Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Combien faut-il d'économistes pour remplir une station Vélib ?

Réponse : un, à condition que soit Pierre-Yves Geoffard.

Celui-ci, dans Libération, le 8 octobre 2007 :

Vélib’ ou une autre illustration de la loi de la tartine beurrée : quand on cherche un vélo, toutes les stations sont vides ; quand on veut le déposer, toutes les stations sont pleines.

(…)

On dira que j’exagère, et l’on n’aura pas tort. On se demandera aussi ce que cette caricature vient faire dans une chronique économique ; et là on se trompera. Car nulle fatalité dans ce dysfonctionnement, mais au contraire l’illustration que les règles de base de l’économie mériteraient d’être connues des décideurs publics ou de leurs partenaires publicitaires. Ce que montre l’expérience de chacun, c’est qu’il y a à la fois excès de demande (dans les stations vides) et excès d’offre (dans les stations pleines). La réponse mise en œuvre pour corriger ce déséquilibre s’appuie sur une vision centralisée : un mécanisme dit de «régulation» prévoit que 20 voitures (propres, forcément propres) parcourront Paris à la recherche des stations pleines pour y prendre des vélos et y libérer des places, et regarnir de ces vélos des stations vides. L’expérience montre que cette «régulation» n’est pas à la mesure de l’enjeu. Le succès des Vélib’ est massif, mais il se trouve que les parcours des usagers sont souvent identiques, ce qui n’a rien d’étonnant : est-ce vraiment une surprise que les stations du haut de Belleville soient systématiquement vides, et celles d’en bas toujours pleines ? La voiture régulatrice et son chariot empli de vélos, Sisyphe roulant au gaz naturel, aura beau remonter les vélos, rien n’y fera, ils redescendront, il faudra à nouveau qu’elle les remonte puisque personne d’autre ne s’en chargera.

Pourtant, un autre mécanisme est possible. Le constat d’une offre et d’une demande excédentaires indique qu’il manque un système de prix permettant de traduire l’abondance ou la rareté. Un tel système pourrait être mis en place, il reposerait sur un principe simple : emprunter un vélo dans une station pleine doit être moins cher que dans une station presque dégarnie ; laisser un vélo dans une station presque pleine doit être plus onéreux que dans une station vide. Par exemple, prendre un vélo là où il y en a trop pour le rendre dans une station vide pourrait être gratuit ou récompensé par un crédit temps, voire valoir une rémunération à celle ou celui qui aura ainsi contribué à la force de ses mollets (proprement, donc) à l’équilibre de l’offre et de la demande. Ce mécanisme de récompense aurait la grande vertu de décentraliser la régulation ; plutôt que d’attendre que le bureau de planification détermine le trajet des 20 véhicules chargés de déplacer des fournées de vélos, il s’appuierait sur la dissémination de l’information et des utilisateurs potentiels. En incitant des milliers d’usagers à pédaler à contre-courant des circuits trop classiques, il s’en trouvera toujours quelques-uns pour envisager un détour et remplir ainsi la mission assignée aux 20 «régulateurs» à gaz. Toute la vertu d’un système de «prix» est justement dans la décentralisation : en faisant de chacun un régulateur potentiel, il multiplie le nombre d’interventions possibles ; et, de la même manière que sur un marché en excès de demande la hausse du prix dissuade certains consommateurs et stimule certains producteurs, un encouragement adéquat pousserait certains usagers à déplacer des vélos au bénéfice de tous. Certes, pas forcément de la place Maillot à la porte Dorée, mais des centaines de déplacements parfois de courte distance contribueraient à mieux répartir les places vides et les places pleines.

Annick Lepetit, adjointe au maire chargée des déplacements, des transports et de l’espace public (ses cartes de visites sont au format A3), le 23 avril 2008 :

Afin d’améliorer la régulation et de permettre à chacun de trouver un vélo disponible, la Mairie de Paris a sélectionné une centaine de stations Vélib’, situées le plus souvent en hauteur. Elles seront qualifiées de stations « bonus ».

Le principe est simple : tout utilisateur qui déposera un Vélib’ à l’une de ces stations bénéficiera de 15 « minutes bonus », c’est-à-dire supplémentaires.

Le principe est simple. Heureusement, l'application sera bureaucratique ; sinon, ça aurait risqué de marcher.

[Par exemple,] Si vous avez effectué un parcours de 40 minutes et que vous déposez votre vélo à une station « bonus », les 10 minutes de location supplémentaires ne vous seront pas facturées.

Cependant, l’intégralité des 15 « minutes bonus » sera consommée car ce crédit temps est indivisible. Ainsi, dans notre exemple, vous ne pourrez pas reporter les 5 minutes restantes pour un trajet ultérieur.

Seuls les « abonnés un an » pourront cumuler les « bonus de 15 minutes » non utilisés. Ils pourront sur le site velib.paris.fr consulter leur compte personnel et le nombre de crédits temps ainsi obtenus.

Heu… Annick (Permettez qu'on s'appelle par nos prénoms ? Moi, c'est Maître.)… Je sais que Vélib' tourne sous Windows®, mais diviser 15 minutes par 15, même Vista peut y arriver à condition d'avoir un processeur à 5 giga. À quoi ça rime, ces quart-d'heures républicains (Uns et Indivisibles) ? Pourquoi diminuer ainsi l'incitation à garnir les Déserts de l'Altitude ? Pourquoi, à peine un cadeau fait à ceux qui font un effort, jouer les radins et leur chipoter le fruit de cet effort ? C'est mesquin et contre-productif. Un type qui vous aura ramené à la force du mollet chaque jour son Vélib' à la station Télégraphe (dite l'Everest de Paris : 121,23m au-dessus du niveau de la mer, la Seine étant à 30m au-dessus du niveau de la mer environ) en 31 minutes n'aura pas droit à une ballade d'1h45 le dimanche sans reposer son vélo pour le remercier, il lui sera juste fait cadeau de la minute supplémentaire ? J'avoue que ça me dépasse, parfois.


La liste des stations Bonus est sur la carte des stations (format PDF, 5,81Mo). Entrée en vigueur courant juin.


Sur cet article, le commentaire des éconoclastes.

Commentaires

1. Le mercredi 23 avril 2008 à 19:47 par aliocha

Mon Dieu, pourvu qu'ils ne transposent pas cette idée bureaucratiquement géniale (ils fument quoi à l'ENA ?) au métro. Imaginons un instant que le prix du ticket ou de la carte orange (oups, pardon du nouveau traceur de citoyen dénommé "navigo") soit fonction de l'effort que fait chacun pour éviter les heures de pointe, descendre ou monter aux stations qui n'intéressent personne, remplir le métro quand il est vide pour que le conducteur se sente moins seul. Enfer et damnation, à part quelques statisticiens émérites et deux ou trois mathématiciens géniaux, je ne vois pas qui s'y retrouverait.

2. Le mercredi 23 avril 2008 à 19:49 par Armand

Cher Maître Eolas,
Je n'habite pas Paris et pourtant, j'ai déjà lu que certains petits malins mettent des cadenas sur les vélos aux "parkings" qui sont (trop) souvent vides.
La solution qui arrangerait tout le monde serait de donner des amendes administratives dont les montants permettraient de financer les "remonte-pentes" vélocipédiques.
Salutations respectueuses.

3. Le mercredi 23 avril 2008 à 19:50 par Passant

Paris, laboratoire du prochain gouvernement socialiste, converti à l'économie de marché à gros grain ?

Mon antiparisianisme primaire m'aidera à en rire, dans l'espoir que l'imagination de vos chers élus ne s'arrête pas en si bon chemin. Par exemple, ne pourrait-on étendre ce principe aux heures de dépot des enfants en crèche ?

4. Le mercredi 23 avril 2008 à 19:53 par aliocha

Tiens, c'est vrai ça, pourquoi ne pas installer des remonte-pentes à vélo, ça remplacerait agréablement Paris-Plage. Et hop le dimanche, tout le monde à montmartre, on remonte avec son vélo en tire-fesse et on dévale la pente en famille ! sûre que notre maire de Paris va adorer l'idée.

5. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:08 par Dav

Et si on fait une balade de 1h10, qu'on se pose sur une station bonus, enlève t-on 15 minutes, ce qui représente tout de même une économie de 4 euros si on ne le fait pas?

6. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:20 par Personne

les crédits temps décomptés par grosses unités indivisibles ont permis aux opérateurs de téléphonie mobile de se faire des testicules en platines, c'est un effet d'aubaine : en réduisant au maximum la durée de ses communications pour ne pas perdre de minutes les usagers se limitent à des appels de quelques secondes. Le système ici semble pareil, vous pédalez 5 minutes de plus pour atteindre la station bonus mais en arrivant juste après la tranche de temps vous perdez votre bonus. Avec un peu de chance le système a même été conçu pour qu'il rapporte plus.

7. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:21 par Véronique

Le coup des voitures se promenant pour récupérer les vélos dans les stations saturées pour les redistribuer dans les sations vides, je dois dire que question savoir écomomiques et gestion des coûts , ça c'est du grand art !

Mais je ne suis pas étonnée. Dans des collectivités, les gars des services techniques viennent à deux pour changer une vis sur un mur...Et puis, si en fait, la vis concerne une étagère, ben ils repartent.

Parce que tu comprends Véro, ça, c'est le travail du spécialiste menuisier...

Et moi, je hurle !!!!!!!!!!!

8. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:33 par Higgins

"Le principe est simple. Heureusement, l'application sera bureaucratique ; sinon, ça aurait risqué de marcher."

Tout est dit.

Merci pour ce billet. Votre blog est un régal.

9. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:34 par henriparisien

La solution de Geoffard était bien plus élégante. Mais en laissant un système électronique automatique décidé – en fonction du nombre de vélo disponible – si la dépose d’un vélo donnait droit à un crédit temps, on dépossédait nos élus d’une responsabilité importante :)

Je suis sûr que dans quelques temps, « Paris XI° » se fera l’écho d’une intervention décisive du maire de secteur pour rendre éligible les stations vélibs de SON arrondissement à ce crédit temps.

10. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:45 par zama

Gigantesque poisson d'avril en retard sur le calendrier ? Crevé, échoué ventre en l'air sur l'une des rives de la Seine ( droite ou gauche, allez savoir) , grouillant de mouches par l'odeur alléchées, accourues en nuées des bateaux du même nom ( éponyme ferait un brin pédant). Non mais sans blague, il y a de quoi faire se gondoler une flotte de marins d'eau douce, mille sabords !

11. Le mercredi 23 avril 2008 à 20:53 par Sans pseudo

La pertinence de la note économique de Pierre-Yves Geoffard avait été évoquée chez éconoclaste
econoclaste.org.free.fr/d...
Alexandre Delaigue évoquait à ce sujet Hayek :
fr.liberpedia.org/L'utili...

12. Le mercredi 23 avril 2008 à 21:16 par Michaël

J'aime bien la différence entre les deux dates. On a mis plus de 6 mois à mettre en oeuvre (et encore, gauchement) un système intelligent. Mais cela s'explique : Annick a du avoir tant de travail concernant "l'espace public" qu'elle n'a pu se consacrer aux transports.

Eolas:
Il vous a échappé qu'il y a eu des municipales récemment, et qu'Annick vient d'être nommée à ce poste.

13. Le mercredi 23 avril 2008 à 21:43 par Véronique

" On a mis plus de 6 mois à mettre en oeuvre (et encore, gauchement) un système intelligent."

remarque Michaël.

Ben oui, l'économie" s'apprend à l'université, et le bon sens, au bistro ".

Donc, on ne peut pas dire que la Mairie de Paris fasse exagérément dans les piliers de bars !

Vous ne croyez pas ?

14. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:07 par El Croco

Et à Marseille, il est prévu quoi ? C'est qu'il y de nombreuses pentes dans cette ville. Déjà qu'il est interdit de prendre un vélo entre minuit et 6h du mat. Ca ne sert à rien me direz vous, les gens bien élevés dorment à cette heure. Et le métro lui, ne fonctionne même pas après 21h, alors minuit, pour les vélo c'est un bon début...

15. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:09 par Delio

J'attends avec impatience la mise en place du système à Nice. Non que j'y sois favorable, mais bon, les byciclettes sont achetées et le président du Conseil général-maire de Nice-candidat aux législatives-président de la Communauté d'agglomération de Nice côte d'azur-ancien secrétaire d'état à l'outremer semble décidé à mettre profit l'investissement vélocipèdique de son prédécesseur (200 000 € pour 1 000 pièces).

Par contre, pour ceux qui n'auraient pas eu le bonheur de venir profiter de nos galets, de nos spécialités culinaires et de notre conception très particulière du code de la route, je tiens à préciser que le territoire de la commune de Nice couvre une surface de plus de 70 km² s'étalant de 0 à plus de 300 mètres d'altitude...

Je sens qu'on va rire nous aussi !

16. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:09 par Delio

J'attends avec impatience la mise en place du système à Nice. Non que j'y sois favorable, mais bon, les byciclettes sont achetées et le président du Conseil général-maire de Nice-candidat aux législatives-président de la Communauté d'agglomération de Nice côte d'azur-ancien secrétaire d'état à l'outremer semble décidé à mettre profit l'investissement vélocipèdique de son prédécesseur (200 000 € pour 1 000 pièces).

Par contre, pour ceux qui n'auraient pas eu le bonheur de venir profiter de nos galets, de nos spécialités culinaires et de notre conception très particulière du code de la route, je tiens à préciser que le territoire de la commune de Nice couvre une surface de plus de 70 km² s'étalant de 0 à plus de 300 mètres d'altitude...

Je sens qu'on va rire nous aussi !

17. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:10 par Delio

bicyclettes, bien sûr !

Et désolé pour le doublon....

18. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:16 par SiG

"Le principe est simple. Heureusement, l'application sera bureaucratique ; sinon, ça aurait risqué de marcher."

Il me semble que c'est la meme logique qui pousse a ne pas chercher de responsables: on risquerait d'en trouver.

19. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:18 par Sartorius

Commentaire totalement hors sujet:

Sept-dix de ce matin sur Inter sur les sans-papiers. Je ne sais pas pourquoi mais le Cartier libre de Caroline Cartier m'a fait penser à vous:
sartoriuscouturier.free.f...

(J'espère que ça ne pose pas de problème de droit d'auteur)

20. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:29 par Kiki

Est-ce moi ou bien lire dans Libé que le prix peut être un bon régulateur de marché, c'est ...amusant ?
Quand on ajoute à ça qu'une réponse centralisée visant à corriger des déséquilibres n'est pas forcément efficace, on frise la rfanche hilarité !

21. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:32 par encolpe

Je suis sur qu'au bout d'un mois notre cycliste montera l'Everest de Paris en 28 minutes. :)

22. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:40 par Adrien

Euh sans vouloir passer pour un incorrigible gauchiste-défenseur-inconditionnel-mais-néanmoins-obtus-du-service-public je crois que si le crédit temps est indivisible pour une personne non abonnée, c'est peut-être aussi parce que le seul moyen de lui rendre ce crédit plus tard ce serait de stocker son numéro de carte bleu pour se souvenir de son passage, et je suis pas sûr qu'on ait le droit. Et encore il me semble que si en plus on paye par pièce c'est carrément impossible. Cela dit je peux me tromper, mais je pense que c'est une raison technique valable et pas juste la volonté d'en...er le monde...

D'ailleurs les abonnés qui eux sont de toute manière fichés sur un listing peuvent bénéficier du report non?

En tout cas félicitations pour votre blog maitre.

Eolas:
Non, seuls les abonnés à l'année peuvent bénéficier du bonus.

23. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:40 par Alex d'épidose

Juste un mot sur l'orthographe de "bal(l)ade" : avec 2 L, il s'agit de la chanson ("La Ballade des pendus" de Villon, bien sûr). Dans le sens ci-présent ("promenade"), il s'écrit "balade".

(Je ne reprendrais pas cette faute ailleurs, mais ici, chaque erreur compte triple, comme une tâche de couleur sur un tableau sublime.)

24. Le mercredi 23 avril 2008 à 22:49 par all

Il faut que le crédit temps soit cessible, et créer un marché secondaire du crédit temps (MSCT). Ce qui aura pour effet stimuler des entrepreneurs à créer des officines de restitution de vélos (du plein vers le vide), et permettre à des courtiers, intermédiaires spécialisés, d'assurer la bonne liquidité de l'unité crédit temps (1 mn indivisible). Certains pensent déjà à fabriquer des produits dérivés crédit temps-vélib (CTB) négociables et garantis par la ville de Paris.

25. Le mercredi 23 avril 2008 à 23:08 par Gaël

Eolas, votre exemple final est paradoxal : si cet homme ramène son vélo CHAQUE JOUR, alors il est probablement abonné à l'année et peut donc créditer ses 14 minutes supplémentaires.
L'article explique ce qui se passe si j'amène mon vélib' de la borne en face de chez moi, en hauteur, à la borne à côté de mon métro, en hauteur également, ce tous les jours, matin et soir ? Je gagne 30 minutes (allez, 27) de crédit tous les jours, il n'y a pas de temps d'utilisation minimum pour recevoir le "bonus", ni de plafond de crédit ? Le vol de vélib va donc enfin devenir légal !
Au passage, c'est peut-être ce genre de détail qui fait que la décision politique peut être plus longue que la rédaction de tribunes dans Libé et que ce n'est pas forcément un mal.

26. Le mercredi 23 avril 2008 à 23:31 par Alex

Belle histoire, sauf... sauf que l'offre et la demande ont un caractère géographique très marqué autre que l'altitude. Il y a des quartiers d'habitation et il y a des quartiers de bureau. Entre Miromesnil et les Champs-Elysées, personne ne retire de vélo le matin parce que personne n'habite là alors que beaucoup de gens y travaillent... de même toutes les stations sont vidées entre 17h30 et 18h30. Avant cette heure pas de place, après cette heure pas de vélo! Aucune petite récompense ne fera qu'un utilisateur ira mettre son vélo à 4 stations de métro de là... Mais j'imagine que c'est le vieux coup de la station a moitié vide et de la station à moitié pleine !

Eolas:
Voyez la carte. Les zones "bonus" sont les zones d'altitude (Montparnasse, Place d'Italie, Télégraphe, Montmartre), sauf Kléber près de l'Arc de Triomphe, que je m'explique difficilement.

27. Le jeudi 24 avril 2008 à 00:39 par ramses

Cette histoire loufoque de vélos que l'on remonte, avec des bonus à la clef, me rappelle le regretté Claude Piéplu et ses "Shadoks" !

"Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir....
En d'autres termes... Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche..."

"Il vaut mieux pomper d'arrache pied même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas"

"Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper"

Si les habitants de l'île de Sark lisent ça, ils doivent être attérés d'entrer dans l'UE !

Eolas:
D'une part, l'entrée de Sark dans l'UE n'est pas à l'ordre du jour, et d'autre part, l'extension de Vélib' non plus. Je ne comprends donc pas votre conclusion.

28. Le jeudi 24 avril 2008 à 00:44 par ramses

@ Sartorius

Savoureux, ce petit extrait audio sur les sans-papiers... Bien qu'hors sujet, j'aimerais avoir l'avis du Maître sur les dossiers qui ne seront pas régularisés... Feront-ils l'objet d'un OQTF ?

Eolas:
Sans nul doute, oui. (UNE OQTF).

29. Le jeudi 24 avril 2008 à 05:49 par jardin

Pour remonter du bas au haut de Belleville, faut "un certain temps", ce serait quand même la moindre des choses que ce temps soit gratuit, non? Sans toutes ces tracasseries!

Par ailleurs, il y a des gens qui achètent exprès un vélo qu'avance pas pour pédaler dessus, on pourrait les "utiliser" pour remonter les vélos, et pourquoi pas, les faire payer pour ça?

30. Le jeudi 24 avril 2008 à 07:45 par bayonne

sinon donner 1 euros, par piece lorsque vous prenez un velo sur une station pleine et deposé dans une station vide, ainsi les personnes dans le besoin (etudiant etc...) se ferais un plaisir de faire moulte aller retour(a pied) pour toucher 1 euros (location gratuite peu importe le temps)

et en y reflechissant cela doit etre possible de le faire 30 a 40 fois par jour :) voir plus.

et coupler avec un systeme d'enchere, 4 euros pour qui ramene 1 velo a jourdain avant 10H00

31. Le jeudi 24 avril 2008 à 07:56 par Be

Vous voulez dire que si on prend un vélo très haut pour aller le déposer à la station juste en dessous (encore suffisamment haute pour être gratifiée), cette petite descente de 200 mètres nous donne un quart d'heure gratuit ?

Vous voulez dire que si on prend un vélo pour faire le tour de la place du Panthéon et le raccrocher, on gagne un quart d'heure gratuit ?

Eolas:
Je ne suis pas sûr que si le vélo est pris d'une station Bonus, il donne droit au bonus si on le raccroche à la même ou à une autre. Mais ce n'est pas précisé, donc c'est possible.

32. Le jeudi 24 avril 2008 à 08:14 par Passant

Je me pose une question : celui qui encaisse et touche l'argent de Velib est-il bien la ville de Paris ?

Si tel n'est pas le cas, rien ne dit que celui qui détermine les conditions tarifaires du service ait intérêt à ce qu'il soit employé ou fiable.

Eolas:
Non, c'est la SOMUPI, filiale de JCDecaux. La SOMUPI reverse une redevance (qui dépasse le million d'euros) à la mairie de Paris pour l'occupation du domaine public par ses stations, plus une part des bénéfices. En contrepartie, JCDecaux a pu installer de nouveaux panneaux d'affichage publicitaires (on en manquait) et a obtenu je crois le renouvellement de sa concession des panneaux et abribus déjà existant pour 15 ans (là je ne suis plus très sûr de moi).

33. Le jeudi 24 avril 2008 à 09:09 par Laurence

Vive les énarques !

Je propose à Annick de restreindre encore plus ces petits cadeaux bonus en divisant le temps de dépassement par le racine cubique de l'âge du maire de Paris.

Citoyen!
Tu accèptes de faire un détour, de te fatiguer pour faire faire des économies à la collectivité? Eh bien la collectivité te remercie.
Enfin seulement si tu es abonné depuis un an, (citoyen d'un jour, adieu) et si tu accèpte de dépenser tout de suite tes minutes (citoyen économe, adieu)...
Mais pourquoi faire simple et sympatique ? Puisqu'on peut faire autrement ?

34. Le jeudi 24 avril 2008 à 09:36 par Emmeline

Aliocha (1) : pour information, ce système (sans les multiples raffinements que vous proposez) existe dans la belle et allemande ville de Francfort, où il est possible de prendre des abonnements (type Carte Orange) utilisables uniquement en heures creuses et le week-end, naturellement moins onéreux que les abonnements classiques. Les gens s´y retrouvent d´ailleurs plutôt bien.

35. Le jeudi 24 avril 2008 à 10:05 par aliocha

@emmeline : merci pour l'info, elle est intéressante, mais pitié, CHUT ! ne l'ébruitez pas, vous imaginez ce que nos énarques pourraient faire d'un tel système en le transposant chez nous ?! Le code général des impots passerait vite pour une lecture aussi accessible et distrayante que le Journal de Mickey à côté du règlement de la RATP !

36. Le jeudi 24 avril 2008 à 10:08 par Thaïs

je ne sais pas vraiment comment fonctionne velib puisque je n'habite pas Paris mais n'y a-t-il pas moyen pour adapter l'offre à la demande, de convertir les "bonus" en unités monétaires et de faire faire le "travail" par des étudiants ou des volontaires. Les sportifs seraient récompensés. D'ailleurs pourquoi ne pas le généraliser plutôt que des camions qui font des navettes. (A part pour les réparations)

Eolas:
Parce que créditer de 15 minutes, ça ne coûte rien. Payer des pédaleurs, c'est un contrat de travail, soumis à cotisations sociales.

37. Le jeudi 24 avril 2008 à 10:28 par hoshiko

@Alex d'épidose en 23

Dommage que vous fassiez vous-même une faute d'orthographe en parlant de "tâche de couleur sur un tableau sublime"...
Je suppose que vous parliez de "tache de couleur" (= "salissure") et non de "tâche de couleur" (= "travail").

:)

38. Le jeudi 24 avril 2008 à 10:42 par Vicnent

Maitre Éolas fait des mathématiques : je t'aiiiiiiiiiiiiiiiime !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Eolas:
(Jette un seau d'eau froide)

39. Le jeudi 24 avril 2008 à 10:44 par Neville

@hoshiko, 37 : "tâche de couleur" c'est quand on fait du travail au noir ;-)

40. Le jeudi 24 avril 2008 à 11:24 par Vonric

C'est aussi une incitation a s'abonner a l'année... plus facile a gérer... Vous n'êtes pas abonné a l'année, cher Maître ?

Eolas:
Of course, et l'un des premiers !

41. Le jeudi 24 avril 2008 à 11:26 par DRH

"Le principe est simple. Heureusement, l'application sera bureaucratique ; sinon, ça aurait risqué de marcher."
Oui, mais pour une fois ils n'ont pris qu'une option simplement bureaucratique.
On pourrait y rajouter une carte de fidélité (distincte de celle du vélib) et on devrait tenir compte de l'age, de la fréquence cardiaque, de l'indice de masse corporelle sans oublier évidemment les revenus déclarés au titre des 3 années précédentes et le montant de l'ISF des 3 prochaines années.
Là au moins on aurait un système incitatif, clair et équitable, et non pas simplement bureaucratique (on peut aussi créer une commission avec des experts et des partenaires sociaux pour améliorer ma proposition trop limitée à quelques indicateurs de santé et de moyens financiers).

42. Le jeudi 24 avril 2008 à 11:33 par Blyx

Pour une fois, je prends la défense de l'administration. On ne PEUT pas reporter les minutes non-utilisées des utilisateurs non-abonnés, pour la seule raison qu'ils ne sont pas abonnés.
Je m'explique : un utilisateur non-abonné n'existe dans la base de donnée Velib' que le temps de la transaction qui se termine lorsqu'il rend le vélo. De fait, on ne peut lui faire ce cadeau qu'à la fin de la transaction et s'il a consommé moins de 45 minutes, il n'a pas la totalité du bonus.
NB : La communication de la mairie de Paris n'est pas des meilleurs. A mon sens, ils auraient mieux fait de dire que la période gratuite de 30 minutes est prolongée à 45 minutes lorsque le vélo est rendu dans une station bonus plutôt que de s'empêtrer avec des périodes indivisibles.

43. Le jeudi 24 avril 2008 à 11:41 par Pierre

Une remarque quand même car c'est toujours bien de parler des trains qui arrivent à l'heure.

L'utilisateur quotidien que je suis constate que Velib marche formidablement bien, que les stations sont dans l'ensemble approvisionnées tout en conservant des places disponibles. Et qu'on peut trouver facilement les stations voisines ayant des vélos / places de rab si nécessaires. Franchement, à part le fait qu'il soit arrivé si tard, je ne trouve pas de défaut à Velib. Le vélo, c'est génial.

Le micro problème des stations en hauteur est même traité par la suggestion de A. Lepetit qui n'est pas parfaite mais va dans le bon sens. On n'est pas loin de la gestion parfaite, non?

Eolas:
Indeed. Les améliorations sont très nettes, le recueil des données sur plusieurs mois ayant permis d'optimiser la répartition des vélos par stations (outre l'ouverture de plusieurs centaines de nouvelles stations). Les beaux jours reviennent, Vélib' va devoir affronter à nouveau les fortes demandes. Il demeure que cette idée d'incitation par un crédit temps (qui n'a quasiment aucun coût financier pour Vélib') est une excellente idée, et que la castrer par la transformation du crédit en ¼ d'heures indivisibles et en ne prenant que des exemples disant que l'effort supplémentaire n'est pas facturé montre une ignorance des bases de l'économie.

44. Le jeudi 24 avril 2008 à 11:53 par Liberal

Je m'insurge contre cette démarche ultra-libérale idéologique qui consiste à espérer voir le marché remplir un objectif de service public. Instaurer une sélection par l'argent sur un tel sujet est particulièrement ignoble : ainsi la mamie au minimum vieillesse devra remonter de ses frêles mollets le vélib' que le gosse de riche du 16e pourra se permettre de descendre en roue libre.
Je propose de réguler le marché en introduisant une dose de redistribution : les utilisateurs de vélib' devront se munir de leur feuille d'impôt et la passer sous l'oeil d'un scanner (qu'il faudra installer sur chaque borne vélib' aux frais de la collectivité, mais le service public ne doit pas être subordonné à la logique comptable). Le logiciel sous Vista(TM) calculera alors le prix du prochain quart d'heure en tenant compte de l'altitude de la station, des revenus du cycliste ainsi que de son quotient familial. En cas de contestation, il faudra envoyer à Annick le formulaire ad hoc accompagné d'une photographie de la borne vélib' horodatée et certifiée conforme par un huissier.

45. Le jeudi 24 avril 2008 à 12:32 par le petit prince

A nos amis parisiens

je vous indique que le vélib parisien n'a fait que succéder au Vélove Lyonnais. Eh oui Lyon était en tête en la matière et on a tendance à l'oublier... c'est énervant à la fin !!!

Eolas:
Lyon, c'est dans quel arrondissement ?

46. Le jeudi 24 avril 2008 à 12:40 par le petit prince

"Lyon, c'est dans quel arrondissement ?"

Eolas ! vous m'affligez ...

47. Le jeudi 24 avril 2008 à 13:38 par didier Schneider

eh oui, Lyon en tête, et Paris en deuxième...

Enfin, bientôt en deuxième.... :)

48. Le jeudi 24 avril 2008 à 13:43 par Un autre Pierre

Moi, il y a quelque chose que je ne comprends pas par rapport au modèle économique du Vélib'.

J'ai une carte Navigo qui me permet de me déplacer dans Paris gratuitement par métro et bus.

Cependant, quand je veux prendre un Vélib' (et donc me déplacer avec mes petites jambes musclées), il me faut payer 1 € de location, quoi qu'il arrive (i.e. même si mon trajet est inférieur à 30 minutes).

Je sais bien que pédaler en humant le bon air parisien, ça ravigote, mais dans ces conditions, je préfère resté motorisé (mais en transports publics, tout de même). À moins que quelque chose m'ait échappé ?

49. Le jeudi 24 avril 2008 à 14:01 par Adricube

D'un autre côté c'est assez logique (enfin, dans la logique vélibienne) cette histoire : puisque lorsque vous êtes débités de 1€ pour avoir dépassé d'une minute la sacro-sainte demi-heure, vous n'avez pas pour autant droit à 29 autres minutes de dépassement lors de trajets ultérieurs, il ne serait pas logique (vélibiquement parlant) que ces 15 minutes, elles, soient divisibles.

50. Le jeudi 24 avril 2008 à 15:03 par Emmeline

@ Pierre "À moins que quelque chose m'ait échappé ?"

Il vous a apparemment échappé que votre carte Navigo était, à la base, payante... ou qu´avec un abonnement somme toute modique, on pouvait très bien échapper en Vélib à l euro de tous les maux.

51. Le jeudi 24 avril 2008 à 16:17 par Thierry

Je ne vois pas bien ce qui est bureaucratique là-dedans, au contraire.

Le principe du Velib, c'est que (une fois payé l'abonnement) c'est gratuit pendant une demie-heure, autant de fois qu'on veut sur la période d'abonnement. Les stations-bonus, c'est juste des stations ou la durée de 30 minutes est remplacée par une durée de 45 minutes.

Ce qui serait bureaucratique, c'est de permettre le report dans certaines stations et pas dans d'autres. Par exemple, si je repose mon vélo au bout de 18 minutes dans une station normale, je ne bénéficie pas d'un report.

Ce report ne serait d'ailleurs pas dans l'esprit du Vélib. Le but du Velib, ce n'est pas de se balader toute la journée, mais d'aller d'un point à un autre. Plus les gens gardent le vélo longtemps, plus la régulation sera difficile.

La seule complexité, c'est d'ajouter la possibilité du cumul pour ceux qui sont abonnés un an (que j'ai un peu de mal à comprendre, d'ailleurs, mais tant mieux pour eux).

52. Le jeudi 24 avril 2008 à 16:41 par brunbrun

à 48 : un autre pierre.
chez Les vélove lyonnais, l'abonnement vélove est gratuit si l'on dispose d'un abonnement au métro lyonnais...

53. Le jeudi 24 avril 2008 à 17:38 par laurent

@eolas en 32

Il me semble que la concession à JC Decaux n'a pas augmenté le nombre de panneau publicitaire, mais a permis de les transformer en panneaux "mobiles" (vous savez ceux qui tournent avec plusieurs publicités...). Mais bon je peux me tromper, je ne trouve plus trace de cet engagement.

Laurent



54. Le jeudi 24 avril 2008 à 18:52 par Vicnent

je me disais aussi... (Au fait, pour le seau d'eau : tu te touches ! Je suis hyper frileux.)

je me disais donc : c'est marrant, mais dans l'ensemble, l'article est plutôt pas mal. Bien écrit, et sent la profonde compréhension de la théorie des jeux : c'est le bon vocabulaire (excès d'offre, de demande, notion de régulation, problèmatique de contrainte, autorégulation etc...).

Je regarde l'auteur : PY Geoffard. (D'ailleurs, c'est étonnant le nombre d'article qu'il peut écrire en signant exactement "Pierre-Yves Geoffard est chercheur au CNRS." (voir aussi la diversité des
=> www.google.fr/search?hl=f...

Alors, du coup, je cherche sa page pro pour voir qui est le monsieur et hop, on tombe ici :
www.pse.ens.fr/geoffard/i...
où l'on apprend que PYG a fait normale Sup, en maths ET en économie, qu'il est Docteur en maths pour l'économie, qu'il a dirigé la recherche des produits dérivés action dans une banque et qu'il est aujourd'hui directeur de tout un tas de chose...

Pffff

55. Le jeudi 24 avril 2008 à 23:24 par presque bobo heureux

je ne sais pas combien il faut d'économistes, mais je sais que j'ai cru en chialer, avec une pauvre mère de famille que ses gosses attendaient, quand après un trajet de 15mn en Vélib, j'ai erré pendant 30mn en rentrant du travail pour trouver une place où restituer mon vélib.
Depuis, retour au scooter poluant, mais qu'il est possible de garer partout.
Bref, le Vélib est génial, sauf pour aller le matin d'une zone d'habitation vers une zone de bureaux, ou pour aller le soir d'une zone de bureaux vers une zone d'habitation.
Mais quand on avait pas fait de vélo à Paris depuis 20 ans, ca reste une idée géniale pour se balader dans Paris (d'ailleurs, il y a finalement beaucoup de montagnes, dans Paris...).

56. Le vendredi 25 avril 2008 à 01:16 par ramses

@ Eolas, commentaire 27

Ma conclusion était de fait avant-gardiste, s'agissant de l'entrée des îles anglo-normandes dans l'UE, veuillez m'en excuser.

Toutefois, en espérant enrichir le débat, j'aimerais vous faire part de mes "découvertes" en matière de souveraineté :

1) Les citoyens des îles anglo-normandes ont un Passeport britannique,
2) Ils sont soumis à la CEDH (d'où la restriction des pouvoirs du Seigneur et du Sénéchal),
3) Ils dépendent du Ministère britannique de la Justice, qui supervise la Cour d'Appel de Guernesey...

Un courrier du 20 février 2008 de ce Ministère à Londres, adressé au Président de la Commission sur la Constitution 2007 de Sark, précise : www.sark.info/downloads/g...

"We can confirm that the United Kingdom Government is responsible for the international obligations of Sark, including Sark’s compliance with the European Convention on Human Rights."

Et plus loin :

"Your next paragraph raises the question of costs. The position in this regard is that the UK is
liable, but if a Crown Dependency were to be found to be in breach of an international obligation
the UK would expect it to take steps to remedy the breach and to pay any damages awarded and costs necessarily incurred."

Si l'on rajoute que l'UE voit d'un très mauvais oeil ces "Paradis fiscaux" et que le Royaume-Uni appartient à l'UE... on est vraiment très proche d'une "incorporation" de ces exceptions insulaires à l'UE. Il ne s'agirait pas, en l'occurence d'entrée de "nouveaux Pays" nécessitant l'approbation des Etats membres, comme la Turquie, par exemple.

Quant aux Velib, pour en revenir au sujet, je m'amusais simplement de l'idée qu'un habitant de Sark puisse se faire d'un tel système (remontée des vélos en altitude par des véhicules), l'île étant bannie de véhicules à moteur (à part quelques tracteurs) et le vélo se trouvant le seul moyen de locomotion, avec les charrettes tirées par des chevaux !

Compte tenu de la configuration de l'île, le sarquois doit se contenter de ses mollets !

J'espère ne pas m'attirer par cette réponse une volée de bois vert (mais je suis plus confiant, maintenant que la Clameur du Haro a cours en ces lieux) !

Bien à vous.

57. Le vendredi 25 avril 2008 à 09:54 par Ludo

@47: Désolé de vous décevoir mais Lyon est loin d'être le premier à avoir démocratiser le vélo. Ce système de location existe à Rennes depuis le 6 juin 1998! Et oui, ca fait quelques temps que l'on peut découvrir la ville sans polluer :)

58. Le vendredi 25 avril 2008 à 13:48 par Intel

> même Vista peut y arriver à condition d'avoir un processeur à 5 giga
tout s'explique : le processeur le plus rapide n'est qu'à 4 Ghz

59. Le vendredi 25 avril 2008 à 16:24 par Harpagon

> J'ai une carte Navigo qui me permet de me déplacer dans Paris gratuitement
Moi aussi j'en veux une, on fait comment ?

60. Le vendredi 25 avril 2008 à 16:25 par Allgood

> île de Sark
île de Sercq, ce sont des îles anglo-normandes et nous sommes du côté normand

61. Le vendredi 25 avril 2008 à 17:45 par jeremie

c'est peut etre idiot mais est ce que tout simplement ce n'est pas possible à réaliser ?

Je m'explique : je n'ai pas d'abonnement à l'année, je prend un ticket une journée, et je monte mon vélo sur mon dos jusqu'à montmartre au bout de 31 minutes de course. Comment le systeme me reconnaitra une semaine après quand je reprendrai un abonnement une journée et ainsi me faire bénéficier de mes 14 minutes ??

je pense que si seul les abonnées à l'années en bénéficient c'est simplement que ça c'est faisable !

Pour les autres, mis à part stocker les données des CB des gens je ne vois rien... et cette option me plait moyen !

Enfin, l'abonnement est vraiment ce qui est le mieux : un an 29 euros, c'est vraiment donné.

Sinon merci pour votre blog que je lis avec curiosité tous les jours.

Eolas:
Ce que je critique est l'indivisibilité des blocs de 15 minutes de bonus (et la maladresse de prendre comme seul exemple un dépassement gratuit si le vélo est reposé à une sation bonus).

62. Le vendredi 25 avril 2008 à 18:13 par Yvette

> je pense que si seul les abonnées à l'année
C'est de la discrimiantion !

Eolas:
Oui ; mais toute discrimination n'est pas mauvaise en soi. Surtout en économie. La carte famille nombreuse est un exemple de discrimination tarifaire. Les billets Prem's aussi. En l'espèce, ce n'est pas tant une discrimination incitative que technique. L'abonnement expirant au bout de 24 heures ou 7 jours disparaît avec les minutes bonus non utilisées.

63. Le vendredi 25 avril 2008 à 23:19 par ramses

En matière de bonus discriminatoire, il y a plus fort... Il paraît que les policiers qui escortent un "reconduit à la frontière" dans son pays d'origine sont crédités des miles sur leurs cartes Flying Blue, qu'ils peuvent convertir en voyages d'agrément sur la Compagnie Nationale !

64. Le samedi 26 avril 2008 à 17:27 par fred

@Eolas "Ce que je critique est l'indivisibilité des blocs de 15 minutes de bonus"
Je pense que ce n'est pas une maladresse.
C'est expressement fait pour qu'il y en ait peu.
Pas d'"effets de bord" comme on dit en informatique . En effet , pas de risque que des gens accumulent d'énormes bonus qu'ils utiliseraient tout a coup tous ensembles un jour de grand besoin, ce qui rendrait imprévisible la gestion du réseau tout entier.

65. Le samedi 26 avril 2008 à 23:18 par VeliVelo

Le vélib m'intriguait jusqu'alors, mais ça me semble tellement mesquin cette histoire de stations bonus (qui ne fait que mettre en lumière le problème des stations pleines ou vides), que je préfère me payer un vélo premier prix mais qui sera bien à moi, que je prendrai où je veux et que je laisserai où je veux. Il sera moins lourd, je collerai mes autocollants dessus, et je pourrai le garder "en bonus" autant que je veux.

Et puis, vu ce que m'ont appris les récentes révélations de Thibault Prenez, sur la face cachée du Vélib ( contrejournal.blogs.liber... ) je n'aurais pas l'impression de participer à l'exploitation des petites mains qui permettent aux Velib de rouler.

Eolas:
Sans vouloir briser vos illusions philantropique du refuznik de la pédale… Votre vélo premier prix, s'il coûte si peu cher, il a été produit dans quelles conditions à votre avis ?

66. Le dimanche 27 avril 2008 à 13:16 par volha

C'est nul. La vie est deja assez compliquée entre le travail, les impots, administration, paperasse etc. pour nous prendre la tete avec un simple moyen de transport.

Eolas:
Vous avez raison. On oublie toujours la métaphysique.

67. Le lundi 28 avril 2008 à 00:16 par Nainbuss

On pourrait imaginer un système du genre: on gagne 1 min tous les 3 mètres de dénivelé monté, ce qui éviterait les effets de seuil (et surtout le fait que l'altitude de départ ne compte pas).
Et proposer une réduction sur le renouvellement de l'abonnement à ceux qui auront accumulé beaucoup de minutes.

68. Le lundi 28 avril 2008 à 00:45 par Solo

Oh les Vélib' polluent l'espace visuel, grâve au vélib les conducteurs du dimanche roulent sur les trottoirs à contresens, ô joie. Et les salariés de la société chargée de l'entretien sont peut être un peu exploités. Un gros succès.
Peut être, un jour, plus de taxis à Paris. Un jour.

69. Le mardi 29 avril 2008 à 13:12 par yann

Il me semble que la réponse d'Annick Lepetit est claire : l'indivisibilité des blocs de 15 minutes de bonus ne concerne que les usagers ponctuels (ceux qui achètent une carte "1 trajet"), pour qui l'instauration d'un compte-épargne temps est par définition impossible (ou représenterait une usine à gaz administrative trop compliquée à mettre en oeuvre). En revanche pour les abonnés à l'année cette possibilité est non seulement ouverte, mais prévue.

Le seul moyen de rémunérer la première catégorie d'usagers est, en effet, de ne pas leur réclamer le surcoût auxquels ils auraient été normalement soumis en dépassant le temps de location régulier. Ainsi, ils peuvent utiliser leur Vélib' "jusqu'à 45 minutes" (soit les 30 min de rigueur + 15 min de bonus) s'ils terminent leur trajet sur une station identifiée comme telle.

Mes logiciels, comme mes clients, sont libres. Ce blog est délibéré sous Firefox et promulgué par Dotclear.

Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite. Toutefois, dans le cas de reproduction à des fins pédagogiques (formation professionnelle ou enseignement), la reproduction de l'intégralité d'un billet est autorisée d'emblée, à condition bien sûr d'en préciser la source.

Vous avez trouvé ce blog grâce à

Blog hébergé par Clever-cloud.com, la force du Chouchen, la résistance du granit, la flexibilité du korrigan.

Domaine par Gandi.net, cherchez pas, y'a pas mieux.