Allons bon. Une rediffusion.
Je ne vais pas répéter ma présentation du drapeau néozélandais et de l’équipe des All Blacks. J’en ai déjà parlé ici.
La présence de la France en finale est, pour le moins inespérée. Je crois bien qu’on est la première équipe à y arriver en ayant essuyé deux défaites.
Je devrais être dans un état de surexcitation à cette perspective. Mais cette équipe n’a hélas pas réussi à m’enthousiasmer, sauf face à l’Angleterre. Cependant, elle est tellement déstabilisante qu’elle serait fichue de gagner. Bon, soyons clairs, toutes les augures sont favorables aux néo-zélandais. Cette équipe a été impressionnante et constantes, et même si elle a perdu de grands joueurs sur blessure, comme Carter, la relève a été à la hauteur, comme ce diable de Weepu comme buteur. Elle joue à domicile, avec une volonté de gagner comme sans doute jamais dans son histoire.
Sur le papier, il n’y aura pas de finale, et dès la mi temps, le XV de France sera enterré.
Maintenant, cette équipe est horripilante d’irrégularité, dans un sens comme dans l’autre. Les Blacks sont forts physiquement et techniquement, mais pas toujours moralement. Si on parvient à les faire douter, ils craquent. C’est ce qui s’est passé en 1999, où ils ont été comme tétanisés tandis que la France leur passait 33 points contre 7 en deuxième mi temps. Et c’est quand la France est le challenger, quand on ne l’attend pas, quand elel est décontractée qu’elle est capable de tout.
Je m’endormirai donc ce soir avec une petite flamme au fond de la nuit. Un miracle peut arriver demain. C’est peu probable, mais nul ne peut dire que c’est impossible. Et la violence de la presse néozélandaise montre bien que les Kiwis en ont terriblement conscience.
Alors on oublie les regrets, les déceptions, le petit jeu à l’anglaise.
Demain, un seul mot d’ordre.