Alors que tout le monde n'a d'yeux que pour l'avenir, il est bon parfois de regarder en arrière et de revenir sur les débats qui ont eu lieu il y a quelques mois.
Souvenez vous des critiques adressées au système des 500 signatures, anti-démocratique, et qui empêcherait les candidats non issus d'un parti d'accéder à la candidature, outre la controverse sur la publication des noms des parrains qui serait de nature à dissuader les présentations.
Et bien, qu'est ce que les faits nous ont appris ?
Tout d'abord, que malgré un appel à la discipline des partis à l'attention de leurs élus, douze candidats ont pu réunir les 500 parrainages, y compris monsieur Le Pen, qui n'a même pas eu à utiliser sa faculté de se présenter lui même en tant que parlementaire européen.
Que les huit candidats arrivés derniers totalisent 13,64% des suffrages. Chacun de ces candidats touchant 153.000 euros de l'Etat pour leurs frais de campagne, outre les dépenses prises en charge directement ou remboursées hors forfait (la réalisation des horribles clips de la campagne officielle, l'impression des bulletins de vote, des affiches et professions de foi), on peut légitimement s'interroger sur la nécessité pour la démocratie de telles dépenses à la charge du contribuable, surtout à l'égard de candidats obtenant moins de 500.000 voix, voire 124.000 pour Monsieur Gérard Schivardi (soit 1,23 euros par voix obtenue).
Une proposition de réformes parmi d'autres [Mise à jour : que je ne soutiens pas du tout, je me contente de rappeler son existence. Elle venait d'Olivier Besanceont je crois.] était de substituer aux présentations un parrainage civique d'un million d'électeurs. En supposant que tout ceux présentant un candidat votent pour lui, un seul de ces petits candidats a atteint un million de suffrages, Monsieur Olivier Besancenot, avec 1.498.780 voix (4,08%). Le suivant étant Monsieur Philippe de Villiers, avec 818.645 voix (2,23%). Bref, cette réforme aurait réduit à cinq le nombre des candidats, alors qu'elle visait à faciliter l'accès à la candidature.
De plus, la publication de la liste des parrains a eu lieu au journal officiel du 25 mars 2007 dans une indifférence totale, qui contraste avec l'émotion de certains candidats qui voyaient là une manoeuvre visant à leur barrer l'accès à l'élection.
Enfin, leçon la plus importante, quand on dit que j'écris n'importe quoi sur mon blog, on se prend une taule aux élections et on risque la taule après les élections.
Pour 2012, à bon entendeur...