Ce soir à 21 heures, le XV de France affrontera donc l'équipe d'Argentine, appelée les Pumas.
La drapeau argentin est composé de trois bandes de même hauteur, bleu ciel (RGB 156, 196, 226), blanc et bleu ciel.
La bande centrale est frappée d'un soleil à visage humain, entouré de 16 rayons droits alternés avec 16 rayons ondulés. Il s'agit du Sol de Mayo (Soleil de Mai), inspiré du dieu Inca du soleil, Inti. Il figurait sur la première pièce de monnaie argentine frappée en 1813, qui valait un dollar espagnol soit 8 escudos.
Le drapeau argentin était initialement uniquement bleu et blanc. Il est dû à un héros de la guerre d'indépendance argentine (1813-1818), le général Manuel José Joaquín del Corazón de Jesús Belgrano, ou breviatis causa Manuel Belgrano (1770-1820). Selon la légende, à la bataille de Rosario, il remarqua que les troupes espagnoles et argentines combattaient sous les mêmes couleurs : le sang et or, couleurs de l'USAP de l'Espagne. Pour éviter toute confusion, il créa alors un drapeau inspiré des couleurs que les criollos utilisèrent durant la révolution de Mai 1810. Les criollos (prononcer crioyos), qui sont des natifs d'Amérique du Sud mais de sang européen, profitèrent de la vacance du pouvoir en Espagne dû à l'invasion napoléonnienne, pour se révolter, ce qui aboutit à ce que la première Junte prenne le pouvoir à Buenos Aires (prononcer Bouénosse Aïe-rès, et non bouénozaire, par pitié), ce qui fut le point de départ de l'indépendance argentine. D'autres versions disent que Belgrano prit tout simplement les couleurs des Bourbons au pouvoir en Espagne : l'azur et le blanc, puisque des sources historiques indiquent que les criollos avaient pour drapeau le drapeau rouge.
Ce drapeau fut hissé à Buenos Aires sur l'Eglise Saint Nicolas de Bari, à l'endroit où se dresse aujourd'hui l'Obélisque de Buenos Aires, Place de la République.
Il fut adopté comme drapeau national à l'indépendance le 9 juillet 1816.
Le Sol de Mayo fut ajouté le 25 février 1818. En 1938 fut instauré un Jour du Drapeau, Dia de la Bandera, le 20 juin, anniversaire de la mort de Belgrano. En 1958 fut édifié un mémorial du drapeau, où ont lieu les cérémonies officielles du 20 juin.
Le drapeau argentin a inspiré le drapeau du Guatemala, du Honduras, d'El Salvador, et du Nicaragua, ces pays ayant appartenu à l'Ephémère Confédération des Provinces d'Amérique Centrale (1823-1838). Le Costa Rica en faisait également partie mais a abandonné ces couleurs.
L'équipe argentine joue dans un maillot aux couleurs du drapeau, et s'appelle les Pumas, car l'écusson de l'UAR, l'Union Argentine de Rugby, porte comme symbole... un jaguar. C'est un journaliste qui les a ainsi baptisé par erreur, s'y connaissant peu en zoologie féline américaine, lors de leur tournée en Afrique du Sud en 1965. Le jaguar est tacheté, et pas le puma.
Mais si l'UAR n'a pas changé de symbole, les argentins ont gardé ce surnom.
Enfin, attention : soyez concentré ce soir. Si on vous parle d'Augustin Pichot, c'est le capitaine argentin. Si on vous parle de Raphaël Ibañez, c'est le capitaine français.
Quand je vous dis que le rugby est un sport compliqué, parfois.
Un salut amical à Patrick, du blog Argentine au jour le jour, que je sais être un lecteur régulier de ces lignes depuis Buenos Aires.
Ha, et puis bien sûr...
ALLEZ LES BLEUS ! ! !
(Images Wikipedia)