Je viens d’apprendre la nouvelle de la mort de Catherine Giudicelli, juge d’instruction à Paris, renversée aujourd’hui alors qu’elle circulait à vélo.
Cette nouvelle me bouleverse au-delà des mots car je connaissais professionnellement cette magistrate, et c’est peu dire que je l’appréciais.
Elle a été longtemps juge d’instruction à Créteil, et c’est là que je l’ai connue. À son professionnalisme unanimement reconnu s’ajoutait une véritable gentillesse, doublé d’un sens de l’humour extraordinaire (Je l’ai vu faire le pitre sur scène lors d’une revue de l’UJA de Créteil). Être à son contact m’a tant appris.
Elle était la présidente de l’association des magistrats instructeurs, et s’est à plusieurs reprises exprimée sur la question de la suppression du juge d’instruction. La voici au micro de Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1 le 7 janvier dernier.
Mise à jour : Voici un autre entretien avec Catherine Giudicelli, dans son cabinet, en mars dernier.
Et voici un article d’elle publié sur le blog Dalloz : l’instruction idéale selon Catherine Giudicelli.
Ce soir, je suis anéanti. Toutes mes pensées vont à ses proches, mais aussi à ses collègues et aux greffiers et greffière de l’instruction à Paris (tout particulièrement sa greffière). On ne travaille pas au quotidien avec une personne aussi extraordinaire sans en être soi-même changé en mieux. Elle laisse un vide vertigineux.
Punaise, c’est la première fois qu’un juge d’instruction me fait pleurer.