(Re)parlons garde à vue
Par Eolas le lundi 29 décembre 2008 à 11:26 :: Les leçons de Maître Eolas :: Lien permanent
Depuis le temps que j'en parle, il est temps que je m'y mette, ça me fera une bonne résolution de moins à prendre pour 2009.
J'ai déjà parlé de l'aspect purement technique de la garde à vue dans ce billet. Je n'y reviens pas, c'est assez aride comme ça. Pour la suite, je suppose ces éléments techniques sus par vous.
La garde à vue pose des problèmes de perception de cette mesure, signe de son invincible ambiguïté. Et surtout, c'est une insupportable (à mes yeux) réminiscence du droit napoléonien (pieusement conservé sous la Restauration, la monarchie de Juillet et le Second Empire), à une époque où quoi qu'on en dît sur les frontispices des monuments, le peuple n'était considéré libre que sous la réserve que l'État le veuille bien. Par exemple, saviez-vous que tout au long du XIXe siècle, y compris sous les débuts de la IIIe république, les personnes mises en examen (on disait alors inculpées) n'avaient pas droit à l'assistance d'un avocat tout au long de l'instruction ? Ce droit a à peine plus d'un siècle. D'où des aspects archaïques qui, à mon sens, sont difficilement compatibles avec le respect des droits de l'homme tel qu'imposé par la Cour européenne des droits de l'homme, et qui tôt ou tard, obligera à une réforme.
J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche[1] : développons ces deux points.
L'ambiguïté de la garde à vue.
La garde à vue est au premier chef perçue comme une sorte de sanction. C'est une pré-condamnation, en quelque sorte, et quand la presse indique que dans telle affaire, une personne a été placée en garde à vue, on comprend : le coupable a été arrêté.
Curieusement, cette perception a été renforcée par une évolution récente du droit favorable aux libertés. Le droit, surtout pénal, adore les paradoxes.
En effet, la loi du 15 juin 2000 (dernière grande avancée en date des droits de la défense, lentement détricotée depuis) a supprimé la possibilité de placer en garde à vue un simple témoin. Désormais, il peut lui être fait interdiction de s'éloigner du lieu des faits et il ne peut être retenu que le temps strictement nécessaire à son audition (CPP, articles 61 et 62). Dès lors, la garde à vue est devenue une mesure ne concernant que les suspects, que le CPP appelle dans un français enlevé et élégant : « personnes à l'encontre desquelles il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elles ont commis ou tenté de commettre une infraction ». Pleure, Boileau, pleure.
La garde à vue a donc le sceau de l'infamie. Et depuis qu'elle ne s'applique plus qu'aux suspects, les gardés à vue sont traités comme tels : menottage systématique, lacets, ceintures, montres et bijoux confisqués, et placement en geôle quand on n'est pas menotté à un banc. D'ailleurs, le saviez-vous ? Le CPP interdit absolument à une personne comparaissant devant un juge, notamment lors des interrogatoires par le juge d'instruction, d'être entravée de quelque manière que ce soit. Pas de menottes. Même pour un tueur en série de 110 kilos. Mais devant un policier, les menottes sont de rigueur.
Autant dire que quand une personne se rend au commissariat en réponse à une convocation, elle espère bien ne pas être placée en garde à vue, et sera très complaisante pour éviter cela. Les OPJ ne se gênent pas d'ailleurs pour jouer de la menace du placement en garde à vue.
C'est à cette perception négative que correspond les réserves émises quand telle ou telle personne est placée en garde à vue (comme dernièrement, l'infirmière de Saint-Vincent-de-Paul). Avait-elle besoin d'être traitée en délinquante, se demande ainsi mon confrère Gilles Devers ?
Si la réponse est bien évidemment non, je maintiens néanmoins pour ma part qu'elle devait être placée en garde à vue. Vous voyez ? Le droit pénal adore les paradoxes.
C'est que la garde à vue est avant tout un statut juridique, une situation réglementée, et surtout créatrice de droits.
Droits dont la première obligation faite aux services de police ou de gendarmerie est de les notifier : droit de s'entretenir avec un avocat, au besoin commis d'office donc gratuit ; droit d'être examiné par un médecin ; droit de faire prévenir sa famille ou son employeur. Notons pour l'anecdote que RIEN n'oblige un gardé à vue à répondre aux questions, que ce droit était notifiée depuis la loi du 15 juin 2000, jusqu'à ce qu'une loi du 4 mars 2002 transforme cette notification en droit de se taire ou de répondre aux questions. AH, que c'est fragile, une avancée des droits de la défense. D'ailleurs, la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure y a mis bon ordre et a supprimé cette notification. Attention : elle a supprimé la notification du droit, pas du droit lui-même. Le gardé à vue a toujours le droit de se taire. Mais on ne le lui dit plus. Les apparences sont sauves, et Tartuffe applaudit.
Dans la foulée, obligation est faite aux services de police ou de gendarmerie d'informer immédiatement le procureur de permanence de ce placement en garde à vue. Procureur qui peut ordonner qu'il y soit mis fin, à tout moment. Il y a donc un contrôle de la mesure par un magistrat. Pas parfait, j'y reviendrai, mais il existe. Alors que si la police prétend faire une fleur en ne plaçant pas en garde à vue, en réalité, elle dépouille la personne concernée de ces droits, personne qui devient de manière fort perverse un prisonnier volontaire de peur de se voir menottée et mise en geôle.
C'est pourquoi pour ma part, je soulève systématiquement une nullité de procédure quand un client a passé un laps de temps anormalement long qui fait supposer que sa présence au commissariat relevait d'une certaine contrainte (quelques exemples réels : une personne gardée au commissariat de 22 heures à 3 heures du matin ; une personne conduite au commissariat avec des menottes ; une personne à qui il a été fait interdiction d'utiliser son téléphone portable pour m'appeler alors qu'il était en train de patienter dans un couloir du commissariat ; dans tous ces cas, la police n'a pas considéré qu'il y avait garde à vue, suivie systématiquement en cela par le parquet à l'audience). Pour moi, la contrainte révèle nécessairement la garde à vue ; dès lors ne pas notifier les droits fait nécessairement grief au prévenu. La police ne garde d'aucun texte le pouvoir de garder de force un suspect en dehors de ce cadre. Sauf à commettre une séquestration arbitraire.
Hélas, ce point de vue, qui me semble marquée du sceau de l'orthodoxie juridique en ce que la privation de liberté doit nécessairement être prévue par la loi n'est pas suivie par la jurisprudence des tribunaux (la cour de cassation est plus rigoureuse, mais j'ai rarement l'occasion de lui soumettre le cas pour les raisons que je vais vous expliquer).
Car rappelons ici que, comme dans l'affaire Filippis, aucun texte normatif n'impose à la police de menotter un gardé à vue, de le placer dans les geôles du commissariat, de lui ôter bijoux, lacets, montre, et objets personnels. C'est du bonus, cadeau de la maison poulaga, comme on disait encore quand j'étais jeune.
Que dans certaines affaires, cela s'impose, je veux bien l'admettre. J'ai fait assez d'entretiens de garde à vue pour constater que des personnes sont carrément flippantes (j'écris « comportement exalté » dans mes observations écrites). D'ailleurs, ces personnes comme les autres sont systématiquement désentravées avant d'être laissées seules avec moi dans le local prévu pour les entretiens d'avocat. Comme quoi, quand on veut, on peut.
La garde à vue est en effet née d'un usage. Le code d'instruction criminelle en vigueur de 1808 à 1958 était muet sur la question, les policiers gardant ainsi à vue les suspects le temps nécessaire (droit napoléonien, vous vous souvenez). De toutes façons, le gardé à vue, une fois inculpé, n'avait toujours pas droit à l'assistance d'un avocat, qui n'avait —enfin— accès au dossier que quelques jours avant l'audience d'assises, c'est à dire des mois après l'arrestation. Alors qui allait se soucier des conditions dans lesquelles étaient obtenus les aveux au tout début de l'enquête ?
Voici la terrible ambiguïté de la garde à vue : à la fois mesure de contrainte (le gardé à vue est effectivement privé de liberté) mais aussi moment où se déclenchent les droits de la défense. Et quand on sait que la jurisprudence s'arc-boute sur le pouvoir souverain de l'OPJ de décider du placement ou non en garde à vue, on réalise qu'aujourd'hui encore, la possibilité effective d'exercer ces droits dépend du bon vouloir de l'OPJ en charge de l'enquête. Mais il faut sans doute être avocat pour trouver cela préoccupant.
Une réforme s'impose, limitant et encadrant les aspects afflictifs de la garde à vue (qu'enfin, enfin, on arrête de considérer les menottes comme l'accessoire indispensable telles les dragées à un baptême), et précisant que dès lors qu'une personne suspectée d'avoir commis ou tenté de commettre un délit met un orteil dans un commissariat, qu'elle y soit invitée par une convocation écrite ou poussée par un policier, les droits afférents à la garde à vue s'appliquent, même si la garde à vue se résume à un entretien plaisant durant une heure dans le bureau de l'OPJ.
C'est en effet un argument qui m'est régulièrement sorti, y compris par des procureurs : si l'OPJ n'a pas placé en garde à vue, c'est pour le bien du gardé à vue visiteur volontaire : le placement en garde à vue est une lourdeur administrative qui rallongerait nécessairement la durée de cette garde à vue visite. Ou comment la bureaucratie justifie qu'on s'assoit sur les droits de la défense. Je rappelle que le placement en garde à vue, c'est un formulaire, téléchargeable en tout plein de langues sur le site du ministère de la justice qu'on fait signer et qu'on faxe au procureur de permanence, et qu'on annexe au dossier avec si possible le rapport d'émission du fax, mais la simple mention que le parquet a été informé suffit à la légalité de la procédure : cour d'appel de Toulouse, 1er décembre 2004.
Et que mes amis policiers et gendarmes se rassurent : cela fait 42 ans que les États-Unis vivent avec cette obligation constitutionnelle, et cela ne les empêche pas d'avoir le plus fort taux de population carcérale au monde, et même d'exécuter des innocents de temps en temps. Vous voyez bien que ce n'est pas un obstacle à la répression.
La garde à vue est notre amie, il faut l'aimer aussi, mais ça ne doit pas empêcher notre tempérament procédurier de s'exprimer, et las, pour le moment, nous en somme pour nos frais.
L'archaïsme de la garde à vue.
Outre l'aspect déjà relevé de l'absence totale d'encadrement légal du traitement du gardé à vue (hormis des circulaires qui prévoient qu'il doit se voir fournir un repas chaud deux fois par jour et être laissé au repos de temps en temps, sachant qu'être menotté à un banc est considéré comme du repos), c'est son aspect de mise au secret discrétionnaire et sans recours qui est un archaïsme inacceptable.
Aujourd'hui encore, si un client est placé en garde à vue, je peux le voir trente minutes, mais sans avoir accès au dossier. Je ne sais que la nature des faits qui lui sont reprochés et l'heure à laquelle la garde à vue a commencé. Pas question que je l'assiste lors des interrogatoires sur les faits, alors qu'un juge d'instruction n'a pas le droit de dire un mot à mon client sans que j'en ai été informé au moins cinq jours ouvrables à l'avance, au cours desquels le dossier est tenu à ma disposition à tout moment, aux heures d'ouverture du greffe (l'usage et la prudence veulent qu'on téléphone pour annoncer sa visite et s'assurer de ne pas perturber un interrogatoire dans un autre dossier). Tout ça alors qu'on sait bien que les erreurs judiciaires naissent le plus souvent au stade de l'enquête de police ou de gendarmerie.
Et si je désire contester cette mesure, notamment dans l'hypothèse où on applique les procédures dérogatoires de garde à vue de 4 voire 6 jours avec intervention différée de l'avocat, je ne peux pas saisir un juge de la question. Une personne soupçonnée de terrorisme, de trafic de stupéfiant, de délinquance en bande organisée, peut être tenue au secret, sans avocat, sans aucun recours. C'est une question de temps avant que la CEDH ne condamne la France.
La seule possibilité éventuelle est de demander au procureur de permanence d'ordonner la levée de cette mesure. Mais là, on est dans la théorie complète. D'une part, le procureur de permanence est injoignable pour les avocats. Peut être dans les petits tribunaux où le contact entre magistrats et avocats est facilité, mais à Paris, la section P12 est une forteresse hermétique (tout particulièrement avec l'arrivée de son nouveau chef de corps). Ensuite, il a été informé de cette mesure et l'a probablement déjà validée : difficile pour lui de se déjuger. Enfin, la CEDH a rappelé encore récemment que le parquet ne pouvait être considéré comme une autorité judiciaire indépendante en matière de garde à vue (arrêt Medvedyev et autres contre France, n°3394/03 dit arrêt Winner, frappé d'appel).
Il n'existe pas d'habeas corpus à la française, de droit général à saisir un juge d'un recours contre une mesure privative de liberté décidée par la police dans le cadre de la poursuite d'une infraction (qui pourrait opportunément s'appliquer à un mandat d'amener délivré à l'encontre d'un journaliste pour une affaire de diffamation, je dis ça comme ça). Alors que même l'administration est soumise à un tel contrôle du juge administratif, mais en France, on ne mélange pas les serviettes avec les serviettes, cela dût-il nuire aux libertés. Pourtant, il existe déjà le juge adéquat : le juge des libertés et de la détention.
La seule possibilité de recours est a posteriori, devant le tribunal correctionnel, s'il est saisi. Nous pouvons alors soulever la nullité de la procédure, qui est d'ailleurs à ce moment irrécupérable si les règles de la garde à vue n'ont pas été respectées : le calcul n'est pas toujours bon du point de vue de la politique pénale. Et bien souvent, des tribunaux rechignent à sanctionner de nullité la procédure, quand la culpabilité est certaine. À la place, ils prononcent des peines dérisoires (cas courant : une amende avec sursis) : allez expliquer à votre client qu'il faut aller en appel, en cassation et le cas échéant à Strasbourg[2]. Et si l'affaire est classée sans suite, le gardé à vue ne peut prétendre à la moindre indemnisation. Je ne parle même pas d'excuses. La liberté du citoyen est à la disposition de la justice. Fichu droit napoléonien.
Combien de temps encore la défense sera-t-elle forcée à la paralysie dans les premières heures, pourtant cruciales, de l'enquête ? Combien de temps nous servira-t-on l'excuse de Tartuffe, qui consiste à dire que puisque notre client n'est encore officiellement accusé de rien, pourquoi diable aurait-il besoin d'une défense ? Quelle justification, dans notre société, permet de dépouiller une personne de sa liberté 2 jours, 4 jours, 6 jours, sans lui permettre de se défendre, à part permettre au parquet de profiter d'une position de force absolue pour obtenir des aveux par épuisement physique et nerveux, ces merveilleux aveux, réputés sincères car obtenus loin de l'avocat, qui ont conduit (feu) Richard Roman 4 ans en prison avant que la cour d'assises de Grenoble ne réalise que toute sa culpabilité avait été fabriquée lors de l'enquête, ces formidables aveux obtenus du mineur Patrick Dils et lui ont valu 15 ans de prison avant l'acquittement, et ce avant que la présomption d'innocence et l'égalité des armes imposées par la cour européenne des droits de l'homme ne restreignent son ire vengeresse ?
Quousque tandem, legislatus, abutere patientia nostra ?
Commentaires
1. Le lundi 29 décembre 2008 à 13:45 par Lagos
2. Le lundi 29 décembre 2008 à 13:57 par tinotino
3. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:04 par Gascogne
4. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:07 par Night_Shade
5. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:21 par villiv
6. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:21 par tinotino
7. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:22 par CEDHnow
8. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:31 par Moktarama
9. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:32 par Gonzague
10. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:32 par Francesco
11. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:34 par Mia
12. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:49 par raven-hs
13. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:53 par Aranno
14. Le lundi 29 décembre 2008 à 14:58 par Romanis
15. Le lundi 29 décembre 2008 à 15:09 par omen999
16. Le lundi 29 décembre 2008 à 15:23 par Gascogne
17. Le lundi 29 décembre 2008 à 15:26 par villiv
18. Le lundi 29 décembre 2008 à 15:36 par tinotino
19. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:06 par Gascogne
20. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:08 par tinotino
21. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:09 par Mia
22. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:12 par Mia
23. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:14 par tinotino
24. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:20 par Paralegal
25. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:26 par tinotino
26. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:29 par villiv
27. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:35 par Mia
28. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:41 par tinotino
29. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:47 par tinotino
30. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:49 par tinotino
31. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:50 par Cédric Pernet
32. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:53 par tinotino
33. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:54 par Simplet
34. Le lundi 29 décembre 2008 à 16:57 par Mia
35. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:03 par perry mason
36. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:06 par caféducommerce
37. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:29 par PrometheeFeu
38. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:32 par Maboul Carburod....z
39. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:34 par velourine
40. Le lundi 29 décembre 2008 à 17:36 par perry mason
41. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:16 par didier Schneider
42. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:31 par tinotino
43. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:35 par Le_Pompiste
44. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:42 par tinotino
45. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:43 par Sanfran
46. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:44 par Sanfran
47. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:51 par Pélican
48. Le lundi 29 décembre 2008 à 18:56 par perry mason
49. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:02 par tinotino
50. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:12 par didier Schneider
51. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:24 par Alain Cognitault
52. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:24 par nap
53. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:28 par boratine
54. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:30 par tinotino
55. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:34 par Nemosus
56. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:38 par velourine
57. Le lundi 29 décembre 2008 à 19:59 par Pelican
58. Le lundi 29 décembre 2008 à 21:15 par Nichevo
59. Le lundi 29 décembre 2008 à 21:31 par Fredo
60. Le lundi 29 décembre 2008 à 21:37 par anne l
61. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:02 par Galick
62. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:15 par Alex
63. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:31 par Lulu
64. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:41 par NonoK.
65. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:42 par Couplus
66. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:51 par Switz
67. Le lundi 29 décembre 2008 à 22:53 par bayonne
68. Le lundi 29 décembre 2008 à 23:10 par Francesco
69. Le lundi 29 décembre 2008 à 23:40 par François-Noël
70. Le lundi 29 décembre 2008 à 23:52 par take me haha
71. Le mardi 30 décembre 2008 à 00:09 par tinotino
72. Le mardi 30 décembre 2008 à 00:20 par Francesco
73. Le mardi 30 décembre 2008 à 01:01 par titejuriste
74. Le mardi 30 décembre 2008 à 01:26 par anne l
75. Le mardi 30 décembre 2008 à 02:15 par ramses
76. Le mardi 30 décembre 2008 à 02:48 par anne l
77. Le mardi 30 décembre 2008 à 02:55 par PrometheeFeu
78. Le mardi 30 décembre 2008 à 07:32 par Nichevo
79. Le mardi 30 décembre 2008 à 09:42 par Mia
80. Le mardi 30 décembre 2008 à 11:12 par tinotino
81. Le mardi 30 décembre 2008 à 11:34 par Mia
82. Le mardi 30 décembre 2008 à 11:54 par Anonyme
83. Le mardi 30 décembre 2008 à 11:59 par grace
84. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:21 par Citoyen mitoyen
85. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:24 par Véronique
86. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:32 par anne l
87. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:41 par phaeva
88. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:52 par tarrega
89. Le mardi 30 décembre 2008 à 12:55 par didier Schneider
90. Le mardi 30 décembre 2008 à 13:07 par bayonne
91. Le mardi 30 décembre 2008 à 13:51 par Cobab
92. Le mardi 30 décembre 2008 à 13:58 par Lulu
93. Le mardi 30 décembre 2008 à 14:11 par Citoyen mitoyen
94. Le mardi 30 décembre 2008 à 14:31 par Fredo
95. Le mardi 30 décembre 2008 à 14:33 par Véronique
96. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:08 par k.tasse.trof
97. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:11 par Mia
98. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:11 par k.tasse.trof
99. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:35 par Bourdas
100. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:39 par Paralegal
101. Le mardi 30 décembre 2008 à 15:47 par ramses
102. Le mardi 30 décembre 2008 à 16:17 par Quixotte
103. Le mardi 30 décembre 2008 à 16:19 par ramses
104. Le mardi 30 décembre 2008 à 16:45 par idiot-gene
105. Le mardi 30 décembre 2008 à 17:26 par Educator
106. Le mardi 30 décembre 2008 à 17:36 par EUROPEOS
107. Le mardi 30 décembre 2008 à 18:14 par ramses
108. Le mardi 30 décembre 2008 à 18:43 par DMonodBroca
109. Le mardi 30 décembre 2008 à 18:56 par DMonodBroca
110. Le mardi 30 décembre 2008 à 19:54 par Francesco
111. Le mardi 30 décembre 2008 à 20:29 par tinotino
112. Le mardi 30 décembre 2008 à 21:45 par Nichevo
113. Le mardi 30 décembre 2008 à 22:16 par Fredo
114. Le mardi 30 décembre 2008 à 22:48 par Mathaf Hacker
115. Le mardi 30 décembre 2008 à 22:50 par JR
116. Le mardi 30 décembre 2008 à 22:53 par Ozoff
117. Le mardi 30 décembre 2008 à 23:54 par ramses
118. Le mercredi 31 décembre 2008 à 01:36 par anne l
119. Le mercredi 31 décembre 2008 à 01:40 par Mystoof
120. Le mercredi 31 décembre 2008 à 08:06 par Bourdas
121. Le mercredi 31 décembre 2008 à 08:17 par ThéroN
122. Le mercredi 31 décembre 2008 à 09:30 par Gascogne
123. Le mercredi 31 décembre 2008 à 10:21 par Petruk
124. Le mercredi 31 décembre 2008 à 12:29 par ozoff
125. Le mercredi 31 décembre 2008 à 12:57 par Naguima
126. Le mercredi 31 décembre 2008 à 14:04 par sereatco
127. Le mercredi 31 décembre 2008 à 14:19 par Humaniste
128. Le mercredi 31 décembre 2008 à 17:21 par Julien de Nice
129. Le mercredi 31 décembre 2008 à 18:34 par Lumen tenebris
130. Le mercredi 31 décembre 2008 à 20:39 par Marcel
131. Le jeudi 1 janvier 2009 à 07:58 par opj parisien
132. Le jeudi 1 janvier 2009 à 19:25 par ramses
133. Le jeudi 1 janvier 2009 à 22:16 par Apokrif
134. Le vendredi 2 janvier 2009 à 13:48 par Humaniste
135. Le vendredi 2 janvier 2009 à 14:20 par starsky et hutch
136. Le vendredi 2 janvier 2009 à 16:14 par Archi
137. Le lundi 5 janvier 2009 à 00:13 par Sni
138. Le lundi 5 janvier 2009 à 19:00 par opj parisien
139. Le mardi 6 janvier 2009 à 11:15 par syl8555
140. Le mardi 6 janvier 2009 à 14:48 par Policier
141. Le vendredi 9 janvier 2009 à 15:21 par Lucien
142. Le mardi 13 janvier 2009 à 05:23 par humilié