Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Nouveau prix Busiris pour Rachida Dati

L’Académie Busiris, siégeant en formation plénière, et après en avoir délibéré conformément à ses statuts a décerné, au premier tour de scrutin et à l’unanimité, son huitième prix Busiris à madame Rachida Dati, dépitée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris, ci-devant Garde des Sceaux. Les Académiciens debouts saluent l’exploit consistant à repousser plus loin les frontières de l’audace médiatique et de l’irrespect élémentaire du droit, doublé de celui d’en récolter un nouveau avant même que son successeur à la Chancellerie n’ait glané son premier.

Voici tout d’abord les propos primés, captés pour l’histoire par les caméras de l’émission de France 2 “13:15 dimanche”. Ils portent sur la fameux lapsus présidentiel : « Des juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être renvoyés devant le tribunal ». Rappelons que conformément aux statuts de l’Académie, le président de la République en exercice jouit d’une immunité au prix Busiris jusqu’à un mois après la cessation de ses fonctions, en vertu de l’article 67 de la Constitution.


Reprenons le verbatim.

Il y a eu une enquête par des juges indépendants. Ce sont des juges indépendants qui ont fait une enquête.

On sent le Busiris approcher : il baille et s’étire. 

On se demande pourquoi cette répétition en changeant juste l’ordre des mots pour insister sur un pléonasme : des juges indépendants. N’est-ce pas consubstantiel à un juge d’être indépendant ? Ou alors, il y aurait des juges dépendants en France, que le pouvoir aurait volontairement tenu à distance de ce dossier pour montrer sa probité ? Curieuse insistance. Je suppose pour ma part que le fait que l’un des juges d’instruction de cette affaire ait bénéficié d’une promotion à l’issue de cette instruction, dont le décret a été signé par une partie civile à l’instruction, partie civile qui a repoussé in extremis de quelques jours cette promotion pour lui permettre de signer l’ordonnance de renvoi devant le tribunal est une preuve de cette indépendance que l’on ne proclame jamais tant qu’au moment de la piétiner. 

L’enquête est terminée, l’instruction est terminée, que décident les juges ? C’est de renvoyer cette affaire devant le tribunal correctionnel. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il existe des charges suffisantes pour dire qu’il y a des coupables dans cette affaire. 

Ah ? Le Busiris se recouche et semble fermer les yeux. Fausse alerte ? En effet, rien à redire à cette phrase. Quand un juge d’instruction estime avoir terminé son travail d’enquête, il ouvre la phase dite de règlement de l’instruction. Chaque partie est amenée à donner son avis, c’est obligatoire pour le parquet, facultatif pour les autres parties, puis le juge rend une ordonnance de règlement qui peut être un non lieu à suivre (il n’y a rien à juger, art. 177 du CPP), de renvoi devant le tribunal correctionnel (il existe des charges suffisantes contre tel mis en examen d’avoir commis un délit, art. 179 du CPP) ou de mise en accusation devant la cour d’assises (il existe des charges suffisantes contre tel mis en examen d’avoir commis un crime, art. 181 du CPP). Il peut aussi renvoyer devant le tribunal de police ou la juridiction de proximité si c’est une contravention (art. 178 du CPP)

Mais ce n’était qu’une ruse : en fait le Busiris bondit soudainement, toutes griffes dehors.

Et donc les coupables sont forcément renvoyés devant le tribunal correctionnel parce qu’il existe des charges suffisantes. [Le président de la République] n’a rien dit de plus ni de moins. Des juges considèrent en toute indépendance qu’il y a des charges. Et donc s’il y a des charges, il y a des auteurs.

Notez encore une fois la méthode consistant à redire à peu près la même chose en changeant l’ordre des mots pour faire comme si la deuxième phrase démontrait la justesse de la première. L’aberrance consiste à dire que les coupables sont forcément renvoyés devant le tribunal correctionnel, qu’ils se trouvent nécessairement parmi les prévenus. 

Cela n’a pas échappé à Laurent Delahousse qui objecte à juste titre : 

Il y a parfois des procès où les coupables ne sont pas obligatoirement dans le box des prévenus.

Réponse magnifique de rachida Dati : 

Il [le président de la République] n’a pas dit “dans le box des prévenus”. 

C’est vrai, mais il ne pensait pas non plus à la salle des témoins.

Il a dit “la justice renvoie devant le tribunal pour que les coupables puissent être condamnés. Mais s’il y a des charges, il y a des coupables, sinon la justice aurait dit “il n’y a pas assez de charges, ou il n’y a pas de coupable, ou il n’y a pas d’auteur : il n’y a pas d’audience”. 

Et le Busiris se repaît du droit déchiqueté en lambeau.

Le critère légal du renvoi devant le tribunal est qu’il existe contre tel mis en examen (il est impératif que la personne concernée ait été préalablement mise en examen dans les formes) des charges suffisantes d’avoir commis tel délit ou tel crime. Cela ne préjuge en rien de la culpabilité, j’ai obtenu assez de relaxes après instruction pour le savoir.

Quelques exemples simples pour vous faire comprendre. 

Plusieurs personnes sont soupçonnées d’avoir commis le même délit (au hasard : une dénonciation calomnieuse sur la base de listings falsifiées ; toute ressemblance avec des faits réels blah blah blah). Chacune d’entre elles accuse les autres en affirmant n’y être pour rien. L’instruction ne permet pas de savoir lequel est à l’origine de la dénonciation mais établit que chacun savait que les listings étaient faux. Il existe contre chacun des charges suffisantes d’avoir commis le délit pour aller s’en expliquer devant le tribunal. Ces charges sont : la connaissance de la fausseté du listing ET les témoignages accusateurs des autres mis en cause. Cela ne veut pas dire que tous sont coupables (on est même dans l’exemple certain du contraire) ni même que c’est l’un d’entre eux qui est coupable. Peut être est-ce un autre larron auquel personne n’a pensé, nos mis en examens étant trop enthousiastes à s’accuser mutuellement. Ou peut être que cet autre larron, lui, ignorait que les listings étaient faux et les a transmis de bonne foi à la police, puis, découvrant sa bévue, préfère se taire en raison d’une violente allergie aux crocs de boucher. Auquel cas, tous les prévenus sont innocents.  

Et même dans l’hypothèse où un des prévenus est le coupable, mais que chacun s’en tenant à sa version, le tribunal ne parvient pas à y voir plus clair, on devra alors aboutir à une relaxe générale au bénéfice du doute. 

Un autre exemple : une jeune fille accuse un cinéaste franco-moldave de l’avoir violée quand elle avait treize ans. Le cinéaste nie. Les faits sont anciens, donc aucune expertise médicale n’a pu être faite pour constater des lésions confirmant le viol. Mais une expertise déclare que la victime est crédible dans ses propos, que son traumatisme semble réel. D’interrogatoires en confrontations, sa version ne varie pas, tandis que les propos du cinéaste sur la soirée s’embrouillent, qu’il reconnaît être attirée par les très jeunes filles mais précise qu’il entend par là “de son âge ou ayant cinq ans de moins, à condition qu’elles pratiquent la boxe”. Le juge d’instruction estime qu’il y a des charges suffisantes. Mais devant la cour, la victime s’effondre : elle a tout inventé pour qu’on s’intéresse à elle. On a eu une ordonnance de mise en accusation alors qu’il n’y avait pas de faits, pas de coupable, ni d’auteur (ces deux derniers termes étant rigoureusement synonymes).

Pour ceux qui pensaient que les politiques avaient, eux, tiré les leçons de l’affaire d’Outreau, dans laquelle il n’y avait ni faits ni coupables, les voici fixés. Et Mme Dati a été magistrate. 

C’est là qu’on voit l’intérêt du mot indépendant accolé frénétiquement au mot juge : cela signifie “si les choses tournent mal, ce sera de sa seule faute”.

Commentaires

1. Le samedi 10 octobre 2009 à 13:54 par marc

clap clap clap clap!!:-)

2. Le samedi 10 octobre 2009 à 13:58 par Drina

Le U et le I sont des touches vraiment trop proches ! La confusion est si facile…

3. Le samedi 10 octobre 2009 à 13:59 par Woody

« dépitée européenne » ??

LOL

4. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:00 par Longjohn

Je crois, Maître, que vous avez tout résumé dans cette phase ô combien savoureuse: “Rappelons que conformément aux statuts de l’Académie, le président de la République en exercice jouit d’une immunité au prix Busiris jusqu’à un mois après la cessation de ses fonctions, en vertu de l’article 67 de la Constitution.” Car nous sommes d’accord: un seul être donne vie et anime cette gigantesque fresque presque dantesque (et dentesque avec la dame Rachida…) composée de grotesque et de sordide: notre leader maxi-maux.
Quelle verve par ailleurs !.. Un bon moment passé en votre (mystérieuse et anonyme) présence. Un autre l’autre jour sur Arrêt-sur-image.

5. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:01 par Hervé

Mon cher Eolas, vous avez mis du temps :-)

Même moi, un Mékeskidi pure souche, me suis étranglé durant mon repas, quand j’ai entendu Sakozy parler de “coupables”. Et je ne décrirai pas mon sentiment lorsque j’ai entendu Mme Dati à ce sujet.

Enfin, mieux vaut tard que jamais, n’est ce pas? Ou est-ce que ce Busiris grand cru classé
avait besoin de vieillir un peu pour que l’on puisse en apprécier tous les arômes?

6. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:08 par 20100

On ne peut que rester ébahi devant tant d’excellence !

On aurait pu penser que la cessation de ses fonctions gouvernementales aurait rendu la chose moins facile.

Elle continue néanmoins à enfiler les Prix Busiris comme des perles !

Chapeau bas !

7. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:24 par JS

Jean Sarkozy vient de s’exprimer: “je n’aurais pas mieux dit” #jeansarkozypartout

8. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:31 par YR

Pas de photo légendée de la coupable ?

9. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:35 par Olivier Béru

Sans parler de la médiocrité de ces propos ou de ceux de Nicolas S., ce qui m’épate dans cette affaire est l’incapacité absolue qu’ont les politiques de dire un simple “oups, désolé, ma langue a fourché après une heure d’interview, j’ai dit coupable au lieu de prévenu, bien évidemment. Mes excuses aux prévenus pour ce lapsus.”

Mais non, impossible. On est en monarchie, que dis-je, en papa(o)uté, et le monarque de droit divin est infaillible, bien entendu. Ce n’est pas comme dans ce pays arriéré où un président noir dit “oups, désolé, j’ai foiré”.

Des fois qu’on croirait que nous serions gouvernés par un simple homme, avec ses faiblesses…

Alors du coup, on a le ban et l’arrière ban de la Cour, qui vient défendre Naboléon, et justifier ses propos avec des arguments que seuls des handicapés mentaux lobotomisés pourraient avaler…

C’est amusant, car bien que combattant sa politique, j’accorde bien volontiers à not’ président le droit de faire un lapsus - on n’est pas (encore ?) en régime fasciste…

Cela en dit très long sur la démocratie, et le degré zéro d’honnêteté dans la parole politique, passée depuis longtemps sous les fourches caudines de la com’…

“Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire.” George Orwell

10. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:38 par ophise

8ème prix Busiris pour la même… Il y a un moment où l’on ne peut plus parler de hasard…
Bravo l’Académie !

11. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:39 par Caïus

Comme dirait les Canard “le mur du çon” est pulvérisé à Mach 3…

Mais ôtez-moi d’un doute : elle serait vraiment titulaire d’au moins un maîtrise (sic) de droit et elle serait vraiment ancienne élève de l’ENM et magistrate ?

12. Le samedi 10 octobre 2009 à 14:48 par Wyrm

J’avais déjà sauté au plafond en entendant les mots du Président, et pourtant je ne suis pas juriste. (Je me rapproche plus du mekeskidi moyen). J’avais trouvé dommage que l’académie Busiris ne puisse primer ses propos, mais grâce à notre ancienne Garde des Sceaux, l’honneur est sauf. A défaut d’accorder le prix au Président, les propos eux-mêmes sont primés!

Surtout que, pour une fois, je pouvais me passer des petits exemples finaux pour y voir clair dans l’erreur des termes choisis. Il suffisait juste d’éviter le terme “coupable”. C’était si peu de choses…

13. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:00 par jean philippe

Rappelons que conformément aux statuts de l’Académie, le président de la République en exercice jouit d’une immunité au prix Busiris jusqu’à un mois après la cessation de ses fonctions, en vertu de l’article 67 de la Constitution.

J’espère que le délai de prescription est seulement suspendu et que l’académie pourra le juger à la fin de son mandat…

14. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:10 par Kemmei

Impressionnante capacité à dire n’importe quoi… Comme d’habitude, le prix ne semble pas volé.

15. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:13 par Oxymore

Pour en rajouter sur les épaules de M’sieur Sarkosy, lu sur le site d’un certain Eolas, citant le programme du - à l’époque - candidat:
“9.Renforcer la présomption d’innocence en adoptant un code de déontologie des médias dont le respect sera assuré par une autorité administrative indépendante”
Mais peut-être que la déontologie des uns doit palier celle des autres?…

16. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:33 par anita

Au bout de 10 prix Busiris, on a quoi?
Je propose un coussin de fakir , histoire de bien asseoir sa magistrature.

17. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:34 par François-Noël

en fait Madame DATI revendique un emploi permanent auprès de cette Académie, en quelque sorte un retour d’exil après 100 jous !

18. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:39 par chris

“Les feuilles mortes se ramassent à la pelle”… Tressons les couronnes.

19. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:49 par villiv

C’est dur pour les autres impétrants : la barre est de plus en plus haute

mais où s’arrêtera-t-elle ??

20. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:52 par lordphoenix

Si elle continue à les accumuler ainsi maître il va vous falloir créer un prix spécial «Pour l’ensemble de son œuvre» rien que pour elle. Un busiris d’or peut-être.
Ou dans l’autre sens donner son nom à un prix spécial du jury si un jours d’autres arrivent à faire aussi bien qu’elle.

21. Le samedi 10 octobre 2009 à 15:56 par courbet

Oui, je pense que l’académie Busiris se montre clémente dans sa décision en ne développant pas plus la question des “juges indépendants” (je comprends “juges d’instructions”) que défend Mme Dati, pour mettre en avant l’impartialité de la justice dans cette affaire, alors même qu’elle a initié la réforme de suppression desdits “juges indépendants”. En matière de propos teintés de mauvaise foi, on est là situé à un niveau très haut, que seuls peuvent atteindre des personnalités plusieurs fois primées au Busiris, sans nul doute. A moins qu’elle clame son souhait d’une justice moins impartiale que celle qui a prévalue dans cette affaire ? Mais là, cela sera quand même compliqué d’y parvenir avec toute la bonne volonté du monde.

22. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:10 par Schmorgluck

Le problème avec Rachida Dati, c’est qu’avec son bagage juridique et son parcours de magistrate, quand elle dit des trucs qui pourraient dans l’absolu tout aussi bien relever de l’incompétence que de la mauvaise foi, on est obligé de présumer la mauvaise foi, critère clé pour le prix Busiris. D’où son impressionnant tableau de chasse.

23. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:11 par Caro

Et une holà!

Vous lui envoyez une bouteille de champagne pour le 10ème? (oui je suis optimiste mais avec une telle compétitrice c’est normal!)

24. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:18 par Erwan

@15 Oxymore: Je crois que renvoyer un politique aux promesses faites pour se faire élire est considéré comme une manœuvre de mauvaise foi.

25. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:34 par LEF

Et 6 et 7 et 8, zéro ! Allez Dati ! Allez Dati ! Allez ! Encore deux prix Busiris et c’est la Médaille d’ior ! oups ! encore un i mal placé !

26. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:45 par T-H-A

A signaler la phrase de Fred “je défends comme je peux” Lefebvre : Cette polémique est curieuse parce que, dans un procès, il y a des victimes et il y a des coupables. C’est la justice qui déterminera mais les coupables sont toujours parmi les prévenus même si les prévenus ne sont pas toujours coupables

Je pense que ça aurait mérité aussi mais c’est d’autant plus savoureux de la part de Mme Dati. Vous aimez bien lui taper dessus, hein ?

J’avoue que moi aussi, il y a tellement de matière …

Eolas:
La requête de M. Lefèbvre (qui est un quérulent en la matière) a été examinée et rejetée par ordonnance.  Le propos a été jugé uniquement aberrant, et non juridiquement aberrant, ce qui est une condition de recevabilité. C’est une simple interversion des causes et des conséquences : un tribunal ne pouvant condamner qu’une personne prévenue (si un témoin avoue sa culpabilité à la barre, il ne peut être condamné par le tribunal sauf comparution volontaire auquel cas elle devient prévenue), toute personne condamnée commence par être prévenue. C’est une variante du 100% des gagnants ont tenté leur chance du Loto, et l’Académie refuse d’examiner les slogans publicitaires.

27. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:50 par Ysabeau

Aberration c’est joli aussi ! Bon ça rime moins qu’aberrance avec errance, mais c’est à mon avis plus adapté. En l’espèce il y a une, euh, erreur de jugement on va dire, et non pas une grandeur qui s’échappe de la norme. Quoiqu’évidemment en la matière, on une sacrée quantité d’inepties a-juridique émanant d’un ancien garde des Sceaux, à qui on peut pardonner une certaine ignorance (après tout les ministres ne sont pas forcément nommés à des ministères en fonction de leurs compétences professionnelles antérieures), et surtout magistrate de formation ce qui est tout de même plus ennuyeux.

Cela dit, il me semble que les inénarrables Lefebvre et Guaino ont aussi dans leur affaire essayé aussi de rattraper le coup avec leur talent habituel qui pourrait fait un tabac au music-hall, mais reste consternant à leurs postes respectifs.

28. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:51 par irqy

Il ne faut jamais s’excuser, c’est un signe de faiblesse. A croire que notre président et l’ensemble de ses collaborateurs ont fait de cette citation leur devise.

Une fois de plus, c’est moins les faits, un simple lapsus ici, que l’attitude qui s’en suit qui me choque. Pensent-ils vraiment être crédibles, ou que ça nuirait tant à leur image de reconnaître une erreur?

29. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:56 par Giudice

Je crois qu’il faudrait associer le nom de la Garde des Sceaux avec le prix Busiris pour s’assurer que ses exploits lui survivent. Elle l’a bien mérité, et puis la postérité a un droit fondamental d’accès à des performances comme celle de dimanche.

J’ai rarement vu autant de mauvaise foi condensée en quelques répliques, tout ca pour prendre la défense de l’indéfendable. Ce serait courageux si ce n’était pathétique.

30. Le samedi 10 octobre 2009 à 16:58 par Gascogne

@ Schmorgluck et Caïus : il me semble bien qu’elle n’a jamais prétendu être titulaire d’un diplôme de droit. Plein d’autres, décernés ou non, mais pas de droit…A voir ici (et ceci dit, moi qui l’ai tant critiquée pour tout un tas de raison, je ne peux qu’admirer son cursus).

31. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:06 par Oxymore

@Erwan #24 Pfff! Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer de votre message… :)

32. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:13 par Dr Tavuk

Ah Maître, on savait qu’elle vous manquait… Au demeurant, superbe prix brillamment remporté (hélas). Je rejoins volontiers l’opinion d’Olivier Béru (#9) : nos politiques ne comprennent-ils pas qu’il est plus payant - je ne m’aventurerai pas sur le terrain moral, argument à mon sens peu convaincant pour eux - à long terme d’admettre une erreur plutôt que de s’y enfoncer en refusant de l’admettre ???

33. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:17 par Bernard Samson

A côté du “juge indépendant”, j’aime bien la “commission indépendante” nommée par le président de la république

34. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:24 par Maitre Yogi

Ce n’est pas possible, elle a encore gagné un prix Busiris !

35. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:37 par causerit

Pourtant le prix Goncourt semblait être devenu à la mode… Prix Busiris pour le renard qui n’a plus La Fontaine pour lui souffler ses vers. Il faut dire que le corbeau est trop heureux de prendre sa revanche : au diable la fontaine (et les sources du droit …) ou aux savants…

36. Le samedi 10 octobre 2009 à 17:43 par Lasbleiz

Tiens, il existe encore votre blog libéral ?

Eolas:
Non, pourquoi ?

37. Le samedi 10 octobre 2009 à 18:13 par Koudou

Nul doute qu’un mois après la fin de son mandat notre président de la République recevra un prix Busiris pour l’ensemble de son œuvre.

Petite colle cher Maître à propos de la désignation des coupables et des innocents :

J’ai entendu dire que les gangsters américains pendant la prohibition avaient l’habitude de tirer à plusieurs sur une victime afin que personne ne puisse identifier l’assassin réel et les “simples complices” puisqu’il était impossible de savoir quelle balle avait été mortelle.

Est ce que cela vous paraît crédible ?

38. Le samedi 10 octobre 2009 à 18:25 par Blair

“dépitée européenne”: je ne sais pas si c’est une coquille, mais si c’en est une, gardez là, elle est excellente.

39. Le samedi 10 octobre 2009 à 18:25 par RG

Huit ? c’est se fiche du peuple.

Le citoyen lambda n’admet pas
lui non plus
qu’on lui manque de respect
car il n’a pas
lui non plus
un QI de pétoncle.

40. Le samedi 10 octobre 2009 à 18:57 par Izrathil

Si, si, il l’admet, il regarde la télévision.

41. Le samedi 10 octobre 2009 à 18:58 par RG

@16 anita

Au bout de 10 prix Busiris, on a quoi?

Je dirais obama au bas mot le prix Nobel, mais de littérature.

42. Le samedi 10 octobre 2009 à 19:26 par tetieumachin

C’est pas juste, elle est trop forte! C’est le Federer de l’aberration, c’est pas possible!?!

Pour l’intérêt de la compétition, je suggère qu’elle reçoive un Busiris d’honneur pour l’ensemble de son oeuvre et qu’ainsi elle cesse d’occulter le talent de tant d’autres personnalités publiques.

43. Le samedi 10 octobre 2009 à 19:31 par sadskull

entendu à l’instant dans l’émission de merde d’ardisson “salut les terriens” :
“la logique veut que dans les prevenus, il y ait le coupable”.
de la bouche de frédérique lefèbvre

44. Le samedi 10 octobre 2009 à 19:54 par Sub lege libertas

à #30. Le Samedi 10 octobre 2009 à 16:58 par Gascogne,

Tss, Tss cher collègue, vous avez lu vos pièces comme moi mes dossiers d’audience, en biais…

Non seulement Wikimachin nous dit : Elle obtient en 1996 une maîtrise avec mention passable en droit public en bénéficiant de la validation des acquis professionnels mais l’annuaire de la magistrature (de la très officielle voix de sa maîtresse, la Direction des Services judiciaires) dit ceci : MD. (=maîtrise de droit) Cert gestion d entreprise. - Auditric Just 25 avril 1997,

Donc en droit, elle maîtrise Dati !

45. Le samedi 10 octobre 2009 à 20:08 par DKR

C’est pas croyable, ou il y a du favoritisme (mais la motivation du jury conduit à exclure cette hypothèse) ou il y a volonté de la récipiendaire de battre des records !
En tout cas, félicitations à ùùe Dati, c’est un plébiscite (j’ai pas dit une votation!) pour ses (in)compétences!

46. Le samedi 10 octobre 2009 à 20:51 par beldeche

Plusieurs interrogations (c’est un peu abrupte, veuillez m’excuser mais j’ai du mal ce soir):

Quelle peut-être la promotion d’un juge d’instruction ?
Ne portez vous pas atteinte à la crédibilité des juges d’instruction en tenant ces propos ?

Le terme box des prévenus m’a un peu interpellé, c’est le box tiré de la langue de Shakespeare ? Comment ce terme est-il arrivé dans le langage judiciaire français ?

Un commentaire concernant M. Lefebvre, je kiffe cette page. Comme quoi l’assiduité au parlement… Il y a aussi plusieurs autres perles à qui sait ouvrir les yeux.

47. Le samedi 10 octobre 2009 à 21:06 par kaisy

Moi, ça ne me fait plus rire.

48. Le samedi 10 octobre 2009 à 21:15 par Hélène

Quand même, Maître, est-ce bien normal d’être à ce point primée ? J’ai bien peur que la dame n’en rajoute à chaque fois exprès pour un nouveau prix et que votre générosité ne soit perçue comme un encouragement. Convenez qu’il n’est pas possible d’en accumuler autant par hasard, ce n’est donc pas très juste pour les autres candidats.

49. Le samedi 10 octobre 2009 à 22:25 par Serge

Si ça continue, le nombre de prix ne va pas tarder à dépasser son Q.I.

Je demande un contrôle anti-dopage. Sanguin, impérativement. Cinq litres, minimum, pour être sûr.

50. Le samedi 10 octobre 2009 à 22:43 par Neville

Deux remarques :

L’article 67 n’est qu’une protection temporaire : tout ce qui n’a pas pu faire l’objet de poursuites durant le mandat et un mois après n’est pas amnistié, seules les éventuelles poursuites afin de sanctions sont retardées. est-ce à dire que l’Académie Busiris, le 17 juin 2012 (ou 2017) va, en rafale, nous livrer tous les propos juridiquement aberrants prononcés par l’ex protégé depuis le 17 mai 2007 ?

Plus sérieux : pourquoi dites-vous que dans l’affaire d’Outreau, il n’y avait ni faits ni coupables, alors qu’il y avait quand même 4 coupables, de faits avérés. Coupables condamnés, qui n’ont pas fait appel, d’ailleurs !
Je me doute bien que vous pensiez aux 14 autres, accusés à tort, mais n’oubliez pas les 4 coupables.

51. Le samedi 10 octobre 2009 à 22:59 par PMB

“les propos du cinéaste sur la soirée s’embrouillent, qu’il reconnaît être attirée par les très jeunes filles mais précise qu’il entend par là “de son âge ou ayant cinq ans de moins, à condition qu’elles pratiquent la boxe”.”

Morderire je suis.

Ces boxeurs de boxon étaient donc des “gosses” de 40 ans.

Des vieux garçons, quoi.

52. Le dimanche 11 octobre 2009 à 00:13 par Joel

Oui, moi aussi, j’approuve et je trouve tres bien dit le message d’Olivier Beru (9).

53. Le dimanche 11 octobre 2009 à 00:15 par Vétérini

Cher maître, si un jour le prix Busiris devait être accompagné de la remise d’une statuette, vous saurez qui prendre pour modèle, à n’en pas douter.

Sinon, sur cette affaire, à l’époque, j’ai lu les propos de Devedjian en me demandant si c’était busirisable ou pas :
http://www.lemonde.fr/politique/vid…

54. Le dimanche 11 octobre 2009 à 09:42 par T-H-A

@ Koudou en 37 : pas de problème pour votre histoire de gangsters en France. En effet, il esxiste différents moyens d’action, que ce soit en tant qu’auteur qui accomplit matériellement les actes permettant la commission d’une infraction ou que complice qui ne commet qu’une partie des actes (et s’y associe psychologiquement). Dans votre cas, ainsi que dans une mêlée de rugby qui dégénère, les gangsters seraient des co-auteurs, c’est à dire qu’ils seraient tous reconnus auteurs de l’infraction et condamnés en tant que tels.

55. Le dimanche 11 octobre 2009 à 11:38 par Sursis à statuer

@ Vétérini (#53) = à propos de la déclaration de Devedjian : mais qu’allez-vous chercher là, en lui supposant des buts politiques ?

Devedjian ne fait rien de plus qu’énoncer un nouveau principe du droit français : toute partie civile dans un procès pénal a désormais le droit de se faire interviewer dans les journaux télévisée de 20 h pour dire tout le mal qu’elles pensent de leur adversaire, sans que les journalistes aient le droit de lui poser des questions embarrassantes.

La mise en place concrète de cette réforme est un peu lente (jusqu’ici une seule partie civile a pu en profiter, pour des raisons purement techniques), mais soyez patient !

56. Le dimanche 11 octobre 2009 à 14:08 par henry cow

Je découvre ce témoignage affligeant de la dépitée européenne, j’en tombe des nus, je ne pensais pas qu’une garde des sceaux pouvaient aller aussi loin pour soutenir l’Empereur!

57. Le dimanche 11 octobre 2009 à 14:37 par olivier

@55 je suis en désaccord avec vous car le journaliste a réagi, à brûle-pourpoint, ne pouvant s’attendre à une telle déclaration de la part d’une ancienne Ministre de la Justice. Il écoutait et a bien réagi. Il n’est pas juriste, c’est un journaliste généraliste qui a bien analysé les propos en direct de son interlocutrice.
Quant au Busiris pour MAM, son parcours dans les différents ministères précédents laisse penser que Rachida Dati aura encore bcp de prix Busiris.
Même la Lopsi 2 -pour la partie internet- est bien mieux bordée qu’Hadopi 1 et 2 (en attendant le CC).

58. Le dimanche 11 octobre 2009 à 18:48 par Tendance

Je vous trouve bien peu confraternel s’agissant d’une consultante d’un important cabinet d’avocats, nous dit-on:

http://www.parismatch.com/Actu-Matc…

59. Le dimanche 11 octobre 2009 à 21:11 par bernadic

Maître,

dans cette affaire où l’on prête au président de la République la commission d’un fâcheux lapsus il me semble que l’on oublie une chose.

M. SARKOZY est partie civile.

S’il est partie civile, il est fortement probable qu’il réclamera au tribunal, par l’entremise de son avocat mais c’est pareil, la condamnation des prévenus (avant même que le tribunal les ait déclarés coupables).

Ce à l’instar des parties civiles lambda que l’on voit réclamer, avant le procès, la condamnation d’un tel ou une telle présentés comme coupables.

Vous-même ne serez pas poursuivi pour atteinte à la présomption d’innocence si vous présentez un prévenu comme coupable et réclamez condamnation, tant dans le prétoire qu’à l’extérieur de celui-ci.

Car comme le parquetier vous jouissez de la liberté de parole et d’une forme d’immunité instituée pour vous permettre d’exercer votre ministère.

En quoi M. SARKOZY, à qui l’on ne pourra faire le reproche d’agir dans l’ombre, pourrait-il être privé de cette liberté fondamentale?

Parce qu’il est président de la République?

Croyez-vous les juges si malléables qu’ils ne sauraient résister à cette déclaration publique?

Pas moi.

Eolas:
Le procédé est un peu grossier : on peut donc faire toutes les pressions que l’on veut sur la justice puisque les juges sont assez forts pour y résister ? La ficelle est peu épaisse.

Vous dites que Nicolas Sarkozy est partie civile. C’est inexact. Il est partie civile et président de la République et en tant que tel garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire (art. 64 de la Constitution). Accessoirement, il signe les décrets de nomination et de promotion des magistrats. La preuve, il a repoussé de quelques jours la promotion du juge qui a instruit son affaire pour lui permettre de boucler l’instruction sans que le dossier ne soit bloqué en attendant l’arrivée de son successeur. Bonne administration de la justice ? Et les autres dossiers ? Vous croyez que tous ont été bouclés, qu’à chaque fois qu’un juge d’instruction est muté, il clôture tous ses dossiers pour laisser à son successeur un cabinet vierge ? Alors pourquoi une intervention du président de la République pour éviter le blocage de ce dossier, si ce n’est pour bien arranger la partie civile ? Ça ne vous choque pas ? Je suppose donc que vous estimerez que la nomination de Jean Sarkozy à l’EPAD ne relève que de ses compétences techniques (il est en 2e année de droit) et vise à promouvoir la jeunesse, trop durement touchée par le chômage…

Vous dites que j’ai le droit de dire qu’un prévenu est coupable, dans le prétoire et en dehors de celui-ci. C’est là encore inexact : je ne puis le dire que dans le prétoire. En dehors, je ne jouis d’aucune immunité contre la diffamation et l’article 9-1 du Code civil. J’ajoute que ce faisant, je ne m’exprimerais que comme avocat d’une des parties. Il n’est pas d’usage qu’une partie civile soit invité en direct depuis New York en simultané sur les deux premières chaines nationales. Ce genre de traitement est réservé au président de la République.

Vous voyez qu’il y a un mélange des genres dans ce dossier qui est plus que déplaisant. Et puisque vous semblez avoir la même estime pou le président de la République que pour les juges, je vais vous rappeler une citation du premier, qui remonte à 2007, quand il n’était encore que candidat et déjà partie civile : 

« Je veux une république irréprochable… je veux que les nominations soient irréprochables. Je veux que, si vous m’élisez, être le président d’une république qui sera exemplaire aux regards du monde.»

60. Le dimanche 11 octobre 2009 à 21:41 par Panouf

Maitre, là j’ai des doutes: 8 prix busiris pour une personne, et seulement deux pour les autres compétiteurs?
Pourquoi?
Je ne remet pas en cause ni votre probité, ni la mauvaise foi de Dati, mais je me demande si d’une façon ou d’une autre vous ne sélectionnez pas ces propos en particulier (nous ne manquons malheureusement pas en France pour le prix busiris)

Enfin, si plusieurs tiennent les meme propos, pourquoi ne pas faire un prix de groupe?

Enfin, je compte sur vous pour une rafale de busiris à Nicolas sarkozy à la fin de ses fonctions… (d’ailleurs je parie que vous les avez déjà rédigés mais sans les poster)

61. Le dimanche 11 octobre 2009 à 22:22 par benjamin

encore un busiris, c’est rendre bien trop d’hommages à une femme qui n’en mérite pas tant…

62. Le dimanche 11 octobre 2009 à 23:03 par Monseigneur

Bonsoir maître,

Votre Busiris est félin en diable…

Abyssus invocat abyssum ! tonnerait notre cher Sub Lege en agitant ses jolies manchettes rouges. L’impétrante fait preuve d’une remarquable persistance dans la busirisabilité, c’est indéniable. J’en arriverais presque à vous soupçonner de favoritisme tant le moindre de ses écarts, et le ciel sait qu’il sont nombreux, est souligné sans pitié. Nourririez-vous à son endroit quelque sentiment coupable ? Il faudra en causer à votre directeur de conscience.

Je ne sais si un procureur de la république dans l’exercice de ses fonction est primable, mais les non-lieux demandés par monsieur Marin à l’encontre de M Chirac (dixit Le Canard de mercredi) méritent au moins un accessit.

Pax vobiscum

63. Le lundi 12 octobre 2009 à 00:11 par XS

@Bernadic 59
Vous êtes jaloux? Vous voulez que l’ineffable Rachida Dati vous donne l’une des ses statuettes?

Mr Sarkozy s’exprimait lors d’une interview donnée en tant que président de la république depuis New York où il venait de tenir un discours aux Etats-Unis. Il bénéficiait d’un décor avec drapeau tricolore et des 2 présentateurs vedettes français. Les historiens retiendront sans doute que (à part cet hors-sujet sur l’affaire Clearstream), le but de cette intervention télévisée depuis l’étranger était de faire passer à mi-mandat l’image d’un leader reconnu dans le monde, afin de préparer l’opinion à l’idée d’une candidature en 2012. Donc c’est bien le Président de la République, officiellement le premier magistrat de l’Etat, qui a déclaré que les “coupables étaient traduits devant le tribunal”.

Maintenant, on est d’accord avec vous quand vous dites que les parties civiles doivent aussi pouvoir s’exprimer.
M. Patrick Ollier (par ailleurs concubin d’une ministre de la justice sans prix Busiris) est partie civile dans cette affaire. Lorsqu’il s’exprime, il ne bénéficie pas de l’appareillage médiatique qui suit un Président de la République. Si M.Nicolas Sarkozy, partie civile, veut s’exprimer comme M.Patrick Ollier, libre à lui de demander la suspension de son rôle de Président pendant le procès. La Constitution prévoit notamment que le Président du Sénat est habilité à assurer l’intérim de ce poste.

Mais il faudra alors de demander si l’immunité présidentielle est également suspendue, ce qui présenterait quelques risques: prix Busiris, enquêtes sur favoritisme et népotisme dans les hauts-de-seine, etc …

64. Le lundi 12 octobre 2009 à 01:04 par Salomon Ibn Gabirol

Eh bien, il etait temps. J’ai bien cru qu’il ne viendrais jamais ce prix Busiris.
Cela dit, il n’y a pas de raisons, maintenant que Rachida a eu ce qui lui revenait de droit, que Frederic Lefebvre, pour les meme propos, n’en obtienne pas un lui non plus.

65. Le lundi 12 octobre 2009 à 01:04 par Sursis à statuer

@ Bernadic (#59) = J’espère que votre fougue et votre dévouement vous vaudront très vite d’être catapulté en bonne place sur une liste de candidats de l’UMP. Peu importe dans quelle assemblée, mais ils ne peuvent pas de passer d’un tel talent rhétorique allié à tant de mauvaise foi, à un moment où de toute évidence arrivent des temps difficiles pour Sarko and Co !

Lorsqu’après votre élection vous recevrez à votre tour votre premier Busiris, ne manquez pas de signaler à Me Eolas que vous êtes un vieil habitué de son site, cela lui permettra d’ajouter dans les délibérations du jury quelques attendus perfides dont nous sommes friands… Merci d’avance.

66. Le lundi 12 octobre 2009 à 01:06 par Tendance

@Bernadic 59

Vous nous faites du Devedjian!

http://www.lepost.fr/article/2009/1…

Cette thèse ne fait que souligner l’incongruité de la double qualité de PR et de partie civile.

Quand DDV sera acquitté, est-ce que NR pourra donner par l’intermédiaire de MAM des instructions au parquet en vue de l’appel?

67. Le lundi 12 octobre 2009 à 01:07 par Tendance

@Bernadic 59

Vous nous faites du Devedjian!

http://www.lepost.fr/article/2009/1…

Cette thèse ne fait que souligner l’incongruité de la double qualité de PR et de partie civile.

Quand DDV sera acquitté, est-ce que NS pourra donner par l’intermédiaire de MAM des instructions au parquet en vue de l’appel?

68. Le lundi 12 octobre 2009 à 09:33 par J-net

Pour ceux qui pensaient que les politiques avaient, eux, tiré les leçons de l’affaire d’Outreau, dans laquelle il n’y avait ni faits ni coupables, les voici fixés.

Enfin, pas pour les “acquittés” en tous cas, mais des faits et des coupables condamnés, il y en avait tout de même dans cette affaire, on a un petit peu tendance à l’oublier a posteriori.

69. Le lundi 12 octobre 2009 à 09:46 par samusz

Consécration : ce prix évoqué sur France Info ce matin. Bravo Maître.

70. Le lundi 12 octobre 2009 à 11:13 par Tendance

Chronique d’une relaxe annoncée:

http://www.lemonde.fr/societe/portf…

71. Le lundi 12 octobre 2009 à 11:32 par Robi

A mon goût, le plus savoureux :
son explication est tellement creuse et alambiquée qu’il n’y a strictement rien à en retenir en dehors de cette tentative (réussie) au Busiris.

Une grande professionnelle !

Et on sent son échauffement pour le niveau européen.

72. Le lundi 12 octobre 2009 à 11:58 par Petit pois sournois

@ Me Eolas (sous 59).

Dans Wikipedia, il est indiqué que Jean S. était en deuxième année de droit en janvier 2009. Vous indiquez, en ce mois d’octobre, qu’il est en cette même deuxième année. Il aurait redoublé ?

73. Le lundi 12 octobre 2009 à 13:54 par XS

@Tendance 67
@moi-même 63

“Quand DDV sera acquitté, est-ce que NR pourra donner par l’intermédiaire de MAM des instructions au parquet en vue de l’appel?”

Je me suis trompé sur le statut actuel de Patrick Ollier, qui aurait retiré sa plainte, pour ne pas mettre MAM dans une situation plus ambigüe encore.

Dixit MAM elle-même

MAM frise le Busiris en disant qu’elle ne veut pas commenter une affaire en cours, tout à la commentant plus loin, mais en disant que son compagnon a retiré sa plainte pour éviter qu’on fasse des commentaires.
A noter une nouvelle expression pléonastique à la Dati: “C’est un procès juridique”.

Vers 10:20 la question courageuse du journaliste sur le jeu des carrières des juges (JC Marin en tête) et la réponse avec un rictus souriant de MAM sur la carrière du même journaliste. Venant d’une ancienne ministre de la Défense, dont Dassault, l’employeur de ce journaliste, est un fournisseur important, cela ne manque pas non plus de sel.

74. Le lundi 12 octobre 2009 à 15:15 par benoil

A 15h, je lis votre article consacré au record “busirisien” de Mme Dati… A 15h10 je lis un article sur Rue89 sur la récente polémique qui frappe Mme Dati à propos d’éventuels conflits d’intérêts eu égard à ses multiples fonctions… article dans lequel vous et votre 8ème prix êtes cités. A 15h20, où lirai-je à nouveau votre nom ? Vous êtes partout ! A ma plus grande joie à dire vrai.

Bien à vous.

75. Le lundi 12 octobre 2009 à 16:48 par Gôm

“Et Mme Dati a été magistrale.” Un “t” … un “l” qu’importe concernant Mme Dati malheureusement ! :’|

76. Le lundi 12 octobre 2009 à 17:02 par Bernadic

A Eolas,

puisque vous citez l’article 9-1 du code civil, je le relis avec vous:

””lorsqu’une personne est avant toute condamnation présentée publiquement comme coupable de faits faisant l’objet d’une enquête ou d’une instruction judiciaire, le juge peut ordonner (diverses mesures)”’.

Il ne vous a pas échappé que les prévenus du procès Cleartream ne font pas l’objet d’une enquête ni d’une information judiciaire, dès lors que celle-ci a été clôturée par leur renvoi devant la juridiction de jugement.

Je suppose que c’est ce que vous plaideriez en arguant de l’interprétation stricte de la loi: “faisant” l’objet et non “ayant fait” l’objet.

S’agissant de l’éventuelle action en diffamation, vous seriez en tant qu’avocat de la partie civile protégé par l’exception de bonne foi, largement admise et vous le savez bien.

C’est ce qui explique qu’en toute impunité nombre de personnes, souvent de la basoche, se répandent en déclarations enflammées même hors prétoire.

Alors reste la double qualité de président de la République et de partie civile.

Vous préfériez peut-être les hypocrisies et cachotteries antérieures, les pressions amicales!

Je ne vois toujours pas ce qui est problématique dans tout ça et tous les Busiris de la terre n’y changeront rien.

salutations

77. Le lundi 12 octobre 2009 à 17:32 par Petit pois sournois

@ Bernadic (76)

L’article 9-1 appartenant au code civil, son interprétation peut être moins stricte que celle d’une norme de droit pénal. C’est d’ailleurs ce qu’a considéré la 1ère chambre civile de la Cour de Cassation, qui a “rappelé” en 1996 que l’atteinte à la présomption d’innocence, contre laquelle l’article 9-1 du Code civil instaure une protection, consiste à présenter publiquement comme coupable, avant condamnation, une personne poursuivie pénalement, sans distinguer selon le mode de poursuite.

Et le fait que nombre de personnes, et notamment d’avocats, piétinent cette présomption d’innocence hors prétoire n’ôte rien à l’applicabilité de cette règle.

78. Le lundi 12 octobre 2009 à 17:41 par Petit pois sournois

@ Bernadic (suite)

Vous préfériez peut-être les hypocrisies et cachotteries antérieures, les pressions amicales!

Argument admirable : dès lors que l’on commet au vu de tous une action répréhensible que d’autres avaient commise préalablement en cachette, on ne devrait pas être critiqué ?

79. Le lundi 12 octobre 2009 à 17:49 par guaglione

Je ne sais plus qui a dit: ” elle a touchée le fond mais elle creuse encore…”

80. Le lundi 12 octobre 2009 à 17:50 par ceci

tant pis si vous m’éjectez à coup de batte tel un vulgaire troll, mais je ne peux m’empêcher de dire: “putain mais qu’est-ce qu’elle est conne… en peux plus de cette bonne femme!”

81. Le lundi 12 octobre 2009 à 18:45 par Robi

@Petit sournois
Visiblement, certaines personnes considèrent que tant que ce n’est pas pire qu’avant, il n’y a rien à redire.

C’est, je trouve, une autre manière de dire “tous pourris”.

Le sakorzysme fait beaucoup pour l’intérêt des Français à la politique, mais je ne suis pas sûr que ce soit dans le bon sens.

82. Le lundi 12 octobre 2009 à 22:33 par pubntrash

Méditons George ORWELL : “Tous les animaux sont égaux, certains le sont plus que d’autres”.
Et pendant que nous y sommes, relisons “La ferme des animaux” et “1984”. Et un p’tit “Rhinocéros” d’Eugène IONESCO comme dessert.

Merci pour cet article et ce site que je viens de découvrir grâce à www.rue89.com

Euh, vous ne reculez jamais devant l’ampleur de la tâche ?

83. Le mardi 13 octobre 2009 à 07:20 par Serge

@Petit Pois Sournois (#72)

En effet, il a redoublé, d’après le Parisien :

« Jean rate ses partiels de juin. Il passe son été 2008 à bûcher septembre, qu’il rate encore. Toujours inscrit en deuxième année à Paris-I, il n’y a pas mis les pieds depuis la rentrée. »

84. Le mardi 13 octobre 2009 à 11:25 par Oxymore

@Eolas (commentaire du #59), vous dites:
”Et puisque vous semblez avoir la même estime pou le président de la République que pour les juges, je vais vous rappeler une citation du premier, qui remonte à 2007, quand il n’était encore que candidat et déjà partie civile :
« Je veux une république irréprochable… je veux que les nominations soient irréprochables. Je veux que, si vous m’élisez, être le président d’une république qui sera exemplaire aux regards du monde.»”

Il parait - selon Erwan en #24 - “que renvoyer un politique aux promesses faites pour se faire élire est considéré comme une manœuvre de mauvaise foi.”

Bin, y’a pas d’raison qu’y’en n’ait que pour moi, hein!

85. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:25 par XRipper

Est-ce que François Fillon ne mériterait pas un accessit ? (Ca existe au fait, les accessit au Prix Busiris ?). Je fais allusion à sa phrase “Nicolas Sarkozy est la victime” (http://tempsreel.nouvelobs.com/spec…)
Si j’ai tout bien compris ce que j’ai lu ailleurs sur ce blog, tant que le jugement n’est pas rendu, il n’y a pas de victime, que des plaignants.

86. Le mercredi 14 octobre 2009 à 06:39 par Gourmet

Simple aparté sur l’origine des expressions désormais courantes et, dans les faits, galvaudées.
Je pense qu’à l’origine (il y a 20 ans à moins que ce ne soit l’année dernière) l’expression complète était :
“les juges qui comme chacun sait sont indépendants”.
Expression très rapidement raccourcie en :
“les juges, indépendants (rappelons-le)”.
Puis, finalement :
“les juges indépendants” quelques journalistes ayant allègrement fait sauter la virgule, indispensable pourtant, dont ils ne voyaient pas la raison de polluer l’espace littéral.
Ensuite ?
Ce genre d’expression a sa propre vie comme :
- noyau dur ;
- journaliste indépendant (quoique) ;
- policier intègre ou au-dessus de tout soupçon ;
- élu au service des citoyens
etc, etc.
Db

87. Le mercredi 14 octobre 2009 à 06:40 par Gourmet

Simple aparté sur l’origine des expressions désormais courantes et, dans les faits, galvaudées.
Je pense qu’à l’origine (il y a 20 ans à moins que ce ne soit l’année dernière) l’expression complète était :
“les juges qui comme chacun sait sont indépendants”.
Expression très rapidement raccourcie en :
“les juges, indépendants (rappelons-le)”.
Puis, finalement :
“les juges indépendants” quelques journalistes ayant allègrement fait sauter la virgule, indispensable pourtant, dont ils ne voyaient pas la raison de polluer l’espace littéral.
Ensuite ?
Ce genre d’expression a sa propre vie comme :
- noyau dur ;
- journaliste indépendant (quoique) ;
- policier intègre ou au-dessus de tout soupçon ;
- élu au service des citoyens
etc, etc.
Db

88. Le dimanche 18 octobre 2009 à 23:39 par Flo

A quand la parution de La vie busirienne de Rachida D.? L’Académie a-t-elle pensé à faire valider le record de notre députée européenne la plus drôle auprès du Guiness Book?

89. Le mardi 20 octobre 2009 à 18:58 par Isabelle

Pour tous les partis, vaut plus ou moins la règle absolue du parti bureaucratique totalitaire contemporain: la capacité de monter dans l’Appareil n’a, en principe, aucun rapport avec la capacité de gérer les affaires dont celui-ci est chargé. La sélection des plus aptes est la sélection des plus aptes à se faire sélectionner.
Cornelius Castoriadis, Kairos in La montée de l’insignifiance.

90. Le mercredi 4 novembre 2009 à 15:54 par Patrick

“madame Rachida Dati, dépitée européenne”…. dites vous !
Je ne puis qu’admirer la justesse de la formule.
Un grand merci, c’est franchement trop beau

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