La décision du conseil constitutionnel sur le CPE
Par Eolas le vendredi 31 mars 2006 à 16:00 :: General :: Lien permanent
Ainsi, le Conseil constitutionnel estimé que le CPE était conforme à la constitution. Sans réserve.
Sans réserve, vraiment ? Pas si simple.
Voici un commentaire expliqué de la décision que vous pouvez lire en intégralité ici (html) ou là (pdf). Je n'aborde que la question du CPE, qui occupe la moitié de la décision.
La démocratie étant une invention grecque, quoi de mieux pour traiter ce sujet qui risque d'être fort ennuyeux qu'une tragédie en un acte et neuf scènes ? Asseyez vous confortablement pour ce spectacle républicain, je m'éclipse car je jouerai le rôle du Choeur. Dans le texte, les numéros entre parenthèses précédés d'un § renvoient au numéro du paragraphe correspondant de la décision. On parle de considérant car chaque paragraphe commence par "considérant que...".
Ha, les lumières baissent, on frappe les trois coups.
Merci d'éteindre vos téléphones mobiles.
Acte I, scène 1 : Le Conseil Constitutionnel, Les Parlementaires, la Procédure.
La scène se passe dans une salle à lambris du Palais Royal, du côté de la rue Montpensier. Une grande table occupe le centre de la pièce, entourée de dix sièges vissés au sol, inamovibles. L'un d'entre eux est couvert de poussière et de toiles d'araignées. Les rayons sont emplis de recueils reliés en cuir, frappé des dates allant de 1958 à 2005 ; un classeur porte une étiquette "en cours". Les neuf membres du Conseil constitutionnel regardent par la fenêtre, affligés, les horribles colonnes de Buren.
Des voix se font entendre des coulisses, chantant le Temps des Cerises. Puis elles se taisent et on frappe à la porte. Le Conseil prend la parole par la voix de son Président.
Le Conseil : Qui frappe à ma porte de la rue Montpensier ?
Les Parlementaires (des coulisses) : Des députés et sénateurs en juste courroux, car sous prétexte de faire la loi, on veut égorger la constitution.
Le Conseil : Quel tumulte ! Combien êtes vous ?
Les Parlementaires : Soixante députés au moins, et soixante sénateurs au moins !
Le Conseil : Alors vous pouvez entrer (art. 61 de la constitution). Sinon, seuls le président de la République, du Sénat ou de l'assemblée nationale ou le premier ministre le pourraient (même article).
Entrent les parlementaires. Le président les compte à voix basse puis acquiesce du chef, satisfait.
Le Conseil : Alors, que reprochez vous à cette loi ?
Les Parlementaires : Tout d'abord, les conditions du débat parlementaire ayant abouti au vote de la loi critiquée, et particulièrement de son article 8 ne sont pas satisfaisantes.
Le Conseil : Et en quoi, je vous prie ?
Les Parlementaires : Au nom du respect des exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire, vous exigez que les amendements à une loi ne soient pas dépourvus de tout lien avec l'objet du texte déposé sur le bureau de la première assemblée saisie.
Le Conseil : Absolument : j'estime que ce principe découle de l'article 6 de la Déclaration de 1789 : " La loi est l'expression de la volonté générale... ", qui exige que cette volonté générale soit compréhensible par tous. J'en ai fait un objectif à valeur constitutionnelle et sanctionne les lois qui y manquent.
Les Parlementaires : Fort bien ! Or le Gouvernement a introduit l'article 8 (qui crée le CPE) par voie d'amendement alors que cette disposition, par sa nature, sa portée et son ampleur aurait dû figurer dans le projet de loi initial soumis à l'examen du Conseil d'Etat en application de l'article 39 de la Constitution. Cet amendement n'a aucun rapport avec ce projet initial !
Le Conseil : Mais si.
Les Parlementaires : Ha ?
Le Conseil : Cet amendement n'était pas dépourvu de tout lien avec un projet de loi qui, lors de son dépôt sur le bureau de l'Assemblée nationale, première assemblée saisie, comportait déjà des dispositions destinées à favoriser l'accès à l'emploi des jeunes (§7).
Les Parlementaires : Et la consultation du Conseil d'Etat ?
Le Conseil : L'article 39 de la Constitution n'impose la consultation de notre voisin que pour les projets de loi initiaux, pas les amendements (§8).
Les Parlementaires : Soit. Mais ce n'est pas tout.
Le Conseil : Je vous écoute.
Les Parlementaires : Le droit d'amendement a été bafoué.
Le Conseil : Voilà qui est une grave accusation. Je protège en effet le droit d'amendement que la Constitution confère aux parlementaires et qui est mis en oeuvre dans les conditions et sous les réserves prévues par ses articles 40, 41, 44, 45, 47 et 47-1.
Les Parlementaires : Précisément, cette insertion par amendement est critiquable car elle a été réalisée dans le cadre d'un projet examiné en urgence pour lequel l'article 49, alinéa 3, de la Constitution a été mis en oeuvre et dont le vote conforme par le Sénat a empêché toute discussion au stade de la commission mixte paritaire ; enfin, nous estimons que l'application qui a été faite du règlement du Sénat, notamment pour déclarer irrecevables certains amendements ou sous-amendements, pour s'opposer à leur examen ou pour réserver leur vote, a porté une atteinte excessive au droit d'amendement des sénateurs de l'opposition.
Le Conseil : Et bien vous avez tort.
Les Parlementaires : Ha ?
Le Conseil : Oui. Le droit d'amendement, qui appartient aux membres du Parlement et au Gouvernement, doit pouvoir s'exercer pleinement au cours de la première lecture des projets et des propositions de loi par chacune des deux assemblées...
Les Parlementaires : Jusque là, nous sommes d'accord
Le Conseil : Et bien, la circonstance que plusieurs procédures prévues par la Constitution (urgence ET 49 al.3) aient été utilisées cumulativement pour accélérer l'examen de la loi déférée n'est pas à elle seule de nature à rendre inconstitutionnel l'ensemble de la procédure législative ayant conduit à son adoption (§9).
Les Parlementaires : Damned.
Le Conseil : Quant au fait que que certains amendements ou sous-amendements auraient été écartés sans justification appropriée, cette circonstance, à la supposer établie, n'a pas revêtu un caractère substantiel entachant de nullité la procédure législative eu égard au contenu des amendements ou des sous-amendements concernés et aux conditions générales du débat (§10).
Les Parlementaires : La procédure d'adoption est donc régulière ?
Le Conseil : Elle l'est.
Les Parlementaires : Nous sommes faits. Mais nous n'avons pas dit notre dernier mot.
Exit la Procédure. L'intelligibilité de la loi se glisse dans la salle.
Acte I scène 2 : Les mêmes, l'intelligibilité de la loi.
Le Conseil : Qu'y a-t-il d'autre ?
Les Parlementaires : Cette loi est inintelligible. Elle prévoit une période initiale de deux ans que le législateur n'a pas qualifié. Durant cette période, l'employeur peut licencier sans motiver sa décision : voilà qui est contraire à la convention 158 de l'OIT.
Le Conseil : Cela ne la rend pas inintelligible ! (§14)
Les Parlementaires : Heu, certes, nous y reviendrons. Mais lisez cet article 8 : il fonctionne par renvois !
Le Conseil : Oui, mais cela reste parfaitement compréhensible (§13) : Maître Eolas a réussi à expliquer clairement le contenu [1]
Les Parlementaires : (à part) La peste soit de cette arrière garde droitière. (haut) Mais ce licenciement arbitraire ne met-il point à mal la garantie des droits de la défense voulue par l'article 16 ? Un employeur pourrait abuser de la loi pour licencier quelqu'un pour des causes de discipline sans lui faire bénéficier de la procédure et des garanties prévues par le Code du travail ! (Le Choeur entre discrètement)
Acte I, scène 3 : les même, le choeur.
Le Conseil : Non, car le fait qu'on puisse éventuellement abuser de la loi ne la rend pas pour autant inconstitutionnelle, et aussi...
Le Choeur : Là cher spectateur, j'attire toute ton attention, ce que va dire le Conseil est très important.
Le Conseil : ...en cas de licenciement pour motif disciplinaire, l'employeur a l'obligation de mettre en oeuvre la procédure prévue par les articles L. 122-40 à L. 122-44 du code du travail ; qu'il ne pourrait s'y soustraire que par une violation de la loi qu'il appartiendrait au juge de sanctionner ; que l'éventualité d'un détournement de la loi lors de son application n'entache pas celle-ci d'inconstitutionnalité. (§15)
Un silence s'abat.
Le choeur : On entend beaucoup que le Conseil a validé la loi « sans réserve ». Je dirais qu'au contraire, en voici une de taille. Certes, il ne s'agit pas d'une traditionnelle réserve d'interprétation, où le conseil dit « cet article n'est pas contraire à la constitution s'il s'applique bien comme je viens de l'expliquer, sous cette réserve donc, il est conforme à la constitution ». C'est un mode d'emploi donné à l'exécutif, qui s'y plie respectueusement. Ici, rien de tel, mais la Conseil vient de tirer une conséquence de l'absence de visa d'un article du Code du travail qui n'allait pas de soi et à mon avis ce n'était pas le cas dans l'esprit du gouvernement : en cas de licenciement pour cause disciplinaire, c'est à dire pour faute, la procédure de licenciement d'un CDI s'applique : prescription de deux mois, convocation à un entretien avec notification par écrit des griefs, obligation pour l'employeur d'apporter la preuve de la faute.
Le conseil constitutionnel vient d'ébrécher sérieusement le monolithe du dispositif du CPE. Et à mon humble avis, de son frère jumeau le CNE, puisque la rédaction des deux texte est identique sauf pour le domaine d'application.
Au passage, je ne bouderai pas mon plaisir, il confirme mon opinion que l'employeur ne pourra en aucun cas faire l'économie du débat devant le CPH, mais avec cette « interprétation nécessaire » du conseil, l'employeur aura tout intérêt à notifier les causes de la rupture dans la lettre elle même en précisant bien en quoi il ne s'agit pas d'une rupture pour causes disciplinaires faute de quoi, c'est le procès assuré. Que reste-t-il alors au pouvoir de licenciement discrétionnaire de l'employeur ? La cause personnelle non fautive, c'est à dire la cause réelle et sérieuse (incompatibilité d'humeur, insuffisance professionnelle), et la cause économique pour un licenciement individuel. Individuel car les règles des licenciements collectifs pour cause économique s'appliquent aux CPE. Encore que le premier est illusoire, car l'employeur aura tout intérêt à se ménager la preuve de sa cause réelle et sérieuse. Ce qui crée un risque de contentieux pour l'employeur et diminue l'intérêt du contrat, la faculté de résiliation étant largement battue en brèche.
Je ne puis résister à l'envie de ressortir ma formule : sous couvert de valider le CPE, le conseil vient peut être de l'enterrer pour de bon.
Mais j'entends des pas : voici venir l 'égalité devant la loi.
Exit l'intelligibilité. Le Choeur, galant, tient la porte à l'Egalité devant la loi qui fait son entrée.
Acte I scène 4 : Le Conseil, Les Parlementaires, le Choeur, l'Egalité devant la loi.
Le Conseil : En avons nous terminé ?
Les Parlementaires : Nenni. Cette loi porte atteinte à l'égalité, car un jeune de moins de vingt-six ans embauché dans le cadre d'un tel contrat pourra être licencié sans motif pendant une période de deux ans, alors qu'un jeune du même âge et de même qualification, embauché sous contrat à durée indéterminée, sera licencié selon les règles de droit commun ; qu'aucun motif d'intérêt général particulier, ni aucun critère objectif et rationnel en rapport avec l'objet de la loi, ne justifierait, notamment dans les grandes entreprises, cette différence de traitement entre deux salariés se trouvant dans une situation identique.
Le Choeur (en apparté) : Ils n'ont pas lu mon blog ! La rupture de l'égalité ne se situe pas là, mais dans les conséquences de la rupture au profit du CPE.
Le Conseil : Et alors ? Aucun principe non plus qu'aucune règle de valeur constitutionnelle n'interdit au législateur de prendre des mesures propres à venir en aide à des catégories de personnes défavorisées ; que le législateur pouvait donc, compte tenu de la précarité de la situation des jeunes sur le marché du travail, et notamment des jeunes les moins qualifiés, créer un nouveau contrat de travail ayant pour objet de faciliter leur insertion professionnelle ; que les différences de traitement qui en résultent sont en rapport direct avec la finalité d'intérêt général poursuivie par le législateur et ne sont, dès lors, pas contraires à la Constitution (§17).
Le Choeur : c'était couru.
Exit l'égalité devant la loi. Entre le droit à l'emploi. Le Choeur se renfrogne visiblement.
Acte I, scène 5 : Le Conseil, Les Parlementaires, Le Choeur, le Droit à l'emploi.
Le Conseil : Qu'y a-t-il à présent ?
Les Parlementaires : Et bien, la motivation du licenciement et le caractère contradictoire de la procédure constituent des garanties du droit à l'emploi ; la suppression de ces garanties porte au droit à l'emploi des jeunes une atteinte disproportionnée au regard de l'objectif poursuivi ; par ailleurs, l'impossibilité pour le salarié de justifier le motif de son licenciement compromettra sa recherche d'un nouvel emploi
Le Conseil : Mais il incombe au législateur, compétent en vertu de l'article 34 de la Constitution pour déterminer les principes fondamentaux du droit du travail, de poser des règles propres à assurer, conformément au cinquième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946, le droit pour chacun d'obtenir un emploi tout en permettant l'exercice de ce droit par le plus grand nombre et, le cas échéant, en s'efforçant de remédier à la précarité de l'emploi (§19) ; or comme nous l'avons dit, le législateur a entendu créer un nouveau contrat de travail ayant pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes ; ainsi, par sa finalité, l'article 8 tend à mettre en oeuvre, au bénéfice des intéressés, l'exigence résultant du cinquième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946. (§20)
Les Parlementaires : Mais tout de même...
Le Conseil : Taratata ; je ne dispose pas d'un pouvoir général d'appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement ; il me m'appartient donc pas de rechercher si l'objectif que s'est assigné le législateur pouvait être atteint par d'autres voies, dès lors que les modalités retenues par la loi déférée ne sont pas manifestement inappropriées à la finalité poursuivie. (§20)
Exit le droit au travail. Entrent l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, les droits de la défense et le droit au recours. Le Choeur les salue chaleureusement et les embrasse avec effusion.
Acte I scène 7 : Le Conseil, Les Parlementaires, le Choeur, l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, les droits de la défense et le droit au recours.
Le Conseil : Qu'est-ce donc que tout ce monde ?
Les Parlementaires : Nous estimons à présent qu'en n'obligeant pas l'employeur à indiquer au salarié les motifs de la rupture pendant les deux premières années du contrat, l'article 8 de la loi déférée ne répondrait pas aux exigences, découlant de l'article 4 de la Déclaration de 1789, relatives à la nécessité d'assurer pour certains contrats la protection de l'une des parties et porterait atteinte à la dignité des jeunes ; que l'absence de procédure contradictoire ne respecterait pas les droits de la défense et priverait le salarié du droit au recours garanti par l'article 16 de la Déclaration de 1789.
Le Conseil : Point du tout.
Les Parlementaires : Allons bon.
Le Conseil : En premier lieu, il ne résulte ni du principe de la liberté contractuelle qui découle de l'article 4 de la Déclaration de 1789...
Le Choeur : musique douce à mes oreilles !
Le Conseil :... ni d'ailleurs d'aucun autre principe ou règle de valeur constitutionnelle que la faculté pour l'employeur de mettre fin au " contrat première embauche " devrait être subordonnée à l'obligation d'en énoncer préalablement les motifs. (§23)
Les Parlementaires : Mais, et les droits de la défense ?
Le Conseil : En deuxième lieu, si le principe des droits de la défense qui résulte de l'article 16 de la Déclaration de 1789 impose le respect d'une procédure contradictoire dans les cas de licenciement prononcé pour un motif disciplinaire, il ne résulte pas de ce principe qu'une telle procédure devrait être respectée dans les autres cas de licenciement. (§24)
Le Choeur : le Conseil enfonce le clou.
Les Parlementaires : Et le droit au recours de l'article 16 de la déclaration des droits de l'homme ?
Le Conseil : En troisième lieu, il résulte des termes mêmes de l'article 8 de la loi déférée, selon lequel " toute contestation portant sur la rupture se prescrit par douze mois à compter de l'envoi de la lettre recommandée prévue au 1° ", toute rupture d'un " contrat première embauche " pendant les deux premières années pourra être contestée devant le juge du contrat ; il appartiendra à l'employeur, en cas de recours, d'indiquer les motifs de cette rupture afin de permettre au juge de vérifier qu'ils sont licites et de sanctionner un éventuel abus de droit ; qu'il appartiendra notamment au juge de vérifier que le motif de la rupture n'est pas discriminatoire et qu'il ne porte pas atteinte à la protection prévue par le code du travail pour les femmes enceintes, les accidentés du travail et les salariés protégés. (§25)
Le Choeur : Ma parole, le Conseil lit mon blog !
Exeunt l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, les droits de la défense et le droit au recours, non sans force embrassades avec le Choeur. La Charte sociale européenne, de la convention internationale du travail n° 158 et de la directive 2000/78/CE du 27 novembre 2000 entrent presqu'inaperçues.
Acte I scène 8 : Le Conseil, Les Parlementaires, Le Choeur, La Charte sociale européenne, de la convention internationale du travail n° 158 et de la directive 2000/78/CE du 27 novembre 2000.
Le Conseil : Bienvenues, bienvenues. Des dignitaires étrangers, on n'a guère l'habitude par ici. (A voix basse) Et pour cause...
Les Parlementaires : La loi violerait ces textes, car...
Le Conseil : Allons, allons. Vous savez bien qu'il n'appartient pas au Conseil constitutionnel, lorsqu'il est saisi en application de l'article 61 de la Constitution, d'examiner la conformité d'une loi aux stipulations d'un traité ou d'un accord international ; qu'ainsi, les griefs tirés de la violation de la convention internationale du travail n° 158 et de la Charte sociale européenne ne peuvent qu'être écartés. (§27)
Le Choeur : Là encore, c'était couru.
Les Parlementaires : Mais la directive ! Vous acceptez d'examiner la compatibilité des lois aux directives !
Le Conseil : Absolument, c'est du droit européen, c'est différent (article 88-1 de la constitution).
Les Parlementaires : Et alors ?
Le Conseil : Et alors c'est non encore : si la transposition en droit interne d'une directive communautaire résulte d'une exigence constitutionnelle, il n'appartient pas au Conseil constitutionnel, lorsqu'il est saisi en application de l'article 61 de la Constitution, d'examiner la compatibilité d'une loi avec les dispositions d'une directive communautaire qu'elle n'a pas pour objet de transposer en droit interne. (§28).
Les Parlementaires : Et bien, Mesdames, il ne me reste qu'à vous remercier d'être venue de si loin.
La convention 158 : Y'a pas de quwâââ, Genève, c'est pas si loiiiiin...
La Charte Sociale : Et puis alleï, y'a le Thalis, une fois.
La directive : Moi, c'est bon, j'habite en France depuis 2005 [2]
exeunt la Charte sociale européenne, la convention internationale du travail n° 158 et de la directive 2000/78/CE du 27 novembre 2000
Acte I, scène 9 : Le Conseil, Les Parlementaires, Le Choeur :
Le Conseil : Autre chose sur le CPE ?
Les Parlementaires, penauds : Non... Rien.
Le Conseil : Fort bien, le CPE est déclaré conforme à la Constitution.
Rideau
Commentaires
1. Le vendredi 31 mars 2006 à 16:28 par Alain
2. Le vendredi 31 mars 2006 à 16:51 par Anton
3. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:02 par kermit
4. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:05 par Ol
5. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:07 par Ashura
6. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:13 par felixnemrod
7. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:16 par Thabor de Rennes
8. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:19 par flodf
9. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:26 par gmt
10. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:41 par flodf
11. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:43 par pikipoki
12. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:51 par Paxatagore
13. Le vendredi 31 mars 2006 à 17:54 par flodf
14. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:03 par Trasimarque
15. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:09 par Benoit
16. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:13 par Xavier
17. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:26 par côme
18. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:30 par Suricat
19. Le vendredi 31 mars 2006 à 18:53 par Olivier
20. Le vendredi 31 mars 2006 à 19:23 par jules
21. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:02 par mickey
22. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:16 par pixel
23. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:31 par Vonric
24. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:36 par Neville
25. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:39 par NorbR
26. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:40 par pixel
27. Le vendredi 31 mars 2006 à 20:50 par mickey
28. Le vendredi 31 mars 2006 à 21:48 par Luc
29. Le vendredi 31 mars 2006 à 22:20 par pixel
30. Le vendredi 31 mars 2006 à 22:31 par davideo
31. Le vendredi 31 mars 2006 à 22:56 par yann
32. Le vendredi 31 mars 2006 à 22:59 par zerbinette
33. Le vendredi 31 mars 2006 à 23:16 par ardok
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35. Le samedi 1 avril 2006 à 00:48 par Jérôme
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43. Le samedi 1 avril 2006 à 10:52 par mickey
44. Le samedi 1 avril 2006 à 11:19 par Car on n'a ...
45. Le samedi 1 avril 2006 à 11:47 par Citoyen Français
46. Le samedi 1 avril 2006 à 11:57 par Olivier
47. Le samedi 1 avril 2006 à 12:43 par Pierre-Selim
48. Le samedi 1 avril 2006 à 13:13 par zerbinette
49. Le samedi 1 avril 2006 à 13:36 par Tonio
50. Le samedi 1 avril 2006 à 16:21 par Fred., de L.
51. Le samedi 1 avril 2006 à 16:55 par Coren
52. Le samedi 1 avril 2006 à 17:44 par yann
53. Le samedi 1 avril 2006 à 21:25 par dapoya
54. Le samedi 1 avril 2006 à 22:24 par bayonne
55. Le samedi 1 avril 2006 à 23:54 par Roland Garcia
56. Le dimanche 2 avril 2006 à 10:36 par Dimitri
57. Le dimanche 2 avril 2006 à 10:54 par Encolpe
58. Le dimanche 2 avril 2006 à 11:17 par olivier
59. Le dimanche 2 avril 2006 à 12:26 par dapoya
60. Le dimanche 2 avril 2006 à 13:04 par Jahrynx
61. Le dimanche 2 avril 2006 à 13:24 par antonio
62. Le dimanche 2 avril 2006 à 18:19 par Olivier Bonnet
63. Le lundi 3 avril 2006 à 04:43 par Enguerrand
64. Le lundi 3 avril 2006 à 10:57 par Wild Thing
65. Le lundi 3 avril 2006 à 14:36 par Stéphane
66. Le lundi 3 avril 2006 à 14:38 par Ermo
67. Le lundi 3 avril 2006 à 16:18 par Jean-Pierre
68. Le lundi 3 avril 2006 à 19:12 par kiem
69. Le lundi 3 avril 2006 à 21:45 par sheb
70. Le mardi 4 avril 2006 à 17:10 par bibi
71. Le jeudi 6 avril 2006 à 21:20 par Alex
72. Le mercredi 19 avril 2006 à 20:30 par YR