Bystander, juge de son état, exerçant ses fonctions à Londres, a laissé un commentaire sous un vieux billet qui mérite une bien meilleure place.
Le voici, après quelques corrections de pure forme :
Je voudrais remercier mes amis Francais pour leurs sentiments après les attaques survenues à Londres aujourd'hui.
La Démocratie et la civilisation ne vont pas se soumettre au terrorisme. Les terroristes n'ont pas le pouvoir de tuer 60 millions de Britanniques ou de Francais.
Let us stand together! (En anglais dans le texte)
J'ai été surpris et flatté de cette attention. J'ai écrit à mes amis et clients Londoniens aujourd'hui, pour m'assurer que les premiers allaient bien et que les seconds étaient toujours en état de payer leur facture, et je suis confus de ne pas avoir pensé à Bystander.
Je n'ai pas eu l'humeur de faire un billet aujourd'hui, bouleversé que j'étais par ces images, autant que je l'étais un 11 mars pas si lointain. Dire qu'hier encore, j'étais amer parce que les Anglais avaient obtenu les J.O. Faut-il donc de telles tragédies pour réaliser à quel point ce qui est le plus important n'est pas définitivement acquis et que les mots démocratie et liberté sont encore considérés comme obscènes par une frange haïssable, oui, haïssable de l'humanité.
Aujourd'hui, j'étais Londonien.
Cher Bystander, je suis de tout coeur avec vous et vos compatriotes. Et merci de vos paroles.
I was surprised and flattered by this attention. I wrote to my friends and clients in London today, to be sure that the first were in good health and the seconds were still able to pay their bill, and I am confused I didn't think to write Bystander.
I wasn't in the mood to write a post today, upset as I was by these images, as much as I was on a not-so-ancient March 11th. Thinking that only yesterday, I was bitter because the English had got the Olympics... Do we need such tragedies to realize how much what we consider the most important is not definitively granted to us, and that the words democracy and liberty are still considered as obscenes by an odious, yes, odious, part of mankind.
Today, I was Londoner.
Dear Bystander, I am with all my heart beside you and your fellow countrymen. And thank for what you said.
I was not angry (...)
Until this instant. Take a trumpet, herald;
Ride thou unto the horsemen on yon hill:
If they will fight with us, bid them come down,
Or void the field; they do offend our sight:
If they'll do neither, we will come to them,
And make them skirr away, as swift as stones
Enforced from the old Assyrian slings:
Besides, we'll cut the throats of those we have,
And not a man of them that we shall take
Shall taste our mercy. Go and tell them so.
William Shakespeare
Henry V
IV, 7.