Les magistrats et la faute (1e partie : la justice civile)
Par Eolas le lundi 10 décembre 2007 à 13:21 :: Les leçons de Maître Eolas :: Lien permanent
Gascogne a tendu les verges pour se faire battre avec son billet Vol Au Dessus D'Un Nid De Magistrats. Les commentaires ont donné lieu à un renouveau de l'éternel débat sur la responsabilité des juges. Et les mêmes malentendus refont surface. Alors je vous propose de faire un point sur la question, du point de vue d'un avocat : votre serviteur.
Tout d'abord, afin d'avoir un débat serein, écartons un premier argument qui n'en est pas un : celui du corporatisme. Les juges ne revendiquent nullement une impunité absolue et une irresponsabilité totale. Ils ne sont pas irresponsables, et que l'on facilite encore leur mise en cause ne leur fait pas peur. Je l'ai constaté lors de nombreuses discussions avec des magistrats, syndiqués ou non, de grandes juridictions ou de tribunaux modestes.
Mais ce qui les préoccupe est l'incompréhension de ce qu'est la faute d'un magistrat, à entendre des élus et parfois même l'opinion publique exiger d'eux rien moins que l'infaillibilité, pourtant monopole papal.
Car un magistrat qui « se trompe », c'est à dire juge ceci alors que la vérité est cela ne commet pas nécessairement une faute, loin de là, quand bien même sa décision cause un préjudice à celui qui en est victime.
Pour illustrer ceci, qui est une évidence pour les gens de justice mais ne l'est pas pour les autres citoyens, voyons les deux grands domaines dans laquelle les juges judiciaires statuent : le civil et le pénal. Je ne traiterai dans ce billet que du civil, le pénal fera l'objet d'une deuxième partie, j'espère dès demain.
Je laisse de côté la justice administrative car elle ne se heurte pas aux mêmes difficultés, notamment probatoires. L'administration est une gigantesque machine à produire du papier, et elle ne bouge pas un orteil sans que cela soit dûment constaté par un document précieusement archivé et aisé à retrouver. Ce culte du papier permet aux débats des juridictions administratives de rester essentiellement juridiques, ce qui réjouit les publicistes (ceux qui pratiquent le droit public dont le droit administratif fait partie) et en fait d'excellents juristes facilement perdus hors de cette matière, et rend la justice administrative parfois difficile à saisir pour le grand public. Voyez par exemple l'affaire de la soupe de cochon.
La justice civile est celle qui oppose des personnes privées entre elles, que ce soit des personnes physiques comme vous et moi, ou des personnes morales comme des sociétés commerciales, ou des associations. Le juge est ici arbitre : il tranche le litige qui lui est soumis. Et que ce qui lui est soumis. Il est prisonnier des demandes des parties et ne peut en sortir, ce qu'on appelle en droit statuer ultra petita, au-delà de la demande. De même, chaque partie produit aux débat les pièces, c'est à dire les preuves sur lesquelles elle fonde sa demande. Le juge n'est pas tenu de rechercher lui-même la preuve des prétentions des parties. Il statue au vu de ce qu'on lui présente. Cette appréciation peut être contestée, bien sûr, mais d'une seule façon : par l'exercice d'une voie de recours (l'appel, la plupart du temps).
Cependant, la loi permet à une partie de demander au juge d'ordonner une mesure visant à établir cette preuve car elle serait incapable de la fournir elle-même. Ces mesures s'appelle des mesures d'instruction (nous retrouverons ce terme, dans un sens voisin mais différent, au pénal), et sont soit ordonnées en référé avant même qu'un procès soit engagé, soit par le juge saisi du procès, par un jugement dit « avant dire droit », c'est à dire qui ne tranche pas le fond du litige. La mesure d'instruction par excellence est l'expertise : le juge désigne un expert dans le domaine sur lequel porte le litige qui va, en présence des parties, rédiger un rapport répondant de manière détaillée aux questions du tribunal et aux observations des parties (ces observations faites en cours d'expertise s'appelant des « dires ».
Les expertises sont indispensables dans des contentieux techniques où le demandeur est incompétent : par exemple, le particulier qui a commandé des travaux sur sa maison et qui constate que des fissures apparaissent peu de temps après est incapable de dire si les travaux ont été effectué selon les règles de l'art ; la victime d'un accident de la route ne peut expliquer clairement l'étendue et la gravité de ses blessures ; le chef d'entreprise qui vient de mettre sa boîte en réseau intranet ne peut expliquer pourquoi ses serveurs ont tous planté et ne redémarrent pas. Le juge n'est pas tenu par les conclusions de l'expertise, et les parties peuvent demander une contre expertise, qui peut même le cas échéant être confiée à un collège d'experts, généralement trois. Bien évidemment, ce rapport aura un poids considérable dans la décision du juge.
Mais une expertise à un coût, qui est supporté par la partie qui la demande (sauf si elle bénéficie de l'aide juridictionnelle), et mis à la charge de la partie qui perd le procès (on dit « qui succombe » par opposition à « qui triomphe ») au titre des dépens. Et dans bien des affaires, une expertise est inadéquate et ne servirait à rien. Dans ces cas, qui forment la majorité des contentieux, le juge statue uniquement sur les arguments des parties et au vu des pièces qu'elles produisent. C'est à cette aune qu'il faut juger de leur travail.
Prenons encore un exemple, une affaire très simple.
Primus prête à son ami Secundus la somme 5000 euros. L'amitié n'empêche pas les précautions, et Primus fait signer à Secundus une reconnaissance de dette qu'il a la gentillesse de lui envoyer déjà imprimé sur son beau traitement de texte Open Office : « Je soussigné Secundus reconnaît devoir à Primus la somme de 5000 euros ». Las, le temps passe, et Secundus ne le rembourse pas. Il ne répond pas à ses coups de fil, et quand Primus finit par lui envoyer un recommandé, i lreçoit une réponse sèche : « Que racontes-tu ? Je ne te dois rien ».
La mort dans l'âme, Primus saisit donc le juge d'instance pour qu'il condamne Secundus à lui payer ce qu'il doit. A cette fin, il produit la reconnaissance de dette. A l'audience, Secundus est représenté par Maître Roublard, qui s'exclame : « Mais enfin, Monsieur le juge : voyez vous-même ! Ce document est sans valeur : il émane de Primus et non de Secundus, et ne porte que la mention d'une somme en chiffres ! Il ne vaut pas reconnaissance de dette, et je vous demande de constater que Primus n'apporte pas la preuve de sa créance, et donc de le débouter. »
Le juge, connaissant Maître Roublard de réputation et pressentant que la reconnaissance de dette qui lui est présentée repose sur un fond de vérité, tentera de voler au secours du demandeur :
« Preuve insuffisante, certes, mais j'y vois pour ma part un commencement de preuve par écrit. Primus, avez-vous une autre preuve de ce que vous avez effectivement prêté cette somme à Secundus ?
— Comment, une autre preuve, s'exclame le pauvre Primus ?
— Des témoins ? Une copie du chèque ?
— Non, mais puisque j'ai un document signé de Secundus ?
— Il n'est pas conforme à la loi, et je ne puis me fonder sur ce seul document pour prononcer une condamnation. Puisque vous n'avez aucun autre élément à produire à l'appui de ce commencement de preuve par écrit, je vous déboute de votre demande. »
Nous avons un juge qui déboute le créancier d'une demande qui en vérité est fondée. Cela, Primus le sait, et Secundus aussi (et le juge n'en pense probablement pas moins). Alors que Secundus doit 5000 euros à Primus, le juge dit que Secundus ne doit rien. Ce jugement apparaît erroné, et Primus pourra croire être victime d'un incompétent, ou d'un malhonnête, car l'imagination est fertile pour trouver ailleurs que chez soi les causes de son malheur.
Pourtant le juge a parfaitement appliqué la loi. Rassurez-vous, la morale est sauve, car Maître Roublard demandera 6000 euros d'honoraires à Secundus.
Souvent, une partie succombe car elle ne peut apporter la preuve de ses prétentions, et ce même si elle est convaincue du contraire : ma boîte e-mail regorge de justiciables ayant perdu un procès malgré des preuves "irréfutables" et "accablantes", seule la collusion de gens malhonnêtes ayant pu aboutir à leur défaite, affirmation généralement suivie d'une sommation de faire quelque chose, si possible gratuitement.
Si un juge n'est pas convaincu par la preuve qu'on lui apporte, sa décision peut être contestée par la voie de l'appel, sauf pour les petites affaires (4000 euros ou moins). Les règles de preuve en matière civile sont désormais assez connues et encadrées pour être prévisibles, et les erreurs d'appréciation des éléments de preuve conduisant à un jugement erroné sont rares. Présenter les mêmes preuves en espérant que cette fois, les conseillers[1] seront convaincus est de la folie. Il faut au contraire apporter des éléments de preuve supplémentaires venant renforcer ceux qui manifestement n'étaient pas suffisants en première instance. Le jugement est motivé, c'est à dire que le juge explique pourquoi il statue comme il le fait. L'appel doit viser à répondre aux objections du juge en produisant les éléments qui ont fait défaut en première instance. L'appel n'est pas un deuxième procès : c'est la suite d'un premier procès. C'est également valable en matière pénale, j'y reviendrai.
L'appréciation d'un juge des éléments de fait d'un litige relève de la nature même de sa fonction. Il doit en avoir une. Il serait donc absurde de le lui reprocher à faute. Que cette appréciation ne soit pas conforme à la vérité des faits ne révèle pas nécessairement une faute, loin de là. L'exemple de Primus le démontre : le juge pensait probablement que sa créance était réelle. Mais la loi pose des règles de preuves en matière contractuelle, ce n'est pas l'intime conviction du juge qui compte. Quand un juge se trompe, c'est souvent que la partie qui succombe injustement n'a pas pu apporter la preuve, soit qu'elle n'existe pas, soit qu'elle ait mal présenté sa cause. Combien de documents déterminants restent bien rangés chez le client car il estime qu'ils n'ont aucun intérêt ? Et l'intervention d'un avocat n'est pas la panacée : nous avons beau dire à nos client de TOUT nous amener, combien d'entre eux effectuent un pré-tri, ne voyant dans notre exigence d'abondance qu'une façon de facturer plus au temps passé ?
Reste la question initiale : quand est-ce qu'un juge civil commet non plus une erreur, mais une faute engageant sa responsabilité personnelle ?
Tout d'abord, quand il commet une faute pénale. S'il a reçu une somme d'argent pour statuer contre l'évidence des faits, il a commis le délit de corruption passive, et est pénalement responsable comme n'importe quel citoyen. Un magistrat ne bénéficie de ce point de vue d'aucune protection particulière, nulle autorisation préalable pour l'interpeller ou perquisitionner chez lui. Et le jour où il sera jugé, il n'aura aucune mansuétude à attendre de ses collègues. Ai-je besoin de préciser que les cas de corruption de magistrats sont extrêmement rares en France ?
Ensuite quand il a un comportement professionnel qui ne respecte pas les devoirs de sa profession. Que ce soit une insuffisance professionnelle caractérisée : des jugements rendus systématiquement en retard sans que la complexité du dossier le justifie, ou qui révèlent qu'aucune attention n'a été apportée au dossier, des retards ou absences répétées aux audiences qui désorganise le service, ou un comportement personnel inacceptable : ivresse à l'audience, remarques déplacées ou irrespectueuses, par exemple.
Notez que notre premier juge, s'il cumulait tous ces défauts, mais avait donné raison à Primus, donc pris une décision « juste », il n'en serait pas moins susceptible d'être sanctionné disciplinairement.
C'est le Garde des Sceaux qui seul peut déclencher des poursuites disciplinaires. C'est donc à lui qu'il faut de plaindre du comportement de tel ou tel magistrat. Au pénal, par contre, c'est une plainte ordinaire auprès du procureur de la République, avec en cas d'inaction du parquet la possibilité de la plainte avec constitution de partie civile.
Pour conclure pour aujourd'hui, il faut garder à l'esprit que cette impossibilité pour le justiciable mécontent de se retourner contre son juge est une protection donnée non au juge, mais à tous les justiciables. Car quand j'affronte un adversaire qui est aussi riche que procédurier, j'aime pouvoir penser que le juge est à l'abri de ses pressions et n'aura pas à craindre pour sa tranquillité quand il le condamnera ainsi que je le lui demande.
Suite au prochain numéro : la faute du magistrat au pénal, avec l'entrée en piste de nos amis les procureurs.
Notes
[1] Les juges qui siègent dans une cour portent le titre de conseillers.
Commentaires
1. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:08 par Armand
2. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:13 par jules (de diner's room)
3. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:14 par Boris
4. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:25 par Gascogne
5. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:29 par Bébèrt
6. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:31 par didier Schneider
7. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:44 par draftbold
8. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:51 par Bébèrt
9. Le lundi 10 décembre 2007 à 14:53 par Loop
10. Le lundi 10 décembre 2007 à 15:21 par Jerome
11. Le lundi 10 décembre 2007 à 15:56 par didier Schneider
12. Le lundi 10 décembre 2007 à 16:05 par Ferdi
13. Le lundi 10 décembre 2007 à 16:12 par fred
14. Le lundi 10 décembre 2007 à 16:15 par Ferdi
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16. Le lundi 10 décembre 2007 à 16:20 par EtlaJusticeFamiliale?
17. Le lundi 10 décembre 2007 à 16:51 par nana
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19. Le lundi 10 décembre 2007 à 17:19 par VD
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21. Le lundi 10 décembre 2007 à 17:21 par Lulu
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23. Le lundi 10 décembre 2007 à 17:55 par Lucas Clermont
24. Le lundi 10 décembre 2007 à 19:04 par tschok
25. Le lundi 10 décembre 2007 à 19:04 par rouge, mais très clair
26. Le lundi 10 décembre 2007 à 19:26 par Kant Bruno
27. Le lundi 10 décembre 2007 à 19:33 par Lulu
28. Le lundi 10 décembre 2007 à 19:34 par Eowyn.
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34. Le lundi 10 décembre 2007 à 20:51 par Lulu
35. Le lundi 10 décembre 2007 à 21:02 par Fieffégreffier
36. Le lundi 10 décembre 2007 à 21:02 par stellar
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39. Le lundi 10 décembre 2007 à 21:30 par Lulu
40. Le lundi 10 décembre 2007 à 21:34 par tam'
41. Le lundi 10 décembre 2007 à 22:07 par Eowyn
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43. Le lundi 10 décembre 2007 à 22:43 par Kant Bruno
44. Le lundi 10 décembre 2007 à 22:58 par Fourrure
45. Le lundi 10 décembre 2007 à 23:05 par bayonne
46. Le lundi 10 décembre 2007 à 23:20 par dadouche
47. Le lundi 10 décembre 2007 à 23:20 par Esurnir
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63. Le mardi 11 décembre 2007 à 20:57 par Jack
64. Le mardi 11 décembre 2007 à 20:58 par Jack
65. Le mardi 11 décembre 2007 à 21:03 par Augustissime
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67. Le mardi 11 décembre 2007 à 22:26 par Kant Bruno
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69. Le mardi 11 décembre 2007 à 23:27 par Augustissime
70. Le mercredi 12 décembre 2007 à 00:01 par dura lex sed lex
71. Le mercredi 12 décembre 2007 à 00:12 par Kenny
72. Le mercredi 12 décembre 2007 à 00:35 par Kant Bruno
73. Le mercredi 12 décembre 2007 à 00:59 par dura lex sed lex
74. Le mercredi 12 décembre 2007 à 01:24 par Kenny
75. Le mercredi 12 décembre 2007 à 01:52 par Kenny
76. Le mercredi 12 décembre 2007 à 08:47 par Mussipont
77. Le mercredi 12 décembre 2007 à 09:56 par Kant Bruno
78. Le mercredi 12 décembre 2007 à 10:14 par némo
79. Le mercredi 12 décembre 2007 à 11:34 par Fabien DUPIELET
80. Le mercredi 12 décembre 2007 à 12:25 par Kenny
81. Le mercredi 12 décembre 2007 à 12:30 par Kant Bruno
82. Le mercredi 12 décembre 2007 à 12:40 par Lulu
83. Le mercredi 12 décembre 2007 à 13:27 par Kenny
84. Le mercredi 12 décembre 2007 à 14:44 par Kant Bruno
85. Le mercredi 12 décembre 2007 à 15:04 par Augustissime
86. Le mercredi 12 décembre 2007 à 15:44 par Lulu
87. Le mercredi 12 décembre 2007 à 15:46 par Lulu
88. Le mercredi 12 décembre 2007 à 16:12 par parquetier
89. Le mercredi 12 décembre 2007 à 17:15 par dura lex sed lex
90. Le mercredi 12 décembre 2007 à 17:22 par dura lex sed lex
91. Le mercredi 12 décembre 2007 à 17:35 par Kant Bruno
92. Le mercredi 12 décembre 2007 à 18:14 par dura lex sed lex
93. Le mercredi 12 décembre 2007 à 18:23 par kara
94. Le mercredi 12 décembre 2007 à 18:45 par Augustissime
95. Le mercredi 12 décembre 2007 à 18:52 par tschok
96. Le mercredi 12 décembre 2007 à 18:54 par parquetier
97. Le mercredi 12 décembre 2007 à 19:18 par senga
98. Le mercredi 12 décembre 2007 à 19:39 par Kenny
99. Le mercredi 12 décembre 2007 à 20:01 par Lulu
100. Le mercredi 12 décembre 2007 à 21:20 par kara
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102. Le mercredi 12 décembre 2007 à 22:02 par dura lex sed lex
103. Le mercredi 12 décembre 2007 à 22:06 par Yaovi
104. Le mercredi 12 décembre 2007 à 22:21 par Kenny
105. Le mercredi 12 décembre 2007 à 22:30 par Kenny
106. Le mercredi 12 décembre 2007 à 22:30 par Kenny
107. Le mercredi 12 décembre 2007 à 23:10 par Augustissime
108. Le mercredi 12 décembre 2007 à 23:28 par Kant Bruno
109. Le jeudi 13 décembre 2007 à 00:50 par Kant Bruno
110. Le jeudi 13 décembre 2007 à 02:42 par dura lex sed lex
111. Le jeudi 13 décembre 2007 à 12:30 par Fabien DUPIELET
112. Le jeudi 13 décembre 2007 à 12:38 par Augustissime
113. Le jeudi 13 décembre 2007 à 13:13 par OlEB
114. Le jeudi 13 décembre 2007 à 13:43 par Augustissime
115. Le jeudi 13 décembre 2007 à 14:01 par dura lex sed lex
116. Le jeudi 13 décembre 2007 à 14:29 par Augustissime
117. Le jeudi 13 décembre 2007 à 16:18 par Kant Bruno
118. Le jeudi 13 décembre 2007 à 20:09 par dura lex sed lex
119. Le jeudi 13 décembre 2007 à 20:11 par dura lex sed lex
120. Le jeudi 13 décembre 2007 à 20:33 par Lulu
121. Le jeudi 13 décembre 2007 à 20:42 par Kant Bruno
122. Le jeudi 13 décembre 2007 à 21:10 par Kant Bruno
123. Le jeudi 13 décembre 2007 à 21:54 par dura lex sed lex
124. Le jeudi 13 décembre 2007 à 22:41 par Augustissime
125. Le jeudi 13 décembre 2007 à 23:55 par dadouche
126. Le vendredi 14 décembre 2007 à 00:07 par Kant Bruno
127. Le vendredi 14 décembre 2007 à 00:32 par Kant Bruno
128. Le vendredi 14 décembre 2007 à 10:51 par Kant Bruno
129. Le vendredi 14 décembre 2007 à 13:52 par Yaovi
130. Le vendredi 14 décembre 2007 à 16:06 par Lulu
131. Le vendredi 14 décembre 2007 à 16:07 par dadouche
132. Le vendredi 14 décembre 2007 à 16:59 par Kant Bruno
133. Le vendredi 14 décembre 2007 à 17:34 par Kant Bruno
134. Le vendredi 14 décembre 2007 à 18:08 par dura lex sed lex
135. Le vendredi 14 décembre 2007 à 18:13 par dura lex sed lex
136. Le vendredi 14 décembre 2007 à 18:44 par Kant Bruno
137. Le vendredi 14 décembre 2007 à 19:07 par dura lex sed lex
138. Le vendredi 14 décembre 2007 à 21:28 par Kant Bruno
139. Le samedi 15 décembre 2007 à 01:16 par Kant Bruno
140. Le samedi 15 décembre 2007 à 12:40 par Lulu
141. Le samedi 15 décembre 2007 à 18:48 par dura lex sed lex
142. Le samedi 15 décembre 2007 à 19:27 par Kant Bruno
143. Le samedi 15 décembre 2007 à 20:02 par dura lex sed lex
144. Le samedi 15 décembre 2007 à 20:14 par Kant Bruno
145. Le samedi 15 décembre 2007 à 23:47 par Lulu1006
146. Le dimanche 16 décembre 2007 à 00:30 par dura lex sed lex
147. Le dimanche 16 décembre 2007 à 01:12 par Kant Bruno
148. Le dimanche 16 décembre 2007 à 17:11 par dura lex sed lex
149. Le dimanche 16 décembre 2007 à 18:06 par Kant Bruno
150. Le dimanche 16 décembre 2007 à 20:17 par Lulu1006
151. Le dimanche 16 décembre 2007 à 21:21 par dura lex sed lex
152. Le dimanche 16 décembre 2007 à 22:04 par Kant Bruno
153. Le dimanche 16 décembre 2007 à 22:25 par Kant Bruno
154. Le lundi 17 décembre 2007 à 00:36 par dura lex sed lex
155. Le lundi 17 décembre 2007 à 00:58 par Lulu1006
156. Le lundi 17 décembre 2007 à 09:53 par Kant Bruno
157. Le lundi 17 décembre 2007 à 10:50 par Véronique
158. Le lundi 17 décembre 2007 à 14:22 par Eolas