridiction donnée d'être convoquée Place Vendôme.

Et gare à vous si les époux de votre région sont plus respectueux de leur conjoint qu'ailleurs. Les anomalies statistiques seront considérées comme de la dissidence politique.

mercredi 24 septembre 2008

Ô Blogueurs Républicains…

Une petite annonce dans une journée chargée qui sera sans billet.

Ce soir, comme chaque dernier mercredi du mois se tient la République des Blogs, rencontre mensuelle et informelle de blogueurs et lecteurs de blogs à thématique politique, au sens large et donc noble, de tous bords du moment qu'ils sont ouverts au dialogue et raisonnablement assoiffés. De vraies superstars des blogs avec certificat d'authenticité décerné par Lieu-Commun seront là, comme l'élégant Jules de Dinersroom, que vous trouverez sans nul doute non loin du comptoir, surtout si vous êtes une jeune fille célibataire, Authueil, en train de titiller des blogueurs de gauche (désolé mesdemoiselles, il est marié), et bien d'autres. Si vous voulez mettre un visage sur un pseudo ou une main dans une figure, l'occasion est excellente.

Sans pouvoir affirmer que j'y serai, emploi du temps oblige, je relaie néanmoins l'information, l'initiateur de cette sympathique coutume, Versac, ayant appliqué à son blog le rituel de Seppuku.

Attention toutefois pour les habitués : la brasserie Le Pavillon Baltard, hôte habituel, est fermé pour travaux. C'est donc en face, chez mon confrère Maître Kanter, qu'aura lieu l'assemblée, comme ce fut le cas en juillet et en août.

C'est donc au 16 rue Coquillière dans le premier arrondissement, à la Taverne de Maître Kanter - Les Halles. Métro ligne 1, Louvre-Rivoli, ligne 4 et RER A, B et D Les Halles, bus lignes 67, 74 et 85 arrêt Louvre Coquillière stations, Vélib 1024 Louvre-Coq-Héron ou 1012 Bourse du Commerce, à partir de 19 heures, mais n'attendez pas la foule avant vingt heures.

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