Après l’Iran, continuons notre tour du monde des merveilleuses décisions de justice.
Ma Weihua est une Chinoise qui a été arrêtée en janvier 2004 en possession de 1,75 kg d’héroïne.
En Chine, la possession d’une telle quantité de drogue est passible de la peine de mort.
Seulement voilà, lors d’un examen médical de routine à la prison, les médecins ont découvert qu’elle était enceinte de 7 semaines.
Or la loi chinoise prévoit qu’une femme mineure ou enceinte ne peut être condamnée à mort.
D’ailleurs, lors de sa plaidoirie, son avocat a plaidé une peine moindre que la peine de mort en soulevant son état de grossesse, le fait qu’elle a montré du remord, qu’elle n’avait pas d’antécédents judiciaires et que son acte n’a pas causé de trouble grave à la société. Le seul argument juridique susceptible de faire obstacle à l’exécution était le premier : l’état de grossesse.
Et que pensez vous qu’il arriva ?
Bien que Ma Weihuan ait déclaré vouloir porter l’enfant jusqu’au bout, les officiers de police de la brigade des stupéfiants de Chengguan, en charge du dossier, ont signé une demande d’avortement « en son nom ».
Vu le comportement « non coopératif » de la patiente, l’opération a dû se dérouler sous anesthésie générale.
Maintenant que cet obstacle juridique a été levé, le verdict est attendu dans les tous prochains jours.
Source Amnesty International.
En Chine, la peine de mort est par exécution publique d’une balle dans la tête, la balle étant ensuite facturée à la famille.
Mise à jour : Ma Weihua a été rejugée en novembre 2004 et sa condamnation a été commuée en prison à vie. La mobilisation internationale semble avoir joué un rôle;