A l'occasion de la commémoration du soixantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, l'Ordre a organisé une cérémonie à la mémoire de ceux de nos confrères qui ont été déportés, en raison entre autres de la soumission de l'Ordre des avocats de Paris aux autorités de l'époque.
C'est un point qu'il est bon de rappeler, et qui me fait rougir de honte quand je vois au dessus de la porte de la biliothèque des avocats la citation décernée à l'ordre des avocats "qui a bien mérité de la patrie", alors que le Conseil n'a pas hésité à radier les avocats juifs réputés non français en application des lois de Vichy (à savoir naturalisés après le 20 août 1927 ou ayant quitté le territoire entre le 10 mai et le 30 juin 1940) en 1941, et a respecté le numerus clausus qui limitait à 2% le nombre de membres juifs d'un barreau.